03 Avril 2014 | ||
– Dans le numéro 206 de Spectra Biologie –
Innovations |
BIOCHIMIE
Vitamine D : re-standardisation
Vitamine D : re-standardisation
Siemens Healthcare a annoncé être l’un des premiers fabricants à re-standardiser son test ADVIA Centaur® Vitamin D Total afin de l’aligner sur la Procédure de Mesure de Référence (RMP) retenue dans le cadre du Programme de Standardisation des Dosages de la Vitamine D (VDSP). Cette amélioration de la précision et de la fiabilité du dosage vise à obtenir des résultats reproductibles et comparables.
Ces dernières années, la demande de dosages de la vitamine D a nettement progressé entraînant la mise sur le marché de nombreux tests automatisés. Toutefois, en l’absence de norme universelle en la matière, les différents tests et méthodes de dosage ont montré des résultats divergents, d’où la nécessité d’une standardisation inter-fabricants. Pour répondre à ce besoin, l’Office of Dietary Supplements du National Institutes of Health (NIH ODS) a lancé le VDSP en 2010.
Par ailleurs, le test ADVIA Centaur Vitamin D Total re-standardisé est désormais disponible avec des valeurs pédiatriques observées (pour les sujets âgés de 12 mois à 21 ans). En effet, des études ont montré que la carence en vitamine D était très répandue chez les enfants et qu’elle pouvait être à l’origine, notamment, de difformités du squelette, de fragilités osseuses, de fractures fréquentes voire, à moyen terme, d’ostéoporose précoce.
BIOLOGIE MOLECULAIRE
HPV : nouveau test et nouvelle plateforme
HPV : nouveau test et nouvelle plateforme
BD Diagnostics a obtenu le marquage CE/IVD pour le test BD OnclarityTM HPV sur le nouveau système BD ViperTM LT. Ce test cible les oncogènes E6/E7 de l’ADN. Il est conçu pour donner accès aux médecins à de plus amples informations sur les génotypes HPV à haut risque (HR) au-delà des types 16 et 18, leur permettant ainsi de prendre les meilleures décisions pour le traitement des patients. Il donne des résultats concernant six génotypes HPV HR individuels (16, 18, 31, 45, 51 et 52), les huit autres génotypes à haut risque étant signalés dans trois petits groupes : (33, 58), (35, 39, 68) et (56, 59, 66). Les résultats pour les génotypes HPV HR, individuels et groupés, sont obtenus à partir d’un même échantillon et aucune étape de traitement supplémentaire n’est requise.
Pratiquement tous les cas de cancer du col de l’utérus sont provoqués par des types spécifiques du papillomavirus (Walboomers JM et al., 1999, The Journal of pathology). Bien qu’il existe plus de 100 génotypes du HPV, 14 génotypes HR sont considérés comme susceptibles de provoquer un cancer (Munoz N. et al., 2003, The New England journal of medicine). De nombreuses femmes avec un résultat HPV HR positif se débarrasseront de l’infection toutes seules avant qu’elle n’aboutisse à un cancer du col de l’utérus (Moscicki AB et al., 2012, Vaccine). Afin d’évaluer de manière plus complète le risque d’un patient, ce nouveau test dépiste l’ensemble des 14 types à haut risque et délivre des informations pertinentes sur le génotype et donc le risque d’une patiente de développer des précurseurs de ce cancer.
Le système BD Viper LT est une plate-forme moléculaire de paillasse qui automatise le traitement des échantillons, l’extraction des acides nucléiques, l’amplification et la détection de la réaction en chaîne par polymérase en temps réel (RT-PCR) et la rédaction de rapports sur les résultats avec une intervention minimale de l’utilisateur. Il est conçu pour gérer des tubes de prélèvement avec bouchon perçable et des réactifs prêts à l’emploi. Le concept de » chargement et traitement » et la conception conviviale du système BD Viper LT apportent un véritable potentiel d’autonomie qui optimise la productivité des laboratoires.
BIOLOGIE MOLECULAIRE
C. difficile : un complément de précision
C. difficile : un complément de précision
bioMérieux a eu le plaisir de lancer le 100e paramètre de sa gamme Vidas®. Avec le nouveau test Vidas®C. difficile GDH, l’étendue de son offre produits lui permet de proposer des solutions pour le diagnostic de C. difficile quels que soient la structure des laboratoires, l’état de santé des patients et les besoins cliniques.
La société a pour ambition que chaque laboratoire spécialisé en maladies infectieuses trouve une solution adaptée à son besoin dans sa gamme C. difficile. Après les milieux de culture chromID®C. difficile et le test Vidas®C. difficile Toxin A&B pour la détection des toxines A et B sécrétées par la bactérie, elle lance maintenant Vidas®C. difficile GDH, marqué CE, pour la détection automatisée de la Glutamate déshydrogénase, une enzyme produite spécifiquement par cette bactérie. Ce test qualitatif et innovant sera utilisé comme une aide au diagnostic et au traitement des infections correspondantes. La combinaison de tests permettant de détecter la GDH puis les toxines est recommandée par des experts internationaux comme étant la solution de diagnostic la plus efficace pour C. difficile (Planche TD et al., 2013, Lancet Infect Dis). Produit en France, il est destiné à une utilisation sur les plateformes Vidas®, mini Vidas® et Vidas® 3.
BIOLOGIE MOLECULAIRE
Un kit PCR marqué CE pour Toxoplasma gondii
Un kit PCR marqué CE pour Toxoplasma gondii
ELITech France annonce le lancement d’un nouveau kit de PCR en Temps Réel marqué CE-IVD pour la détection de Toxoplasma gondii utilisant la technologie MGB®. Le kit Toxoplasma g. ELITe MGB® est le premier kit de PCR en Temps Réel mono-réactif marqué CE-IVD pour la détection de la toxoplasmose. Ce kit prêt à l’emploi est validé sur liquide amniotique et sang total. Il permet d’identifier la transmission de la toxoplasmose congénitale de la mère au fœtus et d’établir un diagnostic précoce de la maladie chez les patients immunodéprimés.
Ce test permet la détection simultanée d’un contrôle interne exogène et de la région RE, région codante hautement conservée et répétée (REP 529). Combiné à la technologie MGB®, il garantit un diagnostic sensible, spécifique et précis. Dotée d’une excellente sensibilité analytique (1,91 Toxoplasma gondii/extraction) sa gamme de détection est de 10 à 10 millions de copies de la région hautement conservée et répétée (région RE).
BIOLOGIE MOLECULAIRE
Diagnostic et pronostic des gliomes
Diagnostic et pronostic des gliomes
Qiagen a lancé sur le marché européen son nouveau kit RGQ TheraScreen® IDH1/2, pour diagnostiquer et évaluer le pronostic des patients atteints de gliomes. Il s’agit du premier test utilisant les biomarqueurs pour les mutations génétiques IDH1 et IDH2, propriétaires de Qiagen, pour le diagnostic des gliomes disposant d’un marquage CE.
Ce test standardisé détecte 12 mutations dans les gènes IDH1 et IDH2 en un seul test, par PCR en temps réel. Ces mutations sont reconnues comme marqueurs pronostiques pour les gliomes (NCCN 2013, EFNS 2010) et leur détection doit aider les cliniciens à classifier les tumeurs et établir un pronostic d’évolution. Ce nouveau produit renforce le portefeuille de Qiagen en produits de santé personnalisés, en particulier ces analyses pour la neuro-oncologie, qui comprennent déjà les tests TheraScreen® MGMT et BRAF, également marqués CE. Le kit IDH1/2 s’ajoute également aux paramètres testés sur la plateforme QIAsymphony.
CYTOLOGIE
Précancer : Détection plus sensible que le Pap
Précancer : Détection plus sensible que le Pap
Roche vient de lancer en Europe, en Asie, en Amérique latine et au Canada, son test cytologique entièrement automatisé CINtec PLUS visant à améliorer la détection de lésions précancéreuses du col de l’utérus et à permettre la mise en place précoce d’un traitement. Ce test vise à identifier les femmes présentant des lésions précancéreuses de grade élevé et devant se soumettre immédiatement à une colposcopie. Avec le lancement du kit CINtec Plus Cytology, Roche dispose d’un portefeuille très complet pour le dépistage du cancer du col, contribuant à poser un bon diagnostic et à éviter un surtraitement.
Ce test a été conçu pour contribuer à l’identification des infections à HPV susceptibles d’entraîner un cancer du col et faire la distinction avec celles ne présentant pas ce risque. Dans plusieurs études européennes d’envergure, dont l’étude de référence PALMS (Primary ASC-US LSIL Marker Study, Ikenberg et al., 2013, J Natl Cancer Inst) portant sur plus de 27 000 femmes, le test cytologique Roche CINtec PLUS s’est révélé plus efficace que le test cytologique de Pap pour détecter ces lésions précancéreuses avec une sensibilité de 86,7 % (versus 68,5 % pour le Pap).
CONTROLES QUALITE
Large gamme consolidée de contrôles qualité
Large gamme consolidée de contrôles qualité
Une nouvelle gamme de produits de contrôles de qualité est désormais proposée par la société Abbott pour contrôler les paramètres de biochimie et d’immunoanalyse dosés sur les analyseurs Architect. Nommée « Multichem », elle est fabriquée par la société Technopath (Irlande).
Ces produits de contrôles, liquides et prêts à l’emploi, se caractérisent par un niveau de consolidation très élevé. Deux références permettent de contrôler la majorité des paramètres dosés sur Architect (hors sérologie) :
– le contrôle Multichem IA Plus contient 85 paramètres d’immunoanalyse dont 45 sont titrés pour la famille Architect, parmi lesquels les marqueurs cardiaques, les marqueurs tumoraux, la vitamine D et la PTH.
– le contrôle Multichem S Plus contient 104 paramètres de biochimie dont 64 sont titrés pour la famille Architect, notamment les protéines spécifiques et les médicaments.
Ce niveau de consolidation permet de simplifier l’utilisation quotidienne de ces contrôles, d’en diminuer les stocks et d’en faciliter la gestion. Ces 2 références principales sont complétées par les contrôles Multichem Urine (chimie urinaire), Multichem WBT (immunosuppresseurs) et Multichem P (taux pathologique pour protéines spécifiques). Les laboratoires utilisant ces contrôles peuvent adhérer au programme IAMQC leur permettant, sur un site internet dédié, d’avoir accès à une analyse de leurs résultats comparés à ceux de leurs pairs.
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Module pour l’immunohématologie
Module pour l’immunohématologie
La société Gespower New Technologie vient d’intégrer dans son logiciel JADE un nouveau module, JADE IH, pour l’immunohématologie. Pour l’activité d’identification sanguine des laboratoires, il permet :
– la saisie manuelle des résultats à double, en aveugle, avec mise en évidence des incohérences entre les deux saisies
– des systèmes de sécurité (Captcha) dans toutes les situations sensibles (modification d’identité patient…)
– l’intégration et l’affichage des images des automates
– la gestion des résultats rares (ex : phénotypes rares), avec possibilité de restreindre les droits de validation de ces résultats aux seules personnes agréées
– l’affichage de l’identité sanguine avec la dernière RAI, le dernier Coombs direct ainsi que la date de la dernière transfusion
– l’affichage de la liste des anticorps trouvés chez le patient avec le numéro de la première demande…
Ce module est également proposé aux banques de sang, auxquelles il offre une gestion complète avec la possibilité d’intégration automatique des produits sanguins, la gestion des poches d’autotransfusion et des poches réservées, la recherche multicritères permettant de sélectionner des poches ayant un antigène particulier…
Enfin, il constitue un nouvel outil pour l’hémovigilance, grâce à son interface web permettant la saisie des informations d’hémovigilance sur la transfusion.
Actualités |
VIE DES SOCIETES
Imagene et l’association GBMHM optimisent les standards des analyses moléculaires liées aux cancers du sang
Imagene et l’association GBMHM optimisent les standards des analyses moléculaires liées aux cancers du sang
La société génopolitaine Imagene et le Groupe des biologistes moléculaires des hémopathies malignes (GBMHM) ont signé un accord de partenariat visant à utiliser la technologie d’Imagene pour produire, conserver et distribuer les étalons nécessaires aux analyses moléculaires des patients atteints de leucémies et autres cancers du sang. Les partenaires souhaitent que cette technologie devienne le standard des analyses de biologie moléculaire des laboratoires des hôpitaux.
Imagene a développé et breveté au niveau mondial une technologie de conservation de l’ADN et de l’ARN à température ambiante, au sein de minicapsules métalliques. L’association GBMHM a validé cette technologie pour standardiser les étalons inclus dans les tests de recherche de biomarqueurs moléculaires chez les patients. Ces étalons ou » standards » peuvent être utilisés à chaque analyse pour en vérifier la fiabilité répondant ainsi au problème actuel de normalisation de ces standards.
Les deux partenaires s’associent pour mettre à disposition des laboratoires du réseau ces échantillons de référence préparés par Imagene. GBMHM fournira le matériel biologique de référence sur lequel la société Imagene réalisera l’extraction des molécules nécessaires aux analyses moléculaires, ADN ou ARN, et leur conditionnement en minicapsules, au sein de sa plateforme bioindustrielle installée à Genopole. Les standards ainsi produits seront distribués aux laboratoires membres de l’association GBMHM.
» La disponibilité de matériels de référence stables est un prérequis fondamental pour la maîtrise des méthodes d’analyses utilisées pour le diagnostic médical » souligne Jean-Michel Cayuela, membre fondateur et secrétaire du GBMHM. Il précise que » le procédé d’encapsulation des acides nucléiques développé par la société Imagene permet assurément de répondre à ce besoin dans le champ du diagnostic moléculaire « .
La société Imagene, fournisseur de solutions économiques et durables pour la conservation d’acides nucléiques à température ambiante, propose une offre globale comprenant la prestation de services d’extraction et d’encapsulation d’ADN ou d’ARN ainsi que la vente d’équipements, depuis des stations d’encapsulation jusqu’à des systèmes clés en main allant de l’extraction à l’encapsulation des acides nucléiques, le tout à destination des secteurs académique, criminalistique, pharmaceutique et biotechnologique.
Quant à l’association loi 1901 GBMHM, affiliée à la Société Française d’Hématologie, elle a pour objectif principal de promouvoir le diagnostic moléculaire des hémopathies malignes. Elle compte une centaine de membres qui réalisent ce diagnostic moléculaire dans les CHU, les CHR, les CAC et certains laboratoires privés. A travers son programme de formation continue des techniciens et des biologistes médicaux et son programme d’évaluation externe de la qualité, le GBMHM organise la diffusion et la standardisation des méthodes d’analyse en biologie moléculaire et contribue ainsi à l’optimisation de la prise en charge des patients atteints d’hémopathies malignes.
VIE DES SOCIETES
Theradiag veut faire parler les lncRNA
Theradiag veut faire parler les lncRNA
Theradiag, qui mise une fois de plus sur une R&D dynamique, renforce son programme de développement microARN dans le VIH/SIDA en signant via sa filiale Prestizia deux accords de collaboration avec les équipes du CNRS / Institut de Génétique Moléculaire de Montpellier et l’Université 2 de Montpellier, pour le développement de tests théranostics.
» Grâce au renforcement de notre collaboration avec le CNRS sur les microARN, et désormais sur les lncRNAs, Theradiag se situe à la pointe de la recherche et du développement de nouveaux outils de diagnostic et de monitoring des traitements dans le VIH/SIDA » commente Odile Prigneau, Directrice Générale de Prestizia.
Le premier accord a pour objet la mise en œuvre de deux des quatre projets théranostics prévus dans le cadre du projet OSEO ISI CaReNA initié en 2013 entre Theradiag, Splicos et le CNRS, à savoir : un test de suivi du traitement anti-VIH développé par Splicos (SPL-464) et un test de pronostic et monitoring de l’infection par le VIH/SIDA. Par cet accord, le CNRS apportera à Theradiag un soutien scientifique et matériel dans l’identification de signatures microARN, les validations techniques et les analyses biologiques et statistiques notamment.
Le projet CaReNA entre Splicos, spécialisé dans l’épissage alternatif des ARN, Theradiag et le CNRS a pour objectif de développer des solutions thérapeutiques et diagnostiques associées et fondées sur le ciblage de l’ARN pour le traitement du VIH/SIDA et l’obésité. Le montant global du projet, financé par OSEO, pourrait atteindre 18 M€. Theradiag travaille dans le cadre de ce partenariat au développement de 4 nouveaux kits de diagnostic et/ou de monitoring de ces pathologies.
Le second accord concerne l’extension de la collaboration entre Prestizia et le CNRS sur le tropisme du VIH/SIDA à un nouveau programme de recherche basé sur les long non-coding RNAs (ou lncRNAs, une autre famille d’ARN non codants). De manière similaire aux microARN, les signatures lncRNA pourraient être utilisées dans le développement de nouveaux outils de diagnostic, de pronostic et de suivi thérapeutique du SIDA, notamment pour déterminer la charge virale et le tropisme du VIH (CXCR4 ou CCR5). L’objectif du partenariat avec le CNRS sera de déterminer l’intérêt scientifique, clinique et industriel de ces nouveaux biomarqueurs encore très peu explorés dans le domaine de la recherche appliquée. La mise sur le marché du premier test de tropisme du SIDA grâce aux microARN est prévue à l’horizon 2015. En juin 2013, Theradiag a ouvert un laboratoire dédié à la recherche appliquée pour le développement de tests basés sur les microARN au sein de l’incubateur Cap Alpha à Montpellier, où la société emploie aujourd’hui 4 collaborateurs. La société, dont le siège est basé à Marne-la-Vallée, compte ainsi aujourd’hui plus de 55 collaborateurs.
VIE DES SOCIETES
Spot to Lab étend le prélèvement sur buvard aux hépatites B et C
Spot to Lab étend le prélèvement sur buvard aux hépatites B et C
Incubée à Cap Omega à Montpellier et accompagné par le Business and Innovation Centre (BIC) de Montpellier Agglomération, la société Spot to Lab met sur le marché un kit de prélèvement sanguin innovant pour la détection des hépatites B et C et du VIH. Processus bien connu des diabétiques, » le patient se pique le bout du doigt et dépose trois gouttes de sang sur un support qui permet les analyses biologiques, notamment un papier buvard « , détaille la présidente de la société, Karine Hirtz. L’entreprise collecte puis transmet les données au laboratoire d’analyses médicales. » Le secret médical est gardé, car nous ne sommes qu’un intermédiaire « , reprend-elle.
Validé par des études cliniques menées auprès de 400 patients et une publication (Lehmann S. et al., 2013, Clin Chem Lab Med), le processus permet de pratiquer les tests soi-même et à domicile. Et de répondre aux besoins spécifiques d’une partie de la population.
Le Dr Jacques Ducos (responsable en virologie du CHU Lapeyronie à Montpellier) est le cofondateur de la société avec le professeur Sylvain Lehmann (directeur de l’institut de recherche en biothérapie à l’hôpital St-Eloi, CHRU de Montpellier). Il est à l’origine de ce projet : » L’idée était de contourner la prise de sang pour les personnes qui ont une précarité veineuse et échappent au prélèvement sanguin classique. » Les nouveaux-nés constituaient la cible première. L’intérêt s’est rapidement porté sur la population toxicomane. Créée le 8 novembre, la société est en plein développement, en France et bientôt à l’international.
VIE DES SOCIETES
Eurobio étend sa gamme en parasitologie
Eurobio étend sa gamme en parasitologie
Eurobio a récemment dévoilé la signature d’un nouveau contrat exclusif de distribution sur le territoire français, avec la société Apacor, fabricant déjà connu dans l’hexagone pour sa gamme Parasep®. Cette gamme complète est dédiée à la concentration des parasites dans les selles, avec des formats modulaires : Mini/Midi Parasep® SF Safefix-Eco, Mini/Midi Parasep® SF Bailenger et Mini/Midi Parasep® SF MIF. Eurobio, société dynamique et innovante basée aux Ulis, élargit ainsi son offre à destination des professionnels de la parasitologie. Elle produit et distribue déjà des gammes complètes de réactifs dédiés principalement aux laboratoires d’immunologie et de microbiologie.
La gamme Parasep® est aujourd’hui leader du marché au Royaume-Uni depuis son introduction en 1998. La société productrice, Apacor, basée en Angleterre, développe, fabrique et commercialise des solutions innovantes en microbiologie dédiées au diagnostic médical. Elle a développé le système Parasep®, système de concentration des parasites fécaux, en collaboration avec le laboratoire de référence du Royaume-Uni (Hôpital des maladies tropicales, Londres).
VIE DES SOCIETES
I2A lève 1,5 million dans sa région
I2A lève 1,5 million dans sa région
Dans le cadre de sa croissance, la société I2A a réalisé fin 2013 une levée de fonds de 1,5 M€ auprès de Midi Capital et de Soridec, deux sociétés de capital investissement de la région montpelliéraine. Ces fonds lui permettront de poursuivre sa politique de R&D et de renforcer sa présence à l’international. Elle-même basée à Montpellier, I2A conçoit, fabrique et commercialise depuis 15 ans des instruments, des logiciels et des réactifs destinés aux laboratoires de microbiologie et aux services de prévention des infections dans les hôpitaux.
Depuis sa création en 1988, la société I2A a développé un savoir-faire et une expertise qui lui ont permis d’équiper 75 % des hôpitaux de France, 150 laboratoires d’analyses et de nombreuses plateformes privées. La société adresse ainsi tous les besoins du laboratoire (incubation, lecture, expertise, édition et transmission des résultats) à travers une gamme de produits très diversifiée (avec notamment le SirScan2000, le SirScan 2000 Automatic et le Sirweb). Dans un marché de la microbiologie en pleine révolution et à la recherche de gains de productivité, la société a développé une nouvelle gamme de produits, Prélud, lui permettant de proposer un traitement des analyses bactériologiques totalement automatisé. Le potentiel mondial de ce marché est estimé à plus de 4 Md€.
PROFESSION
Va-t-on manquer de technétium ?
Va-t-on manquer de technétium ?
Indispensable en médecine nucléaire, le technétium 99m (99mTc) est sous la menace d’une pénurie mondiale dès 2016. L’Académie nationale de médecine par la voix du groupe de travail mandaté mi-février sur ce problème est formelle : » en cas de pénurie durable, toute substitution s’avère impossible pour la majorité des examens scintigraphiques, avec des conséquences graves pour des dizaines de milliers de patients.
« Ce radio élément provient du 99Mo dont la production n’est assurée que par 9 réacteurs au monde, dont Osiris à Saclay. Or cinq des plus importants en terme de production mondiale (90 à 95%) ont plus de 43 ans d’âge et subissent de fréquents arrêts : aux Pays-Bas, HFR n’a pas redémarré en octobre dernier et l’usine de transformation du 99Mo s’est arrêtée en novembre, de même que celle d’Afrique du Sud et le NRU canadien. Osiris est autorisé à fonctionner jusque fin 2015 et son successeur, le réacteur Jules Horovitz (Cadarache), ne sera opérationnel qu’en 2018–2020. Le NRU doit cesser son activité en octobre 2016, et le belge BR2 sera en maintenance pendant dix-huit mois en 2015–2016.
Une période de pénurie est donc certaine de 2016 à 2018 ou même avant et les autorités recommandent d’ores et déjà de réserver les stocks aux patients pour qui l’examen est incontournable.
PROFESSION
C2DS et Récylum associés pour le recyclage
C2DS et Récylum associés pour le recyclage
Les 400 adhérents du C2DS sont fédérés par la volonté de mettre les pratiques du développement durable au service d’une meilleure santé. Le C2DS propose une sensibilisation aux enjeux du développement durable, aux solutions à mettre en œuvre et aux résultats à en attendre. C’est pourquoi le C2DS vient de signer un accord de partenariat avec Récylum afin de développer la collecte et le recyclage des équipements électriques médicaux (mais aussi les équipements électriques des bâtiments).
Le C2DS s’engage ainsi à diffuser aux décideurs des établissements de santé toute l’information nécessaire sur les enjeux du recyclage des déchets, avec un focus particulier sur les équipements électriques, les solutions mises à disposition par Récylum et des retours d’expérience. Des actions de communications seront menées conjointement.
Cette filière de collecte et de recyclage gérée par l’éco-organisme Récylum a été agréée en août 2012. Grâce au financement de 135 producteurs adhérents représentant plus de 70 % des quantités mises sur le marché, Récylum propose aux établissements de santé un service totalement gratuit : (enlèvement quelque ce soit le gabarit, livraison du matériel neuf de remplacement, déstockage de quantités importantes d’équipements hors service… Dès la première année, 1 722 tonnes d’équipements électriques médicaux ont été collectées.
SCIENCES
P. falciparum : dépister la résistance
P. falciparum : dépister la résistance
Près de 40 % de la population mondiale est exposée au paludisme. Depuis une décennie, l’émergence dans l’ouest du Cambodge de parasites résistants aux dérivés de l’artémisinine inclus dans les dernières combinaisons thérapeutiques disponibles, suscite une crainte majeure : que ces parasites résistants diffusent en Afrique subsaharienne comme cela fut le cas par le passé avec les traitements à base de chloroquine ou d’antifoliques et d’antifoliniques.
Jusqu’à présent, les moyens disponibles pour surveiller la propagation des formes résistantes du paludisme étaient limités à des études cliniques, difficiles à mettre en place et coûteuses. C’est dans ce contexte que les équipes de F. Ariey et O. Puijalon (Institut Pasteur, Paris), D. Ménard (Institut Pasteur, Phnom Penh, Cambodge), F. Benoit-Vical (CNRS, Toulouse) et R. Fairhurst (NIAID/NIH, Bethesda, USA), leurs collaborateurs et leurs partenaires Cambodgiens (Centre National de Malariologie), ont fait une découverte majeure attendue par la communauté scientifique depuis plusieurs années : l’identification d’un marqueur moléculaire étroitement associé à la résistance de P. falciparum aux dérivés de l’artémisinine. Cet outil puissant permettrait de détecter les formes résistantes du paludisme, de cartographier leur distribution et d’adapter rapidement les schémas thérapeutiques.
Associant génomique, biologie, clinique et épidémiologie, les chercheurs ont d’abord séquencé le génome d’une souche de P. falciparum rendue résistante et celui de sa souche jumelle non résistante en laboratoire pour comparaison. Ils ont ainsi identifié l’acquisition de la mutation dans le domaine kelch PF3D7_1343700 (hélice K13) qui confère à la souche de laboratoire sa résistance à de fortes doses d’artémisinine. L’étude du polymorphisme de ce gène chez des souches résistantes circulant au Cambodge a ensuite montré une excellente corrélation entre la présence de la mutation et la résistance en culture ou chez les patients. Enfin, l’analyse de nombreuses souches recueillies au Cambodge cette dernière décennie a montré une augmentation progressive de la fréquence des parasites mutants dans les provinces affectées par la résistance. Selon les chercheurs, ces mutations constituent une signature moléculaire fiable de la résistance aux dérivés de l’artémisinine.
Cette découverte constitue une avancée majeure dans la lutte contre le paludisme, permettant de mieux comprendre ce processus de résistance, d’améliorer la surveillance de la diffusion des formes résistantes et d’adapter rapidement les schémas thérapeutiques efficaces pour lutter contre ce fléau.
SCIENCES
Le paludisme chronique enfin démasqué ?
Le paludisme chronique enfin démasqué ?
D’après une récente publication dans la revue PLoS ONE*, une équipe de chercheurs (AP-HP, Inserm) coordonnée par les Docteurs Miyara et Buffet de la Pitié-Salpêtrière vient de découvrir un nouveau mode de diagnostic des formes de paludisme chronique à l’aide d’un test déjà répandu et prescrit pour le diagnostic de certaines maladies auto-immunes.
Le diagnostic du paludisme, maladie qui tue probablement près d’un million de personnes chaque année, constitue un problème majeur de santé publique au plan international. Outre les difficultés techniques, certains patients sont infestés de façon chronique avec une maladie qui peut persister de nombreuses années après le retour d’un séjour en pays d’endémie avant l’apparition de crises. Les tests parasitologiques classiques sont souvent négatifs ou non exécutés et des complications graves peuvent survenir. Dans ces conditions, les explorations approfondies incluent souvent la recherche d’auto-anticorps antinucléaires (ANA), un test répandu et maîtrisé dans un autre cadre : celui du diagnostic des maladies auto-immunes systémiques.
Un travail collaboratif, mené par les services de médecine interne (Pr Amoura), de maladies infectieuses (Pr Caumes) et les laboratoires de parasitologie (Pr Mazier) et d’immunologie (Dr Musset et Pr Autran) de la Pitié-Salpêtrière a permis de découvrir une nouvelle façon de diagnostiquer les paludismes chroniques à l’aide de ce test. Ils ont en effet observé un profil de fluorescence particulier lors de la recherche d’anticorps antinucléaires sur cellules HEp-2 uniquement chez les patients souffrant d’un paludisme chronique qui n’avait jamais été observé dans une autre maladie parasitaire ou immunologique : une association spécifique d’un motif tacheté dans le noyau avec une fluorescence diffuse dans le cytoplasme.
Pour confirmer leurs résultats, ils ont effectué en travail en deux temps. Tout d’abord, une étude rétroactive a été menée afin de confirmer chez les patients avec un paludisme avéré, la présence de ces anticorps dans leur sérum. Ensuite, les chercheurs ont démontré, lors d’une phase prospective d’un an et demi, que les patients qui avaient dans leur sérum ces anticorps avaient, dans 79 % des cas, un authentique paludisme.
» Ces résultats permettent de redresser le diagnostic des patients présentant des symptômes atypiques et pour lesquels le paludisme chronique n’avait pas été envisagé. » explique le Dr Makoto Miyara. » L’amélioration du diagnostic des paludismes chroniques, notamment ceux dont la présentation clinique est inhabituelle, va nous permettre de proposer une meilleure prise en charge thérapeutique « .
SCIENCES
Paludisme : le paradigme du Wake and kill
Paludisme : le paradigme du Wake and kill
Seuls médicaments capables de tuer les formes dormantes du paludisme, la primaquine et la plus récente tafénoquine ont des effets indésirables parfois graves pour l’organisme, rendant nécessaires la recherche d’autres molécules thérapeutiques, voire d’une autre stratégie de lutte.
Une équipe collaborative (AP-HP, UPMC, Inserm, CNRS) a d’abord réussi à maintenir en culture des cellules hépatiques infectées jusqu’à 40 jours, soit près de quatre fois plus longtemps que ce qui est généralement obtenu. Les formes dormantes persistaient tout au long de la culture, certaines se réveillant au fil du temps, mimant ainsi ce qui se passe chez l’homme. L’équipe a également testé sur ces hypnozoïtes de nouvelles molécules inhibitrices des facteurs épigénétiques qui ciblent des méthyltransférases d’histones, capables de tuer la forme sanguine du parasite. Paradoxalement, l’une d’entre elles induisait le réveil des hypnozoïtes, ce qui a amené l’équipe à formuler une nouvelle stratégie : « Wake & Kill » qui associe une molécule capable de réveiller le parasite à un des nombreux traitements disponibles et efficaces sur le parasite en cours de multiplication. En outre, la possibilité de cultiver des hypnozoïtes va enfin permettre aux scientifiques d’étudier cette forme parasitaire énigmatique.
SCIENCES
Cancer du poumon : un test sanguin validé
Cancer du poumon : un test sanguin validé
Une étude menée à l’Institut National du Cancer de Milan et publiée dans Journal of Clinical Oncology (JCO) a démontré qu’un test basé sur une analyse de sang est capable de réduire de façon significative le taux de faux positifs associé à l’imagerie haute résolution, et spécifiquement à la tomodensitométrie faible dose (TDMFD ou TDM spiralée), méthode actuellement recommandée pour le dépistage du cancer du poumon chez les gros fumeurs. Les résultats positifs de validation clinique autour de l’analyse de signature d’expression de micro-ARN circulants (ou MSC, pour microRNA signature classifier) démontrent une grande fiabilité et la capacité de détecter le cancer du poumon jusqu’à deux ans avant que le diagnostic puisse être obtenu avec un scanner. Les résultats de l’étude menée par Gabriella Sozzi, directrice de l’Unité de Génétique Cancéreuse de l’Institut National du Cancer, ont été présentés à San Diego, en Californie, lors de la conférence de l’Association Américaine pour la Recherche sur le Cancer (AACR) et l’Association Internationale pour l’Etude du Cancer du Poumon (IALSC). Gensignia Ltd, société privée basée à Londres et qui s’occupe du développement de tests de diagnostic moléculaire à San Diego, en Californie, envisage de lancer le test dès cette année, d’abord aux Etats-Unis puis dans d’autres pays.
Des échantillons de sang recueillis au cours d’une vaste étude sur 939 fumeurs ont été utilisés. Le test moléculaire évalue les niveaux des 24 microRNA dans le plasma sanguin. Les fumeurs analysés dans l’étude ne présentaient pas la maladie (870 personnes), ou l’avaient déjà (69 personnes). Le test a démontré une fiabilité de 87 % à identifier le cancer du poumon. La valeur prédictive négative était de 99 % pour l’identification de la maladie et de 99,86 % pour la prédiction de décès par ce cancer, soulignant la grande spécificité du test dans l’identification correcte des personnes qui n’étaient pas atteintes du cancer. Le test a ainsi réduit de 80 % le nombre de faux positifs détectés par le scanner qui avait identifié des nodules suspects chez des fumeurs non atteints du cancer du poumon.
» Plusieurs biomarqueurs pour le diagnostic et le pronostique ont été identifiés récemment, mais peu ont résisté à l’épreuve de validation et peu sont devenus de véritables instruments de la pratique clinique, comme s’apprête à le devenir ce test moléculaire » déclare Marco Pierotti, Directeur scientifique de l’Institut National du Cancer de Milan. L’étude a été financée par l’Association Italienne pour le Cancer (AIRC).
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