– Dans le numéro 206 de Spec­tra Biolo­gie –

puce Inno­va­tions
BIOCHIMIE
Vita­mine D : re-stan­dar­di­sa­tion
Siemens Heal­th­care a annoncé être l’un des premiers fabri­cants à re-stan­dar­di­ser son test ADVIA Centaur® Vita­min D Total afin de l’ali­gner sur la Procé­dure de Mesure de Réfé­rence (RMP) rete­nue dans le cadre du Programme de Stan­dar­di­sa­tion des Dosages de la Vita­mine D (VDSP). Cette amélio­ra­tion de la préci­sion et de la fiabi­lité du dosage vise à obte­nir des résul­tats repro­duc­tibles et compa­rables.
Ces dernières années, la demande de dosages de la vita­mine D a nette­ment progressé entraî­nant la mise sur le marché de nombreux tests auto­ma­ti­sés. Toute­fois, en l’ab­sence de norme univer­selle en la matière, les diffé­rents tests et méthodes de dosage ont montré des résul­tats diver­gents, d’où la néces­sité d’une stan­dar­di­sa­tion inter-fabri­cants. Pour répondre à ce besoin, l’Of­fice of Dietary Supple­ments du Natio­nal Insti­tutes of Health (NIH ODS) a lancé le VDSP en 2010.
Par ailleurs, le test ADVIA Centaur Vita­min D Total re-stan­dar­disé est désor­mais dispo­nible avec des valeurs pédia­triques obser­vées (pour les sujets âgés de 12 mois à 21 ans). En effet, des études ont montré que la carence en vita­mine D était très répan­due chez les enfants et qu’elle pouvait être à l’ori­gine, notam­ment, de diffor­mi­tés du sque­lette, de fragi­li­tés osseuses, de frac­tures fréquentes voire, à moyen terme, d’os­téo­po­rose précoce.

BIOLOGIE MOLECULAIRE
HPV : nouveau test et nouvelle plate­forme

Viper_LT de BD Diagnostics
BD Onclarity HPV de BD Diagnostics

BD Diagnos­tics a obtenu le marquage CE/IVD pour le test BD Oncla­rityTM HPV sur le nouveau système BD ViperTM LT. Ce test cible les onco­gènes E6/E7 de l’ADN. Il est conçu pour donner accès aux méde­cins à de plus amples infor­ma­tions sur les géno­types HPV à haut risque (HR) au-delà des types 16 et 18, leur permet­tant ainsi de prendre les meilleures déci­sions pour le trai­te­ment des patients. Il donne des résul­tats concer­nant six géno­types HPV HR indi­vi­duels (16, 18, 31, 45, 51 et 52), les huit autres géno­types à haut risque étant signa­lés dans trois petits groupes : (33, 58), (35, 39, 68) et (56, 59, 66). Les résul­tats pour les géno­types HPV HR, indi­vi­duels et grou­pés, sont obte­nus à partir d’un même échan­tillon et aucune étape de trai­te­ment supplé­men­taire n’est requise.
Pratique­ment tous les cas de cancer du col de l’uté­rus sont provoqués par des types spéci­fiques du papil­lo­ma­vi­rus (Walboo­mers JM et al., 1999, The Jour­nal of patho­logy). Bien qu’il existe plus de 100 géno­types du HPV, 14 géno­types HR sont consi­dé­rés comme suscep­tibles de provoquer un cancer (Munoz N. et al., 2003, The New England jour­nal of medi­cine). De nombreuses femmes avec un résul­tat HPV HR posi­tif se débar­ras­se­ront de l’in­fec­tion toutes seules avant qu’elle n’abou­tisse à un cancer du col de l’uté­rus (Mosci­cki AB et al., 2012, Vaccine). Afin d’éva­luer de manière plus complète le risque d’un patient, ce nouveau test dépiste l’en­semble des 14 types à haut risque et délivre des infor­ma­tions perti­nentes sur le géno­type et donc le risque d’une patiente de déve­lop­per des précur­seurs de ce cancer.
Le système BD Viper LT est une plate-forme molé­cu­laire de paillasse qui auto­ma­tise le trai­te­ment des échan­tillons, l’ex­trac­tion des acides nucléiques, l’am­pli­fi­ca­tion et la détec­tion de la réac­tion en chaîne par poly­mé­rase en temps réel (RT-PCR) et la rédac­tion de rapports sur les résul­tats avec une inter­ven­tion mini­male de l’uti­li­sa­teur. Il est conçu pour gérer des tubes de prélè­ve­ment avec bouchon perçable et des réac­tifs prêts à l’em­ploi. Le concept de  » char­ge­ment et trai­te­ment  » et la concep­tion convi­viale du système BD Viper LT apportent un véri­table poten­tiel d’au­to­no­mie qui opti­mise la produc­ti­vité des labo­ra­toires.

BIOLOGIE MOLECULAIRE
C. diffi­cile : un complé­ment de préci­sion
bioMé­rieux a eu le plai­sir de lancer le 100e para­mètre de sa gamme Vidas®. Avec le nouveau test Vidas®C. diffi­cile GDH, l’éten­due de son offre produits lui permet de propo­ser des solu­tions pour le diagnos­tic de C. diffi­cile quels que soient la struc­ture des labo­ra­toires, l’état de santé des patients et les besoins cliniques.
La société a pour ambi­tion que chaque labo­ra­toire spécia­lisé en mala­dies infec­tieuses trouve une solu­tion adap­tée à son besoin dans sa gamme C. diffi­cile. Après les milieux de culture chromID®C. diffi­cile et le test Vidas®C. diffi­cile Toxin A&B pour la détec­tion des toxines A et B sécré­tées par la bacté­rie, elle lance main­te­nant Vidas®C. diffi­cile GDH, marqué CE, pour la détec­tion auto­ma­ti­sée de la Gluta­mate déshy­dro­gé­nase, une enzyme produite spéci­fique­ment par cette bacté­rie. Ce test quali­ta­tif et inno­vant sera utilisé comme une aide au diagnos­tic et au trai­te­ment des infec­tions corres­pon­dantes. La combi­nai­son de tests permet­tant de détec­ter la GDH puis les toxines est recom­man­dée par des experts inter­na­tio­naux comme étant la solu­tion de diagnos­tic la plus effi­cace pour C. diffi­cile (Planche TD et al., 2013, Lancet Infect Dis). Produit en France, il est destiné à une utili­sa­tion sur les plate­formes Vidas®, mini Vidas® et Vidas® 3.

BIOLOGIE MOLECULAIRE
Un kit PCR marqué CE pour Toxo­plasma gondii
ELITech France annonce le lance­ment d’un nouveau kit de PCR en Temps Réel marqué CE-IVD pour la détec­tion de Toxo­plasma gondii utili­sant la tech­no­lo­gie MGB®. Le kit Toxo­plasma g. ELITe MGB® est le premier kit de PCR en Temps Réel mono-réac­tif marqué CE-IVD pour la détec­tion de la toxo­plas­mose. Ce kit prêt à l’em­ploi est validé sur liquide amnio­tique et sang total. Il permet d’iden­ti­fier la trans­mis­sion de la toxo­plas­mose congé­ni­tale de la mère au fœtus et d’éta­blir un diagnos­tic précoce de la mala­die chez les patients immu­no­dé­pri­més.
Ce test permet la détec­tion simul­ta­née d’un contrôle interne exogène et de la région RE, région codante haute­ment conser­vée et répé­tée (REP 529). Combiné à la tech­no­lo­gie MGB®, il garan­tit un diagnos­tic sensible, spéci­fique et précis. Dotée d’une excel­lente sensi­bi­lité analy­tique (1,91 Toxo­plasma gondii/extrac­tion) sa gamme de détec­tion est de 10 à 10 millions de copies de la région haute­ment conser­vée et répé­tée (région RE).

BIOLOGIE MOLECULAIRE
Diagnos­tic et pronos­tic des gliomes
Qiagen a lancé sur le marché euro­péen son nouveau kit RGQ TheraS­creen® IDH1/2, pour diagnos­tiquer et évaluer le pronos­tic des patients atteints de gliomes. Il s’agit du premier test utili­sant les biomarqueurs pour les muta­tions géné­tiques IDH1 et IDH2, proprié­taires de Qiagen, pour le diagnos­tic des gliomes dispo­sant d’un marquage CE.
Ce test stan­dar­disé détecte 12 muta­tions dans les gènes IDH1 et IDH2 en un seul test, par PCR en temps réel. Ces muta­tions sont recon­nues comme marqueurs pronos­tiques pour les gliomes (NCCN 2013, EFNS 2010) et leur détec­tion doit aider les clini­ciens à clas­si­fier les tumeurs et établir un pronos­tic d’évo­lu­tion. Ce nouveau produit renforce le porte­feuille de Qiagen en produits de santé person­na­li­sés, en parti­cu­lier ces analyses pour la neuro-onco­lo­gie, qui comprennent déjà les tests TheraS­creen® MGMT et BRAF, égale­ment marqués CE. Le kit IDH1/2 s’ajoute égale­ment aux para­mètres testés sur la plate­forme QIAsym­phony.

CYTOLOGIE
Précan­cer : Détec­tion plus sensible que le Pap
Roche vient de lancer en Europe, en Asie, en Amérique latine et au Canada, son test cyto­lo­gique entiè­re­ment auto­ma­tisé CINtec PLUS visant à amélio­rer la détec­tion de lésions précan­cé­reuses du col de l’uté­rus et à permettre la mise en place précoce d’un trai­te­ment. Ce test vise à iden­ti­fier les femmes présen­tant des lésions précan­cé­reuses de grade élevé et devant se soumettre immé­dia­te­ment à une colpo­sco­pie. Avec le lance­ment du kit CINtec Plus Cyto­logy, Roche dispose d’un porte­feuille très complet pour le dépis­tage du cancer du col, contri­buant à poser un bon diagnos­tic et à éviter un surtrai­te­ment.
Ce test a été conçu pour contri­buer à l’iden­ti­fi­ca­tion des infec­tions à HPV suscep­tibles d’en­traî­ner un cancer du col et faire la distinc­tion avec celles ne présen­tant pas ce risque. Dans plusieurs études euro­péennes d’en­ver­gure, dont l’étude de réfé­rence PALMS (Primary ASC-US LSIL Marker Study, Iken­berg et al., 2013, J Natl Cancer Inst) portant sur plus de 27 000 femmes, le test cyto­lo­gique Roche CINtec PLUS s’est révélé plus effi­cace que le test cyto­lo­gique de Pap pour détec­ter ces lésions précan­cé­reuses avec une sensi­bi­lité de 86,7 % (versus 68,5 % pour le Pap).

CONTROLES QUALITE
Large gamme conso­li­dée de contrôles qualité
Une nouvelle gamme de produits de contrôles de qualité est désor­mais propo­sée par la société Abbott pour contrô­ler les para­mètres de biochi­mie et d’im­mu­noa­na­lyse dosés sur les analy­seurs Archi­tect. Nommée « Multi­chem », elle est fabriquée par la société Tech­no­path (Irlande).
Ces produits de contrôles, liquides et prêts à l’em­ploi, se carac­té­risent par un niveau de conso­li­da­tion très élevé. Deux réfé­rences permettent de contrô­ler la majo­rité des para­mètres dosés sur Archi­tect (hors séro­lo­gie) :
– le contrôle Multi­chem IA Plus contient 85 para­mètres d’im­mu­noa­na­lyse dont 45 sont titrés pour la famille Archi­tect, parmi lesquels les marqueurs cardiaques, les marqueurs tumo­raux, la vita­mine D et la PTH.
– le contrôle Multi­chem S Plus contient 104 para­mètres de biochi­mie dont 64 sont titrés pour la famille Archi­tect, notam­ment les protéines spéci­fiques et les médi­ca­ments.
Ce niveau de conso­li­da­tion permet de simpli­fier l’uti­li­sa­tion quoti­dienne de ces contrôles, d’en dimi­nuer les stocks et d’en faci­li­ter la gestion. Ces 2 réfé­rences prin­ci­pales sont complé­tées par les contrôles Multi­chem Urine (chimie urinaire), Multi­chem WBT (immu­no­sup­pres­seurs) et Multi­chem P (taux patho­lo­gique pour protéines spéci­fiques). Les labo­ra­toires utili­sant ces contrôles peuvent adhé­rer au programme IAMQC leur permet­tant, sur un site inter­net dédié, d’avoir accès à une analyse de leurs résul­tats compa­rés à ceux de leurs pairs.

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Module pour l’im­mu­no­hé­ma­to­lo­gie

Capture écran module Jade IH de Gespower New Technologie

La société Gespo­wer New Tech­no­lo­gie vient d’in­té­grer dans son logi­ciel JADE un nouveau module, JADE IH, pour l’im­mu­no­hé­ma­to­lo­gie. Pour l’ac­ti­vité d’iden­ti­fi­ca­tion sanguine des labo­ra­toires, il permet :
– la saisie manuelle des résul­tats à double, en aveugle, avec mise en évidence des inco­hé­rences entre les deux saisies
– des systèmes de sécu­rité (Capt­cha) dans toutes les situa­tions sensibles (modi­fi­ca­tion d’iden­tité patient…)
– l’in­té­gra­tion et l’af­fi­chage des images des auto­mates
– la gestion des résul­tats rares (ex : phéno­types rares), avec possi­bi­lité de restreindre les droits de vali­da­tion de ces résul­tats aux seules personnes agréées
– l’af­fi­chage de l’iden­tité sanguine avec la dernière RAI, le dernier Coombs direct ainsi que la date de la dernière trans­fu­sion
– l’af­fi­chage de la liste des anti­corps trou­vés chez le patient avec le numéro de la première deman­de…
Ce module est égale­ment proposé aux banques de sang, auxquelles il offre une gestion complète avec la possi­bi­lité d’in­té­gra­tion auto­ma­tique des produits sanguins, la gestion des poches d’au­to­trans­fu­sion et des poches réser­vées, la recherche multi­cri­tères permet­tant de sélec­tion­ner des poches ayant un anti­gène parti­cu­lier…
Enfin, il consti­tue un nouvel outil pour l’hé­mo­vi­gi­lance, grâce à son inter­face web permet­tant la saisie des infor­ma­tions d’hé­mo­vi­gi­lance sur la trans­fu­sion.
puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES
Imagene et l’as­so­cia­tion GBMHM opti­misent les stan­dards des analyses molé­cu­laires liées aux cancers du sang
La société géno­po­li­taine Imagene et le Groupe des biolo­gistes molé­cu­laires des hémo­pa­thies malignes (GBMHM) ont signé un accord de parte­na­riat visant à utili­ser la tech­no­lo­gie d’Ima­gene pour produire, conser­ver et distri­buer les étalons néces­saires aux analyses molé­cu­laires des patients atteints de leucé­mies et autres cancers du sang. Les parte­naires souhaitent que cette tech­no­lo­gie devienne le stan­dard des analyses de biolo­gie molé­cu­laire des labo­ra­toires des hôpi­taux.
Imagene a déve­loppé et breveté au niveau mondial une tech­no­lo­gie de conser­va­tion de l’ADN et de l’ARN à tempé­ra­ture ambiante, au sein de mini­cap­sules métal­liques. L’as­so­cia­tion GBMHM a validé cette tech­no­lo­gie pour stan­dar­di­ser les étalons inclus dans les tests de recherche de biomarqueurs molé­cu­laires chez les patients. Ces étalons ou  » stan­dards  » peuvent être utili­sés à chaque analyse pour en véri­fier la fiabi­lité répon­dant ainsi au problème actuel de norma­li­sa­tion de ces stan­dards.
Les deux parte­naires s’as­so­cient pour mettre à dispo­si­tion des labo­ra­toires du réseau ces échan­tillons de réfé­rence prépa­rés par Imagene. GBMHM four­nira le maté­riel biolo­gique de réfé­rence sur lequel la société Imagene réali­sera l’ex­trac­tion des molé­cules néces­saires aux analyses molé­cu­laires, ADN ou ARN, et leur condi­tion­ne­ment en mini­cap­sules, au sein de sa plate­forme bioin­dus­trielle instal­lée à Geno­pole. Les stan­dards ainsi produits seront distri­bués aux labo­ra­toires membres de l’as­so­cia­tion GBMHM.
 » La dispo­ni­bi­lité de maté­riels de réfé­rence stables est un prérequis fonda­men­tal pour la maîtrise des méthodes d’ana­lyses utili­sées pour le diagnos­tic médi­cal  » souligne Jean-Michel Cayuela, membre fonda­teur et secré­taire du GBMHM. Il précise que  » le procédé d’en­cap­su­la­tion des acides nucléiques déve­loppé par la société Imagene permet assu­ré­ment de répondre à ce besoin dans le champ du diagnos­tic molé­cu­laire « .
La société Imagene, four­nis­seur de solu­tions écono­miques et durables pour la conser­va­tion d’acides nucléiques à tempé­ra­ture ambiante, propose une offre globale compre­nant la pres­ta­tion de services d’ex­trac­tion et d’en­cap­su­la­tion d’ADN ou d’ARN ainsi que la vente d’équi­pe­ments, depuis des stations d’en­cap­su­la­tion jusqu’à des systèmes clés en main allant de l’ex­trac­tion à l’en­cap­su­la­tion des acides nucléiques, le tout à desti­na­tion des secteurs acadé­mique, crimi­na­lis­tique, phar­ma­ceu­tique et biotech­no­lo­gique.
Quant à l’as­so­cia­tion loi 1901 GBMHM, affi­liée à la Société Française d’Hé­ma­to­lo­gie, elle a pour objec­tif prin­ci­pal de promou­voir le diagnos­tic molé­cu­laire des hémo­pa­thies malignes. Elle compte une centaine de membres qui réalisent ce diagnos­tic molé­cu­laire dans les CHU, les CHR, les CAC et certains labo­ra­toires privés. A travers son programme de forma­tion conti­nue des tech­ni­ciens et des biolo­gistes médi­caux et son programme d’éva­lua­tion externe de la qualité, le GBMHM orga­nise la diffu­sion et la stan­dar­di­sa­tion des méthodes d’ana­lyse en biolo­gie molé­cu­laire et contri­bue ainsi à l’op­ti­mi­sa­tion de la prise en charge des patients atteints d’hé­mo­pa­thies malignes.

VIE DES SOCIETES
Thera­diag veut faire parler les lncRNA
Thera­diag, qui mise une fois de plus sur une R&D dyna­mique, renforce son programme de déve­lop­pe­ment microARN dans le VIH/SIDA en signant via sa filiale Pres­ti­zia deux accords de colla­bo­ra­tion avec les équipes du CNRS / Insti­tut de Géné­tique Molé­cu­laire de Mont­pel­lier et l’Uni­ver­sité 2 de Mont­pel­lier, pour le déve­lop­pe­ment de tests théra­nos­tics.
 » Grâce au renfor­ce­ment de notre colla­bo­ra­tion avec le CNRS sur les microARN, et désor­mais sur les lncRNAs, Thera­diag se situe à la pointe de la recherche et du déve­lop­pe­ment de nouveaux outils de diagnos­tic et de moni­to­ring des trai­te­ments dans le VIH/SIDA  » commente Odile Prigneau, Direc­trice Géné­rale de Pres­ti­zia.
Le premier accord a pour objet la mise en œuvre de deux des quatre projets théra­nos­tics prévus dans le cadre du projet OSEO ISI CaReNA initié en 2013 entre Thera­diag, Spli­cos et le CNRS, à savoir : un test de suivi du trai­te­ment anti-VIH déve­loppé par Spli­cos (SPL-464) et un test de pronos­tic et moni­to­ring de l’in­fec­tion par le VIH/SIDA. Par cet accord, le CNRS appor­tera à Thera­diag un soutien scien­ti­fique et maté­riel dans l’iden­ti­fi­ca­tion de signa­tures microARN, les vali­da­tions tech­niques et les analyses biolo­giques et statis­tiques notam­ment.
Le projet CaReNA entre Spli­cos, spécia­lisé dans l’épis­sage alter­na­tif des ARN, Thera­diag et le CNRS a pour objec­tif de déve­lop­per des solu­tions théra­peu­tiques et diagnos­tiques asso­ciées et fondées sur le ciblage de l’ARN pour le trai­te­ment du VIH/SIDA et l’obé­sité. Le montant global du projet, financé par OSEO, pour­rait atteindre 18 M€. Thera­diag travaille dans le cadre de ce parte­na­riat au déve­lop­pe­ment de 4 nouveaux kits de diagnos­tic et/ou de moni­to­ring de ces patho­lo­gies.
Le second accord concerne l’ex­ten­sion de la colla­bo­ra­tion entre Pres­ti­zia et le CNRS sur le tropisme du VIH/SIDA à un nouveau programme de recherche basé sur les long non-coding RNAs (ou lncRNAs, une autre famille d’ARN non codants). De manière simi­laire aux microARN, les signa­tures lncRNA pour­raient être utili­sées dans le déve­lop­pe­ment de nouveaux outils de diagnos­tic, de pronos­tic et de suivi théra­peu­tique du SIDA, notam­ment pour déter­mi­ner la charge virale et le tropisme du VIH (CXCR4 ou CCR5). L’objec­tif du parte­na­riat avec le CNRS sera de déter­mi­ner l’in­té­rêt scien­ti­fique, clinique et indus­triel de ces nouveaux biomarqueurs encore très peu explo­rés dans le domaine de la recherche appliquée. La mise sur le marché du premier test de tropisme du SIDA grâce aux microARN est prévue à l’ho­ri­zon 2015. En juin 2013, Thera­diag a ouvert un labo­ra­toire dédié à la recherche appliquée pour le déve­lop­pe­ment de tests basés sur les microARN au sein de l’in­cu­ba­teur Cap Alpha à Mont­pel­lier, où la société emploie aujourd’­hui 4 colla­bo­ra­teurs. La société, dont le siège est basé à Marne-la-Vallée, compte ainsi aujourd’­hui plus de 55 colla­bo­ra­teurs.

VIE DES SOCIETES
Spot to Lab étend le prélè­ve­ment sur buvard aux hépa­tites B et C
Incu­bée à Cap Omega à Mont­pel­lier et accom­pa­gné par le Busi­ness and Inno­va­tion Centre (BIC) de Mont­pel­lier Agglo­mé­ra­tion, la société Spot to Lab met sur le marché un kit de prélè­ve­ment sanguin inno­vant pour la détec­tion des hépa­tites B et C et du VIH. Proces­sus bien connu des diabé­tiques,  » le patient se pique le bout du doigt et dépose trois gouttes de sang sur un support qui permet les analyses biolo­giques, notam­ment un papier buvard « , détaille la prési­dente de la société, Karine Hirtz. L’en­tre­prise collecte puis trans­met les données au labo­ra­toire d’ana­lyses médi­cales.  » Le secret médi­cal est gardé, car nous ne sommes qu’un inter­mé­diaire « , reprend-elle.
Validé par des études cliniques menées auprès de 400 patients et une publi­ca­tion (Lehmann S. et al., 2013, Clin Chem Lab Med), le proces­sus permet de pratiquer les tests soi-même et à domi­cile. Et de répondre aux besoins spéci­fiques d’une partie de la popu­la­tion.
Le Dr Jacques Ducos (respon­sable en viro­lo­gie du CHU Lapey­ro­nie à Mont­pel­lier) est le cofon­da­teur de la société avec le profes­seur Sylvain Lehmann (direc­teur de l’ins­ti­tut de recherche en biothé­ra­pie à l’hô­pi­tal St-Eloi, CHRU de Mont­pel­lier). Il est à l’ori­gine de ce projet :  » L’idée était de contour­ner la prise de sang pour les personnes qui ont une préca­rité veineuse et échappent au prélè­ve­ment sanguin clas­sique.  » Les nouveaux-nés consti­tuaient la cible première. L’in­té­rêt s’est rapi­de­ment porté sur la popu­la­tion toxi­co­mane. Créée le 8 novembre, la société est en plein déve­lop­pe­ment, en France et bien­tôt à l’in­ter­na­tio­nal.

VIE DES SOCIETES
Euro­bio étend sa gamme en para­si­to­lo­gie
Euro­bio a récem­ment dévoilé la signa­ture d’un nouveau contrat exclu­sif de distri­bu­tion sur le terri­toire français, avec la société Apacor, fabri­cant déjà connu dans l’hexa­gone pour sa gamme Para­sep®. Cette gamme complète est dédiée à la concen­tra­tion des para­sites dans les selles, avec des formats modu­laires : Mini/Midi Para­sep® SF Safe­fix-Eco, Mini/Midi Para­sep® SF Bailen­ger et Mini/Midi Para­sep® SF MIF. Euro­bio, société dyna­mique et inno­vante basée aux Ulis, élar­git ainsi son offre à desti­na­tion des profes­sion­nels de la para­si­to­lo­gie. Elle produit et distri­bue déjà des gammes complètes de réac­tifs dédiés prin­ci­pa­le­ment aux labo­ra­toires d’im­mu­no­lo­gie et de micro­bio­lo­gie.
La gamme Para­sep® est aujourd’­hui leader du marché au Royaume-Uni depuis son intro­duc­tion en 1998. La société produc­trice, Apacor, basée en Angle­terre, déve­loppe, fabrique et commer­cia­lise des solu­tions inno­vantes en micro­bio­lo­gie dédiées au diagnos­tic médi­cal. Elle a déve­loppé le système Para­sep®, système de concen­tra­tion des para­sites fécaux, en colla­bo­ra­tion avec le labo­ra­toire de réfé­rence du Royaume-Uni (Hôpi­tal des mala­dies tropi­cales, Londres).

VIE DES SOCIETES
I2A lève 1,5 million dans sa région
Dans le cadre de sa crois­sance, la société I2A a réalisé fin 2013 une levée de fonds de 1,5 M€ auprès de Midi Capi­tal et de Sori­dec, deux socié­tés de capi­tal inves­tis­se­ment de la région mont­pel­lié­raine. Ces fonds lui permet­tront de pour­suivre sa poli­tique de R&D et de renfor­cer sa présence à l’in­ter­na­tio­nal. Elle-même basée à Mont­pel­lier, I2A conçoit, fabrique et commer­cia­lise depuis 15 ans des instru­ments, des logi­ciels et des réac­tifs desti­nés aux labo­ra­toires de micro­bio­lo­gie et aux services de préven­tion des infec­tions dans les hôpi­taux.
Depuis sa créa­tion en 1988, la société I2A a déve­loppé un savoir-faire et une exper­tise qui lui ont permis d’équi­per 75 % des hôpi­taux de France, 150 labo­ra­toires d’ana­lyses et de nombreuses plate­formes privées. La société adresse ainsi tous les besoins du labo­ra­toire (incu­ba­tion, lecture, exper­tise, édition et trans­mis­sion des résul­tats) à travers une gamme de produits très diver­si­fiée (avec notam­ment le SirS­can2000, le SirS­can 2000 Auto­ma­tic et le Sirweb). Dans un marché de la micro­bio­lo­gie en pleine révo­lu­tion et à la recherche de gains de produc­ti­vité, la société a déve­loppé une nouvelle gamme de produits, Prélud, lui permet­tant de propo­ser un trai­te­ment des analyses bacté­rio­lo­giques tota­le­ment auto­ma­tisé. Le poten­tiel mondial de ce marché est estimé à plus de 4 Md€.

PROFESSION
Va-t-on manquer de tech­né­tium ?
Indis­pen­sable en méde­cine nucléaire, le tech­né­tium 99m (99mTc) est sous la menace d’une pénu­rie mondiale dès 2016. L’Aca­dé­mie natio­nale de méde­cine par la voix du groupe de travail mandaté mi-février sur ce problème est formelle :  » en cas de pénu­rie durable, toute substi­tu­tion s’avère impos­sible pour la majo­rité des examens scin­ti­gra­phiques, avec des consé­quences graves pour des dizaines de milliers de patients.
« Ce radio élément provient du 99Mo dont la produc­tion n’est assu­rée que par 9 réac­teurs au monde, dont Osiris à Saclay. Or cinq des plus impor­tants en terme de produc­tion mondiale (90 à 95%) ont plus de 43 ans d’âge et subissent de fréquents arrêts : aux Pays-Bas, HFR n’a pas redé­marré en octobre dernier et l’usine de trans­for­ma­tion du 99Mo s’est arrê­tée en novembre, de même que celle d’Afrique du Sud et le NRU cana­dien. Osiris est auto­risé à fonc­tion­ner jusque fin 2015 et son succes­seur, le réac­teur Jules Horo­vitz (Cada­rache), ne sera opéra­tion­nel qu’en 2018–2020. Le NRU doit cesser son acti­vité en octobre 2016, et le belge BR2 sera en main­te­nance pendant dix-huit mois en 2015–2016.
Une période de pénu­rie est donc certaine de 2016 à 2018 ou même avant et les auto­ri­tés recom­mandent d’ores et déjà de réser­ver les stocks aux patients pour qui l’exa­men est incon­tour­nable.

PROFESSION
C2DS et Récy­lum asso­ciés pour le recy­clage
Les 400 adhé­rents du C2DS sont fédé­rés par la volonté de mettre les pratiques du déve­lop­pe­ment durable au service d’une meilleure santé. Le C2DS propose une sensi­bi­li­sa­tion aux enjeux du déve­lop­pe­ment durable, aux solu­tions à mettre en œuvre et aux résul­tats à en attendre. C’est pourquoi le C2DS vient de signer un accord de parte­na­riat avec Récy­lum afin de déve­lop­per la collecte et le recy­clage des équi­pe­ments élec­triques médi­caux (mais aussi les équi­pe­ments élec­triques des bâti­ments).
Le C2DS s’en­gage ainsi à diffu­ser aux déci­deurs des établis­se­ments de santé toute l’in­for­ma­tion néces­saire sur les enjeux du recy­clage des déchets, avec un focus parti­cu­lier sur les équi­pe­ments élec­triques, les solu­tions mises à dispo­si­tion par Récy­lum et des retours d’ex­pé­rience. Des actions de commu­ni­ca­tions seront menées conjoin­te­ment.
Cette filière de collecte et de recy­clage gérée par l’éco-orga­nisme Récy­lum a été agréée en août 2012. Grâce au finan­ce­ment de 135 produc­teurs adhé­rents repré­sen­tant plus de 70 % des quan­ti­tés mises sur le marché, Récy­lum propose aux établis­se­ments de santé un service tota­le­ment gratuit : (enlè­ve­ment quelque ce soit le gaba­rit, livrai­son du maté­riel neuf de rempla­ce­ment, désto­ckage de quan­ti­tés impor­tantes d’équi­pe­ments hors servi­ce… Dès la première année, 1 722 tonnes d’équi­pe­ments élec­triques médi­caux ont été collec­tées.

SCIENCES
P. falci­pa­rum : dépis­ter la résis­tance
Près de 40 % de la popu­la­tion mondiale est expo­sée au palu­disme. Depuis une décen­nie, l’émer­gence dans l’ouest du Cambodge de para­sites résis­tants aux déri­vés de l’ar­té­mi­si­nine inclus dans les dernières combi­nai­sons théra­peu­tiques dispo­nibles, suscite une crainte majeure : que ces para­sites résis­tants diffusent en Afrique subsa­ha­rienne comme cela fut le cas par le passé avec les trai­te­ments à base de chlo­roquine ou d’an­ti­fo­liques et d’an­ti­fo­li­niques.
Jusqu’à présent, les moyens dispo­nibles pour surveiller la propa­ga­tion des formes résis­tantes du palu­disme étaient limi­tés à des études cliniques, diffi­ciles à mettre en place et coûteuses. C’est dans ce contexte que les équipes de F. Ariey et O. Puija­lon (Insti­tut Pasteur, Paris), D. Ménard (Insti­tut Pasteur, Phnom Penh, Cambodge), F. Benoit-Vical (CNRS, Toulouse) et R. Fairhurst (NIAID/NIH, Bethesda, USA), leurs colla­bo­ra­teurs et leurs parte­naires Cambod­giens (Centre Natio­nal de Mala­rio­lo­gie), ont fait une décou­verte majeure atten­due par la commu­nauté scien­ti­fique depuis plusieurs années : l’iden­ti­fi­ca­tion d’un marqueur molé­cu­laire étroi­te­ment asso­cié à la résis­tance de P. falci­pa­rum aux déri­vés de l’ar­té­mi­si­nine. Cet outil puis­sant permet­trait de détec­ter les formes résis­tantes du palu­disme, de carto­gra­phier leur distri­bu­tion et d’adap­ter rapi­de­ment les sché­mas théra­peu­tiques.
Asso­ciant géno­mique, biolo­gie, clinique et épidé­mio­lo­gie, les cher­cheurs ont d’abord séquencé le génome d’une souche de P. falci­pa­rum rendue résis­tante et celui de sa souche jumelle non résis­tante en labo­ra­toire pour compa­rai­son. Ils ont ainsi iden­ti­fié l’ac­qui­si­tion de la muta­tion dans le domaine kelch PF3D7_1343700 (hélice K13) qui confère à la souche de labo­ra­toire sa résis­tance à de fortes doses d’ar­té­mi­si­nine. L’étude du poly­mor­phisme de ce gène chez des souches résis­tantes circu­lant au Cambodge a ensuite montré une excel­lente corré­la­tion entre la présence de la muta­tion et la résis­tance en culture ou chez les patients. Enfin, l’ana­lyse de nombreuses souches recueillies au Cambodge cette dernière décen­nie a montré une augmen­ta­tion progres­sive de la fréquence des para­sites mutants dans les provinces affec­tées par la résis­tance. Selon les cher­cheurs, ces muta­tions consti­tuent une signa­ture molé­cu­laire fiable de la résis­tance aux déri­vés de l’ar­té­mi­si­nine.
Cette décou­verte consti­tue une avan­cée majeure dans la lutte contre le palu­disme, permet­tant de mieux comprendre ce proces­sus de résis­tance, d’amé­lio­rer la surveillance de la diffu­sion des formes résis­tantes et d’adap­ter rapi­de­ment les sché­mas théra­peu­tiques effi­caces pour lutter contre ce fléau.

SCIENCES
Le palu­disme chro­nique enfin démasqué ?
D’après une récente publi­ca­tion dans la revue PLoS ONE*, une équipe de cher­cheurs (AP-HP, Inserm) coor­don­née par les Docteurs Miyara et Buffet de la Pitié-Salpê­trière vient de décou­vrir un nouveau mode de diagnos­tic des formes de palu­disme chro­nique à l’aide d’un test déjà répandu et pres­crit pour le diagnos­tic de certaines mala­dies auto-immunes.
Le diagnos­tic du palu­disme, mala­die qui tue proba­ble­ment près d’un million de personnes chaque année, consti­tue un problème majeur de santé publique au plan inter­na­tio­nal. Outre les diffi­cul­tés tech­niques, certains patients sont infes­tés de façon chro­nique avec une mala­die qui peut persis­ter de nombreuses années après le retour d’un séjour en pays d’en­dé­mie avant l’ap­pa­ri­tion de crises. Les tests para­si­to­lo­giques clas­siques sont souvent néga­tifs ou non exécu­tés et des compli­ca­tions graves peuvent surve­nir. Dans ces condi­tions, les explo­ra­tions appro­fon­dies incluent souvent la recherche d’auto-anti­corps anti­nu­cléaires (ANA), un test répandu et maîtrisé dans un autre cadre : celui du diagnos­tic des mala­dies auto-immunes systé­miques.
Un travail colla­bo­ra­tif, mené par les services de méde­cine interne (Pr Amoura), de mala­dies infec­tieuses (Pr Caumes) et les labo­ra­toires de para­si­to­lo­gie (Pr Mazier) et d’im­mu­no­lo­gie (Dr Musset et Pr Autran) de la Pitié-Salpê­trière a permis de décou­vrir une nouvelle façon de diagnos­tiquer les palu­dismes chro­niques à l’aide de ce test. Ils ont en effet observé un profil de fluo­res­cence parti­cu­lier lors de la recherche d’an­ti­corps anti­nu­cléaires sur cellules HEp-2 unique­ment chez les patients souf­frant d’un palu­disme chro­nique qui n’avait jamais été observé dans une autre mala­die para­si­taire ou immu­no­lo­gique : une asso­cia­tion spéci­fique d’un motif tacheté dans le noyau avec une fluo­res­cence diffuse dans le cyto­plasme.
Pour confir­mer leurs résul­tats, ils ont effec­tué en travail en deux temps. Tout d’abord, une étude rétro­ac­tive a été menée afin de confir­mer chez les patients avec un palu­disme avéré, la présence de ces anti­corps dans leur sérum. Ensuite, les cher­cheurs ont démon­tré, lors d’une phase pros­pec­tive d’un an et demi, que les patients qui avaient dans leur sérum ces anti­corps avaient, dans 79 % des cas, un authen­tique palu­disme.
 » Ces résul­tats permettent de redres­ser le diagnos­tic des patients présen­tant des symp­tômes atypiques et pour lesquels le palu­disme chro­nique n’avait pas été envi­sagé.  » explique le Dr Makoto Miyara.  » L’amé­lio­ra­tion du diagnos­tic des palu­dismes chro­niques, notam­ment ceux dont la présen­ta­tion clinique est inha­bi­tuelle, va nous permettre de propo­ser une meilleure prise en charge théra­peu­tique « .

SCIENCES
Palu­disme : le para­digme du Wake and kill
Seuls médi­ca­ments capables de tuer les formes dormantes du palu­disme, la primaquine et la plus récente tafé­noquine ont des effets indé­si­rables parfois graves pour l’or­ga­nisme, rendant néces­saires la recherche d’autres molé­cules théra­peu­tiques, voire d’une autre stra­té­gie de lutte.
Une équipe colla­bo­ra­tive (AP-HP, UPMC, Inserm, CNRS) a d’abord réussi à main­te­nir en culture des cellules hépa­tiques infec­tées jusqu’à 40 jours, soit près de quatre fois plus long­temps que ce qui est géné­ra­le­ment obtenu. Les formes dormantes persis­taient tout au long de la culture, certaines se réveillant au fil du temps, mimant ainsi ce qui se passe chez l’homme. L’équipe a égale­ment testé sur ces hypno­zoïtes de nouvelles molé­cules inhi­bi­trices des facteurs épigé­né­tiques qui ciblent des méthyl­trans­fé­rases d’his­tones, capables de tuer la forme sanguine du para­site. Para­doxa­le­ment, l’une d’entre elles indui­sait le réveil des hypno­zoïtes, ce qui a amené l’équipe à formu­ler une nouvelle stra­té­gie : « Wake & Kill » qui asso­cie une molé­cule capable de réveiller le para­site à un des nombreux trai­te­ments dispo­nibles et effi­caces sur le para­site en cours de multi­pli­ca­tion. En outre, la possi­bi­lité de culti­ver des hypno­zoïtes va enfin permettre aux scien­ti­fiques d’étu­dier cette forme para­si­taire énig­ma­tique.

SCIENCES
Cancer du poumon : un test sanguin validé
Une étude menée à l’Ins­ti­tut Natio­nal du Cancer de Milan et publiée dans Jour­nal of Clini­cal Onco­logy (JCO) a démon­tré qu’un test basé sur une analyse de sang est capable de réduire de façon signi­fi­ca­tive le taux de faux posi­tifs asso­cié à l’ima­ge­rie haute réso­lu­tion, et spéci­fique­ment à la tomo­den­si­to­mé­trie faible dose (TDMFD ou TDM spira­lée), méthode actuel­le­ment recom­man­dée pour le dépis­tage du cancer du poumon chez les gros fumeurs. Les résul­tats posi­tifs de vali­da­tion clinique autour de l’ana­lyse de signa­ture d’ex­pres­sion de micro-ARN circu­lants (ou MSC, pour microRNA signa­ture clas­si­fier) démontrent une grande fiabi­lité et la capa­cité de détec­ter le cancer du poumon jusqu’à deux ans avant que le diagnos­tic puisse être obtenu avec un scan­ner. Les résul­tats de l’étude menée par Gabriella Sozzi, direc­trice de l’Unité de Géné­tique Cancé­reuse de l’Ins­ti­tut Natio­nal du Cancer, ont été présen­tés à San Diego, en Cali­for­nie, lors de la confé­rence de l’As­so­cia­tion Améri­caine pour la Recherche sur le Cancer (AACR) et l’As­so­cia­tion Inter­na­tio­nale pour l’Etude du Cancer du Poumon (IALSC). Gensi­gnia Ltd, société privée basée à Londres et qui s’oc­cupe du déve­lop­pe­ment de tests de diagnos­tic molé­cu­laire à San Diego, en Cali­for­nie, envi­sage de lancer le test dès cette année, d’abord aux Etats-Unis puis dans d’autres pays.
Des échan­tillons de sang recueillis au cours d’une vaste étude sur 939 fumeurs ont été utili­sés. Le test molé­cu­laire évalue les niveaux des 24 microRNA dans le plasma sanguin. Les fumeurs analy­sés dans l’étude ne présen­taient pas la mala­die (870 personnes), ou l’avaient déjà (69 personnes). Le test a démon­tré une fiabi­lité de 87 % à iden­ti­fier le cancer du poumon. La valeur prédic­tive néga­tive était de 99 % pour l’iden­ti­fi­ca­tion de la mala­die et de 99,86 % pour la prédic­tion de décès par ce cancer, souli­gnant la grande spéci­fi­cité du test dans l’iden­ti­fi­ca­tion correcte des personnes qui n’étaient pas atteintes du cancer. Le test a ainsi réduit de 80 % le nombre de faux posi­tifs détec­tés par le scan­ner qui avait iden­ti­fié des nodules suspects chez des fumeurs non atteints du cancer du poumon.
 » Plusieurs biomarqueurs pour le diagnos­tic et le pronos­tique ont été iden­ti­fiés récem­ment, mais peu ont résisté à l’épreuve de vali­da­tion et peu sont deve­nus de véri­tables instru­ments de la pratique clinique, comme s’ap­prête à le deve­nir ce test molé­cu­laire  » déclare Marco Pierotti, Direc­teur scien­ti­fique de l’Ins­ti­tut Natio­nal du Cancer de Milan. L’étude a été finan­cée par l’As­so­cia­tion Italienne pour le Cancer (AIRC).
puce Égale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 206
  • MISE A JOUR DES CONNAISSANCES
    Actua­li­tés sur la toxo­plas­mose
    Isabelle VILLENA
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  • MISE A JOUR DES CONNAISSANCES
    Diagnos­tic biolo­gique du palu­disme
    Sandrine HOUZÉ
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  • LABORATOIRE PRATIQUE
    Diagnos­tiquer les mycoses inva­sives au quoti­dien dans un labo­ra­toire de micro­bio­lo­gie : les popu­la­tions de patients à cibler et les examens biolo­giques à mettre en œuvre
    Laurence LACHAUD, Milène SASSO
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  • CAS BIOCLINIQUE
    Myiases cuta­nées furon­cu­leuses : Rappels à propos d’un cas
    Alexandre MZABI, Isabelle VILLENA
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LYON, Euroexpo – 9–10 avril 2014
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PARIS, Insti­tut Pasteur – 9–11 avril 2014
>>9e Congrès Fran­co­phone d’Al­ler­go­lo­gie
PARIS, Palais des Congrès – 15–18 avril
>>30e Colloque ACORATA « Actua­li­tés en immu­noa­na­lyse et biolo­gie spécia­li­sée : La ferti­lité au fémi­nin »
PARIS, Hôtel Marriott – 15 mai

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