– Dans le numéro 196 de Spec­tra Biolo­gie –

puce Inno­va­tions
BIOLOGIE MOLECULAIRE kit PCR pour SARM et son variant mecALGA251
Le MRSA/SA Elite MGB Kit est un test triplex quali­ta­tif de PCR en Temps Réel pour la détec­tion directe de Staphy­lo­coc­cus aureus (SA) et de Staphy­lo­coc­cus aureus résis­tant à la méti­cil­line (SARM). Il permet de détec­ter le gène mecA, respon­sable de la résis­tance à la méti­cil­line, et plus parti­cu­liè­re­ment le variant mecALGA251 décou­vert récem­ment, qui repré­sente envi­ron 6 % des SARM. Ce réac­tif unique prêt à l’em­ploi présente une spéci­fi­cité de 100 % pour SA et 97,5 % pour MRSA et une sensi­bi­lité de 95 % pour SA et 100 % pour MRSA.
Enfin tous les kits de PCR en Temps Réel de la gamme ELITe sont conçus autour de la molé­cule breve­tée par ELITech Mole­cu­lar Diagnos­tics : le « MGB » (Minor Groove Binder). Sa struc­ture molé­cu­laire s’in­sère dans le petit sillon de la double hélice d’ADN rendant le duplex ADN Cible-Sonde très stable permet­tant le déve­lop­pe­ment de sondes courtes et spéci­fiques. Ces carac­té­ris­tiques confèrent aux sondes MGB une meilleure détec­tion de la présence de mismatch, pour une meilleure discri­mi­na­tion des variants.
HEMATOLOGIE Auto­mate d’hé­ma­to­lo­gie pour l’ac­cré­di­ta­tion
Pensé pour la produc­ti­vité, le nouvel auto­mate d’hé­ma­to­lo­gie d’HORIBA Medi­cal est parfai­te­ment ajusté pour l’ac­cré­di­ta­tion. Inté­gré au sein de la solu­tion HaemCell, le Pentra DX Nexus est compa­tible avec la plupart des systèmes pré-analy­tiques. Ergo­no­miques et convi­viales, sa nouvelle inter­face tactile et sa station experte de vali­da­tion ML assurent la gestion des flux d’ana­lyse de l’ac­quit­te­ment jusqu’ à la vali­da­tion auto­ma­tique des dossiers patients.
L’au­to­mate assure la diffé­ren­cia­tion et la quan­ti­fi­ca­tion des popu­la­tions héma­to­poïé­tiques à travers sept canaux analy­tiques et cinq méthodes de réfé­rences recon­nues. L’ana­lyse des fluides biolo­giques et du contenu en hémo­glo­bine des réti­cu­lo­cytes sont inté­grés en routine. La stan­dar­di­sa­tion est assu­rée à toutes les étapes du proces­sus analy­tiques. Les règles de vali­da­tion auto­ma­tique sont adap­tables à chaque labo­ra­toire et issues des recom­man­da­tions inter­na­tio­nales offi­cielles (ICSH). Le dossier patient Héma­to­lo­gie sur la station experte ML intègre les photos de cellules de l’he­maCAM (micro­scope assisté par ordi­na­teur) pour une vali­da­tion centra­li­sée. La traça­bi­lité est complète et en lien direct avec le résul­tat patient. Décou­vrez-le aux JIB, Stand B46.
IMMUNO-ANALYSE Un nouvel HbA1c auto­ma­tisé
La société Abbott diagnos­tics a informé ses clients et parte­naires de la dispo­ni­bi­lité d’un nouveau para­mètre sur les modules d’im­mu­noa­na­lyse de la famille Archi­tect : le dosage de l’HbA1c. Les mesures du pour­cen­tage d’HbA1c sont utili­sées dans le suivi clinique et l’éva­lua­tion de l’ef­fi­ca­cité à long terme du trai­te­ment des patients diabé­tiques. La concep­tion de ce dosage lui confère deux avan­tages prin­ci­paux.
Tout d’abord, l’exis­tence d’un prétrai­te­ment auto­ma­tisé dit « on board » permet de ratio­na­li­ser le volume de tests d’HbA1c à trai­ter. D’autre part, l’ex­cel­lente corré­la­tion au gold stan­dard de réfé­rence (HPLC) annoncé par le four­nis­seur doit permettre de garan­tir l’exac­ti­tude des résul­tats. La société Abbott a d’ores et déjà mis à la dispo­si­tion des utili­sa­teurs des auto­mates Archi­tect les réfé­rences des cali­bra­teurs et celles des dosages, prévus en condi­tion­ne­ment par boîte de 100 ou 500 tests. En termes de contrôles, la société recom­mande l’uti­li­sa­tion des contrôles Biorad Lyph­check Diabètes. Cela porte à 81 le nombre de para­mètres dispo­nibles en immuno-enzy­mo­lo­gie sur l’au­to­mate Archi­tect.
IMMUNO-ANALYSE Aldo­sté­rone et Rénine auto­ma­ti­sés
IDS annonce la dispo­ni­bi­lité immé­diate de deux nouveaux dosages auto­ma­ti­sés de l’hy­per­ten­sion : l’al­do­sté­rone et la rénine directe sur l’au­to­mate IDS-iSYS. Le système IDS-iSYS prend désor­mais en charge un total de 13 tests immu­no­lo­giques spécia­li­sés. Le dosage IDS-iSYS de l’al­do­sté­rone est le seul test de l’al­do­sté­rone actuel­le­ment auto­ma­tisé sur le marché. Combiné au dosage de la rénine directe, l’IDS-iSYS devient le seul système entiè­re­ment auto­ma­tisé sur lequel cette paire complé­men­taire de tests est dispo­nible.
Ensemble, ils ont un rôle spéci­fique dans le diagnos­tic de la forme la plus répan­due de l’hy­per­ten­sion secon­daire, l’hy­per­al­do­sté­ro­nisme primaire (ou syndrome de Conn). Les recom­man­da­tions de l’Endo­crine Society Guide­lines for Hyper­ten­sion (2008) préco­nisent que tous les patients présen­tant des risques élevés d’hy­per­ten­sion soient testés au niveau de l’al­do­sté­rone et de la rénine, et que le ratio aldo­sté­rone/rénine soit calculé afin d’iden­ti­fier un hyper­al­do­sté­ro­nisme primaire. L’IDS-iSYS, appa­reil de dernière géné­ra­tion, est un auto­mate compact, de paillasse, permet­tant de complé­ter au sein d’un plateau tech­nique, en centra­li­sant sur un même instru­ment, l’au­to­ma­ti­sa­tion des tests de spécia­li­tés.
IMMUNO-ANALYSE Contrôle liquide pour les marqueurs tumo­raux

Kit de contrôle liquide par Randox

Le nouveau contrôle liquide multi-analytes Acusera de Randox pour les marqueurs tumo­raux couvre un total de 15 anti­gènes de cancer et marqueurs tumo­raux. L’ajout des valeurs cibles testées permet aux labo­ra­toires de contrô­ler effi­ca­ce­ment l’exac­ti­tude et la préci­sion des résul­tats. Les contrôles liquides sont faciles à utili­ser et ne néces­sitent pas de recons­ti­tu­tion, ce qui réduit le nombre de mani­pu­la­tions et le risque d’er­reurs. D’ori­gine 100 % humaine, ils sont faci­le­ment trans­por­tés et stockés entre 2 et 8 °C. La taille adéquate de 6 × 3 mL du pack et la stabi­lité du flacon ouvert, pour tous les analytes, permet d’aug­men­ter l’ef­fi­ca­cité du labo­ra­toire avec le mini­mum de déchets et de coûts.
Ces contrôles liquides de marqueurs tumo­raux peuvent être utili­sés pour évaluer de manière indé­pen­dante la perfor­mance des analyses du labo­ra­toire. Entiè­re­ment testées, les valeurs cibles d’ins­tru­ments spéci­fiques sont géné­rées par plusieurs labo­ra­toires externes à desti­na­tion de nombreux labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale et systèmes d’im­mu­noa­na­lyse. Ce contrôle liquide est compa­tible pour une utili­sa­tion avec le logi­ciel Acusera 24,7 qui permet un contrôle basé sur le Web inter-labo­ra­toires, grâce à la fonc­tion de compte-rendu pour groupe de pairs.
MATERIEL DE LABORATOIRE Le diagnos­tic de l’IOA sûr et rapide

Tube Ultraturax par Elvetec

L’In­fec­tion Ostéo-Arti­cu­laire est une compli­ca­tion lourde et coûteuse. Son diagnos­tic micro­bio­lo­gique est l’élé­ment primor­dial d’une bonne prise en charge, mais les tech­niques préana­ly­tiques actuelles ne sont pas opti­males. La solu­tion déve­lop­pée par Elve­tec avec le docteur F. Laurent permet une dimi­nu­tion des conta­mi­na­tions en opti­mi­sant le temps, les coûts et la qualité. Cette tech­nique utilise le broyage Ultra-Turax. Le prélè­ve­ment est direc­te­ment mis dans un poudrier prérem­pli de billes et d’eau qualité biolo­gie molé­cu­laire au bloc opéra­toire par le chirur­gien. L’échan­tillon est broyé au labo­ra­toire dans le poudrier qui est ouvert sous hotte pour l’en­se­men­ce­ment puis congelé pour biothèque.
Cette méthode n’uti­li­sant ni mortier ni pilon et évitant les ouver­tures multiples du poudrier permet de limi­ter le risque de conta­mi­na­tion et donc de faux posi­tifs. Des gains de temps et de coûts sont égale­ment obser­vés : temps de mani­pu­la­tion, aucune stéri­li­sa­tion (à usage unique), dimi­nu­tion des conta­mi­na­tions et des tests non perti­nents. Cette tech­nique permet d’amé­lio­rer la qualité de la procé­dure grâce à une traça­bi­lité du bloc à l’ana­lyse.
MATERIEL DE LABORATOIRE E-solu­tion pour la puri­fi­ca­tion d’eau

Le logiciel Millitrack Compliance par Merck Millipore

Le nouveau logi­ciel Milli­track Compliance de Merck Milli­pore est une e-solu­tion entiè­re­ment nouvelle, conçue pour permettre la confor­mité régle­men­taire pour les utili­sa­teurs de systèmes de puri­fi­ca­tion d’eau de labo­ra­toire Milli-Q. Tota­le­ment inté­gré au système de puri­fi­ca­tion d’eau, il offre une inter­face graphique convi­viale qui four­nit les infor­ma­tions-clés au système de puri­fi­ca­tion d’eau, via une connexion poste à poste avec un ordi­na­teur, une connexion réseau directe par Ether­net TCP/IP ou à tout moment sur un navi­ga­teur Inter­net.
Ce système offre aux utili­sa­teurs un contrôle total du système grâce au tableau de bord dyna­mique en temps réel, une piste d’au­dit (horo­da­tage, stockage des données et archi­vage sécu­risé), une signa­ture élec­tro­nique des enre­gis­tre­ments et la gestion des comptes utili­sa­teurs.
puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES Thera­diag confirme sa lancée grâce aux microARN
Thera­diag, société spécia­li­sée dans le théra­nos­tic et le diagnos­tic in vitro, en parti­cu­lier dans le domaine des mala­dies auto-immunes, annonce l’ac­qui­si­tion de Pres­ti­zia, société de biotech­no­lo­gie qui déve­loppe une plate­forme tech­no­lo­gique microARN. Cette acqui­si­tion renforce le nouveau posi­tion­ne­ment vers le théra­nos­tic de la société basée à Marne-la-Vallée, un posi­tion­ne­ment clai­re­ment annoncé par le récent chan­ge­ment de nom de cette entre­prise, ancien­ne­ment appe­lée Biome­di­cal Diagnos­tics. Pres­ti­zia, qui colla­bore avec l’Uni­ver­sité de Mont­pel­lier 2 et le CNRS depuis sa créa­tion, était une filiale de la Holding Incu­ba­trice Biotech­no­lo­gie et Phar­ma­cie, prési­dée par Jean-Jacques Bertrand, ancien PDG d’Aven­tis-Pasteur. Ce dernier a expliqué qu’ainsi Thera­diag béné­fi­ciera d’une équipe de cher­cheurs à la pointe du microARN et d’une plate­forme tech­no­lo­gique très inno­vante permet­tant notam­ment de prédire l’ef­fi­ca­cité de médi­ca­ments pour le sida et en cancé­ro­lo­gie.
Pres­ti­zia a acquis une licence exclu­sive et mondiale d’un brevet portant sur une méthode de carac­té­ri­sa­tion du tropisme cellu­laire du VIH. Elle se base sur l’iden­ti­fi­ca­tion de signa­tures de microARN : ces molé­cules circu­lantes repré­sentent en effet, quand leurs versions sont modi­fiées par la mala­die, des biomarqueurs de diagnos­tic et de pronos­tic de choix. Avec cette tech­no­lo­gie, il est possible d’en­vi­sa­ger un grand nombre d’ap­pli­ca­tions cliniques parmi lesquelles la possi­bi­lité d’iden­ti­fier les patients éligibles à un trai­te­ment pour des mala­dies virales, telles le sida, ou de diffé­ren­cier les types de tumeurs cancé­reuses. La première appli­ca­tion de cette plate­forme est déjà en cours de déve­lop­pe­ment, en colla­bo­ra­tion avec l’Ins­ti­tut de Géné­tique Molé­cu­laire de Mont­pel­lier (IGMM), pour la mise au point d’un test de biolo­gie molé­cu­laire sur le tropisme du VIH, pour commer­cia­li­sa­tion dans un avenir proche.
Parmi les 2 millions esti­més de personnes atteintes du SIDA en Europe et aux USA, 10 % devrait pouvoir béné­fi­cier des nouvelles molé­cules théra­peu­tiques tel que le Selsen­try. La pres­crip­tion de ce médi­ca­ment est réser­vée aux patients éligibles d’après le test de tropisme HIV, (aujourd’­hui rendu obli­ga­toire par l’AMM) qui déter­mine le type de VIH dont le patient est infecté. Thera­diag travaille déjà avec cette plate­forme microARN au déve­lop­pe­ment d’autres tests de théra­nos­tic pour diverses patho­lo­gies, notam­ment en cancé­ro­lo­gie et pour les mala­dies autoim­munes, cœur de cible histo­rique de la société.
Paral­lè­le­ment, la société a annoncé l’ar­ri­vée de Pierre Morgon (Senior Vice-Président, GlaxoS­mi­thK­line Biolo­gi­cals) et de Jean-Paul Prieels (Vice-Président, Sanofi Pasteur) au sein de son Conseil d’Ad­mi­nis­tra­tion et la nomi­na­tion de Gérard Tobe­lem, qui diri­geait l’Eta­blis­se­ment Français du Sang, comme nouveau Président.
VIE DES SOCIETES Holo­gic enrôle Gen-Probe pour la santé de la femme

Afin de déve­lop­per son porte­feuille de diagnos­tic in vitro, la société Holo­gic, basée au Massa­chu­setts, a acquis en août et inté­gré à ses acti­vi­tés l’en­tre­prise cali­for­nienne Gen-Probe, pour la somme nette de 3,72 milliards USD. Holo­gic possède déjà une gamme recon­nue de produits diagnos­tiques ou théra­peu­tiques desti­nés à la santé de la femme, axée sur quatre pôles : la santé du sein, le diagnos­tic, la chirur­gie gyné­co­lo­gique et la santé du sque­lette. Ses offres de diagnos­tic in vitro regroupe entre autres le dépis­tage précoce du cancer du col de l’uté­rus, celui du sein, la détec­tion de plusieurs souches d’HPV. S’y ajoutent des systèmes de biop­sies, d’ima­ge­rie médi­cale (mammo­gra­phie 2D, tomo­syn­thèse 3D) et, en termes de soins, de trai­te­ments par radia­tion ou par chirur­gie gyné­co­lo­gique.
Cette acqui­si­tion lui permet­tra de béné­fi­cier des tech­no­lo­gies Gen-Probe de biolo­gie molé­cu­laire. Celles-ci sont dédiées au diagnos­tic clinique, au scree­ning des dons du sang, aux tests de compa­ti­bi­lité pour les trans­plan­ta­tions et enfin à la recherche biomé­di­cale. Gen-Probe dispose notam­ment des plate­formes Tigris et Panther et de leurs gammes de tests pour les MST, complé­men­taire de l’offre d’Ho­lo­gic. D’autre part, cette union compo­sera une infra­struc­ture mondiale de distri­bu­tion et de services déjà bien établie.

VIE DES SOCIETES Agilent renforce sa branche diagnos­tic
La société Agilent Tech­no­lo­gies Inc., un des four­nis­seurs leaders de l’in­dus­trie chimique, des sciences de la vie, de l’élec­tro­nique et de la commu­ni­ca­tion, vient d’ef­fec­tuer la plus grosse acqui­si­tion de son histoire par l’achat du danois Dako, pour 2,2 milliards de dollars avec l’aide du groupe EQT de fonds d’in­ves­tis­se­ment (Suède). La société cali­for­nienne, qui four­nit des instru­ments, des logi­ciels et des services pour l’iden­ti­fi­ca­tion et l’ana­lyse physique et biolo­gique souhaite ainsi renfor­cer sa propre ligne de produits à desti­na­tion des patients et des profes­sion­nels de santé en outils et services dans le domaine du diagnos­tic du cancer. En effet, Dako four­nit des anti­corps, des réac­tifs, des équi­pe­ments et des logi­ciels aux labo­ra­toires cliniques pour le diagnos­tic rapide des patients cancé­reux.
Grâce aux équipes d’ex­pert de Dako, Agilent entend renfor­cer sa présence dans le secteur des sciences de la vie et la crois­sance de ses reve­nus. La combi­nai­son de leurs savoirs et tech­no­lo­gies devrait rapi­de­ment abou­tir au lance­ment de nouveaux produits de diagnos­tic. Dako commer­cia­lise aujourd’­hui ses produits dans plus de 100 pays pour un revenu annuel en 2010 d’en­vi­ron 340 millions de dollars. Ses antennes prin­ci­pales sont situées au Dane­mark et en Cali­for­nie.
PROFESSION Une défi­ni­tion univer­selle de l’IDM
Après l’in­suf­fi­sance cardiaque, c’est cette fois l’in­far­c­tus du myocarde (IDM) qui voit ses données réac­tua­li­sées. Lors du Congrès de l’ESC à Munich fin août, la nouvelle défi­ni­tion de l’IDM a été présen­tée par le Profes­seur Kris­tian Thyge­sen (Dane­mark), co-président du Groupe de travail de l’ESC sur la ques­tion. Un docu­ment a été conjoin­te­ment élaboré et publié par l’ESC, l’Ame­ri­can College of Cardio­logy (ACC), l’Ame­ri­can Heart Asso­cia­tion (AHA) et la World Heart Fede­ra­tion (WHF). Pour la première fois, il sera égale­ment publié dans Nature Reviews Cardio­logy.
Cette version 2012 consi­dère la tropo­nine comme prin­ci­pal biomarqueur d’iden­ti­fi­ca­tion de l’IDM et en défi­nit les seuils néces­saires pour poser le diagnos­tic d’IDM. « Il s’agit d’un domaine contro­versé, car les cardio­logues et les chirur­giens ne veulent pas d’IDM comme compli­ca­tion », a déclaré le Profes­seur Thyge­sen. « Ils veulent régler les niveaux de tropo­nine aussi haut que possible. Il était égale­ment diffi­cile de parve­nir à un consen­sus, car il est impos­sible de procé­der à un essai clinique visant à trou­ver la réponse. » L’éla­bo­ra­tion de cette troi­sième défi­ni­tion univer­selle a été effec­tuée en lien avec la Food and Drug Admi­nis­tra­tion (FDA) des USA, afin de l’uti­li­ser lors des proto­coles d’es­sais cliniques régle­men­tés par la FDA. Le Profes­seur Thyge­sen a déclaré : « C’est impor­tant car cela aidera à norma­li­ser la manière dont l’IDM est défini dans les essais cliniques, rendant les compa­rai­sons entre les essais plus signi­fi­ca­tifs. » Ce nouveau docu­ment contient aussi une nouvelle section décri­vant les situa­tions hors infar­c­tus lors desquelles les taux de tropo­nine sont égale­ment élevés (lésion du myocarde, mort cellu­laire).
PROFESSION L’InVS fait son bilan

En 2011, l’Ins­ti­tut de veille sani­taire (InVS) a pour­suivi son action de produc­tion de résul­tats et a déve­loppé ses dispo­si­tifs pour conti­nuer à remplir ses missions d’alerte et de surveillance de l’état de santé de la popu­la­tion. Si la France n’a pas connu de crise sani­taire impor­tante en 2011, l’InVS a néan­moins été parti­cu­liè­re­ment mobi­lisé par l’épi­dé­mie d’in­fec­tions à Esche­ri­chia coli qui s’est déve­lop­pée dans les régions Aqui­taine et Nord-Pas-de-Calais. Il a égale­ment été impliqué au niveau euro­péen dans l’iden­ti­fi­ca­tion de la souche respon­sable de l’épi­dé­mie surve­nue un peu plus tôt en Alle­magne. D’autre part, l’InVS a pour­suivi en 2011 sa mobi­li­sa­tion autour de la surveillance de l’épi­dé­mie de rougeole qui est en augmen­ta­tion en France depuis 2008.
Pour remplir ses missions, l’Ins­ti­tut a besoin de diver­si­fier ses sources de données. C’est pourquoi il a ouvert de nouvelles pers­pec­tives en la matière avec l’ac­cès à l’ex­haus­ti­vité des bases de données de l’As­su­rance mala­die. Enfin, l’Ins­ti­tut a renforcé son action en région avec la fina­li­sa­tion des signa­tures des conven­tions de colla­bo­ra­tion entre les Cellules inter­ré­gio­nales d’épi­dé­mio­lo­gie (Cire), relais de l’InVS en régions, et les ARS.

SCIENCES Cancer du sein : un marqueur pronos­tique promet­teur
Les biomarqueurs tumo­raux d’aide au choix théra­peu­tique ne suffisent pas encore face à la popu­la­tion hété­ro­gène des cancers du sein. Contri­buant à en élar­gir le panel, les récents travaux issus d’une équipe du Centre de recherche en cancé­ro­lo­gie de Lyon (CRCL, UMR INSERM 1052, CNRS 5286, dirigé par le Profes­seur A. Puisieux)/ Centre Léon Bérard/Univer­sité Lyon 1, pour­raient four­nir un nouvel outil pronos­tique.
Le groupe du Profes­seur P. Cohen a iden­ti­fié un gène dont la surex­pres­sion est asso­ciée à un phéno­type agres­sif et inva­sif du cancer du sein. Les hauts niveaux d’ex­pres­sion dans la tumeur primi­tive de ce marqueur, le ZNF217, induisent la migra­tion et l’in­va­sion in vitro, et favo­risent in vivo le déve­lop­pe­ment spon­tané de méta­stases. Le labo­ra­toire a réussi à déve­lop­per une méthode de mesure de l’ex­pres­sion du ZNF217, consti­tuant ainsi un outil puis­sant de re-stra­ti­fi­ca­tion des patientes consi­dé­rées de bon pronos­tic d’après les biomarqueurs couram­ment utili­sés (ER, PR, HER2, Ki67, SBR). Ce marqueur d’aide à la déci­sion théra­peu­tique discri­mine les porteuses de tumeurs mammaires plus agres­sives ayant un pronos­tic médiocre de survie sans rechute.
Présen­tée à BIO Inter­na­tio­nal Conven­tion 2012 de Boston par Lyon Science Trans­fert, le service de trans­fert de tech­no­lo­gies de l’Uni­ver­sité de Lyon, cette tech­no­lo­gie a déjà attiré l’at­ten­tion de plusieurs grands indus­triels de la phar­ma­cie et du diagnos­tic, l’objec­tif étant la conces­sion de licences de brevet afin de faire béné­fi­cier au plus tôt les patientes de cette inno­va­tion.
SCIENCES Dépis­ter pour éteindre les tumeurs
Travaillant sur le carci­nome du colon, l’équipe italienne de Manuela Gari­boldi s’est inté­res­sée aux microARN présents dans cette tumeur, ces petites séquences d’ARN qui régulent l’ac­ti­vité géné­tique des cellules saines ou malades. Leur grand nombre rend encore trop complexe la tâche de leur attri­buer à chacun leur fonc­tion, c’est pourquoi l’équipe s’est d’abord atta­chée à analy­ser et quan­ti­fier par PCR l’ex­pres­sion des 621 microARN matures détec­tés dans les tissus tumo­raux de 40 patients. Compa­rés aux mêmes travaux effec­tués sur tissus sains, leurs résul­tats ont d’abord démon­tré les quan­ti­tés anor­males de 23 miARN. L’étude a ensuite permis de corré­ler l’ex­pres­sion déré­gu­lée de certains d’entre eux avec la présence de muta­tions de gène déjà connues, tels CA19–9 ou APC.
Déve­lop­pant ce concept, la corré­la­tion entre la sous-expres­sion du miARN-1 et l’on­co­gène MET a été étudiée plus avant, notam­ment grâce aux bases de données de précé­dentes méta-analyses, appor­tant des résul­tats encou­ra­geants à plus d’un titre. D’une part, la détec­tion du microARN-1 pour­rait être utili­sée pour mettre au point un kit de diagnos­tic précoce des cancers colo­rec­taux. D’autre part, l’équipe a pu tester une nouvelle stra­té­gie théra­peu­tique : en augmen­tant les quan­ti­tés du microARN-1, qui a une fonc­tion de suppres­seur de tumeur, il est possible d’« éteindre » le gène MET et d’in­duire l’ar­rêt et même la régres­sion de la tumeur et des méta­stases.
puce Égale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 196
  • MISE A JOUR DES CONNAISSANCES
    Modi­fi­ca­tion des docu­ments Cofrac SH REF 02 et SH GTA 06 : synthèse et pers­pec­tives (Partie II)
  • LABORATOIRE PRATIQUE
    Contrac­tua­li­sa­tion avec la Direc­tion des Soins pour la phase préana­ly­tique en secteur hospi­ta­lier
  • LABORATOIRE PRATIQUE
    Contrats de colla­bo­ra­tion clinico-biolo­giques : retour d’ex­pé­rience d’un centre hospi­ta­lier géné­ral
  • TECHNOLOGIE APPLIQUEE
    Les carba­pé­né­mases chez les enté­ro­bac­té­ries : le chal­lenge de leur détec­tion en pratique de labo­ra­toire
  • TECHNOLOGIE APPLIQUEE
    Coex­pres­sion des formes b2a2 et b3a2 du trans­crit de fusion Mbcr : à propos de deux cas
  • CAS BIOCLINIQUE
    Hyper­cal­cé­mie avec PTH « normale » inadap­tée
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puce Mani­fes­ta­tions
>>17es Jour­nées de l’As­so­cia­tion Française des Ingé­nieurs Biomé­di­caux
BORDEAUX – 19–21 septembre
>>20e Congrès Annuel de la SFTA (Société Française de Toxi­co­lo­gie Analy­tique)
CHAMBERY – 19–21 septembre
>>41e Colloque Natio­nal des Biolo­gistes des Hôpi­taux
TOULOUSE – 24–28 septembre
>>6th Santo­rini Confe­rence Biolo­gie Pros­pec­tive “Systems Biology and Perso­na­li­zed Health – Science and Trans­la­tion”
SANTORIN, Grèce – 30 septem­bre–02 octobre
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