La News­let­ter 15 décembre 2008

– Dans le numéro 170 de Spec­tra Biolo­gie –

Inno­va­tions

COAGULATION >> Gamme de réac­tifs liquides

Contrai­re­ment à la chimie clinique, la part de marché liée aux réac­tifs liquides et prêts à l’em­ploi en coagu­la­tion reste encore modeste. La cause étant sans doute la diffi­culté de produc­tion permet­tant de main­te­nir des carac­té­ris­tiques tech­niques satis­fai­santes. Depuis trois ans, Diagon a déve­loppé sa propre gamme de réac­tifs. Le premier réac­tif de TP liquide produit à partir de cerveau de lapin a prouvé ses perfor­mances sur des coagu­lo­mètres utili­sant des prin­cipes de mesure diffé­rents (visco­sité, néphé­lo­mé­trie, turbi­di­mé­trie). L’in­ter­valle de l’ISI (Inter­na­tio­nal Sensi­bi­lity Index) de ce réac­tif se situe entre 1,1 et 1,25 en fonc­tion du prin­cipe de mesure. La traça­bi­lité est assu­rée avec le réac­tif de réfé­rence inter­na­tio­nal WHO RBP. La stabi­lité à 4–8 °C du réac­tif liquide Diagon avant ouver­ture est d’un an avant ouver­ture (une semaine après ouver­ture). Il est condi­tionné en doses de 2mL. Les coef­fi­cients de varia­tion obte­nus à partir de coagu­lo­mètres semi-auto­ma­tiques sont infé­rieurs à 2 %. Le second réac­tif de la société est l’APTT (ou TCA) qui utilise l’acide ella­gique comme acti­va­teur. Il a été spécia­le­ment mis au point pour des analy­seurs utili­sant un prin­cipe de mesure optique. Là aussi, les résul­tats obte­nus ont un CV de moins de 2 % avec une stabi­lité de deux semaines à 4–8 °C après ouver­ture. • Site du fabri­cant

IMMUNOCHIMIE >> Offre conso­li­dée immu­no­chi­mie-biochi­mie 
L’évo­lu­tion des struc­tures dans le domaine de l’ana­lyse médi­cale est en cours. Thermo Fisher Scien­ti­fic adapte donc son offre. Afin de répondre aux besoins des labo­ra­toires, un accord de parte­na­riat a été conclu avec la société Tosoh Bios­cience. L’objec­tif : propo­ser une solu­tion commune s’ap­puyant sur les savoir-faire respec­tifs des deux entre­prises. Le système Korus est ainsi décliné en trois modèles adap­tés aux labo­ra­toires souhai­tant une conso­li­da­tion biochi­mie et immu­no­chi­mie, ainsi qu’une première approche de l’au­to­ma­ti­sa­tion. En plus de ses fonc­tions analy­tiques, le Korus permet en effet le tri des tubes et leur débou­chage, libé­rant les utili­sa­teurs et évitant l’ex­po­si­tion au risque biolo­gique. Les trois modèles sont : le Korus (180 tests par heure en immu­no­lo­gie et 600 tests par heure en biochi­mie), le Korus Advance (cadences iden­tiques plus module débou­cheur), et le Korus Plus (180 tests par heure en immu­no­lo­gie, 1 200 tests par heure en biochi­mie plus module débou­cheur). Toute la gamme a offi­ciel­le­ment été lancée lors des JIB 2008 au mois de novembre dernier.Site du fabri­cant

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE >> Nouvelle version de solu­tion « midd­le­ware »
Depuis sa 1re version en 2001, le logi­ciel MPL de Roche Diagnos­tics n’a pas cessé d’évo­luer. La 3e géné­ra­tion, MPL EVO, sera dispo­nible au début de 2009. Il s’agit d’une vraie solu­tion « midd­le­ware » de gestion de produc­tion des labo­ra­toires grâce à de nouvelles capa­ci­tés de gestion multi-sites. Il est connec­table à plusieurs systèmes de gestion de labo­ra­toire diffé­rents, autour d’une base de donnée unique et centra­li­sée, avec une gestion des utili­sa­teurs adap­tée à la nouvelle dimen­sion des plateaux tech­niques. Un autre atout de MPL EVO est le mana­ge­ment de la produc­tion. Il informe en temps réel de toute anoma­lie des délais d’ar­ri­vée des tubes et des délais de produc­tion (temps pré-analy­tique, temps de vali­da­tion, temps de rendu, TAT etc.). Grâce à des infor­ma­tions en temps réel et à des « widgets » person­na­li­sables, des infor­ma­tions visuelles, il s’af­fiche sur n’im­porte quel écran d’or­di­na­teur. MPL EVO contri­bue à un meilleur contrôle de l’or­ga­ni­sa­tion des labo­ra­tores, par un outil de suivi de tubes intra- et inter-sites, par des outils de super­vi­sion de la connec­tique (SIL auto­mates, poste) et par une gestion avan­cée des droits utili­sa­teurs. La solu­tion de Roche Diagnos­tics aide égale­ment à répondre aux exigences de l’ac­cré­di­ta­tion par sa gestion auto­ma­tique des lots de réac­tifs, de cali­brants, et de contrôles en garan­tis­sant la traça­bi­lité, de l’ar­ri­vée dans le labo­ra­toire jusqu’à leur utili­sa­tion. Afin d’ap­por­ter une analyse toujours plus perti­nente, de nouvelles fonc­tions s’ajoutent afin d’évi­ter des analyses inutiles et fausses, et pour mettre en regard les opéra­tions de main­te­nance et les chan­ge­ments de lots.Site du fabri­cant

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE >> Module d’aide à l’in­ter­pré­ta­tion théra­peu­tique
Le rôle de conseil du biolo­giste auprès du pres­crip­teur devient de plus en plus impor­tant, cela étant confirmé par le rapport Balle­reau. Histone propose un nouveau module pour son système infor­ma­tique de gestion LAM 400a, le module e-EXPERT qui répond à ces préro­ga­tives. Il possède en effet des fonc­tions permet­tant au biolo­giste de possé­der un outil d’ex­per­tise en matière d’in­ter­pré­ta­tion des résul­tats patients. Grâce au para­mé­trage de diffé­rentes règles, le système permet d’au­to­ma­ti­ser la logique du raison­ne­ment lors de la vali­da­tion du résul­tat : analyse de la cohé­rence médi­cale des para­mètres d’un dossier (corré­la­tion inter-analyses), varia­tion par rapport au résul­tat précé­dent, inté­gra­tion d’une patho­lo­gie du patient. De plus, à l’aide d’une base de données docu­men­taires four­nie sous forme de fiches .pdf le biolo­giste peut inclure manuel­le­ment ou auto­ma­tique­ment des infor­ma­tions à desti­na­tion du pres­crip­teur dans les compte-rendus trans­mis. Cette base de données peut évidem­ment être modi­fiée et enri­chie par le biolo­giste. Le module e-EXPERT et le logi­ciel LAM 400 consti­tuent donc un système effi­cace et aux fonc­tion­na­li­tés éten­dues.• Site du fabri­cant

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE >> Logi­ciel univer­sel de connexion d’ana­ly­seurs
JCon­nect de la société Inter­tec­nica établit une connexion simple entre l’ana­ly­seur et le SGL (Système de Gestion du Labo­ra­toire), avec un excellent rapport qualité/prix. JCon­nect est le logi­ciel d’en­trée de gamme de la série JResultNet et il hérite de ce fait d’une impor­tante librai­rie de drivers de connexion. Il supporte, côté SGL, une large gamme de proto­coles (ASTM, HL7, XML, CSV, CDF, HPRIM, connexion directe à la BD). L’in­ter­face utili­sa­teur (GUI) permet de gérer aisé­ment une connexion SGL-analy­seur au moyen de modules graphiques. Il est possible à tout moment d’évo­luer vers les versions supé­rieures de JResultNet. JCon­nect sera dispo­nible au début de l’an­née 2009.• Site du fabri­cant

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE >> Serveur de données médi­ca­li­sées Inter- et Intra­net
Entiè­re­ment multi­mé­dia, qu’il soit sur site ou à distance, le serveur LEO de PACT Le Cabi­net Richard, intègre, traite, diffuse et met à dispo­si­tion les données des profes­sion­nels de santé, quels que soient leur systèmes infor­ma­tique de gestion et leur disci­pline, sous forme de texte, d’images et de sons. Les tran­sac­tions sont sécu­ri­sées par un système de cryp­tage garan­tis­sant la confi­den­tia­lité des données en circu­la­tion sur le Net. Un système de traça­bi­lité des actions sur le serveur permet de savoir, à tout moment, qui a fait quoi et quand cela a été fait. L’ac­cès à LEO est contrôlé par lecture des cartes CPS. Les normes d’échanges HL7 France et HPRIM sont utili­sées comme dans 98 % des progi­ciels instal­lés chez les profes­sion­nels de santé. Le serveur supporte les prin­ci­paux navi­ga­teurs Inter­net (Inter­net Explo­rer, Mozilla, Safari). Il met à la dispo­si­tion des requêtes de calculs statis­tiques pour le suivi des patients et des données médico-admi­nis­tra­tives. LEO permet égale­ment l’im­pres­sion à distance des résul­tats et l’en­voi auto­ma­tique de cour­riels cryp­tés.• Site du fabri­cant

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE >> Module infor­ma­tique dédié à l’ar­chi­vage
Progi­med complète son offre en créant pour l’en­semble de sa gamme un module dédié à l’ar­chi­vage. Très simple d’uti­li­sa­tion, cet outil permet au labo­ra­toire de gérer de manière auto­nome et person­na­li­sée ses archives. Qu’il s’agisse de jour­naux (légaux, cais­ses…), de résul­tats nomi­na­tifs (avec images scan­nées), de procé­dures qualité ou de factures liées à la gestion des stocks, le direc­teur du labo­ra­toire ou le quali­ti­cien pour­ront retrou­ver les archives et les conser­ver sur la période souhai­tée. Elles peuvent être stockées sur un ordi­na­teur dédié ou sur un support optique (DVD ou CD). Grâce à un simple navi­ga­teur Inter­net la consul­ta­tion s’ef­fec­tue de manière ergo­no­mique et indé­pen­dam­ment du système de gestion de labo­ra­toire. Le module d’ar­chi­vage faci­lite le respect d’obli­ga­tion de conser­va­tion des données et consti­tue une réponse aux exigences de sécu­ri­sa­tion des données écrites par les diffé­rents réfé­ren­tiels de qualité.• Site du fabri­cant

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE >> Suite logi­cielle complète sous Linux

Déjà présent sur le marché des grou­pe­ments de labo­ra­toires avec une solu­tion inno­vante de partage d’au­to­mates (midd­le­ware MCA) , Clari­sys Infor­ma­tique dispose désor­mais d’une suite complète de gestion de labo­ra­toire grâce à Clari­lab. Il s’agit d’un SGL de toute dernière géné­ra­tion, conçu pour une gestion opti­male des grou­pe­ments de labo­ra­toires, quelles que soient leurs tailles et leur orga­ni­sa­tion. Inté­grant un FSE 1.40, une traça­bi­lité complète, un module de gestion/trans­fert comp­table, un serveur de résul­tat Intra­net, Clari­lab se place parmi les SGL modernes. En recou­rant aux tech­no­lo­gies GNU/Linux, Clari­sys infor­ma­tique garan­tit à ses utili­sa­teurs de dispo­ser en toute circons­tance d’une solu­tion sécu­ri­sée, stable et perenne. Grâce à sa concep­tion récente avec des tech­no­lo­gies inno­vantes, Clari­lab répond à l’en­semble des recom­man­da­tions de l’ISO 15189 et consti­tue un atout pour les labo­ra­toires dans leur démarche d’ac­cré­di­ta­tion.• Site du fabri­cant

ONCOLOGIE >> Kit ELISA CgA

Cisbio Bioas­says, société qui déve­loppe et commer­cia­lise des tests diagnos­tics pour la quan­ti­fi­ca­tion de marqueurs tumo­raux a lancé un nouveau kit ELISA chro­mo­gra­nine A (CgA), nommé Chro­moa™. Ce kit utilise des anti­corps mono­clo­naux mettant en évidence une augmen­ta­tion du taux de protéines sériques lors du déve­lop­pe­ment d’une tumeur neuroen­do­crine. Ce type de tumeur touchent le plus souvent la glande surré­nale, le pancréas et le trac­tus gastro-intes­ti­nal. La chro­mo­gra­nine A est un analyte adopté pour la détec­tion et le suivi de ces tumeurs et de certains cancers de la pros­tate, qui peuvent évoluer vers une diffé­ren­cia­tion neuroen­do­crine agres­sive. Le kit ELISA est basé sur les mêmes anti­corps que le CGA-RIACT, déjà commer­cia­lisé depuis une dizaine d’an­nées. Cisbio fait partie du groupe belge IBA depuis le mois de mai dernier.
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ONCOLOGIE >> Test immu­no­chro­ma­to­gra­phique de dépis­tage précoce du cancer de la vessie
Avec une inci­dence de 350 000 nouveaux cas par an dans le monde (dont 12 500 en France), la cancer de la vessie occupe la deuxième place des cancers urolo­giques après celui de la pros­tate. Son diagnos­tic précoce est essen­tiel afin d’amé­lio­rer le pronos­tic vital : 70 % des tumeurs corres­pondent à des formes super­fi­cielles, et 30 % à des formes inva­sives avec atteintes de la muscu­leuse. Inver­ness Medi­cal France complète sa gamme en onco­lo­gie avec un test rapide permet­tant la détec­tion quali­ta­tive de la NMP22® (Nuclear Matrix Protein 22), un marqueur tumo­ral utilisé dans le dépis­tage et la surveillance de patients atteints d’un cancer de la vessie. La sensi­bi­lité de ce test peut atteindre 85 % et sa spéci­fi­cité 95 %, des résul­tats qui améliorent ceux des cyto­sco­pies et de la cyto­lo­gie urinaire. Le test NMP22 Blad­derC­hek est un test immu­no­chro­ma­to­gra­phique sur bande­lette qui est utilisé avec des échan­tillons d’urine. Il se présente sous le forme de cassettes et ne néces­site que quatre gouttes d’urine pour un résul­tat en 30 minutes. Rapide, fiable, non inva­sif et de faible coût, ce test consti­tue donc une aide pour le diagnos­tic du cancer chez les patients à risque. Le test NMP22 est égale­ment dispo­nible sous la forme de micro­plaques ELISA pour un dosage quan­ti­ta­tif de la protéine par méthode immuno-enzy­ma­tique.
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SERVICE >> Programme de contrôle qualité externe

 Le vaste programme Riqas de Randox (Randox Inter­na­tio­nal Quality Assess­ment Scheme) permet aux biolo­gistes d’ana­ly­ser leurs perfor­mances analy­tiques de manière simple et rapide. Avec plus de 8 100 parti­ci­pants à travers le monde, et grâce à une plage de programme très large, Riqas apporte la confiance néces­saire aux résul­tats des labo­ra­toires. Tous les programmes sont accré­di­tés ISO 13485 et UKAS. Plus qu’un simple programme de contrôle qualité externe, Riqas est une solu­tion qui aide à l’ob­ten­tion de l’ac­cré­di­ta­tion. Dès janvier 2009, de nouveaux programmes seront dispo­nibles : Coagu­la­tion, Cardiac liquide, Gaz du sang, Hormones de gros­sesse, Urines toxi­co­lo­gie et Urines bande­lettes. En tout, seize programmes desti­nés à amélio­rer les perfor­mances des biolo­gistes, pour assu­rer un suivi patient opti­mum et faci­li­ter les démarches d’ac­cré­di­ta­tion.
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PARASITOLOGIE >> Test de diagnos­tic rapide de la mala­ria

Le palu­disme est aujourd’­hui la para­si­tose tropi­cale la plus répan­due dans le Monde. Une mala­die qui peut s’avé­rer mortelle si une théra­pie adap­tée n’est pas mise en place rapi­de­ment. Son diagnos­tic conven­tion­nel repose sur l’ob­ser­va­tion au micro­scope du sang total et requiert un person­nel quali­fié. Un diagnos­tic demandé en urgence peut s’avé­rer déli­cat lorsque seule l’in­ter­pré­ta­tion de la goutte épaisse est dispo­nible. L’im­mu­no­chro­ma­to­gra­phie propose une alter­na­tive permet­tant au biolo­giste de confor­ter et d’orien­ter un résul­tat de façon fiable et rapide. Le test Binax Now® Mala­ria d’In­ver­ness Medi­cal consti­tue donc un outil de choix. Facile d’uti­li­sa­tion, il permet d’ef­fec­tuer la diffé­ren­cia­tion entre le Plas­mo­dium falci­pa­rum et trois autres espèces en 15 minutes. La sensi­bi­lité reven­diquée est de 100 % et la spéci­fi­cité de 96 %. À l’heure actuelle, le test rapide Binax Now Mala­ria est le seul à avoir reçu l’ac­cré­di­ta­tion FDA.Site du fabri­cant

VIROLOGIE >> Analy­seur pour le comp­tage des lympho­cytes T CD4

Inver­ness Medi­cal Solu­tions a présenté son analy­seur pima™ à la 15e Confé­rence sur le Sida et les infec­tions sexuel­le­ment trans­mis­sibles en Afrique (CISMA). Il s’agit d’un système unique pour le comp­tage des lympho­cytes T CD4, car le comp­tage de ces cellules est une étape critique pour l’éva­lua­tion du système immu­ni­taire des personnes séro­po­si­tives. Pour les clini­ciens, ce comp­tage est un moyen de démar­rer rapi­de­ment un trai­te­ment anti­re­tro­vi­ral appro­prié (ARV). Le comp­tage régu­lier des lympho­cytes T CD4 pendant le trai­te­ment permet de juger de la progres­sion de la mala­die et des résul­tats des anti­ré­tro­vi­raux. Simple d’uti­li­sa­tion, fonc­tion­nant sur batte­ries, la plate­forme pima est une première solu­tion délo­ca­li­sée. Elle utilise le même prin­cipe d’ana­lyse statique des images que les systèmes clas­siques, mais dans un format compact. La tech­no­lo­gie utili­sée dans la cassette permet un comp­tage des lympho­cytes T CD4 en moins de 20 minutes sur un échan­tillon de sang collecté au doigt. Les essais cliniques sont en cours et l’ins­tru­ment devrait être dispo­nible à la mi-2009.Site du fabri­cant

VIE DES SOCIETES >> bioMé­rieux : filiale dubaïote et expan­sion améri­caine
Le groupe français bioMé­rieux a annoncé l’ou­ver­ture de sa 39e filiale inter­na­tio­nale : implan­tée à Dubaï, dans les Emirats Arabes Unis, elle servira de plate­forme pour les opéra­tions au Moyen-Orient où la société était déjà présente depuis 25 ans. Sur place, elle conti­nuera de travailler avec son distri­bu­teur exclu­sif Al Hayat Phar­ma­ceu­ti­cals. Dubaï est appelé à deve­nir une place impor­tante dans la région avec l’édi­fi­ca­tion de la « Heal­thCare City », une zone franche qui devrait abri­ter 20 000 profes­sion­nels de la santé, et l’im­plan­ta­tion d’ins­ti­tu­tions inter­na­tio­nales telles que la Harvard Medi­cal School et la Mayo Clinic. bioMé­rieux appor­tera en parti­cu­lier son exper­tise dans le domaine de la lutte contre les infec­tions noso­co­miales aux univer­si­tés et hôpi­taux locaux. D’autre part, le groupe hexa­go­nal a été récom­pensé par le cabi­net Frost & Sulli­van pour son « leader­ship » dans le domaine de la micro­bio­lo­gie phar­ma­ceu­tique sur le marché nord-améri­cain ». Ayant récolté 10,13 points sur 12, la société s’est clas­sée au premier rang dans trois caté­go­ries : crois­sance et posi­tion­ne­ment sur le marché, atouts, capa­ci­tés d’in­no­va­tion et stra­té­gie de crois­sance. D’ailleurs, dans ce dernier dernier domaine, vient encore une fois de démon­trer son dyna­misme en réali­satnt l’ac­qui­si­tion de l’en­tre­prise améri­caine PML. Cette dernière basée à Wilson­ville dans l’Oré­gon est spécia­li­sée dans les milieux de culture et les produits de contrôle micro­bio­lo­gique desti­nés aux appli­ca­tions cliniques et indus­trielles.Site de la société

VIE DES SOCIETES >> Septin 9 un biomarqueur stra­té­gique
La société de biotech­no­lo­gie alle­mande Epige­no­mics et Abbott Mole­cu­lar ont annoncé l’ex­ten­sion de leur parte­na­riat stra­té­gique non-exclu­sif concer­nant le déve­lop­pe­ment et la commer­cia­li­sa­tion d’un test de diagnos­tic molé­cu­laire pour la détec­tion précoce du cancer colo­rec­tal. Cette signa­ture permet à Abbott Mole­cu­lar d’ob­te­nir des licences addi­tio­nelles pour l’uti­li­sa­tion de la tech­no­lo­gie proprié­taire d’Epi­ge­no­mics fondée notam­ment sur l’ana­lyse des profils de méthy­la­tion de l’ADN d’un biomarqueur, le gène Septin 9. De plus la société pourra béné­fi­cier d’un accès aux échan­tillons de sang collec­tés dans le cadre de l’étude multi­cen­trique PRESEPT mise sur pied par Epige­no­mics afin d’éva­luer l’in­té­rêt du marqueur Septin 9 et sa capa­cité à satis­faire les recom­man­da­tions améri­caines concer­nant le dépis­tage du cancer colo­rec­tal. Les deux parte­naires ont travaillé au déve­lop­pe­ment de ce test pour une utili­sa­tion sur le système de diagnos­tic molé­cu­laire m2000 d’Ab­bott. Ils  misent sur l’ob­ten­tion du marquage CE et le lance­ment de ce test en Europe pour la fin de l’an­née 2009.Site de la société

VIE DES SOCIETES >> Dako-Genen­tech, un nouvel accord théra­nos­tic
Dix ans après avoir posé la première pierre de la colla­bo­ra­tion qui devrait mené à la mise au point de l’her­cep­tin, le premier médi­ca­ment issu de la phar­ma­co­gé­no­mique, les socié­tés Genen­tech et Dako ont annoncé la signa­ture d’un nouveau parte­na­riat.  Comme il y a dix ans les deux parte­naires comptent mettre à profit le savoir de Dako dans le domaine du diagos­tic du cancer afin d’éla­bo­rer un test qui pourra poten­tiel­le­ment servir de tes compa­gnon à une molé­cule anti­can­cé­reuse aujourd’­hui en cours de déve­lop­pe­ment dans les labo­ra­toires de Genen­tech. Ce nouvel accord révé­la­teur de l’in­té­rêt actuel des indus­triel pour le théra­nos­tic, avait été précédé d’une autre entente du même type entre la société danoise et le groupe phar­ma­ceu­tique Bris­tol-Myers Squibb.• Site de la société

PROFESSION >> Évolu­tion des recom­man­da­tions sur les tests VIH
La Haute Auto­rité de Santé (HAS) vient de publier le premier volet de ses recom­man­da­tions en santé publique sur le dépis­tage du VIH en France. Il comporte des recom­man­da­tions sur les moda­li­tés de réali­sa­tion des tests de dépis­tage chez l’adulte et l’en­fant de plus de 18 mois, et des orien­ta­tions sur la place et sur les condi­tions d’uti­li­sa­tion des tests de dépis­tage rapide. Aujourd’­hui, le diagnos­tic biolo­gique de l’in­fec­tion est réalisé en deux temps : une analyse de dépis­tage permet de détec­ter les anti­corps anti-VIH. Toute analyse posi­tive doit être complé­tée par une confir­ma­tion réali­sée sur le prélè­ve­ment sanguin initial. L’ana­lyse de confir­ma­tion permet, d’une part, de véri­fier que les anti­corps sont bien liés à une infec­tion par le VIH, et d’autre part, elle d’iden­ti­fier le type de virus présent (VIH 1 ou 2). Désor­mais, la HAS recom­mande de n’uti­li­ser qu’une seule tech­nique contre deux aupa­ra­vant : le test combiné Elisa a été reconnu plus perfor­mant au début de l’in­fec­tion. De plus, une personne sera consi­dé­rée comme « non infec­tée » si ce test est néga­tif au bout d’une période de six semaines après l’ex­po­si­tion suppo­sée au virus et non plus douze semaines. En revanche, si la personne prend un trai­te­ment préven­tif suite à une expo­si­tion suppo­sée, le test de dépis­tage devra être réalisé trois mois après l’ar­rêt de ce trai­te­ment, comme c’est déjà le cas actuel­le­ment. Concer­nant les tests de dépis­tage rapide, leur utili­sa­tion est recom­man­dée dans certains cas d’ur­gence médi­cale tels que les acci­dents profes­sion­nels d’ex­po­si­tion au sang ou les acci­dents d’ex­po­si­tion sexuelle, après recueil du consen­te­ment éclairé de la personne. Aisé­ment réali­sables, il permettent d’ob­te­nir un résul­tat en moins de 30 minutes à partir d’un échan­tillon de sang total, de salive, de sérum ou de plasma. Quoi qu’il en soit leur utili­sa­tion implique le respect de condi­tions précises de mise en œuvre afin de garan­tir la qualité du résul­tat obtenu et tout résul­tat posi­tif doit faire l’objet d’un test de confir­ma­tion.
En dehors ces situa­tions d’ur­gence, la HAS recon­naît égale­ment l’in­té­rêt de ces tests rapides pour faci­li­ter l’ac­cès au dépis­tage à certaines popu­la­tions dépour­vues d’ac­cès aux dispo­si­tifs tradi­tion­nels de dépis­tage.
Un second volet de recom­man­da­tions sera publié pendant le premier semestre de l’an­née 2009 pour évaluer la perti­nence d’une évolu­tion des stra­té­gies et du dispo­si­tif de dépis­tage du VIH, notam­ment la mise en place d’un dépis­tage de routine (étendu à toute la popu­la­tion, en dehors de tout compor­te­ment à risque) dans certaines régions spéci­fiques (Guyane).
Site de l’agence

PROFESSION >> Réseau Next Lab, façonné par les biolo­gistes
Evolu­tions régle­men­taires et écono­miques, pres­sion concur­ren­tielle accrue impliquant aujourd’­hui des groupes inter­na­tio­naux très struc­tu­rés… Le secteur de la biolo­gie française est entré dans une phase de restruc­tu­ra­tion profonde. Dans ce contexte éclosent des projets issus de la profes­sion et desti­nés à lui permettre de défendre ses valeurs au travers de nouvelles formes d’or­ga­ni­sa­tion. La struc­ture Next Lab, créée en juillet 2008, consti­tue l’une de ces initia­tives et résulte d’une réflexion menée par une ving­taine de biolo­gistes membres du Réseau de Biolo­gie Molé­cu­laire Libé­rale (RBML). Le projet défini par ces prati­ciens s’ap­puie sur quatre idées maîtresses : une entre­prise façon­née par les biolo­gistes proche du patient et déga­geant une image scien­ti­fique et médi­cale forte ; la mise en place d’une struc­ture opéra­tion­nelle fondée sur le regrou­pe­ment d’en­ti­tés régio­nales exerçant de façon auto­nome ; une struc­ture juri­dique conçue pour que les biolo­gistes restent les déci­deurs ; un montage finan­cier s’ap­puyant sur un rachat par effet de levier (LBO, Leve­rage Buy Out) construit sur sept ans.
La dimen­sion natio­nale du projet permet à ses membres de rompre leur isole­ment et de dispo­ser des moyens d’évo­luer dans un envi­ron­ne­ment concur­ren­tiel renforcé en profi­tant de la masse critique offerte par le réseau (capa­cité d’éco­no­mie d’échelle, noto­riété accrue, syner­gies d’idées,…). Conçu comme une holding consti­tuée sous la forme d’une SAS, Next Lab compte aujourd’­hui un action­na­riat composé de 11 biolo­gistes ouvert aux autres profes­sion­nels souhai­tant les rejoindre. La société Next Lab détien­dra à terme 90 % des parts de chacune des struc­tures régio­nales consti­tuant son réseau. Ses statuts assurent aux biolo­gistes un mini­mum de 75 % de parts réser­vés et intègrent des prin­cipes de gouver­nance péren­ni­sant leur pouvoir de déci­sion. La présence, plafon­née à 25 %, d’un parte­naire finan­cier permet notam­ment le départ dans des condi­tions favo­rables des asso­ciés candi­dats à la retraite et l’ap­port de ressources finan­cières néces­saires au déve­lop­pe­ment du réseau. Pour mener à bien ce projet ses créa­teurs misent sur un calen­drier serré avec une année 2009 consa­crée à la prépa­ra­tion et à la construc­tion des struc­tures régio­nales, l’in­té­gra­tion de celles-ci en 2010 puis, une fois cette deuxième étape termi­née, l’en­trée au capi­tal du parte­naire finan­cier
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PROFESSION >> Nais­sance de la Fédé­ra­tion Euro-Médi­ter­ra­néenne des LABM
Fédé­rer les biolo­gistes euro-médi­ter­ra­néens… Cette idée essen­tielle pour donner à la profes­sion un poids poli­tique renforcé est désor­mais concré­ti­sée. La Fédé­ra­tion Euro-Médi­ter­ra­néenne de Biolo­gie Médi­cale (FEMLAB), a été offi­ciel­le­ment lancée avec la signa­ture de ses statuts le 7 novembre à Paris lors des denières JIB. Ses objec­tifs ? Promou­voir un exer­cice de la biolo­gie clinique commun à tous les pays du pour­tour médi­ter­ra­néen. La prési­dence a été confiée à Jean Benoît (président du Syndi­cat des Biolo­gistes français), El Hous­sine Bennani (président de la Chambre syndi­cale des biolo­gistes maro­cains) assure la vice-prési­dence et Bahri Cherif (président du Syndi­cat des biolo­gistes tuni­siens) le secré­ta­riat géné­ral. Au mois de juin déjà, les 22es jour­nées de biolo­gie clinique de Tuni­sie (Hamma­met) avaient permis la rencontre des syndi­cats d’Ita­lie (Feder­lab), d’Al­gé­rie, du Maroc, de France, du Liban et de Tuni­sie. Les instances comprennent un bureau execu­tif de six membres (trois prati­ciens des rives nord de la Médi­ter­ra­née et trois des rives sud), un conseil consul­ta­tif (membres de droit, membres asso­ciés et membres hono­raires) et une assem­blée consul­ta­tive réunis­sant l’en­semble des coti­sants. Ce projet, qui s’ins­crit parfai­te­ment dans la pers­pec­tive de l’Union pour la Médi­ter­ra­née, devrait contri­buer à la créa­tion d’une iden­tité régio­nale forte garan­tis­sant l’équi­libre et le partage Nord-Sud, ainsi que la promo­tion d’un exer­cice libé­ral mettant l’exergue sur la rela­tion prati­cien-patient.

Compo­si­tion du bureau exécu­tif : Jean BENOIT (France), président ; El Hous­sine BENNANI (Maroc), vice-président ; Bahri CHERIF (Tuni­sie), secré­taire géné­ral ; Vincenzo D’ANNA (Italie), secré­taire géné­ral adjoint ; Hachmi OULD ROUIS (Algé­rie), tréso­rier ; Jorge Nunes DE OLIVEIRA (Portu­gal), tréso­rier adjoint.
Autres Membres fonda­teurs : Smail BELAZZOUG (Algé­rie), Camilo Fernan­dez ESPINA (Espagne), Jean BEGUE (France), Corrado MARINO (Italie), Adel MASTORI et Marc-Antoine ZABLITH (Liban), Moha­med BENAZZOUZ et Yous­sef IDRISSI KAITOUNI (Maroc), Naou­fel NABLI (Tuni­sie), Jean-Pierre MOLGATINI (Confé­dé­ra­tion des Biolo­gistes Euro­péens).
Site de l’as­so­cia­tion

SCIENCES >> Un nouveau méca­nisme de résis­tance à la dengue
Dans la majo­rité des cas, la dengue est une infec­tion virale bénigne, voir asymp­to­ma­tique. Cepen­dant, il est de plus en plus fréquent d’ob­ser­ver le déve­lop­pe­ment d’un syndrome hémor­ra­gique mortel, surtout chez les enfants pendant les périodes épidé­miques. Des cher­cheurs du CNRS, de l’Ins­ti­tut Pasteur et de l’uni­ver­sité de Berke­ley (Cali­for­nie) ont publié des travaux mettant en évidence un méca­nisme de résis­tance au virus de la dengue. Les cellules dendri­tiques de la peau seraient les premières cibles de ce virus au site d’ino­cu­la­tion par le mous­tique vecteur. L’in­te­rac­tion entre la glyco­pro­téine de l’en­ve­loppe virale et une molé­cule de surface (CD209/DC-SIGN) des cellules dendri­tiques consti­tue­rait un événe­ment crucial pour l’in­fec­tion. Les macro­phages du derme humain expri­mant cette protéine seraient capables de captu­rer le virus de la dengue sans qu’il soit en mesure de s’y multi­plier. Cette inhi­bi­tion inat­ten­due consi­tue­rait un impor­tant système de défense innée contre le virus de la dengue chez l’Homme. Chaque année, cette mala­die affecte plus de 100 millions d’in­di­vi­dus dans les régions infes­tées par le mous­tique Ædes ægypti).

SCIENCES >> Un gène altéré respon­sable du neuro­blas­tome
L’al­té­ra­tion du gène Alk serait étroi­te­ment asso­ciée au déve­lop­pe­ment de la tumeur solide extra-céré­brale la plus fréquente chez l’en­fant : le neuro­blas­tome. C’est ce que révèle une étude menée par une équipe Inserm de l’Ins­ti­tut Curie (Unité 830 « Géné­tique et biolo­gie des cancers ») : le gène Alk, qui code pour un récep­teur à acti­vité tyro­sine kinase présent à la surface cellu­laire, serait même un gène de prédis­po­si­tion fami­liale. Près de 600 prélè­ve­ments de neuro­blas­tomes ont ainsi été analy­sés. Tous présen­taient une alté­ra­tion du gène Alk, soit par augmen­ta­tion du nombre de copies, soit par muta­tions acti­va­trices. Son inhi­bi­tion dans des cellules de neuro­blas­tome entraî­ne­rait à l’in­verse une forte baisse de la proli­fé­ra­tion cellu­laire. La décou­verte de la trans­mis­sion de ces muta­tions à la descen­dance, confir­mée par une équipe améri­caine devrait permettre de pouvoir iden­ti­fier dans les familles à risque les enfants porteurs, d’ef­fec­tuer une surveillance adap­tée et d’ob­te­nir un diagnos­tic plus précoce. Le gène Alk serait égale­ment impliqué dans certains lymphomes et un type de cancer du poumon, et des molé­cules contre­car­rant son effet seraient déjà iden­ti­fiées. Un espoir pour les jeunes patients car la progres­sion rapide du neuro­blas­tome n’est pas enrayée par les chimio­thé­ra­pies actuel­le­ment dispo­nibles.

Mani­fes­ta­tions

>> 1er Congrès algé­rien de Biolo­gie clinique – 2es jour­nées inter­na­tio­nales fran­co­phones de Méde­cine de labo­ra­toire
Alger (Algé­rie) – 1er–3 mai 2009 • Site Web des orga­ni­sa­teurs

>> 26e CORATA IBS
Marne-la-Vallée – 26–28 mai 2009 • Site Web des orga­ni­sa­teurs

>> 29es Jour­nées normande de Biolo­gie clinique
Palerme (Sicile) – 6–12 juin 2009 • Contact E-Mail

>> Jour­nées de Biolo­gie d’Aqui­taine
Biar­ritz – 11–12 juin 2009 • Contact E-Mail

>> 12e MedLab arabe – 3e Congrès de Biolo­gie clinique du Liban
Beyrouth (Liban) – 6–12 juin 2009 • Site Web des orga­ni­sa­teurs

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