– Dans le numéro 189 de Spec­tra Biolo­gie –

puce Inno­va­tions
BIOLOGIE MOLECULAIRE    Un test global autour de la tuber­cu­lose
Le test multi­plex de diagnos­tic Anyplex™ plus MTB/NTM/DR-TB Multi­plex Diagnos­tic Test iden­ti­fie simul­ta­né­ment la tuber­cu­lose, Myco­bac­te­rium non tuber­cu­leux, la tuber­cu­lose multi­ré­sis­tante et jusqu’à la tuber­cu­lose ultra­ré­sis­tante. Présen­tée cet été à l’Expo 2011 de l’Ame­ri­can Asso­cia­tion for Clini­cal Chemis­try, à Atlanta, Géor­gie, cette solu­tion totale en temps réel de diagnos­tic de Myco­bac­te­rium tuber­cu­lo­sis (MTB) sera prochai­ne­ment lancée à la commer­cia­li­sa­tion. L’émer­gence et la propa­ga­tion des souches résis­tantes du MTB menace les efforts mondiaux de lutte contre cette mala­die, d’où la néces­sité d’un test unique de diagnos­tic qui détecte et diffé­ren­cie rapi­de­ment le MTB des Myco­bac­te­rium non tuber­cu­leux, et détecte les muta­tions permet­tant la résis­tance aux divers trai­te­ments. Ce test se déroule en deux phases : tout d’abord discri­mi­na­tion des Myco­bac­te­rium tuber­cu­leux et non-tuber­cu­leux en moins de 2 heures ; puis, (i) en cas de MTB, analyse plus pous­sée de résis­tance à l’iso­nia­zide, à la rifam­pi­cine, à tous les fluo­roqui­no­lones, et aux médi­ca­ments injec­tables (amika­cine, kana­my­cine ou capréo­my­cine) en moins de 40 min afin de déter­mi­ner si le MTB est multi résis­tant ou ultra­ré­sis­tant ; (ii) en cas de Myco­bac­te­riumnon-tuber­cu­leux, recherche des trois mala­dies les plus asso­ciés chez l’homme :, le complexe M. avium, M. kansa­sii et M. absces­sus.
BIOLOGIE MOLECULAIRE    Prévoir throm­bose et embo­lie pulmo­naire
Astra Biotech GmbH présente un nouveau kit de test géné­tique dédié à l’iden­ti­fi­ca­tion d’une prédis­po­si­tion parti­cu­lière héré­di­taire à la throm­bo­phi­lie, soit un facteur de risque impor­tant de déve­lop­pe­ment de la throm­bose veineuse profonde et de l’em­bo­lie pulmo­naire. Ce kit détecte trois muta­tions courantes qui perturbent le méca­nisme de coagu­la­tion du sang. Les consé­quences d’une throm­bose peuvent être sévères, la throm­bose étant l’une des causes les plus répan­dues de morbi­dité et de morta­lité dans les pays déve­lop­pés. Les facteurs de risque comprennent la gros­sesse, l’im­mo­bi­li­sa­tion prolon­gée, une inter­ven­tion chirur­gi­cale, une bles­sure et le taba­gisme. Après extrac­tion de l’ADN total de l’échan­tillon sanguin ou de l’épi­thé­lium du patient, trois poly­mor­phismes de nucléo­tides simples dans les gènes F5, F2 et MTHFR peuvent être détec­tés simul­ta­né­ment par ce kit destiné à la PCR multi­plex. Le kit de diagnos­tic comprend deux mélanges PCR, les contrôles posi­tifs, l’ADN poly­mé­rase, l’en­zyme de restric­tion et le tampon. Astra Biotech recom­mande ce test face à des embo­lies veineuses répé­tées avant l’âge de 50 ans, ou pendant la gros­sesse ou la période post­na­tale, et pour les familles de patients expri­mant une throm­bo­phi­lie héré­di­taire.
BIOLOGIE MOLECULAIRE    La coque­luche en PCR Temps Réel

Test coqueluche par pcr de Bio-Evolution

Concer­nant le diagnos­tic de la coque­luche, l’as­su­rance mala­die a modi­fié depuis le 15 mars 2011, la liste des actes rembour­sés inscrits à la nomen­cla­ture des actes de biolo­gie médi­cale. A présent, la recherche de Borde­tella pertus­sis et Borde­tella para­per­tus­sis par ampli­fi­ca­tion génique est rembour­sée sous certaines condi­tions au détri­ment de la séro­lo­gie de la coque­luche. Pour répondre à l’évo­lu­tion de la nomen­cla­ture, la société Bio-Evolu­tion a déve­loppé le kit de PCR Temps Réel Borde­tella pertus­sis/para­per­tus­sis Triplex. Sa parti­cu­la­rité est de détec­ter simul­ta­né­ment B. pertus­sis (séquence répé­tée IS481), B. para­per­tus­sis (séquence répé­tée IS1001) et d’as­so­cier un contrôle d’ex­trac­tion et d’am­pli­fi­ca­tion au sein de la même réac­tion. D’ores et déjà marqué CE, la société souhaite en faire le test de premier choix pour la détec­tion de la Coque­luche PCR.
BIOLOGIE MOLECULAIRE    Déce­ler T. vagi­na­lis par ampli­fi­ca­tion
Le test APTIMA Tricho­mo­nas vagi­na­lis de Gen-Probe, test de détec­tion par ampli­fi­ca­tion d’acides nucléiques, est actuel­le­ment dispo­nible pour une utili­sa­tion sur l’au­to­mate Tigris. Il se base sur la même tech­no­lo­gie que le COMBO APTIMA 2® Assay et peut utili­ser les mêmes échan­tillons que ceux utili­sés avec APTIMA COMBO 2 Assay (prélè­ve­ments vagi­naux et endo­cer­vi­caux recueillis par le clini­cien, urine fémi­nine et solu­tion PreservCyt). Tricho­mo­nas vagi­na­lis est un para­site sexuel­le­ment trans­mis­sible qui peut causer vagi­nite, urétrite, et rupture préma­tu­rée des membranes dans la gros­sesse, rendant les femmes plus vulné­rables à l’in­fec­tion par le VIH-1. L’Or­ga­ni­sa­tion mondiale de la santé estime qu’il y a encore 180 millions de nouveaux cas d’in­fec­tion à Tricho­mo­nas annuel­le­ment dans le monde, soit plus que d’in­fec­tions par chla­my­dia et gonor­rhée, les infec­tions bacté­riennes sexuel­le­ment trans­mises les plus courantes. Or, le dépis­tage de Tricho­mo­nas souffre des limites des tests de dépis­tage actuels. La plupart d’entre eux néces­sitent des cultures, lentes et moins sensibles que les tests molé­cu­laires, et exigeant l’exa­men au micro­scope d’un échan­tillon peu de temps après son recueille­ment.
BIOCHIMIE    Tester le syndrome coro­na­rien aigu par le H-FABP
Labo­ra­toires Randox Ltd, la société inter­na­tio­nale de diagnos­tic clinique, a annoncé le lance­ment mondial d’un test de labo­ra­toire auto­ma­tisé pour le H-FABP (Heart-type Fatty Acid Binding Protein), destiné au diagnos­tic et à la gestion des patients suspec­tés de syndrome coro­na­rien aigu. Ce biomarqueur haute­ment sensible et spéci­fique de l’is­ché­mie myocar­dique peut désor­mais être utilisé en routine pour le diagnos­tic de syndrome coro­na­rien aigu, via ce nouveau test de labo­ra­toire portant le marquage CE. Selon la société, les résul­tats posi­tifs et encou­ra­geants de plusieurs études récentes portant sur ce nouveau test auto­ma­tisé quan­ti­ta­tif démontrent que le H-FABP est main­te­nant prêt à être mis en œuvre dans la pratique clinique de routine, en combi­nai­son avec la tropo­nine. Cette protéine cyto­plas­mique de faible poids (15kDa) impliquée dans l’ab­sorp­tion intra­cel­lu­laire est en effet libé­rée dans les 30 minutes d’un épisode isché­mique et est 20 fois plus spéci­fique que la myoglo­bine, répon­dant à la problé­ma­tique de la période précoce pendant laquelle les tests à la tropo­nine sont « dits aveugles ».
BIOCHIMIE    Iden­ti­fi­ca­tion micro­bienne manuelle rapide

Système rapID de Thermo Oxoid

Les nouveaux systèmes d’iden­ti­fi­ca­tion micro­bienne RapID de Thermo Fisher Scien­ti­fic permet une étape unique d’ino­cu­la­tion, l’iden­ti­fi­ca­tion d’une grande variété d’or­ga­nismes et des résul­tats rapides – géné­ra­le­ment quatre heures pour une incu­ba­tion aéro­bie. Il offre égale­ment des réac­tions de colo­ra­tion faciles à lire et la capa­cité de mesu­rer des réac­tions biochi­miques uniques. Les résul­tats des tests sont inter­pré­tés par le logi­ciel gratuit ERIC via le lien vers le site Web du four­nis­seur. ERIC® est une base de données complé­men­taire et infor­ma­ti­sée soute­nant tous les systèmes RapID™. Ce recueil de données élec­tro­niques, fiable et facile à utili­ser, est conçu pour fonc­tion­ner exclu­si­ve­ment avec les systèmes RapID de Remel, société acquise par Thermo Fisher Scien­ti­fic et inté­grée à Thermo Oxoïd. Il comprend de nombreuses infor­ma­tions, depuis les pour­cen­tages de proba­bi­lité, les diffé­rents résul­tats de tests ou encore les commen­taires perti­nents sur le plan clinique. Ce système est destiné à être utilisé soit de manière auto­nome soit en complé­ment de systèmes auto­ma­ti­sés pour tester une vaste gamme d’or­ga­nismes.
IMMUNO-ANALYSES    Tests auto­ma­ti­sés pour PAL-O et IGFBP-3

Tests pour PAL-O et IGFBP-3 d'IDS

IDS France annonce la dispo­ni­bi­lité immé­diate de 2 nouveaux tests auto­ma­ti­sés sur l’IDS-iSYS, système tota­le­ment auto­ma­tique d’im­mu­noa­na­lyses pour l’ana­lyse de para­mètres très spécia­li­sés : PAL-O et IGFBP-3. Le test de la Phos­pha­tase Alca­line Osseuse (PAL-O ou BAP, Osta­se® Bone Speci­fic Alka­line Phos­pha­tase), dernier en date dans le panel méta­bo­lisme osseux, est un test complè­te­ment auto­ma­tique qui permet la déter­mi­na­tion quan­ti­ta­tive, à partir du plasma ou du sérum humain, de cette phos­pha­tase. Cette déter­mi­na­tion est utili­sée dans le suivi des troubles du méta­bo­lisme osseux comme par exemple, l’os­téo­po­rose post-méno­pau­sique. Le test de l’IGFBP-3 (Insu­lin Like Growth Factor Binding Protein 3) complète le panel de la crois­sance. La déter­mi­na­tion de l’IGFBP-3, à partir du plasma ou du sérum humain, contri­bue avec l’hGH (Human Growth Hormone) et l’IGF-I (Insu­lin-Like Growth factor – I) au diagnos­tic des troubles de la crois­sance et permet égale­ment le suivi théra­peu­tique. Ces deux nouveaux tests portent à 9 le nombre de para­mètres auto­ma­ti­sés en ligne sur l’IDS-iSYS, tous étant des marqueurs du méta­bo­lisme phos­pho­cal­cique et de la crois­sance.
MATERIEL DE LABORATOIRE    Colo­ra­teur de lames en bacté­rio­lo­gie et héma­to­lo­gie

Colorateur Easycolor de Bio-Advance

Pour répondre aux exigences des nouveaux critères d’ac­cré­di­ta­tion des labo­ra­toires, la société Bio Advance met sur le marché l’Ea­syCo­lor. Colo­ra­teur de lames pour la bacté­rio­lo­gie et l’hé­ma­to­lo­gie, cet auto­mate a la parti­cu­la­rité de fonc­tion­ner avec tous les colo­rants dispo­nibles sur le marché. Doté d’un couvercle et d’un filtre à char­bon actif posi­tionné à l’ar­rière, il réduit de manière signi­fi­ca­tive toutes les émana­tions nocives dues à l’uti­li­sa­tion des colo­rants. De plus, il réunit toutes les quali­tés pour une mani­pu­la­tion en sécu­rité et respec­tueuse de l’en­vi­ron­ne­ment. Il assure qualité et fiabi­lité aux colo­ra­tions grâce à un système de bacs spécia­le­ment étudié pour éviter la conta­mi­na­tion et la dilu­tion des bains. Il est vendu avec deux cartes à puce qui permettent à l’uti­li­sa­teur d’en­re­gis­trer jusqu’à 8 programmes person­na­li­sables et modi­fiables dans le temps.
puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES    Diagnos­tic onco­lo­gique : Roche complète sa gamme
Roche a acquis mtm labo­ra­to­ries AG, société privée basée à Heidel­berg et l’in­tè­grera à l’unité d’af­faires Roche Tissue Diagnos­tics (Ventana Medi­cal Systems, Inc.). Cet acteur mondial alle­mand est prin­ci­pa­le­ment axé sur la détec­tion et le diagnos­tic précoces du cancer du col de l’uté­rus, le plus impor­tant marché du dépis­tage précoce en onco­lo­gie. Roche versera aux action­naires de mtm un montant initial d’en­vi­ron 130 millions d’eu­ros puis envi­ron 60 millions d’eu­ros à titre de paie­ments d’étapes. La conju­gai­son des tests cobas HPV de Roche et p16 de mtm offre à la société suisse une posi­tion concur­ren­tielle privi­lé­giée dans le domaine des tests de dépis­tage du cancer du col de l’uté­rus. Les solu­tions breve­tées offertes par mtm en matière de tests sont basées sur le biomarqueur p16, un marqueur validé du proces­sus onco­gé­nique précoce qui mène au cancer. Le taux de protéine p16 est nette­ment accru lorsqu’une infec­tion persis­tante à HPV a entraîné une trans­for­ma­tion onco­gé­nique de cellules dans le col utérin. Homo­lo­gué en Europe, le kit CINtec Plus Cyto­logy de mtm iden­ti­fie la surex­pres­sion de cette protéine dans des frot­tis cervi­caux de Pap, pour clas­ser les personnes avec frot­tis Pap anor­mal ou HPV-posi­tives en patientes avec ou sans lésions cancé­reuses ou précan­cé­reuses signi­fi­ca­tives, évitant des biop­sies inutiles et garan­tis­sant aux patientes un trai­te­ment appro­prié. CINtec Plus s’ajoute au test cobas HPV du porte­feuille de Roche et a été lancé aux Etats-Unis en avril dernier. D’autre part, le test CINtec Histo­logy détecte la surex­pres­sion de la protéine p16 et est utilisé en conjonc­tion avec des tech­niques de colo­ra­tion clas­siques pour aider à l’iden­ti­fi­ca­tion de néopla­sies cervi­cales intraé­pi­thé­liales (CIN) de haut grade et de cancers du col dans des échan­tillons de biop­sie. Ce test complète le menu avec lequel Roche est actuel­le­ment leader du marché dans le domaine du diagnos­tic histo­lo­gique du cancer. En plus de l’avan­tage qu’elle présente dans le dépis­tage du cancer du col, la protéine p16 présen­te­rait une valeur clinique en présence d’autres cancers, notam­ment les cancers anogé­ni­taux ainsi que ceux de la tête et du cou, du poumon et du sein.
VIE DES SOCIETES    Thermo Fisher se spécia­lise grâce à Phadia
Tel que prévu, la société Thermo Fisher Scien­ti­fic a achevé de rache­ter CB Diagnos­tics Holding AB, société holding de Phadia Holding, au fonds euro­péen Cinven, pour 2,47 milliards d’eu­ros, soit 3,5 milliards de dollars en cash. La société suédoise est recon­nue pour ses tests diagnos­tics de spécia­lité, de par ses acti­vi­tés dans les domaines de l’al­ler­gie, de l’au­toim­mu­nité et de l’on­co­lo­gie. Cette acqui­si­tion consti­tue pour Thermo Fisher un complé­ment judi­cieux pour ses acti­vi­tés de diagnos­tic spécia­lisé, notam­ment des mala­dies autoim­munes en géné­ral, et permet­tra égale­ment de couvrir une forte part du marché pour les mala­dies autoim­munes de la thyroïde en parti­cu­lier, un marché sur lequel les deux socié­tés étaient présentes. La société Phadia, qui rejoin­dra la divi­sion diagnos­tic de spécia­lité de la société améri­caine, emploie envi­ron 1500 personnes et annonçait pour 2010 des reve­nus de 367 millions d’eu­ros, sur un marché en crois­sance de 10 % par an. Thermo Fisher quant à elle avait connu une augmen­ta­tion de ses reve­nus en 2011 de 12 %, attei­gnant 11,89 milliard de dollars. Suite à l’an­nonce de cette acqui­si­tion, l’ac­tion du groupe grim­pait de 3,6 % pour atteindre 65 dollars.
VIE DES SOCIETES    Echap­per aux réac­tions croi­sées
Lors du Congrès 2011 de l’Aca­dé­mie euro­péenne d’al­ler­go­lo­gie et d’im­mu­no­lo­gie clinique (EAACI) à Istan­bul, la société Phadia a fait un pas de plus pour répondre à la problé­ma­tique des réac­tions croi­sées lors des tests diagnos­tics déter­mi­nant les sensi­bi­li­tés indi­vi­duelles aux venins d’abeille, de guêpe ou de bour­don. Son nouveau test diagnos­tique impliquant des compo­sants aller­gènes parti­cu­liers permet d’iden­ti­fier plus faci­le­ment les théra­pies anti-venin les mieux adap­tées selon les patients. En effet, l’une des conclu­sions issues de l’EAACI affir­mait que le trai­te­ment adéquat de l’al­ler­gie au venin néces­site une évalua­tion précise de la réac­tion aller­gique et l’iden­ti­fi­ca­tion sécu­ri­sée des aller­gènes (substances causant l’al­ler­gie) impliqués. Les tests de diagnos­tic d’al­ler­go­lo­gie molé­cu­laire semblent donc les plus à mêmes de recueillir au mieux ces infor­ma­tions. De même, les aller­go­logues invitent de plus en plus à procé­der à une immu­no­thé­ra­pie au venin (VIT), soit une « hypo­sen­si­bi­li­sa­tion » de préven­tion aux venins d’in­secte, d’où la néces­sité d’évi­ter les réac­tions croi­sées lors des tests qui entraînent une fausse double posi­ti­vité. Dans la plupart des cas, cette double posi­ti­vité est due aux anti­corps IgE, qui sont orien­tés vers des struc­tures molé­cu­laires parti­cu­lières (les CCD, cross-reac­tive carbo­hy­drate deter­mi­nants ou chaînes gluci­diques à réac­tion croi­sée en français) présentes sur de nombreux aller­gènes du venin prove­nant aussi bien des abeilles que des guêpes. Doré­na­vant, Phadia, société spécia­li­sée dans le diagnos­tic et la surveillance des aller­gies, de l’asthme et des affec­tions auto-immunes, propose d’écar­ter ce problème en testant avec des compo­sants aller­gènes « recom­bi­nants » prépa­rés spécia­le­ment à cet effet et ne conte­nant abso­lu­ment aucune struc­ture CCD. Ils offrent ainsi les mêmes infor­ma­tions que les tests diagnos­tiques tradi­tion­nels mais peuvent aussi déter­mi­ner si la double posi­ti­vité est causée par une « réelle » aller­gie à l’un ou l’autre des deux venins, ou si elle est le résul­tat d’une réac­tion croi­sée due au CCD.
VIE DES SOCIETES    Déce­ler les atteintes céré­brales
Roche Diagnos­tics France a présenté, à l’oc­ca­sion du Congrès de la Société Française de Méde­cine d’Ur­gence, les résul­tats des dernières études menées sur l’in­té­rêt du dosage de la protéine S-100 pour évaluer les atteintes céré­brales aux urgences. Le calcul du taux sanguin de cette protéine permet­trait, s’il est néga­tif, d’ex­clure formel­le­ment le trau­ma­tisme crânien (TC) et d’évi­ter le scan­ner. Une méta-analyse de douze études parue en 2010 confirme cette utili­sa­tion avec, au seuil d’ex­clu­sion de 0,1 µg/L, une VPN (valeur prédic­tive néga­tive) supé­rieure à 99 %. Si des TC moyens ou graves se diagnos­tiquent aisé­ment, la détec­tion des TC mineurs (la majo­rité des cas), est beau­coup plus complexe en l’ab­sence de symp­tômes neuro­lo­giques spéci­fiques et précoces. Selon plusieurs études, le taux de protéine S-100 dans le sang augmente avec la gravité du TC, appor­tant une aide au diagnos­tic des atteintes céré­brales. Cette protéine, synthé­ti­sée par les cellules gliales céré­brales et retrou­vée de façon normale à très faible taux dans le LCR et le sang, est libé­rée dans le LCR en cas de souf­france céré­brale aiguë, en parti­cu­lier le TC et l’hé­mor­ra­gie ménin­gée, condui­sant à une augmen­ta­tion rapide de son taux sanguin. Une première étude pros­pec­tive réali­sée aux CHU de Marseille et de Cler­mont-Ferrand chez 105 patients a démon­tré qu’un taux infé­rieur ou égal à 0,10 µg/L de protéine S-100 moins de trois heures après le TC permet d’ex­clure formel­le­ment l’at­teinte céré­brale et de réduire d’un tiers le nombre de scan­ners inutiles. Ainsi, ce dosage lors de l’ad­mis­sion du patient servi­rait de « marqueur de tri ». Il se réalise en élec­tro­chi­mi­lu­mi­nes­cence en 18 min sur tous les immuno-analy­seurs Roche.
VIE DES SOCIETES    Oséo soutien TcLand
La société TcLand Expres­sion va béné­fi­cier du finan­ce­ment, par Oséo et le FEDER, de son programme de vali­da­tion des perfor­mances cliniques de son premier diagnos­tic compa­gnon dans la poly­ar­thrite rhuma­toïde, à hauteur de 1,2 millions d’eu­ros. Ce soutien mixte porte essen­tiel­le­ment sur la réali­sa­tion d’un essai pros­pec­tif multi­cen­trique euro­péen de vali­da­tion des perfor­mances cliniques du test RA-INF-Dx, un test iden­ti­fiant les patients souf­frant de poly­ar­thrite rhuma­toïde et suscep­tibles de ne pas répondre au trai­te­ment par un anti-TNF : l’in­flixi­mab (Remi­ca­de®). Actuel­le­ment, jusqu’à 30 % des patients répondent peu ou pas au trai­te­ment biolo­gique proposé pour les formes modé­rées à sévères de la mala­die, or le coût de ces trai­te­ments est évalué à des milliards d’eu­ros sur les 10 prochaines années. Cet appui finan­cier, sous forme d’avance rembour­sable et de subven­tion, offrira à la société l’ac­cès à de larges cohortes inter­na­tio­nales de patients et lui permet­tra ainsi de cibler d’em­blée des marchés inter­na­tio­naux. Spécia­li­sée dans le domaine des biomarqueurs d’ex­pres­sion de gènes en immu­no­lo­gie et méde­cine person­na­li­sée, TcLand Expres­sion était déjà devenu cette année la seule PME membre du projet « Be The Cure », le plus vaste consor­tium euro­péen public/privé de recherche sur l’auto-immu­nité et la poly­ar­thrite rhuma­toïde.
VIE DES SOCIETES    Re-séduire avec la PCR multi­plex en temps réel
La société Seegene Inc qui déve­loppe, fabrique et commer­cia­lise des solu­tions multi­plexes inno­vantes de détec­tion de patho­gènes pour le diagnos­tic molé­cu­laire, a dévoilé cet été, lors de l’Expo 2011 de l’Ame­ri­can Asso­cia­tion for Clini­cal Chemis­try (AACC), une nouvelle plate­forme de PCR multi­plex en temps réel. Le prin­cipe de cette tech­no­lo­gie est basé sur un nouveau concept d’ana­lyse de la courbe de fusion devant amélio­rer tant le multi­plexage que la flexi­bi­lité, dans la concep­tion de sonde et la compa­ti­bi­lité inter-plate­forme. La méthode se veut utili­sable avec faci­lité pour l’iden­ti­fi­ca­tion d’or­ga­nismes et la détec­tion de muta­tions dans les échan­tillons cliniques. Selon le Dr Jong-Yoon Chun, direc­teur géné­ral de Seegene, cela « permet­tra à la PCR multi­plex en temps réel d’être plus large­ment utili­sée dans le diagnos­tic molé­cu­laire ». Jusqu’à présent, la méthode de l’ana­lyse de courbe de fusion connaît en effet certaines limites dimi­nuant d’au­tant son usage : la contrainte de la concep­tion de la sonde, des multi­plexages moins nombreux et moins effi­caces, et une sensi­bi­lité élevée des courbes de fusion ™ par rapport aux varia­tions de la séquence du site de la sonde. La société coréenne pense avoir dépassé ces restric­tions, en four­nis­sant un système : • de Multi­plexage criblant et iden­ti­fiant des agents patho­gènes multiples simul­ta­né­ment et dans un canal de fluo­res­cence unique ; • Assu­rant la constance de la valeur Tm quelle que soit la varia­tion de la séquence ; • offrant le même niveau de sensi­bi­lité qu’une PCR single­plex en temps réel ; • dont l’ef­fi­ca­cité est iden­tique qu’il s’agisse d’une infec­tion unique ou d’une co-infec­tion : l’am­pli­fi­ca­tion de patho­gènes multiples est aussi effi­cace que l’am­pli­fi­ca­tion de patho­gène unique ; • permet­tant la compa­ti­bi­lité inter-plate­forme : Les tests par TOCE peuvent être utili­sés avec des instru­ments en temps réel actuel­le­ment utili­sés dans les labo­ra­toires cliniques, permet­tant aux orga­ni­sa­tions de soins de santé de mettre à profit l’in­ves­tis­se­ment exis­tant du labo­ra­toire. La tech­no­lo­gie TOCE est dédiée à la détec­tion de diffé­rentes et multiples mala­dies infec­tieuses, telles que Myco­bac­te­rium tuber­cu­lo­sis, les infec­tions respi­ra­toires, les IST et les muta­tions géné­tiques. Seegene a prévu d’in­tro­duire rapi­de­ment TOCE dans sa gamme de tests de diagnos­tic multi­plex. La première appli­ca­tion sera un test respi­ra­toire détec­tant simul­ta­né­ment 16 virus respi­ra­toires et 5 bacté­ries pulmo­naires. Le second test est destiné aux infec­tions sexuel­le­ment trans­mis­sibles (IST) et ciblera simul­ta­né­ment 7 agents patho­gènes.
PROFESSION    Prévi­sion des cancers 2011
L’Ins­ti­tut de veille sani­taire (InVS) publie sur son site Inter­net des projec­tions de l’in­ci­dence et de la morta­lité par cancer en France pour l’an­née 2011, données issues d’un parte­na­riat entre l’InVS, le réseau français des registres de cancer, Fran­cim, les Hospices Civils de Lyon (HCL) et l’INCa, avec la colla­bo­ra­tion du CépiDC – Inserm. L’in­ci­dence des cancers en France métro­po­li­taine en 2011 est esti­mée à 207 000 chez l’homme et 158 500 chez la femme, pour un nombre de décès, respec­ti­ve­ment, de 84 500 et 63 000. Cette année encore, le cancer de la pros­tate reste de loin le cancer le plus fréquent chez l’homme (71 000 cas) avant celui du poumon (27 500 cas) et le cancer colo­rec­tal (21 500 cas). En termes de morta­lité, le cancer de la pros­tate (8 700 décès) se situe après le cancer du poumon (21 000 décès) et le cancer colo­rec­tal (9 200 décès). Avec 53 000 nouveaux cas en 2011, le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme avant le cancer colo­rec­tal (19 000 cas) et le cancer du poumon (12 000 cas). Le cancer du sein se situe égale­ment en tête de la morta­lité (11 500 décès en 2011), mais ce taux dimi­nue en France depuis près de 15 ans. La situa­tion concer­nant le cancer du poumon est par contre toujours aussi préoc­cu­pante puisque inci­dence et morta­lité sont en constante augmen­ta­tion (8 100 décès). Le cancer colo­rec­tal repré­sente quant à lui 8 300 décès chez la femme.
SCIENCES    SEP : 29 nouveaux variants instruc­tifs
Une équipe inter­na­tio­nale compo­sée notam­ment de plusieurs équipes hospi­ta­lières et de recherche françaises vient de réali­ser la plus grande étude géné­tique de la sclé­rose en plaques à ce jour, grâce à l’ADN de 9 772 patients issus de 15 pays et de 17 376 contrôles sains. Les résul­tats confirment 23 variants déjà connus et en iden­ti­fient 29 autres comme facteurs de prédis­po­si­tion géné­tique à la mala­die. Cinq autres sont forte­ment suspec­tés et devront être confir­més. La majeure partie des gènes iden­ti­fiés révèlent les voies biolo­giques qui sous-tendent le déve­lop­pe­ment de la SEP. La plupart des 29 gènes iden­ti­fiés sont essen­tiels au fonc­tion­ne­ment du système immu­ni­taire, en parti­cu­lier pour les cellules T (globules blancs respon­sables de la défense contre les patho­gènes, et impliqués dans l’auto-immu­nité) ainsi que dans l’ac­ti­va­tion des inter­leu­kines. Fait inté­res­sant, un tiers de ces nouveaux gènes ont déjà été impliqués dans d’autres mala­dies auto-immunes (Crohn et diabète de type 1). D’autre part, des recherches anté­rieures avaient suggéré un risque accru de SEP chez les personnes défi­cientes en vita­mine D. Or, deux des 29 gènes sont impliqués dans le méta­bo­lisme de cette vita­mine, four­nis­sant des pistes supplé­men­taires sur un lien possible entre géné­tiques et envi­ron­ne­ment.
puce Égale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 189
  • MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
    Créa­ti­nine et cysta­tine C : choix métho­do­lo­gique et esti­ma­tion du débit de filtra­tion glomé­ru­laire en 2011
  • LABORATOIRE PRATIQUE
    Descrip­tif des tubes poly­mères à prélè­ve­ment sous vide sans gel sépa­ra­teur : Tubes secs, hépa­ri­nés, avec anti­gly­co­ly­tique et sans addi­tif
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