– Dans le numéro 186 de Spec­tra Biolo­gie –

puce Inno­va­tions
BIOLOGIE MOLÉCULAIRE    Tests BCR-ABL à l’échelle inter­na­tio­nale
Ipso­gen, société qui four­nit des tests de diagnos­tic molé­cu­laire pour les leucé­mies et le cancer du sein, a annoncé le lance­ment de sa nouvelle gamme de tests qui permet de stan­dar­di­ser l’ana­lyse quan­ti­ta­tive de BCR-ABL Mbcr, en cali­brant les résul­tats sur l’Echelle Inter­na­tio­nale. Grâce à l’uti­li­sa­tion d’un cali­bra­teur de réfé­rence inter­na­tio­nale, la gamme IS-MMR de kits de diagnos­tic va permettre de conver­tir les résul­tats BCR-ABL sur l’Echelle Inter­na­tio­nale afin de garan­tir l’ho­mo­gé­néité de cette analyse quan­ti­ta­tive d’un labo­ra­toire à l’autre. Cette stan­dar­di­sa­tion permet­tra de prendre des déci­sions théra­peu­tiques sur des résul­tats de BCR-ABL cohé­rents quels que soient les centres où sont trai­tés les patients. Le trai­te­ment des Leucé­mies Myéloïdes Chro­niques ayant été forte­ment influencé par l’ar­ri­vée des inhi­bi­teurs de tyro­sine kinase, ciblant spéci­fique­ment les cellules leucé­miques porteuses de l’ano­ma­lie BCR-ABL, la quan­ti­fi­ca­tion de cette anoma­lie est deve­nue essen­tielle pour appré­cier la réponse au trai­te­ment et suivre l’évo­lu­tion des patients.
Immuno-analyse    Test auto­ma­tisé de la vita­mine D
Abbott a annoncé le marquage CE de son nouveau test de diagnos­tic mesu­rant les niveaux de 25-OH vita­mine D dans le sérum et le plasma humains, sur l’au­to­mate Archi­tect. Le pour­cen­tage de la popu­la­tion euro­péenne en carence de vita­mine D peut s’éle­ver jusqu’à plus de 75 % dans certains pays. Selon la société Abbott, l’amé­lio­ra­tion des connais­sances portant sur les consé­quences sani­taires de cette carence induit une augmen­ta­tion de près de 50 % par an de la demande mondiale pour ce test. Ce nouveau dosage immu­no­lo­gique entiè­re­ment auto­ma­tisé vise donc à aider les labo­ra­toires à gérer, depuis leur labo­ra­toire, l’aug­men­ta­tion atten­due du volume d’ana­lyses de la vita­mine D. La 25-OH vita­mine D four­nit une idée exacte du statut en vita­mine D du patient, et sa mesure offre des possi­bi­li­tés d’in­ter­ven­tions préven­tives et théra­peu­tiques. De faibles concen­tra­tions de vita­mine D peuvent en effet causer une hyper­pa­ra­thy­roï­die secon­daire, des mala­dies du méta­bo­lisme osseux, et par consé­quent des troubles du sque­lette (rachi­tisme, ostéo­pé­nie, frac­ture de la hanche…). Selon certaines études, cette carence pour­rait égale­ment augmen­ter le risque de certains cancers, de problèmes cardio-vascu­laires, de mala­dies auto-immunes et de mala­dies infec­tieuses.
Immuno-analyse    Syndrome des anti-phos­pho­li­pides

Réactifs du Bioplex2200 de Bio-Rad

Bio-Rad a annoncé la dispo­ni­bi­lité de nouveaux panels sur le BioP­lex™ 2200, le système d’im­mu­noa­na­lyses entiè­re­ment auto­ma­tisé utili­sant la tech­no­lo­gie multi­plex en random access. Trois nouveaux tests permet­tant le dosage simul­tané et spéci­fique des anti­corps anti-cardio­li­pin et anti-ß2-GPI (IgG, IgA et IgM) viennent complé­ter une gamme de tests variée en déve­lop­pe­ment constant. Ces nouveaux dosages sont utiles dans le cadre du diagnos­tic du Syndrome des anti-Phos­pho­li­pides.
Le BioP­lex™ 2200 combine les avan­tages de la tech­no­lo­gie multi­plex, d’une auto­ma­ti­sa­tion complète en random access et d’une traça­bi­lité en adéqua­tion avec le système de mana­ge­ment de la qualité des labo­ra­toires. Ces carac­té­ris­tiques ont été réunies dans le but de maxi­mi­ser le niveau de flexi­bi­lité et d’avan­tages opéra­tion­nels, pour que les labo­ra­toires puissent opti­mi­ser signi­fi­ca­ti­ve­ment leurs paillasses d’auto-immu­nité et de séro­lo­gie.
Immuno-analyse    Simpli­fier le dosage de la protéine C Réac­tive

Le QuikRead de Fumouze

Le test QuikRead® CRP permet le dosage rapide (1 minute) de la Protéine C Réac­tive sur un échan­tillon de 20 µL de sang total, sérum ou plasma. De part ses carac­té­ris­tiques et grâce à un prélè­ve­ment capil­laire, il est bien adapté à un usage en labo­ra­toire péri­phé­rique, service pédia­trique ou néona­to­lo­gie. Le lecteur QuikRead® 101 délivre des résul­tats quan­ti­ta­tifs et garan­tit leur traça­bi­lité puisqu’il peut être relié à un ensemble lecteur code-barres/impri­mante ou connecté au Système d’In­for­ma­tion du Labo­ra­toire (SIL).
Grâce à ses cuvettes pré-remplies, ce nouveau test offre une solu­tion de diagnos­tic prête à l’em­ploi qui mini­mise encore les erreurs de mani­pu­la­tion. Cette évolu­tion simpli­fie la forma­tion du person­nel soignant et permet de mieux répondre aux exigences de l’ac­cré­di­ta­tion.
Immuno-analyse    Lecteur d’iden­ti­fi­ca­tion des myco­plasmes urogé­ni­taux

L'A8 Reader de Fumouze

L’A8 Reader est le tout premier lecteur dédié à l’iden­ti­fi­ca­tion et au titrage des myco­plasmes urogé­ni­taux. Il permet la lecture des gale­ries MycoView®, leur enre­gis­tre­ment, l’im­pres­sion directe des résul­tats et assure la traça­bi­lité grâce à sa connexion au Système d’In­for­ma­tion du Labo­ra­toire (SIL). Enfin, ce lecteur permet de stan­dar­di­ser la lecture et évite la subjec­ti­vité d’une lecture à l’œil nu.
Le test MycoView permet l’iden­ti­fi­ca­tion et la titra­tion diffé­ren­tielle de deux espèces de myco­plasmes urogé­ni­taux Urea­plasma spp. et Myco­plasma homi­nis à partir de divers prélè­ve­ments uro-géni­taux. Ce test inclus par ailleurs un test de résis­tance à 9 anti­bio­tiques.
Immuno-analyse    Nouveau liquide Hapto­glo­bin test pour la série RX
Le nouveau kit liquide stable Hapto­glo­bin de Randox four­nit une méthode sensible et spéci­fique pour la déter­mi­na­tion quan­ti­ta­tive de l’hap­to­glo­bine dans le sérum humain. Cette méthode entiè­re­ment auto­ma­ti­sée est adap­tée à une utili­sa­tion sur la série RX des analy­seurs cliniques de paillasse, y compris le RX daytona et le RX Imola. Le dosage Randox de cette protéine de phase aiguë est basé sur une méthode immuno-Hapto­glo­bin où l’échan­tillon est dilué et exposé aux anti­corps spéci­fiques donnant des agré­gats inso­lubles, mesu­rables par turbi­di­mé­trie à 340 nm.
Une large gamme de mesure (de 0,13 g/l à 3.68 g/l) permet d’as­su­rer la préci­sion du dosage en dehors des valeurs normales des patients. La stabi­lité à bord prolon­gée de 28 jours mini­mise la perte de réac­tif. Ce dosage a démon­tré une très bonne corré­la­tion avec les méthodes stan­dard (r = 0,9747 par rapport à un autre kit dispo­nible dans le commerce). Les liquides prêts à l’em­ploi desti­nés aux contrôles de qualité et à l’éta­lon­nage sont égale­ment dispo­nibles. Ils sont stables pendant 30 jours à 2–8 °C et sont à 100 % d’ori­gine humaine.
puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES    Beck­man-Coul­ter, cadeau d’an­ni­ver­saire pour Dana­her
Un an après son acqui­si­tion de la société spécia­li­sée en spec­tro­mé­trie de masse AB Sciex, la société améri­caine Dana­her s’est cette fois-ci offert l’équi­pe­men­tier cali­for­nien Beck­man-Coul­ter, pour 83,5 $ par titre en cash, soit 6,8 milliards de dollars en numé­raire, dettes comprises. Affi­chant des reve­nus annuels de l’ordre de 3,7 milliards de dollars, Beck­man-Coul­ter faisait l’objet de rumeurs quant à son rachat par Dana­her, Thermo Fisher Scien­ti­fic ou encore par des fonds d’in­ves­tis­se­ment depuis l’an passé, faisant bondir le titre en bourse.
Beck­man-Coul­ter sera inté­gré au sein de la divi­sion sciences de la vie et diagnos­tic de Dana­her, rejoi­gnant Leica, AB Sciex ou encore Radio­me­ter, formant ainsi une gamme diver­si­fiée à l’adresse des labo­ra­toires. Repré­sen­tant 14 % du chiffre d’af­faires de Dana­her en 2010, cette branche d’ac­ti­vité devrait passer à 18 % cette année. L’opé­ra­tion doit être fina­li­sée en juillet de cette année, sous réserve de l’ac­cord des action­naires, alors que le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion a déjà approu­vée la tran­sac­tion à l’una­ni­mité.
Cette action se mêle à de nombreuses cessions et acqui­si­tions du conglo­mé­rat dans divers domaines, Dana­her étant présent dans les tech­no­lo­gies médi­cales, indus­trielles, méca­niques et les instru­ments de mesure et de tests.
Présent lors de la confé­rence JP Morgan Heal­th­care, le groupe de Washing­ton DC avait effec­ti­ve­ment appro­ché diverses socié­tés de tailles diffé­rentes, expri­mant son projet d’en­trer plus concrè­te­ment dans le marché du diagnos­tic. Peu après le rachat d’AB Sciex, le conglo­mé­rat avait d’ailleurs égale­ment acquis le groupe de chro­ma­to­gra­phie liquide Eksigent. Pour sa part, Thermo Fisher, un de ses plus grands concur­rents en chro­ma­to­gra­phie, initiait l’achat de Dionex fin 2010.
VIE DES SOCIETES    PerkinEl­mer renforce sa biolo­gie molé­cu­laire
Confor­mé­ment à sa stra­té­gie de faire progres­ser son offre de produits dédiés à la recherche et au diagnos­tic molé­cu­laire, PerkinEl­mer a annoncé l’ac­qui­si­tion de la société Chema­gen Biopo­ly­mer-Tech­no­lo­gie, pour un montant et des condi­tions non divul­guées.
Basé à Baes­wei­ler, en Alle­magne, Chema­gen propose des solu­tions pour l’iso­la­tion auto­ma­ti­sée des acides nucléiques. Sa tech­no­lo­gie M-PVA de billes magné­tiques est utili­sée pour puri­fier l’ADN, l’ARN, l’ADN ou l’ARN viral, tandis que son instru­ment, le Chema­gic MSM, permet la sépa­ra­tion auto­ma­ti­sée des acides nucléiques à partir d’échan­tillons dont les volumes sont compris entre 10 micro­litres et 10 milli­litres.
Daniel Marshak, CSO et président de la divi­sion diagnos­tics émer­gente de PerkinEl­mer, a déclaré que l’in­té­gra­tion des produits de Chema­gen « four­nira à l’en­tre­prise des plates-formes robustes et des solu­tions pour répondre aux besoins du marché en rapide évolu­tion qu’est celui du diagnos­tic molé­cu­laire. »
Il a ajouté: « Notre capa­cité à four­nir des tech­no­lo­gies auto­ma­ti­sées d’iso­la­tion des acides nucléiques grâce à cette acqui­si­tion faci­li­tera consi­dé­ra­ble­ment les appli­ca­tions telles que la détec­tion de patho­gènes à grande échelle dans les banques de sang, les appli­ca­tions en géné­tique humaine tels que le typage HLA, les analyses en auto-immu­nité, et l’ana­lyse en cas de rejet de tissus. »
VIE DES SOCIETES    Les Labo­ra­toires Euro­bio et Abcys fusionnent
Les Labo­ra­toires Euro­bio, produc­teurs français de réac­tifs pour les sciences de la vie et le diagnos­tic ont annoncé l’in­té­gra­tion de la société AbCys SA, société spécia­li­sée dans la distri­bu­tion et la fabri­ca­tion de réac­tifs d’im­mu­no­lo­gie, de biolo­gie molé­cu­laire et de culture cellu­laire.
« Ce rappro­che­ment permet aux Labo­ra­toires Euro­bio & AbCys de déve­lop­per sa Divi­sion Life Sciences dédiée aux labo­ra­toires de biotech­no­lo­gies et de recherche. Cette nouvelle divi­sion permet ainsi à nos clients d’ac­cé­der à une offre plus large de produits avec une encore meilleure qualité de services », indique Jean-Michel Carle, PDG des Labo­ra­toires Euro­bio & AbCys.
Comp­tant près de 50 années dans l’en­vi­ron­ne­ment des sciences de la vie et du diagnos­tic, les Labo­ra­toires Euro­bio basés aux Ulis proposent égale­ment un service de produc­tion à façon en accord avec les stan­dards phar­ma­ceu­tiques. Abcys quant à elle, a été fondée en 2000 et s’est spécia­li­sée dans la distri­bu­tion et la fabri­ca­tion de réac­tifs et de produits issus de la recherche française, et propose notam­ment une offre diver­si­fiée de solu­tions en immu­no­lo­gie (de l’an­ti­corps à l’ELISA), en biolo­gie molé­cu­laire et en culture cellu­laire.
PROFESSION    Cancer du col de l’uté­rus : un dépis­tage orga­nisé ?
Avec 3 000 nouveaux cas de cancers du col de l’uté­rus inva­sifs et 1 000 décès chaque année, force est de consta­ter que le système de dépis­tage spon­tané par frot­tis cervico-utérin (FCU) réalisé tous les trois ans est insuf­fi­sant. En effet, le pour­cen­tage de femmes trop peu ou pas dépis­tées plafonne à plus de 50 % depuis plusieurs années. En réac­tion, la HAS a émis fin 2010 de nouvelles recom­man­da­tions et plaide pour un dépis­tage orga­nisé. Dans la pratique, il s’agit pour le méde­cin d’être coor­di­na­teur du dépis­tage de chacune de ces patientes, en commençant par la préven­tion et l’in­for­ma­tion, puis en pres­cri­vant le FCU, voire en l’ef­fec­tuant à son cabi­net, comme c’est le cas pour un FCU sur 10. Enfin, il devra suivre l’orien­ta­tion de sa patiente. Quant au rythme des actes de dépis­tage, ces recom­man­da­tions ré-insistent sur l’in­té­rêt d’un frot­tis tous les trois ans, pour les femmes de 25 à 65 ans asymp­to­ma­tiques, même chez les jeunes femmes vacci­nées. Un rythme plus rapide expo­se­rait à un surdia­gnos­tic d’ano­ma­lies qui auraient régressé natu­rel­le­ment, et donc à un excès d’in­ter­ven­tions inutiles. Enfin, le système envi­sagé par la HAS, plus souple que celui du dépis­tage orga­nisé du cancer du sein, débu­tera par l’en­voi d’un cour­rier d’in­for­ma­tion à l’at­ten­tion des femmes insuf­fi­sam­ment dépis­tées.
SCIENCES    Tests sanguins : l’ave­nir est aux micro­puces
La course à la minia­tu­ri­sa­tion des tests sanguins est ouverte : grâce aux micro­puces élec­tro­niques, la possi­bi­lité d’ef­fec­tuer plusieurs analyses simul­ta­nées en quelques dizaines de minutes à partir d’une seule goutte de sang n’est plus très loin. Une étude de l’Uni­ver­sité de Rhode Island rapporte l’in­ven­tion d’une nouvelle puce, dont la vali­da­tion a été effec­tuée pour la protéine C réac­tive. La limite de détec­tion est parfai­te­ment adap­tée à un diagnos­tic clinique (0.54 µg/mL) et les résul­tats sont obte­nus en 5 minutes. La conser­va­tion de la puce est de 14 mois à 4 °C, le coût annoncé est de 1.50 dollars par test et 3200 dollars pour le lecteur. Les cher­cheurs prévoient égale­ment de déve­lop­per des méthodes de détec­tion d’autres marqueurs asso­ciés à des infec­tions ou des patho­lo­gies.
Reste à savoir si cette nouvelle micro­puce fera le poids devant ses concur­rents : le labo­ra­toire norvé­gien NorC­hip est en train de travailler au déve­lop­pe­ment indus­triel d’une puce analogue, dans le cadre d’un projet euro­péen de deux ans. Outre-Atlan­tique, une puce déve­lop­pée par l’Ins­ti­tut Tech­no­lo­gique de Cali­for­nie en 2008 et qui permet­trait des prix de 20 à 30 centimes par protéine testée, est actuel­le­ment en cours d’es­sais cliniques.
SCIENCES    Hépa­tite C : bien­tôt un test pour prédire l’ef­fi­ca­cité du trai­te­ment
Le trai­te­ment clas­sique de l’in­fec­tion par le virus de l’hé­pa­tite C (inter­fé­ron pégylé et riba­vi­rine) est une théra­pie mise à l’échec chez envi­ron la moitié des patients. En raison de son coût et des effets secon­daires impor­tants, une intense recherche s’est foca­li­sée sur les chémo­kines impliquées dans la réac­tion immu­ni­taire à l’in­fec­tion par le VHC. Un travail effec­tué par des équipes de l’Ins­ti­tut Pasteur et de l’INSERM vient de réus­sir un tour de force, à savoir : propo­ser un modèle permet­tant de réunir les diffé­rentes obser­va­tions. Ainsi, les cher­cheurs ont validé le fait – déjà observé – qu’un niveau élevé de la chémo­kine IP-10 était asso­cié à un échec du trai­te­ment. L’ex­pli­ca­tion molé­cu­laire avan­cée est que le clivage d’IP-10 par une protéase (DPP4), dont l’ac­ti­vité est accrue chez les patients infec­tés par le VHC, provoque­rait la forma­tion de l’an­ta­go­niste d’IP-10, pertur­bant le recru­te­ment au niveau hépa­tique de lympho­cytes T spéci­fiques, effec­teurs de la réponse immu­ni­taire au VHC. Le niveau sanguin de la forme tronquée d’IP-10 a ainsi été validé comme étant prédic­tif de la réponse au trai­te­ment. Un test clinique, basé sur ces travaux, est actuel­le­ment en cours de déve­lop­pe­ment par la société améri­caine Rules-Based Medi­cine.
SCIENCES    Le pouvoir prédic­tif des modi­fi­ca­tions épigé­né­tiques
L’ana­lyse des modi­fi­ca­tions épigé­né­tiques n’a pas fini de révé­ler son poten­tiel : à côté de ses appli­ca­tions diagnos­tiques, des travaux récents viennent confir­mer l’in­té­rêt pronos­tic de ce type d’ana­lyse en cancé­ro­lo­gie. Deux équipes du CNRS à l’Ins­ti­tut Curie viennent d’iden­ti­fier de nouvelles modi­fi­ca­tions, qui consti­tuent des marqueurs prédic­tifs de la progres­sion tumo­rale dans les cancers du sein et de la vessie. Dans un premier travail, les cher­cheurs ont iden­ti­fié un phéno­type parti­cu­liè­re­ment agres­sif de tumeurs de la vessie, carac­té­risé par l’inac­ti­va­tion trans­crip­tion­nelle simul­ta­née de sept régions de l’ADN et un profil d’ex­pres­sion de carci­nome in situ. Les modi­fi­ca­tions épigé­né­tiques asso­ciées à l’inac­ti­va­tion sont des méthy­la­tions et acéty­la­tions de certaines histones et, sur 33 échan­tillons présen­tant ce profil épigé­né­tique, 25 tumeurs (soit 76 %) ont évolué vers une inva­sion muscu­laire. Le deuxième article s’est foca­lisé sur une protéine chape­ron d’his­tones, Arf1b. Les cher­cheurs ont mis en évidence que son expres­sion est corré­lée avec l’agres­si­vité des cancers du sein : par un suivi sur dix ans de deux groupes d’en­vi­ron 80 patientes, ils ont démon­tré en parti­cu­lier qu’un bas niveau d’ex­pres­sion d’Arf1b est un excellent indi­ca­teur de la survie sans méta­stase. Bien que les études ne démontrent pas de lien direct de cause à effet entre le carac­tère agres­sif des tumeurs et les modi­fi­ca­tions épigé­né­tiques iden­ti­fiées, ces travaux démontrent un inté­rêt prédic­tif indé­niable de ces dernières. Ils soulèvent de plus la pers­pec­tive inté­res­sante de cibler ces modi­fi­ca­tions à l’aide de molé­cules chimiques, comme les inhi­bi­teurs d’his­tones déacé­ty­lases, dans un but théra­peu­tique.
puce Égale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 186
  • UN POINT SUR
    Un logi­ciel spécia­lisé face à l’ac­cré­di­ta­tion
  • MANIFESTATION
    Le numé­riques en santé : vers une nouvelle approche du diagnos­tic et du soin ?
  • MANIFESTATION
    Au revoir Labau­to­ma­tion 2011, bonjour SLAS 2012
  • MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
    Infec­tions noso­co­miales et exper­tise médico-légale
  • TECHNOLOGIE APPLIQUÉE
    Les solu­tions auto­ma­ti­sées en immuno-analyse
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puce Mani­fes­ta­tions
      >> XIIIes Jour­nées fran­co­phones de Viro­lo­gie
      PARIS, Insti­tut Pasteur – 28–29 avril
        • www.jfvi­ro­lo­gie.fr
      >> 11esJour­nées maro­caines de biolo­gie clinique
      RABAT, Maroc – 28–30 avril
        • www.smccbm.org
      >> Congrès Vittel 2011 de la Société Française d’In­for­ma­tique de labo­ra­toire
       VITTEL – 03 au 05 mai
        • www.sfil.asso.fr
      >> XXVe Congrès de la Société Française de Trans­fu­sion Sanguine
      LYON, Cité Centre des Congrès – 03–06 mai
        • www.sfts.asso.fr
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