– Dans le numéro 178 de Spec­tra Biolo­gie –

puce Inno­va­tions
BACTERIOLOGIE   Test rapide pour la détec­tion des Shiga Toxines 1 et 2 d’E. coli

Meridian

La société Meri­dian Bios­cience fabrique et distri­bue un nouveau test unitaire à flux laté­ral pour la détec­tion simple et rapide des Shiga Toxines 1 et 2 d’E. coli sur bouillon de culture à partir de selle. Les souches E. coli enté­ro­hé­mor­ra­giques (EHEC) peuvent être respon­sables d’in­fec­tions diges­tives sévères pouvant évoluer d’une simple diar­rhée vers un Syndrome Hémo­ly­tique et Urémique (SHU). Cette affec­tion, carac­té­ri­sée par une insuf­fi­sance rénale majeure, touche parti­cu­liè­re­ment les jeunes enfants et les personnes âgées. Le trai­te­ment empi­rique de cette infec­tion par les anti­bio­tiques augmente le risque de surve­nue de SHU. L’Im­munoCard STAT!® EHEC commer­cia­lisé avec un bouillon Mac Conkey est le premier test unitaire permet­tant de détec­ter en 20 minutes les Shiga Toxines de toutes les souches EHEC tout en assu­rant la diffé­ren­cia­tion entre les Shiga Toxine 1 et 2. Les perfor­mances du test sur bouillon de culture sont carac­té­ri­sées par une sensi­bi­lité de 92,1 % et une spéci­fi­cité de 100 %.
INFORMATIQUE   Appli­ca­tion iPhone pour le suivi des analyses

Roche

Roche Diagnos­tics a lancé iMPLevo, une nouvelle appli­ca­tion iPhone desti­née aux labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale. iMPLevo permet de suivre les données des analyses en cours tube par tube et en temps réel. Cette appli­ca­tion est desti­née aux labo­ra­toires équi­pés de la version Ulti­mate de la solu­tion MPLevo. Elle indique les nombres de tubes arri­vés, de tubes en cours d’ana­lyse, de tubes à vali­der et de tubes trai­tés par labo­ra­toire, par secteur, par disci­pline ou par auto­mate. Diffé­rents calculs peuvent égale­ment être réali­sés : ceux des délais pré-analy­tiques (moyenne du jour et de la dernière heure), celui du temps de rendu des résul­tats (moyenne du jour et de la dernière heure), le temps de vali­da­tion biotech­nique (moyenne du jour et de la dernière heure) et le temps global de rendu de résul­tats ou TAT, (moyenne du jour et de la dernière heure). La dispo­ni­bi­lité de ces para­mètres en tous lieux, à tout moment, auto­rise un suivi très étroit de l’ac­ti­vité du labo­ra­toire et permet au biolo­giste de repé­rer et de corri­ger tout dysfonc­tion­ne­ment nuisible à la déli­vrance des résul­tats atten­dus, en aler­tant les équipes sur site. iMPLevo permet de connaître la qualité de service rendu aux patients et aux pres­crip­teurs. Pour de nombreuses patho­lo­gies, la mise à dispo­si­tion rapide des résul­tats permet au méde­cin de répondre aux urgences, prendre les déci­sions qui s’im­posent, ajus­ter rapi­de­ment un trai­te­ment…
INFORMATIQUE   Assis­tant clinique mobile
Pana­so­nic a lancé une nouvelle version de son assis­tant clinique mobile (MCA pour Mobile Clini­cal Assis­tant), le Pana­so­nic Tough­book CF-H1 mk2, doté en option d’un lecteur de cartes à puce inté­gré. Les méde­cins et le person­nel soignant peuvent donc désor­mais insé­rer les cartes à puce pour se connec­ter au CF-H1 mk2 et enre­gis­trer des infor­ma­tions concer­nant un patient et par la suite accé­der à celles-ci sur place ou lors d’un dépla­ce­ment. Le CF-H1 mk2 est basé sur la plate-forme de réfé­rence de l’as­sis­tant clinique mobile Intel® et exploite le proces­seur Intel® Atom™. Léger et désin­fec­table, le CF-H1 est un ordi­na­teur portable qui résiste aux chocs comme aux chutes et répond aux normes de contrôle infec­tieux. Il satis­fait aux plus hautes exigences du milieu hospi­ta­lier en matière de mobi­lité et de travail en réseau. Ainsi, il permet aux méde­cins et au person­nel soignant de béné­fi­cier d’un accès instan­tané aux dossiers médi­caux sur le lieu de déli­vrance des soins, d’ob­te­nir des infor­ma­tions mises à jour sur l’état de santé et les trai­te­ments du patient et d’amé­lio­rer l’ef­fi­ca­cité des proto­coles cliniques. En propo­sant désor­mais une solu­tion de lecture à contact des cartes à puce ou une lecture sans contact, le CF-H1 mk2 se révèle idéal pour les établis­se­ments souhai­tant migrer d’une connexion à contact vers une connexion à distance.
METROLOGIE   Télé­re­lève de para­mètres physiques

Oceasoft

Ocea­soft, société française spécia­li­sée dans le domaine de la télé­re­lève de para­mètres physiques, vient de mettre au point la version 2 du Cobalt. Très simples à instal­ler et à utili­ser, les modules Cobalt 2 permettent désor­mais le contrôle de la concen­tra­tion de CO2 et de la tempé­ra­ture avec un seul et même capteur. Le cobalt 2 est égale­ment le premier système radio­fré­quence fonc­tion­nant sur pile longue durée réali­sant des mesures de pres­sion diffé­ren­tielle. Il inté­resse tout parti­cu­liè­re­ment le milieu de la santé, labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale, labo­ra­toires phar­ma­ceu­tiques, les salles blanches et les labo­ra­toires de fécon­da­tion in vitro. Les autres évolu­tions de ce système concernent notam­ment : l’op­ti­mi­sa­tion des temps de réveil des modules radio (écono­mie d’éner­gie et durée de vie des piles plus impor­tante, jusqu’à deux ans), la main­te­nance faci­li­tée grâce à de nouveaux systèmes de fixa­tion (trappe pour les piles, support de module, etc.)… Cet appa­reil dispose d’un certi­fi­cat d’éta­lon­nage accré­dité Cofrac. Grâce à la trans­mis­sion radio­fré­quence numé­rique, les données enre­gis­trées par le Cobalt 2 sont envoyées vers un PC d’ac­qui­si­tion inté­grant un logi­ciel de contrôle, d’alerte et d’ar­chi­vage : le thermo-server. Ce logi­ciel fonc­tionne en mode client-serveur et il est donc possible de visua­li­ser les mesures et les alertes en toute simpli­cité et depuis n’im­porte quel poste du réseau.
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE   Système de centri­fu­ga­tion inno­vants
AWEL, fabri­cant situé à l’Ouest de la France (Nantes et Château-Gontier), lance sur le marché français et à l’in­ter­na­tio­nal, une gamme de centri­fu­geurs de labo­ra­toire inno­vants respec­tueux de l’en­vi­ron­ne­ment. Fort d’une expé­rience et d’une exper­tise de plus de 25 ans en concep­tion et indus­tria­li­sa­tion de centri­fu­geurs de labo­ra­toire, AWEL propose une dizaine de centri­fu­geurs (clas­siques & multi­fonc­tions) inté­grant des dispo­si­tifs inno­vants répon­dants aux attentes des utili­sa­teurs en matière d’er­go­no­mie et de produc­ti­vité. Les centri­fu­geurs AWEL ont été étudiés et créés pour une instal­la­tion et une vali­da­tion sur site en réponse aux exigences norma­tives et d’ac­cré­di­ta­tions (cGMP, BPL, GBEA…). Le programme de déve­lop­pe­ment de la gamme s’est traduit par le dépôt de 4 brevets en 2009.
VIROLOGIE   Gastro-enté­rites, un test de détec­tion simul­ta­née des rota­vi­rus et adéno­vi­rus

Fumouze

Fumouze Diagnos­tics propose un test immu­no­chro­ma­to­gra­phique, Diar­lex MB, pour la détec­tion simul­ta­née des rota­vi­rus et des adéno­vi­rus dans les selles. L’uti­li­sa­tion conjointe du test Diar­lex MB avec le coffret Enté­ro­filtres faci­lite le prélè­ve­ment, le trans­port et la filtra­tion de l’échan­tillon de selles. Ce système permet le recueil des selles, même très liquides, à l’aide d’une cuillère puis la filtra­tion dans une solu­tion tampon. L’échan­tillon dilué se conserve ensuite 10 jours de +2 à +8°C. Le support de bande­lette fourni avec le coffret Diar­lex MB assure l’hy­giène et la traça­bi­lité du test. En 10 minutes, l’ap­pa­ri­tion d’une ligne rouge signe la présence de rota­vi­rus et une ligne bleue la présence d’adé­no­vi­rus, une ligne contrôle permet la véri­fi­ca­tion du bon fonc­tion­ne­ment du test. Deux contrôles posi­tifs internes, adéno­vi­rus et rota­vi­rus, sont dispo­nibles et garan­tissent l’objec­ti­vité de la lecture.
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puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES   Abbott se lance dans les LIMS
Acteur d’im­por­tance dans les domaines du diagnos­tic et de la théra­peu­tique, Abbot étend désor­mais son porte­feuille au secteur de l’in­for­ma­tique de labo­ra­toire. Le groupe améri­cain a en effet annoncé à la mi-décembre 2009 le rachat de la société israé­lienne Star­lims, un des prin­ci­paux éditeurs de logi­ciels de gestion d’in­for­ma­tions de labo­ra­toire ou LIMS (Labo­ra­tory Infor­ma­tion Mana­ge­ment System) au niveau mondial, pour un montant de 123 millions de dollars, soit 90 millions d’eu­ros. La solu­tion phare de la société israé­lienne, le progi­ciel Star­lims, inté­resse de nombreux types de labo­ra­toires bien au-delà du seul secteur de la santé (envi­ron­ne­ment, chimie et pétro­chi­mie, agro-indus­tries). Abbott mise toute­fois sur cette acqui­si­tion pour offrir aux profes­sion­nels de santé, des appli­ca­tions infor­ma­tiques permet­tant de stocker, d’ex­traire et d’ana­ly­ser des données cliniques ou encore des données admi­nis­tra­tives et/ou de gestion. Selon les diri­geants d’Ab­bott, les fonc­tion­na­li­tés de Star­lims permet­tront notam­ment aux labo­ra­toires cliniques de dispo­ser d’un système d’in­for­ma­tion suscep­tible d’amé­lio­rer signi­fi­ca­ti­ve­ment leur fonc­tion­ne­ment par le biais de la stan­dar­di­sa­tion. Pour autant, les diri­geants d’Ab­bott ont précisé que la société conti­nue­rait égale­ment à servir et à déve­lop­per le porte­feuille clients de Star­lims hors du secteur de la santé.
VIE DES SOCIETES   Renfor­cer les liens du sang
L’en­tre­prise améri­caine Haemo­ne­tics Corpo­ra­tion spécia­li­sée dans le domaine des solu­tions de trai­te­ment et de gestion du sang et des produits sanguins a signé l’ac­cord défi­ni­tif d’ac­qui­si­tion de son parte­naire euro­péen Global Med Tech­no­lo­gies, Inc., maison mère de l’en­tre­prise française Inlog. Le montant de cette opéra­tion s’élève à 60 millions de dollars (près de 44 millions d’eu­ros). Les deux socié­tés colla­bo­raient déjà depuis 2008 via leurs filiales respec­tives, Wynd­gate et Inlog, dont les acti­vi­tés complé­men­taires permettent de couvrir l’en­semble des opéra­tions néces­saires à la chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment en sang, depuis le recru­te­ment des donneurs, jusqu’à la redis­tri­bu­tion. Haemo­ne­tics four­nit des solu­tions pour la collecte, les tech­niques de sépa­ra­tion et l’uti­li­sa­tion du sang. Pour sa part, Global Med Tech­no­lo­gies commer­cia­lise une gamme de logi­ciels de gestion de l’in­for­ma­tion pour les centres de recueil, les labo­ra­toires et les centres de trans­fu­sion. Selon les deux parte­naires, cette acqui­si­tion vise à offrir à leurs clients des solu­tions inté­grales de gestion du sang, pour amélio­rer ce pan incon­tour­nable des soins cliniques, tout en rédui­sant les coûts et en respec­tant les confor­mi­tés régle­men­taires et les exigences de qualité le carac­té­ri­sant.
VIE DES SOCIETES   Du soft au middle, Siemens fait le relais
Entre systèmes de gestion de labo­ra­toire et solu­tions midd­le­ware, Siemens Heal­th­care Diagnos­tics a fait son choix. En effet, après l’ar­rêt de la distri­bu­tion des solu­tions de Tech­ni­data Medi­cal Soft­ware (voir Spec­tra Biolo­gie 117, p. 8), le groupe a annoncé la signa­ture d’un accord de distri­bu­tion sur le marché français des produits midd­le­ware de la société française Clari­sys. Siemens Heal­th­care Diagnos­tics assu­rera la promo­tion, la vente, l’ins­tal­la­tion et le support de OneLinkTM 2.0, une solu­tion permet­tant de gérer, tracer et opti­mi­ser l’en­semble du work­flow pré et post-analy­tique grâce à des outils tota­le­ment inté­grés au proces­sus analy­tique. Ce midd­le­ware permet de connec­ter divers auto­mates, indé­pen­dam­ment du construc­teur, sur un ou plusieurs systèmes de gestion de labo­ra­toire afin de mutua­li­ser l’en­semble de la gestion tech­nique sur un même outil. OneLink est adapté aux struc­tures multi­sites, chaque site possé­dant une licence diffé­rente. Utili­sant les proto­coles de commu­ni­ca­tion stan­dards (HPRIM ou ASTM), OneLinkTM 2.0 a égale­ment été conçu pour poten­tia­li­ser la puis­sance des auto­mates Siemens.
VIE DES SOCIETES   bioMé­rieux persiste et Chine
Implanté en Chine depuis 1992 grâce à sa filiale shan­ghaienne, bioMé­rieux entend bien prendre part à l’ex­pan­sion du marché chinois du diagnos­tic in vitro. Pour ce faire le groupe français a annoncé l’ac­qui­si­tion d’un fabri­cant chinois de tests rapides, Meikang Biotech et de son site de produc­tion basé à Shan­ghai. BioMé­rieux mise sur cette opéra­tion pour se renfor­cer sur le marché du diagnos­tic auprès du patient (point-of-care) et des tests rapides, dans les pays émer­gents et déve­lop­pés. Stra­té­gique­ment situé entre le centre de Shan­ghai et son aéro­port inter­na­tio­nal, Meikang Biotech dispose d’un site de deux hectares regrou­pant des labo­ra­toires de R&D, des bureaux pour les acti­vi­tés commer­ciales et 9 000 m² de locaux de produc­tion certi­fiés GMP et ISO où 30 millions de tests sont fabriqués chaque année. La société chinoise possède une large gamme de tests rapides ciblant des mala­dies infec­tieuses et cardio­vas­cu­laires ainsi que des cancers. Bon nombre de ces produits sont marqués CE, et certains ont reçu l’agré­ment 510k de la FDA améri­caine. Mais il ne s’agit là que d’une étape pour le groupe français. En effet, bioMé­rieux prévoit d’ins­tal­ler d’ici mi-2010 sur le site de Shan­ghai son siège Grande Chine, son bureau de repré­sen­ta­tion en Asie-Paci­fique, certaines fonc­tions corpo­rate ainsi qu’un centre de forma­tion pour les clients de la zone Asie-Paci­fique.
VIE DES SOCIETES   Et en Euro­pe…
Toujours dans le domaine du diagnos­tic auprès du patient, le groupe de Marcy l’Etoile a égale­ment annoncé la signa­ture d’un accord de colla­bo­ra­tion avec le néer­lan­dais Philips. Les deux parte­naires ont pour objec­tifs de déve­lop­per et de commer­cia­li­ser de nouvelles solu­tions de diagnos­tic portables entiè­re­ment auto­ma­ti­sées, desti­nées à être utili­sées en milieu hospi­ta­lier. Ce parte­na­riat mise sur l’al­liance des compé­tences de Philips dans le secteur médi­cal (moni­to­rage des patients, infor­ma­tique médi­cale et systèmes d’aide à la déci­sion clinique) et de l’ex­per­tise de bioMé­rieux dans le domaine des biomarqueurs et du déve­lop­pe­ment de tests. La première commer­cia­li­sa­tion des produits est prévue pour 2013.
VIE DES SOCIETES   Quidel intègre Diagnos­tic Hybrids
Quidel, une société améri­caine spécia­li­sée dans le déve­lop­pe­ment et la commer­cia­li­sa­tion de tests rapides type point-of-care a annoncé l’ac­qui­si­tion de son compa­triote Diagnos­tic Hybrids pour un montant de 130 millions de dollars envi­ron, soit plus de 92 millions d’eu­ros. Basée à Athens dans l’Ohio, Diagnos­tic Hybrids produit et commer­cia­lise auprès des hôpi­taux et des labo­ra­toires de réfé­rence des tests de diagnos­tic in vitro par fluo­res­cence directe ciblant diverses patho­lo­gies, infec­tions (virus respi­ra­toires, Herpès, Chla­my­dia…) et mala­dies thyroï­diennes. Quidel entend profi­ter du porte­feuille de produits de Diagnos­tic Hybrids pour diver­si­fier son offre dans le domaine des mala­dies autoim­munes et des infec­tions non saison­nières. Quidel commer­cia­lise en direct sa gamme de produits QuickVue® aux Etats-Unis au Japon et en Scan­di­na­vie, et par l’in­ter­mé­diaire de bioMé­rieux dans le reste du monde. La société prévoit de gérer Diagnos­tic Hybrids comme une filiale sépa­rée et main­tien­dra à sa tête son actuel président, le Dr Scholl, qui est égale­ment nommé vice-président senior de Quidel.
VIE DES SOCIETES   Dana­her mise sur les tech­no­lo­gies médi­cales
Le conglo­mé­rat indus­triel Dana­her pour­suit le déve­lop­pe­ment de sa branche d’ac­ti­vité dédiée au secteur des tech­no­lo­gies médi­cales. Après le rachat d’AB Sciex au cours du dernier trimestre 2009 (voir Spec­tra Biolo­gie 176, p. 14), le groupe améri­cain a annoncé l’ac­qui­si­tion de la société britan­nique Gene­tix Group plc le 8 janvier pour un montant total de plus de 73 millions d’eu­ros. Gene­tix détient des solu­tions pour l’ima­ge­rie et l’ana­lyse d’image intel­li­gente, utili­sées pour le déve­lop­pe­ment de produits phar­ma­ceu­tiques et biothé­ra­peu­tiques dans les domaines de la recherche et du diagnos­tic clinique. L’ac­qui­si­tion permet­tra de combi­ner ces logi­ciels d’ima­ge­rie avec les scan­ners numé­riques Leica de Dana­her, pour offrir une tech­no­lo­gie de pointe au vision­nage d’image numé­rique de cellules. Gene­tix gagne ainsi de nouveaux capi­taux et de nouveaux marchés. Lawrence Culp, CEO de Dana­her, avait déclaré dès novembre dernier vouloir concen­trer les inves­tis­se­ments de l’en­tre­prise sur la tech­no­lo­gie médi­cale, les tests et instru­ments de mesure, l’équi­pe­ment dentaire et les tech­no­lo­gies d’iden­ti­fi­ca­tion de produit.
VIE DES SOCIETES   Nouveaux marqueurs précoces du diabète
La société améri­caine Intrin­sic Bioprobes (Tempe, Arizona) spécia­li­sée dans le domaine de la décou­verte de nouveaux biomarqueurs a annoncé avoir cédé à Ortho-Clini­cal Diagnos­tics des licences exclu­sives concer­nant deux nouveaux marqueurs du diabète. Ces deux biomarqueurs sont des formes modi­fiées de protéines circu­lantes et se trouvent asso­ciés au pré-diabète ainsi qu’au diabète de type 2. La décou­verte de ces marqueurs est le fruit d’une colla­bo­ra­tion menée avec des cher­cheurs de l’Uni­ver­sité de Yale, ces travaux ayant béné­fi­cié d’un soutien finan­cier de deux millions de dollars (1,44 millions d’eu­ros envi­ron) accordé par les Natio­nal Insti­tutes of Health.
VIE DES SOCIETES   Inver­ness Medi­cal Inno­va­tions enri­chit son porte­feuille
Pour­sui­vant le déve­lop­pe­ment d’une offre inté­grée dans le domaine du diagnos­tic et des solu­tions de mana­ge­ment de la santé, le groupe Inver­ness Medi­cal Inno­va­tions a encore enri­chi son porte­feuille produits grâce à plusieurs opéra­tions réali­sées en janvier et février derniers. Début janvier, le groupe de Waltham a annoncé avoir conclu un accord de distri­bu­tion exclu­sif avec la société cana­dienne Epocal (Ottawa). Cet accord permet à Inver­ness de complé­ter son offre de test d’ur­gence grâce à l’au­to­mate Epoc®, un système de mesure des gaz du sang inté­grant de nouvelles tech­no­lo­gies de commu­ni­ca­tion et de gestion des analyses au chevet du patient. Ce système est basé sur l’uti­li­sa­tion d’un consom­mable à usage unique. Approuvé par la FDA, il devrait béné­fi­cier du marquage CE dans le courant de l’an­née 2010. Par ailleurs les deux parte­naires travaille­ront de concert au déve­lop­pe­ment de nouveaux tests afin d’en­ri­chir cette plate­forme. Inver­ness a aussi étendu sa couver­ture géogra­phique et s’est offert une porte d’en­trée vers l’Asie en deve­nant action­naire majo­ri­taire de Stan­dard Diagnos­tics, une société enga­gée dans le déve­lop­pe­ment de tests de diagnos­tic rapide en Corée du Sud. Enfin, le 3 février le groupe de Waltham a annoncé une nouvelle acqui­si­tion, celle de Kroll Labo­ra­tory Specia­lists, une divi­sion du groupe Kroll spécia­li­sée dans la four­ni­ture de produits et de services dédiés à l’ana­lyse des substances addic­tives dans le domaine médico-légal aux Etats-Unis.
VIE DES SOCIETES   Roche donne du souffle à Kinaxo
La tech­no­lo­gie d’ana­lyse protéo­mique Phos­phoS­coutTM de la société de biotech­no­lo­gie alle­mande Kinaxo inté­resse beau­coup le groupe Roche Diagno­tics. La preuve ? Roche Diagnos­tics vient d’en­ta­mer un second accord de colla­bo­ra­tion avec Kinaxo afin d’ap­pliquer Phos­phoS­coutTM au déve­lop­pe­ment de théra­pies ciblées. Le succès de la plate-forme de spec­tro­mé­trie de masse quan­ti­ta­tive de Kinaxo résulte du besoin crois­sant pour les socié­tés du secteur phar­ma­ceu­tique de mieux connaître les sites de phos­pho­ry­la­tion des protéines cellu­laires, des sites fréquem­ment impliqués dans les méca­nismes de régu­la­tion de la cellule. Phos­phoS­coutTM peut cibler jusqu’à 15 000 sites de phos­pho­ry­la­tion en un test, faci­li­tant ainsi une analyse globale du phos­pho­pro­téome dans les échan­tillons des patients, les modèles animaux et les cultures cellu­laires. Elle ne néces­site pas d’an­ti­corps pour la détec­tion ce qui permet des analyses complètes du phos­pho­pro­téome à travers des voies entières de signa­li­sa­tion, contrai­re­ment aux immu­noa­na­lyses pour lesquelles peu d’an­ti­corps spéci­fiques aux sites de phos­pho­ry­la­tion sont dispo­nibles. La première colla­bo­ra­tion entre les deux parte­naires, débu­tée en octobre 2009, portait sur l’uti­li­sa­tion de la plate-forme Phos­phoS­cout pour iden­ti­fier des biomarqueurs asso­ciés à de nouvelles approches théra­peu­tiques basées sur l’uti­li­sa­tion d’an­ti­corps.
VIE DES SOCIETES   Cancer : deux nouveaux dépis­tages précoces dispo­nibles
Doublé gagnant pour Abbott qui vient d’ob­te­nir les appro­ba­tions euro­péennes néces­saires à la commer­cia­li­sa­tion en Europe de deux nouveaux tests de dépis­tage de cancers. Abbott RealTime mS9 est le premier test molé­cu­laire auto­ma­tisé détec­tant dans des échan­tillons sanguins un marqueur du cancer colo­rec­tal : la forme méthy­lée du gène Septine 9. Servant à répondre de l’uti­lité d’exa­mens plus appro­fon­dis, ce nouveau test a pour ambi­tion de réduire la morta­lité par cancer colo­rec­tal grâce à de meilleurs dépis­tages. En effet, sa détec­tion précoce offre une issue posi­tive dans 90 % des cas. Concer­nant le marché français, Abbott mise sur une auto­ri­sa­tion de ce test dans le courant de l’an­née 2010. Il s’agit égale­ment du premier test de dépis­tage d’un cancer dispo­nible sur le système diagnos­tic par PCR m2000 d’Ab­bott. Le second test, ARCHITECT HE4, est basé sur l’uti­li­sa­tion de la protéine HE4 et a été déve­loppé avec la société améri­caine Fuji­re­bio (Malvern, Penn­syl­va­nie). Des études ont montré que ce nouveau biomarqueur utilisé conjoin­te­ment avec le CA125, permet d’es­ti­mer le risque de cancer de l’ovaire en prémé­no­pause et chez les femmes méno­pau­sées présen­tant une masse pelvienne. Ce test vient égale­ment d’être soumis à la Food and Drug Admi­nis­tra­tion.
VIE DES SOCIETES   Cancer du sein : en savoir plus pour mieux trai­ter
bioT­he­ra­nos­tics, la filiale du groupe bioMé­rieux spécia­li­sée dans le déve­lop­pe­ment de tests molé­cu­laires desti­nés à aider les prati­ciens dans le choix de trai­te­ments person­na­li­sés contre le cancer, vient d’an­non­cer un accord commer­cial avec la société espa­gnole Ferrer inCode (Barce­lone). Concrè­te­ment l’en­tre­prise cata­lane assu­rera la commer­cia­li­sa­tion du test THEROS CancerTYPE ID® dans la pénin­sule ibérique, en Grèce et au Vene­zuela. Ce test a été conçu afin d’amé­lio­rer la clas­si­fi­ca­tion des cancers, notam­ment dans le cas de patients souf­frant d’un cancer méta­sta­tique dont l’ori­gine est incer­taine ou incon­nue. Selon les termes de l’ac­cord, le test sera commer­cia­lisé par la société espa­gnole et réalisé par bioT­he­ra­nos­tics dans son labo­ra­toire cali­for­nien certi­fié CLIA et accré­dité par le collège améri­cain des patho­lo­gistes.
VIE DES SOCIETES   Qiagen, parte­na­riat asia­tique et acqui­si­tion euro­péenne
La filiale de la zone Asie-Paci­fique de Qiagen a validé un accord de parte­na­riat avec la société chinoise WuXi AppTec (Shan­ghai). Les deux entre­prises souhaitent s’as­so­cier pour four­nir à leur clients respec­tifs une solu­tion inté­grée dédiée au déve­lop­pe­ment et à la vali­da­tion de biomarqueurs molé­cu­laires. Qiagen four­nira de l’ins­tru­men­ta­tion, des consom­mables et une forma­tion appro­priée au person­nel de la société chinoise. Cette dernière mettra à dispo­si­tion ses labo­ra­toires et ses équipes afin de réali­ser les services propo­sés. Les deux parte­naires travaille­ront égale­ment de concert au déve­lop­pe­ment de nouveaux panels de biomarqueurs ainsi qu’à la mise au point de tests diagnos­tics desti­nés au domaine de la méde­cine person­na­li­sée. Cette opéra­tion s’ins­crit pour Qiagen dans la conti­nuité de ses récentes acqui­si­tions, DxS et SABios­ciences, spécia­li­sées dans le domaine des biomarqueurs et de la méde­cine person­na­li­sée. Pour­sui­vant son déve­lop­pe­ment dans le domaine de l’ins­tru­men­ta­tion, Qiagen a égale­ment fait l’ac­qui­si­tion de la société alle­mande ESE, pour un montant de 14 millions d’eu­ros. Spécia­li­sée dans le domaine des systèmes de mesure optique, ESE dispose d’une tech­no­lo­gie de détec­tion de fluo­res­cence a priori très promet­teuse. Cette tech­no­lo­gie minia­tu­ri­sée serait parti­cu­liè­re­ment adap­tée au déve­lop­pe­ment de systèmes de diagnos­tic molé­cu­laire de type point-of-care mais égale­ment exploi­table dans des appa­reils de paillasse. Autres atouts, elle permet la réali­sa­tion de tests molé­cu­laires extrê­me­ment rapides, esti­més entre 5 et 15 minutes et se révèle peu onéreuse à indus­tria­li­ser. Qiagen entend valo­ri­ser cette tech­no­lo­gie dans des systèmes de terrains desti­nés aux secteur de la santé humaine et animale, de l’in­dus­trie agroa­li­men­taire et de l’en­vi­ron­ne­ment.
PROFESSION   Réforme de la biolo­gie médi­cale
Après 33 ans d’un cadre juri­dique inchangé, un rapport de l’IGAS en 2006, le rapport du conseiller Michel Balle­reau en 2008, des débats animés entre les diffé­rentes compo­santes de la profes­sion et le légis­la­teur, la réforme de la biolo­gie médi­cale a enfin vu le jour. L’or­don­nance publiée au JO du 15 janvier 2010 a pour but de moder­ni­ser la profes­sion pour s’adap­ter aux inno­va­tions médi­cales et scien­ti­fiques. Elle pose comme fonde­ment la médi­ca­li­sa­tion de la disci­pline : l’exa­men de biolo­gie se pratique en concer­ta­tion avec le clini­cien, et le biolo­giste en devient garant. Ce point appuie les autres articles qui visent à harmo­ni­ser le fonc­tion­ne­ment entre LBM publics et privés en leur recon­nais­sant un niveau équi­valent de fiabi­lité et en faci­li­tant leur coopé­ra­tion. La réforme doit égale­ment garan­tir une offre conti­nue sur un même terri­toire et instaure pour cela des règles précises en matière de regrou­pe­ments, d’achat ou de fusion de labo­ra­toires, en fonc­tion de leur terri­toire et de la quan­tité d’exa­mens réali­sés dans la région. Du point de vue de l’acte, l’or­don­nance incite à l’uti­li­sa­tion des réfé­ren­tiels, notam­ment ceux publiés par la HAS. L’ac­cré­di­ta­tion devient obli­ga­toire à partir du 1er novembre 2016, l’en­trée des LBM dans cette démarche devant être prou­vée dès le 1er novembre 2013.
PROFESSION   HbA1c, les fruits de la stan­dar­di­sa­tion
L’as­so­cia­tion améri­caine du diabète (Ameri­can Diabetes Asso­cia­tion) a publié ses recom­man­da­tions 2010 de pratique clinique. Le volet diagnos­tic du docu­ment marque cette année une évolu­tion majeure avec pour la première fois la prise en compte de l’HbA1c comme critère permet­tant de poser le diagnos­tic de diabète. Plus préci­sé­ment le docu­ment de l’ADA propose le diagnos­tic de diabète pour les niveaux d’HbA1c supé­rieurs ou égaux à 6,5 %, dès lors que la mesure a été effec­tuée au moyen d’une méthode certi­fiée par le NGSP (Natio­nal Glyco­he­mo­glo­bin Stan­dar­di­za­tion Program) et stan­dar­di­sée suivant la réfé­rence du DCCT (Diabetes Control and Compli­ca­tions Trial). L’as­so­cia­tion précise que les tests de types point-of-care ne sont pas encore assez précis pour être utili­sés. Les avan­tages et les incon­vé­nients asso­ciés à la mesure de l’HbA1c compa­ra­ti­ve­ment à la réali­sa­tion d’un test de glycé­mie à jeun sont égale­ment évoqués. Par ailleurs, l’ADA suggère la réali­sa­tion d’un test HbA1c au moins deux fois par an pour les patients qui satis­font à leurs objec­tifs de trai­te­ment et 1 par trimestre pour ceux dont le trai­te­ment a changé ou dont les objec­tifs glycé­miques ne sont pas respec­tés.
PROFESSION   Recon­nais­sance des réseaux régio­naux de cancé­ro­lo­gie
La procé­dure de recon­nais­sance des réseaux régio­naux de cancé­ro­lo­gie (RRC) a été lancée par l’INCa et mise en ligne le 19 janvier. Désor­mais, tout établis­se­ment public ou privé voulant trai­ter des patients atteints de cancer devra appar­te­nir à l’un de ces réseaux. Les RRC découlent de la mesure 29 du plan de mobi­li­sa­tion natio­nale contre le cancer 2003–2007, et ont en charge la coor­di­na­tion des diffé­rents inter­ve­nants de la prise en charge des patients. La procé­dure de recon­nais­sance, vali­dée par la DHOS, la CNAMTS et l’INCa, défi­nit les cinq critères obli­ga­toires pour être recon­nus par le Président de l’INCa : la diffu­sion des réfé­ren­tiels de pratiques cliniques ; la commu­ni­ca­tion et le partage entre profes­sion­nels de santé ; l’in­for­ma­tion du public et des profes­sion­nels ; l’aide à la forma­tion conti­nue et enfin l’ob­ser­va­tion et l’éva­lua­tion des pratiques. Ayant pour but l’amé­lio­ra­tion conti­nue des pratiques en cancé­ro­lo­gie, il ne s’agit pas d’un réseau de prise en charge ou d’in­clu­sion directe du patient, mais d’une struc­ture permet­tant d’as­su­rer aux patients une équité d’ac­cès aux soins et des prises en charge de qualité. Leur recon­nais­sance s’ap­puiera sur une conven­tion tripar­tite (INCa, Missions Régio­nales de Santé et RRC) de 3 ans renou­ve­lables, et fera l’objet d’un suivi annuel qui s’ins­crira en complé­ment du tableau de bord régio­nal qui donne lieu depuis trois ans à la publi­ca­tion d’un rapport de synthèse natio­nal par l’INCa.
PROFESSION   On ne change pas une équipe qui gagne
bioMé­rieux et le CEA ont annoncé à la fin de l’an­née dernière un parte­na­riat stra­té­gique à long terme pour renfor­cer leur colla­bo­ra­tion de recherche sur le déve­lop­pe­ment de tech­no­lo­gies inno­vantes de diagnos­tic des mala­dies infec­tieuses. bioMé­rieux souhaite ainsi rester à l’avant-garde de l’in­no­va­tion en micro­bio­lo­gie et déve­lop­per de nouveaux produits de diagnos­tic rapide et person­na­lisé. L’ex­per­tise du groupe indus­triel en matière de bios­ciences, micro­bio­lo­gie, déve­lop­pe­ment de systèmes, produc­tion, affaires régle­men­taires et services clients sera mise au service des solu­tions émer­geant de ces travaux. Cette colla­bo­ra­tion profi­tera d’un accès aux tech­no­lo­gies avan­cées du CEA pour l’ima­ge­rie, le trai­te­ment et l’ana­lyse des données, les nano­tech­no­lo­gies et les méthodes de détec­tion ultra­sen­sible de molé­cules. Pendant quatre ans, une centaine de scien­ti­fiques de bioMé­rieux en France et du CEA de Grenoble et de Saclay œuvre­ront à des projets communs, essen­tiel­le­ment sur les méthodes de détec­tion et d’iden­ti­fi­ca­tion bacté­rienne rapides grâce aux nouvelles tech­niques de spec­tro­sco­pie ou d’ima­ge­rie. Les deux parte­naires colla­borent déjà depuis une dizaine d’an­nées, au sein d’uni­tés de recherche mixtes à Saclay et à Grenoble (France), où bioMé­rieux a d’ailleurs créé le Centre Chris­tophe Mérieux, dédié à la biolo­gie molé­cu­laire et aux micro­sys­tèmes, à proxi­mité du CEA.
SCIENCES   Une puce pour détec­ter les virus émer­gents
Détec­ter en 24 heures un agent infec­tieux connu ou l’un de ses variants émer­gents dans des échan­tillons complexes… La tâche n’a rien d’ai­sée mais pour­rait se trou­ver gran­de­ment faci­li­tée grâce aux travaux d’équipes du CNRS (unité d’Epi­dé­mio­lo­gie et physio­pa­tho­lo­gie des virus onco­gènes) et de l’Ins­ti­tut Pasteur (Cellule d’in­ter­ven­tion biolo­gique d’ur­gence). Ces scien­ti­fiques ont en effet mis au point une puce à ADN permet­tant la détec­tion et l’iden­ti­fi­ca­tion d’un virus ou d’une bacté­rie parmi un très large spectre d’agents infec­tieux en situa­tion clinique complexes. Au cœur du terrain expé­ri­men­tal qu’of­frait l’épi­dé­mie de grippe A (H1N1), ce dispo­si­tif a pu révé­ler la présence du variant viral dans les échan­tillons des malades mais égale­ment déter­mi­ner les espaces géogra­phiques et la période de circu­la­tion de plusieurs virus H1N1 saison­niers et d’ori­gine porcine testés, ainsi que l’ori­gine, aviaire ou porcine, des diffé­rents segments du virus variant. Le système couvre une large diver­sité géné­tique virale et possède de grandes capa­ci­tés de discri­mi­na­tion, même en présence d’un mélange de virus. Cet outil n’a pas été conçu à des fins de diagnos­tic indi­vi­duel. Toute­fois, son utili­sa­tion dans des contextes épidé­miques pour­rait assis­ter les auto­ri­tés de santé dans des prises de déci­sions, notam­ment concer­nant le trai­te­ment des patients. De futurs déve­lop­pe­ment vise­ront à étendre encore ses capa­ci­tés d’iden­ti­fi­ca­tion virale.
SCIENCES   Nouveau marqueur pronos­tic de l’agres­si­vité du cancer de la pros­tate
Dispo­ser d’un marqueur capable de prédire de façon précise l’agres­si­vité du cancer de la pros­tate consti­tue­rait une avan­cée notable suscep­tible de réduire la morta­lité et la morbi­dité asso­ciées à cette mala­die. En cher­chant à déter­mi­ner le rôle joué par le gène DAP2IP dans la tran­si­tion épithé­lio-mésen­chy­ma­teuse (TEM), des cher­cheurs chinois et améri­cains ont peut-être iden­ti­fié un marqueur pronos­tic d’in­té­rêt. Ces travaux sont partis de l’ob­ser­va­tion qu’un poly­mor­phisme de nucléo­tide simple du gène DAB2IP était asso­cié à un risque de forme agres­sive du cancer de la pros­tate. Les scien­ti­fiques ont démon­tré que la perte d’ex­pres­sion du gène DAB2IP initie la TEM alors que sa restau­ra­tion dans des cellules méta­sta­siques inverse le phéno­mène. Par ailleurs, chez des souris modi­fiées porteuses d’une tumeur pros­ta­tique humaine, l’ab­sence d’ex­pres­sion de DAB2IP entraîne le déve­lop­pe­ment de multiples nodules lympho­ma­teux et des méta­stases distantes. L’en­semble de ces inves­ti­ga­tions a permis de démon­trer que le produit du gène DAB2IP consti­tuait une protéine jouant un rôle régu­la­teur clé dans la préven­tion de l’EMT en modu­lant l’ac­ti­vité de la béta-caté­nine. Au final, DAB2IP pour­rait donc s’im­po­ser comme un marqueur poten­tiel du risque de méta­stase du cancer de la pros­tate mais égale­ment repré­sen­ter la base d’une nouvelle stra­té­gie théra­peu­tique.
SCIENCES   Vers un trai­te­ment pour le « Faux Sida »
Impor­tant défi­cit immu­ni­taire des lympho­cytes T CD4, mala­dies oppor­tu­nis­tes… La lympho­cy­to­pé­nie T CD4 idio­pa­thique n’est pas sans rappe­ler le Sida et peut être mortelle si elle atteint le système nerveux central. Diffé­rence notable : aucun agent infec­tieux étio­lo­gique n’a pu être iden­ti­fié chez les malades, rendant problé­ma­tique la recherche de trai­te­ment et de préven­tion. Un espoir émerge cepen­dant des travaux de cher­cheurs et de clini­ciens de l’Ins­ti­tut Pasteur, de l’AP-HP, de l’In­serm, du CNRS et de l’uni­ver­sité Paris-Descartes. Ces équipes ont en effet mis en évidence un méca­nisme physio­pa­tho­lo­gique commun à six cas français, et ont montré l’ef­fi­ca­cité d’un trai­te­ment. L’étude molé­cu­laire a révélé une anoma­lie de l’ex­pres­sion membra­naire d’un récep­teur majeur du système immu­ni­taire, le CXCR4, co-récep­teur d’en­trée du VIH dans les CD4. Ce récep­teur s’ac­cu­mule dans le lympho­cyte au lieu de s’in­sé­rer en surface, pertur­bant la cellule et ouvrant la voie aux mala­dies oppor­tu­nistes. Fort de ce nouvel éclai­rage, les cher­cheurs ont testé un trai­te­ment par Inter­leu­kin-2, molé­cule messa­gère du système immu­ni­taire, et ont observé in vitro et chez les patients, une restau­ra­tion de l’ex­pres­sion de CXCR4 en surface, ainsi que la survie des CD4. Les tests cliniques de ce trai­te­ment par immu­no­thé­ra­pie sont déjà program­més par l’AP-HP et l’Ins­ti­tut Pasteur sur une cohorte natio­nale de patients.
SCIENCES   Le « French Para­dox » enfin dévoilé
Les béné­fices pour le système cardio­vas­cu­laire d’une consom­ma­tion modé­rée de vin rouge ont fait l’objet de nombreuses études épidé­mio­lo­giques. On savait depuis plusieurs années que les poly­phé­nols du vin étaient respon­sables d’un effet vaso­di­la­ta­teur via la produc­tion de monoxyde d’azote (NO) par les cellules endo­thé­liales. Toute­fois, le méca­nisme molé­cu­laire précis de ce que les Anglo-saxons dénomment avec envie le « French Para­dox » restait à démon­trer. Des travaux d’une équipe Inserm d’An­gers contri­buent à lever le voile sur la ques­tion. Se basant sur une intui­tion, celle de l’im­pli­ca­tion du récep­teur aux oestro­gènes (ER), les cher­cheurs ange­vins ont émis l’hy­po­thèse qu’un composé acti­va­teur d’un sous type a du récep­teur aux oestro­gènes (ERa) pour­rait suffire à allu­mer la voie NO dans les cellules endo­thé­liales et induire ainsi la réduc­tion admise du risque de mala­dies cardio­vas­cu­laires. De fait, les poly­phé­nols du vin rouge, en parti­cu­lier la delphi­ni­dine, conduisent au relâ­che­ment vascu­laire dépen­dant de l’en­do­thé­lium dans les artères issues de souris sauvages. En revanche, cette dila­ta­tion dispa­raît en cas d’ab­sence de ces récep­teurs, si leur expres­sion n’existe plus ou encore lorsqu’ils sont inhi­bés phar­ma­co­lo­gique­ment par un anta­go­niste. En complé­ment, la modé­li­sa­tion molé­cu­laire ainsi que des études de liai­sons spéci­fiques ont confirmé l’in­te­rac­tion directe de la delphi­nide sur le site acti­va­teur du récep­teur ERa. Ainsi, l’en­semble de ces résul­tats vient four­nir une base scien­ti­fique aux hypo­thèses issues des études épidé­mio­lo­giques sur les effets protec­teurs vascu­laires de la consom­ma­tion modé­rée de vin et d’autres végé­taux. In vino salus !
puce Égale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 178
  • un point sur Accré­di­ta­tion, infor­ma­tique et robo­tique : les clés d’une évolu­tion
  • cas biocli­nique Intoxi­ca­tion par les pesti­cides orga­no­phos­pho­rés : comment l’ana­lyse toxi­co­lo­gique peut aider le clini­cien à amélio­rer la prise en charge d’un patient intoxiqué ?
  • labo­ra­toire pratique Des inter­fé­rences sur le dosage de TSH pratiqué sur certains auto­mates d’im­mu­noa­na­lyse à l’ori­gine de diagnos­tics erro­nés d’hy­po­thy­roï­die fruste
  • Tech­no­lo­gie appliquee Accré­di­ta­tion en hémato-cyto­lo­gie
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puce Mani­fes­ta­tions
      >> 3es Jour­nées Natio­nales de Biolo­gie Prati­cienne de l’AMBM
      TANGER (Maroc) – 02–03 avril
        • www.ambm­ma­roc.com
      >> 1er Congrès Inter­na­tio­nal Fran­co­phone de la FIFBCML
et XXIVes Jour­nées Natio­nales de Biolo­gie Clinique
      HAMMAMET (Tuni­sie) – 28 avril-1er mai
        • www.fifbcml.org
      >> 3e Réunion annuelle de la COMETH
      PALAVAS-LES-FLOTS – 06–07 mai
        • www.cometh.net
      >> 1ère jour­née des biomarqueurs de la Pitié-Salpê­trière
      PARIS – 07 mai
        • Tél. : 01 42 17 72 42
      >> 30e Jour­née Normande de Biolo­gie Clinique
      HEROUVILLE-SAINT-CLAIR – 20 mai
        • Tél. : 02 31 69 01 76 Contact mail
      >> 18es Jour­nées Toulou­saines de Biolo­gie Médi­cale
      TOULOUSE – 27–28 mai
        • Tél. : 05 34 56 90 35 Contact mail
      >> 8e Congrès natio­nal de la Société Française de Micro­bio­lo­gie (SFM)
      MARSEILLE – 02–04 juin
        • www.sfm.asso.fr
La News­let­ter Spec­tra Biolo­gie est une publi­ca­tion des éditions PCI
176, rue du Temple – 75003 Paris
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