– Dans le numéro 179 de Spec­tra Biolo­gie –

puce Inno­va­tions
BIOCHIMIE   Une avan­cée dans la prise en charge de la pré-éclamp­sie
ALERETM intro­duit au second trimestre 2010 le dosage plas­ma­tique du PlGF (Placenta Growth Factor ou facteur de crois­sance placen­taire). La déter­mi­na­tion quan­ti­ta­tive du PlGF est réali­sée en 15 minutes, par une tech­nique d’im­mu­no­fluo­res­cence sur la plate­forme d’ana­lyse Triage Meter, à partir d’échan­tillons recueillis sur EDTA. Le PlGF dont le taux varie natu­rel­le­ment au cours de la gros­sesse voit son taux forte­ment dimi­nuer lors d’une pré-éclamp­sie. Cette patho­lo­gie des deuxième et troi­sième trimestres est la seconde cause de décès mater­nel en France et touche de 2 à 3 % des femmes enceintes.
Ce dosage jusqu’à main­te­nant réservé aux équipes de recherche pour­rait être d’une grande utilité en pratique courante dans le diagnos­tic précli­nique, le suivi des gros­sesses à risque et l’aide à l’orien­ta­tion des patientes vers les centres les mieux adap­tés à leur surveillance. Ce nouveau dosage marqué CE permet à ALERETM de complé­ter son offre de test dans le domaine de la santé de la femme.
IMMUNOANALYSE   Auto­mate d’im­mu­noa­na­lyse inno­vant

BioPlex 2200 de Bio-Rad

Le BioP­lexTM 2200 est le seul et unique système d’im­mu­noa­na­lyse entiè­re­ment auto­ma­tisé utili­sant une tech­no­lo­gie multi­plex en random access. Avec seule­ment 5 µl d’échan­tillon, il permet la détec­tion simul­ta­née de plusieurs analytes en une seule réac­tion, à la cadence d’un résul­tat patient toutes les 36 secondes. Chaque réac­tion est asso­ciée à trois contrôles de qualité interne, assu­rant ainsi fiabi­lité et préci­sion des résul­tats. De plus, le logi­ciel de cet auto­mate offre une grande souplesse pour la gestion des échan­tillons, des réac­tifs et de la traça­bi­lité, en parfaite adéqua­tion avec le système de mana­ge­ment de la qualité des labo­ra­toires.
Bio-Rad propose une gamme variée de panels en multi­plex pour les mala­dies auto-immunes (connec­ti­vites, vascu­la­rites, poly­ar­thrite rhuma­toïde) et les mala­dies infec­tieuses (EBV, Syphi­lis, HSV, ToRC, MMRV). L’aug­men­ta­tion du nombre de panels prochai­ne­ment dispo­nibles (marqueurs cardiaques, anti-phos­pho­li­pi­des…) ouvre de nouvelles pers­pec­tives d’uti­li­sa­tion aux labo­ra­toires dont l’ac­ti­vité ne permet­tait pas jusqu’ici l’in­té­gra­tion d’un tel système.
GAZ DU SANG   Gaz du sang au chevet du patient

Epoc d'ALERE

ALERETM devient le distri­bu­teur exclu­sif de la société Epocal Inc. Cet accord permet à ALERETM de complé­ter son offre de test d’ur­gence grâce à l’au­to­mate Epoc®. Cette nouvelle géné­ra­tion d’au­to­mate de gaz du sang intègre l’en­semble des nouvelles tech­no­lo­gies de commu­ni­ca­tion et de gestion des analyses au chevet du patient. Facile d’uti­li­sa­tion et présen­tant d’ex­cel­lente perfor­mance analy­tique, ce système basé sur l’uti­li­sa­tion d’un consom­mable à usage unique s’in­tègre faci­le­ment dans la pratique quoti­dienne. Proposé avec un panel complet de para­mètres, il répond aux besoins de fiabi­lité, de rapi­dité et de faci­lité d’uti­li­sa­tion requis dans les services de soins.
VIROLOGIE   Nouveau test VIH combiné
Siemens Heal­th­care Diagnos­tics a reçu le Marquage CE pour son test HIV Ag/Ab Combo sur ses auto­mates d’im­mu­noa­na­lyse ADVIA Centaur® et ADVIA Centaur® XP. Ce test complète son panel de tests pour le dépis­tage de l’in­fec­tion par le VIH tout en permet­tant aux labo­ra­toires de biolo­gie clinique de conso­li­der leurs tests de séro­lo­gie avec le reste des immu­noa­na­lyses de routine sur un seul auto­mate.
Désor­mais dispo­nible à la vente en Europe, le test HIV Ag/Ab Combo de Siemens est une aide pour la détec­tion précoce et le diagnos­tic de l’in­fec­tion par le VIH grâce à la détec­tion simul­ta­née des protéines virales (anti­gène p24 du VIH-1) et des anti­corps produits en réponse à l’in­fec­tion par le virus. Les anti­corps anti-VIH-1 et anti-VIH-2 se liant aux protéines du VIH peu après l’in­fec­tion, la présence de cette infec­tion est masquée et le diagnos­tic diffi­cile. La possi­bi­lité de détec­ter simul­ta­né­ment l’an­ti­gène et les anti­corps produits en réponse à l’in­fec­tion peut amélio­rer la détec­tion précoce et la prise en charge des patients atteints.
Les tests ADVIA Centaur HIV sont déve­lop­pés, fabriqués et vendus par Siemens pour Ortho-Clini­cal Diagnos­tics, Inc. Le test ADVIA Centaur HIV Ag/Ab Combo n’est pas destiné à une utili­sa­tion comme test ou pour le dépis­tage d’échan­tillons poolés (issus de plus d’un indi­vidu) ou pour une utili­sa­tion comme test de dépis­tage sur des échan­tillons de donneurs de sang ou de plasma.
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE   Le logi­ciel métier Amadeus passe au SaaS
Neurone R&D, éditeur du progi­ciel métier inté­gré Amadeus qui gère l’en­semble des proces­sus du labo­ra­toire de la prise en charge du patient à la remise des résul­tats, a dévoilé en janvier 2010 la toute première version en mode SaaS (Soft­ware as a service, logi­ciel en tant que service) de son logi­ciel. Nommé SaaS-Bio 2010, son avan­tage majeur est l’éco­no­mie : il n’y a plus de licence ni de serveur à la charge des labo­ra­toires puisqu’il est entiè­re­ment hébergé, de manière sécu­ri­sée, au sein même des locaux de Neurone R&D.
Cela a imposé une réécri­ture totale du logi­ciel pour l’adap­ter au format web, avec en mots d’ordre, ergo­no­mie, perfor­mance et inno­va­tion, alliées à la sécu­rité. Une simple fenêtre depuis le navi­ga­teur d’un PC au sein du labo­ra­toire permet d’ou­vrir et de travailler sur une session SaaS-Bio 2010. Comme pour Amadeus, les biolo­gistes souvent en dépla­ce­ment feront le choix de l’op­tion Accès Nomade.
Autre inno­va­tion majeure de cette version, Neurone R&D en parte­na­riat avec la société PROLOGUE (Les Ulis) propose en exclu­si­vité leur version de la WebFSE 1.40 avec concen­tra­teur acces­sible depuis Inter­net et répon­dant à toutes les normes de sécu­rité. L’ho­mo­lo­ga­tion est effec­tive depuis le début du mois d’avril 2010.
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE   Nouvelles gammes de centri­fu­geurs
AWEL innove en centri­fu­ga­tion et propose une dizaine de centri­fu­geurs, clas­siques et multi­fonc­tions, axés sur l’er­go­no­mie et la compa­cité. Conçus pour les utili­sa­teurs et créés avec eux, ces centri­fu­geurs, plus bas que des centri­fu­geurs stan­dard placent les échan­tillons à hauteur confor­table de travail quelle que soit la confi­gu­ra­tion choi­sie. L’uti­li­sa­teur béné­fi­cie ainsi d’une vision parfaite lors du char­ge­ment et déchar­ge­ment des échan­tillons. Les machines peuvent être livrées avec des meubles spéci­fiques conçus pour s’ac­cor­der à la hauteur des paillasses de labo­ra­toire pour un trans­fert rapide et aisé des échan­tillons, de la cuve à l’es­pace de mani­pu­la­tion. Ils s’in­tègrent parfai­te­ment aux flux d’ana­lyse du labo­ra­toire. En complé­ment, une desserte option­nelle des meubles offre une surface de travail supplé­men­taire.
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE   Cyto­cen­tri­fu­geuse 12 lames

StatSpin Cytofuge 12 de Fumouze

Après StatS­pin® Cyto­fu­ge® 2, Fumouze Diagnos­tics propose la dernière née des cyto­cen­tri­fu­geuses : StatS­pin® Cyto­fu­ge® 12. Compacte, rapide et program­mable, StatS­pin® Cyto­fu­ge® 12 centri­fuge jusqu’à 12 lames et est adap­tée à tout type d’échan­tillon biolo­gique en héma­to­lo­gie, cyto­lo­gie ou micro­bio­lo­gie. Le rotor à double couronne scellé évite toute conta­mi­na­tion. Amovible et auto­cla­vable, il peut être chargé et déchargé sous hotte et nettoyé faci­le­ment pour un maxi­mum de sécu­rité. Le contrôle de l’ac­cé­lé­ra­tion et de la décé­lé­ra­tion est opti­mal grâce à trois plages d’ac­cé­lé­ra­tion et un frei­nage dyna­mique pour les échan­tillons déli­cats. Le capot trans­pa­rent permet de s’as­su­rer du bon dérou­le­ment de la centri­fu­ga­tion. StatS­pin® Cyto­fu­ge® 12 est livrée avec un kit de démar­rage iden­tique à celui de la StatS­pin® Cyto­fu­ge® 2 avec concen­tra­teurs filtrants et clips asso­ciés.
puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES   Life Tech­no­lo­gies, un tropisme clinique
Après le rachat de BioT­rove (Woburn, Madi­son, Etas-Unis) fin 2009, le groupe améri­cain Life Tech­no­lo­gies vient d’ac­qué­rir la société AcroMe­trix (Beni­cia, Cali­for­nie, Etats-Unis), un four­nis­seur de produit de contrôle qualité pour les diagnos­tics molé­cu­laire et séro­lo­gique. Souhai­tant se foca­li­ser sur son offre en matière de diagnos­tic molé­cu­laire, Life Tech­no­lo­gies a récem­ment allégé ses actifs en cédant son acti­vité infor­ma­tique de labo­ra­toire (LIMS) à LabVan­tage et celle de spec­tro­mé­trie de masse à Dana­her en 2009 ; l’an­née 2010 semble donc être celle des inves­tis­se­ments. L’achat de BioT­rove lui permet de béné­fi­cier d’une nouvelle tech­no­lo­gie de PCR, la plate­forme OpenAr­ray®. Cette dernière permet la réali­sa­tion d’une PCR quan­ti­ta­tive sur une plaque compor­tant 3000 puits d’une capa­cité de 33 nano­litres. Ce système origi­nal combi­ne­rait selon ses concep­teurs les avan­tages des puces à ADN (la réali­sa­tion d’ana­lyses massi­ve­ment paral­lèles) et de la PCR quan­ti­ta­tive (spéci­fi­cité, préci­sion, gamme dyna­mique…). Il se prête à des appli­ca­tions aussi variées que le typage, la détec­tion de patho­gènes, la déter­mi­na­tion du profil de méthy­la­tion de l’ADN… Quant aux solu­tions d’AcroMe­trix, celles-ci permet­tront à Life Tech­no­lo­gies d’of­frir aux fabri­cants de diagnos­tic in vitro ainsi qu’aux labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale, un système de contrôle de diagnos­tic pour opti­mi­ser la norma­li­sa­tion de leurs systèmes. La montée en puis­sance des tests molé­cu­laires entraîne aujourd’­hui un besoin impor­tant de contrôles indé­pen­dants pour assu­rer la préci­sion et la qualité des résul­tats, Life tech­no­lo­gies mise sur ce marché. Enfin, le groupe améri­cain a annoncé avoir reçu le marquage CE-IVD pour son système de PCR en temps réel 7500 Fast Dx Applied Biosys­tems.
VIE DES SOCIETES   Asura­gen choi­sit Biome­di­cal Diagnos­tics
Asura­gen, la société texane spécia­li­sée dans le déve­lop­pe­ment de tests de diagnos­tic molé­cu­laire et la four­ni­ture de service en phar­ma­co­gé­no­mique a dési­gné l’en­tre­prise française BMD comme distri­bu­teur exclu­sif de ses produits d’on­co­lo­gie Signa­tu­re® en France. Le porte­feuille Signa­ture comprend des essais multi­plex pour la détec­tion de muta­tions dans les mali­gni­tés solides et héma­to­lo­giques. Cela inclut par exemple un essai de recherche pour les muta­tions KRAS et BRAF, des muta­tions fréquentes dans les cancers humains et prédic­tives, respec­ti­ve­ment, de la réponse du patient aux trai­te­ments inhi­bi­teurs anti-R-EGF et du cancer colo­rec­tal méta­sta­tique. Le test Signa­tu­re® LTx CE IVD détecte les trans­cripts de fusion dans l’ARN total à partir du sang total ou de la moelle osseuse et faci­lite le diagnos­tic clinique des leucé­mies à trans­lo­ca­tion posi­tive. Un autre test est dédié à la détec­tion simul­ta­née des muta­tions NPM1 les plus communes. Ces diffé­rents tests sont fondés sur la mise en œuvre d’une étape de PCR inverse (RT-PCR) multi­plexe. La détec­tion des résul­tats du test est réali­sée sur un système Lumi­nex® (100 IS ou 200) fondé sur la tech­no­lo­gie xMAP. Asura­gen compte égale­ment sur l’aide de BMD pour établir des sites de vali­da­tion clinique pour l’es­sai Signa­ture KRAS/BRAF en France. Pour BMD, ce parte­na­riat lui permet de pouvoir propo­ser une offre élar­gie et incluant des solu­tions haute­ment inno­vantes en diagnos­tic onco­lo­gique.
PROFESSION   InVS contrat et objec­tifs
L’Ins­ti­tut de veille sani­taire s’est doté d’un contrat d’objec­tifs et de perfor­mance qui fixe ses objec­tifs prin­ci­paux et ses prio­ri­tés d’ac­tion. Ce contrat signé avec l’Etat permet­tra d’éva­luer les résul­tats de l’ac­tion de l’Ins­ti­tut tout en l’en­ga­geant dans des orien­ta­tions fortes en termes d’or­ga­ni­sa­tion (déve­lop­pe­ment des systèmes d’in­for­ma­tion, parti­ci­pa­tion au déve­lop­pe­ment durable). Le contrat préco­nise notam­ment une conso­li­da­tion des dispo­si­tifs de surveillance exis­tants et le déve­lop­pe­ment de parte­na­riats au niveau natio­nal et régio­nal. Pour mieux « prévoir l’im­pré­vi­sible », la stra­té­gie scien­ti­fique sera égale­ment renfor­cée. Le déve­lop­pe­ment du maillage régio­nal dans le cadre des nouvelles Agences régio­nales de santé (ARS) devra égale­ment consti­tuer une prio­rité. Enfin, l’InVS conti­nuera, sur les trois années à venir, à parti­ci­per très acti­ve­ment aux réseaux inter­na­tio­naux de surveillance sani­taire inter­na­tio­nale (en lien avec l’ECDC – Euro­pean Centre for Disease Preven­tion and Control et l’OMS). Des actions de coopé­ra­tion bila­té­rale pour­ront égale­ment être initiées. Parmi ses nouvelles prio­ri­tés d’ac­tion, l’InVS devra s’in­té­res­ser encore davan­tage à l’im­pact sani­taire des inéga­li­tés de santé. De plus, il élabo­rera un programme de biosur­veillance et renfor­cera la surveillance des risques profes­sion­nels, en colla­bo­ra­tion avec les autres agences de sécu­rité sani­taire. L’in­té­gra­lité du contrat est consul­table sur le site Web de l’Ins­ti­tut.
PROFESSION   Biolo­gie sans fron­tières se dote d’un nouveau site
Consi­dé­rant la santé comme un moteur essen­tiel au déve­lop­pe­ment d’un pays, et la biolo­gie comme une acti­vité médi­cale qui condi­tionne dura­ble­ment la qualité des soins, l’as­so­cia­tion « BIOLOGIE SANS FRONTIÈRES » a choisi de « déve­lop­per pour ne plus assis­ter ». Elle vient de lancer son nouveau site Web, conçu pour donner l’ac­cès à ses membres à des infor­ma­tions actua­li­sées et permettre à des visi­teurs exté­rieurs de trou­ver des infor­ma­tions perti­nentes pour appor­ter ou deman­der de l’aide, ou simple­ment pour mieux la connaître. Créée en 1992 par des internes en biolo­gie des hôpi­taux de Lyon, méde­cins et phar­ma­ciens, entiè­re­ment compo­sée de béné­voles et finan­cée par des coti­sa­tions et des dons, elle a pour objec­tif d’ai­der les struc­tures de santé des pays en voie de déve­lop­pe­ment à béné­fi­cier des apports de la biolo­gie médi­cale dans le diagnos­tic des mala­dies et le suivi théra­peu­tique. Afin de répondre aux demandes expri­mées par les struc­tures de santé sur place, l’as­so­cia­tion envoie des mission­naires évaluer les besoins et appor­ter assis­tance et forma­tion. Elle met ensuite à dispo­si­tion gratui­te­ment des maté­riels d’ana­lyses médi­cales, diffuse des docu­ments tech­niques adap­tés et orga­nise des jume­lages « Nord – Sud » entre labo­ra­toires de France et de pays en voie de déve­lop­pe­ment.
SCIENCES   Nouvelles recom­man­da­tions de l’ADA, quelles consé­quences cliniques ?
Les recom­man­da­tions 2010 de pratique clinique publiées par l’as­so­cia­tion améri­caine du diabète (Ameri­can Diabetes Asso­cia­tion) intègrent pour la première fois l’HbA1c comme critère permet­tant de poser le diagnos­tic de diabète (HbA1c ≥ 6,5 %, voir Spec­tra Biolo­gie 178, p. 14). Biolo­gique­ment plus stable, son utili­sa­tion diagnos­tic permet de préve­nir une des plus fréquentes compli­ca­tions du diabète : les réti­no­pa­thies. Néan­moins, selon deux cher­cheurs de l’Uni­ver­sité du Texas, les consé­quences cliniques exactes des nouvelles recom­man­da­tions restent à déter­mi­ner. Ces auteurs ont donc comparé les perfor­mances diagnos­tic de la mesure de l’HbA1c à celles des critères précé­dem­ment admis : la concen­tra­tion de glucose plas­ma­tique à jeûn (OMS, 1999) ou après deux heures (ADA, 2003). Parmi les 766 parti­ci­pants à l’étude, la nouvelle méthode fondée sur la mesure de l’ HbA1c dénom­brait signi­fi­ca­ti­ve­ment moins de diabé­tiques (5,2 %) que les critères de 1999 (15,4 %) ou ceux de 2003 (7,1 %). Les auteurs relèvent que les chiffres sont rela­ti­ve­ment simi­laires si le seuil patho­lo­gique de l’HbA1c est fixé à 6 %. Au final, les auteurs soulignent l’in­té­rêt d’études complé­men­taires pour déter­mi­ner si une valeur seuil d’HbA1c ≥ 6,5 % n’au­rait pas un impact néga­tif sur la mise en place précoce des mesures de préven­tion du diabète.
SCIENCES   Tuber­cu­lose, une nouvelle enzyme clé révé­lée
550 000… C’est le nombre de nouveaux cas de tuber­cu­lose multi­ré­sis­tante estimé par l’Or­ga­ni­sa­tion Mondiale de la Santé. La prin­ci­pale cause de l’émer­gence de résis­tances est liée à la non-obser­vance des trai­te­ments anti­bio­tiques qui sont longs et contrai­gnants. Alors que plus de 99 % des bacté­ries sont élimi­nées durant les 15 premiers jours de la théra­pie, six mois de trai­te­ment sont néces­saires pour complè­te­ment éradiquer les bacté­ries survi­vantes dites « persis­tantes ». Des travaux impliquant des cher­cheurs de l’In­serm (1) pour­raient toute­fois abou­tir à une lutte plus effi­cace contre ces bacté­ries persis­tantes. Ces scien­ti­fiques ont montré que la persis­tance se trou­vait notam­ment liée à un remo­de­lage de la paroi bacté­rienne due à l’ac­tion d’une enzyme, une L,D trans­pep­ti­dase. Cette enzyme pour­rait-elle consti­tuer une nouvelle cible ? Il semble bien. En effet, l’inac­ti­va­tion du gène la codant entraîne une atté­nua­tion de la persis­tance et une suscep­ti­bi­lité accrue à l’as­so­cia­tion amoxi­cil­line/clavu­la­mate à la fois in vitro et chez des souris modèles. Il avait été observé l’an­née dernière qu’une asso­cia­tion d’un caba­pé­nème (le néopé­nème) et d’un inhi­bi­teur de béta-lacta­mase (l’acide clavu­la­nique) pouvait consti­tuer une combi­nai­son théra­peu­tique effi­cace (2). L’étude publiée dans Nature Mede­cine permet de mieux comprendre cette effi­ca­cité, le néopé­nème est un anti­bio­tique ciblant spéci­fique­ment la L,D trans­pep­ti­dase.
SCIENCES   Le palu­disme sort de ses fron­tières
Tuant près d’un million de personnes chaque année, le palu­disme est une mala­die para­si­taire véhi­cu­lée via deux espèces : Plas­mo­dium falci­pa­rum, très présent en Afrique, et Plas­mo­dium vivax, majo­ri­taire en Asie et en Amérique du Sud. C’est ce dernier qui inquiète une équipe multi­dis­ci­pli­naire inter­na­tio­nale regrou­pant des cher­cheurs malgaches, français et améri­cains (1). A ce jour, les données épidé­mio­lo­giques et expé­ri­men­tales montraient l’in­ca­pa­cité de P. vivax à infec­ter les personnes dont les globules rouges ne possé­daient pas à leur surface la protéine Duffy, le récep­teur du para­site à la surface des héma­ties. Cela expliquait l’ab­sence de P. vivax en Afrique où la popu­la­tion est majo­ri­tai­re­ment de groupe sanguin Duffy-néga­tif, et par exten­sion natu­rel­le­ment résis­tante. Néan­moins, ces cher­cheurs viennent de démon­trer, dans des popu­la­tions de Mada­gas­car où il y a eu un bras­sage cosmo­po­lite avec des popu­la­tions Duffy-posi­tives, que le P. vivax s’avère doré­na­vant capable d’in­fec­ter les héma­ties des personnes Duffy-néga­tives. La protéine Duffy ne serait pas ou plus néces­saire à l’in­fec­tion, le para­site s’en serait affran­chi. Cette décou­verte remet en cause les stra­té­gies de vacci­na­tion à l’étude, lesquelles ciblent la protéine de surface du para­site se liant au récep­teur Duffy, et alerte égale­ment sur la possi­bi­lité de propa­ga­tion du para­site dans d’autres régions du monde.
puce Égale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 179
  • Mani­fes­ta­tion Quel cadre, quelle poli­tique pour l’in­for­ma­tion numé­rique en santé ?
  • Recom­man­da­tions Recom­man­da­tions d’uti­li­sa­tion des tests unitaires
    sur support membra­naire à lecture visuelle
  • Tech­no­lo­gie appliquee Tropo­nines ultra­sen­sibles :  » le nec plus ultra  » ?
  • Tech­no­lo­gie appliquee Para­mètres anthro­po­mé­triques et biolo­giques
    (fer, zinc, et vita­mine A) au sein d’une popu­la­tion de nour­ris­sons tuni­siens mal nour­ris
    âgés de moins de deux ans.
  • Tech­no­lo­gie appliquee Nouvelles approches méta­bo­lo­miques en nutri­tion,
    apports et limites de la spec­tro­mé­trie de masse
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puce Mani­fes­ta­tions
      >> 3e Réunion annuelle de la COMETH
      PALAVAS-LES-FLOTS – 06–07 mai
        • www.cometh.net
      >> 1ère Jour­née des Biomarqueurs de la Pitié-Salpê­trière
      PARIS – 07 mai
        • Tél. : 01 42 17 72 42
      >> 18es Jour­nées Toulou­saines de Biolo­gie Médi­cale
      TOULOUSE – 27–28 mai
        • Tél. : 05 34 56 90 35 Contact mail
      >> 30e Jour­née Normande de Biolo­gie Clinique
      HEROUVILLE SAINT-CLAIR – 30 mai
        • Tél. : 02 31 69 01 76 Contact mail
      >> 8e Congrès Natio­nal de la Société Française de Micro­bio­lo­gie (SFM)
      MARSEILLE – 02–04 juin
        • www.sfm.asso.fr
      >> 11es Jour­nées Natio­nales d’In­fec­tio­lo­gie
      MONTPELLIER – 9–11 juin
      >> 6e Colloque du GEAI
      PARIS – 11 juin
      >> 8e Jour­née du Collège de Bacté­rio­lo­gie, Viro­lo­gie et Hygiène des Hôpi­taux
      PARIS – 18 juin
        • www.colle­gebvh.org
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