18 Mai 2012 | ||
– Dans le numéro 193 de Spectra Biologie –
Innovations |
ELITech France annonce le lancement d’un nouveau kit pour le diagnostic des mycoplasmes urogénitaux : le MYCOFAST RevolutioN. Ce test propose un antibiogramme en accord avec les nouvelles recommandations mondiales du CLSI (Clinical and Laboratory Standards Institute) et ainsi avec les concentrations critiques nouvellement définies. L’intérêt clinique de ces nouvelles molécules a été récemment démontré par l’acquisition, chez les mycoplasmes, de nouvelles résistances aux antibiotiques.Pour favoriser la rapidité et le confort d’utilisation, la détection, la numération, et l’identification de Mycoplasma hominis et d’Ureaplasma urealyticum, ainsi qu’un test de sensibilité aux antibiotiques, sont réunis sur une seule et même galerie. Par ailleurs, ce kit garantit un diagnostic précis et fiable sur tout type de prélèvement, notamment grâce au respect du seuil pathologique à 103 UCC/mL pour les spermes et urines. Enfin, une nouvelle méthode de dépistage (avec différenciation de U.u et M.h), un seul et même milieu pour le transport et l’inoculation, ainsi qu’un nouveau système de fermeture clipsable font du MYCOFAST RevolutioN un test simple d’utilisation, économique et totalement sécurisé.
Le kit de test automatisé pour l’acide hyaluronique (HA) de Corgenix a obtenu dernièrement le marquage CE qui autorise sa commercialisation en Europe. Fonctionnant selon le principe de l’immunoturbidimétrie, le HA Test Kit mesure le taux d’acide hyaluronique dans le sang, ce qui permet d’évaluer le degré de fibrose du foie ou de cirrhose dans les maladies hépatiques chroniques. Par ce lancement, Corgenix entend réaffirmer son fort positionnement dans l’analyse non-invasive grâce aux biomarqueurs de maladies chroniques du foie. Il s’agit du second kit produit par Corgenix, après un premier test manuel basé sur un ELISA en micro-plaques, lancé en 1998.Le nouveau test, entièrement automatisé, constitue la première réalisation issue de l’alliance stratégique conclue en 2010 entre Corgenix Medical Corporation et le groupe privé français ELITech. Ce produit, qui n’a pas encore reçu l’approbation de la FDA pour le diagnostic, est d’ores et déjà disponible aux États-Unis à des fins de recherche. En Europe, ce kit diagnostic est mis en vente par l’intermédiaire d’ELITech.
Trinity Biotech a annoncé que son Uni-Gold Giardia Test a obtenu le marquage CE. Le dispositif est destiné au dépistage de la giardiase (ou lambliase), une infection intestinale causée par un protozoaire parasite et liée à la qualité de l’eau. Commune chez les enfants et dans les pays où l’approvisionnement en eau potable est déficient, celle-ci est rarement mortelle. Elle peut cependant provoquer de graves déshydratations et la destruction des villosités digestives chez les enfants, entraînant un syndrome de malabsorption digestive.Le test rapide Uni-Gold Giardia Test, basé sur la technique d’immunodosage à flux latéral, détecte en 15 minutes la présence des antigènes de Giardia lamblia dans des selles fraîches ou conservées. Il devrait se combiner à deux tests en attente de marquage et ciblant Cryptosporidium et Clostridium difficile pour former une gamme complète de tests entériques disponibles à la vente dès juin 2012 en Europe. L’obtention du marquage CE va permettre à Trinity Biotech de commencer immédiatement la commercialisation en Europe de ce premier test, tandis qu’une demande d’accréditation déposée auprès de la FDA est toujours en cours.
Siemens lance la version 4 du RAPIDComm, qui intègre un module pour le suivi des DCA Vantage, systèmes pour analyses de l’hémoglobine glyquée et détermination du ratio albumine/créatinine urinaires. En une seule interface, les biologistes pourront, en plus des systèmes de mesure des gaz du sang (RAPIDPoint, RAPIDLab) et des lecteurs de tests urinaires (Clinitek Status Connect), suivre l’activité de surveillance du diabète en biologie délocalisée et l’intégrer aux SIL et SIH.Cette solution de connexion et de gestion de données est accessible depuis n’importe quel ordinateur sur le réseau de l’établissement tout en étant configuré selon les spécificités des différents départements impliqués. Cela permet, à distance, de bloquer l’usage des systèmes, de lancer des commandes et d’avoir tous les tableaux de bords de suivi de l’organisation mise en place (passage des CQ, certificats opérateurs, statistiques, état des systèmes…). Des fonctionnalités avancées permettent de paramétrer de nombreux critères d’alertes facilitant la validation biologique, ou par exemple de « re certifier » automatiquement des opérateurs.
Technidata lance TD-Genet, une solution unique intégrée conçue par les acteurs de la discipline. Complétant la suite logicielle TD-Synergy, ce logiciel apporte une réponse métier adaptée à l’ensemble des disciplines de la génétique, de la cytogénétique à la génétique moléculaire, en passant par les activités de génétique clinique. Ce module couvre les diverses étapes du processus de diagnostic génétique, du recueil des informations cliniques aux résultats de laboratoire : consultations, prescription, conduite d’examens et d’analyses, traçabilité et acquisition des résultats, validation biologique, compte-rendu de résultats, extractions de données, cotations…Tous les protocoles sont paramétrables et personnalisables. Les analyses spécifiques de cytogénétique classique (caryotypes) et de cytogénétique moléculaire (FISH, CGH-array) sont prises en charge. Pour faciliter son intégration au sein des systèmes informatiques hospitaliers et des laboratoires, TD-Genet bénéficie de connexions standardisées et de connexions bidirectionnelles avec les principaux analyseurs d’images. Enfin, en intégrant à chaque étape une gestion intuitive des non-conformités et une traçabilité exhaustive, TD-Genet répond aux exigences de la norme ISO 15189 et facilite la démarche d’accréditation pour les laboratoires.
Roche Diagnostics France met à disposition des cliniciens et biologistes une application interactive d’interprétation des biomarqueurs cardiaques, téléchargeable sur l’Apple Store sous le nom de « BioCardio ». Cet outil a été conçu sur la base du nouvel algorithme d’interprétation du dosage des troponines hypersensibles et de la Troponine T Hs, mis au point par la société début 2011 et validé par un groupe d’experts composé de biologistes, cardiologues et urgentistes, qui ont fait la synthèse de l’ensemble des publications et des recommandations (ESC).L’application BioCardio, disponible en téléchargement sur Iphone et Ipad, le sera prochainement sur d’autres plateformes. Son point fort : l’algorithme intègre la notion de cinétique d’élévation dès la 3e heure (en pourcentage et en valeur absolue), fondamentale avec ces nouveaux dosages hypersensibles. En effet la cinétique confère la spécificité vis-à-vis d’un évènement aigu, le plus souvent coronarien dans un contexte clinique évocateur. De nombreuses évolutions de l’appli BioCardio sont prévues, intégrant notamment les algorithmes d’interprétation du NT-proBNP et de nombreuses informations complémentaires.
Actualités |
La société Nvidia basée à Boston a annoncé une nouvelle offre de génomique, destinée à favoriser l’accès au séquençage de prochaine génération (NGS) aux chercheurs mais également aux biologistes de laboratoire. Lancé par BGI, le plus grand institut de génomique au monde, localisé à Shenzhen, en Chine, ce service dans le Cloud permettra d’effectuer, à prix abordable, des analyses bio-informatiques de NGS. Appelé » EasyGenomics « , il associe une interface utilisateur intuitive avec des analyses de pipeline automatisées ainsi que des logiciels et des outils de BGI. Ces derniers sont intégrés à la plus grande plateforme de séquençage de l’industrie afin de fournir aux biologistes, bio-informaticiens et médecins, la possibilité de soumettre et de recevoir une analyse automatisée des données de séquençage de l’ADN.Malgré le volume de données considérable, le temps de traitement de l’analyse de l’ADN est accéléré, passant de plusieurs jours à quelques heures, par rapport à un système basé sur CPU, grâce aux processeurs graphiques (GPU) Tesla de Nvidia. Révolutionnant l’informatique depuis 1999, ces accélérateurs massivement parallèles sont entièrement conçus pour le calcul haute performance (HPC), l’informatique et le supercalcul.
Ainsi, l’EasyGenomics élargit considérablement les capacités de la recherche en génomique de pointe. Le Docteur Lin Fang, vice-président de BGI espère ainsi déboucher sur une nouvelle ère d’une médecine personnalisée abordable et viable, tant pour le diagnostic clinique que pour la recherche des maladies complexes en génomique. » Cela pourrait être l’année du génome à 1000 $ grâce à la baisse rapide des coûts du séquençage. Nous allons bientôt être noyés dans un déluge de données venant des séquenceurs de génome « , souligne Sumit Gupta, directeur de la division Tesla chez Nvidia. Une version d’essai gratuite et limitée a été mise en service lors de la conférence et de l’exposition mondiale Bio-IT 2012 qui se sont tenues en avril 2012 à Boston.
En mars dernier, la société Awel International a obtenu la certification aux exigences de sécurité UL pour ses centrifugeuses de laboratoire. Indispensable pour une commercialisation aux USA, cette certification va ouvrir à la PME ligérienne les portes du marché américain, difficilement accessible pour les fabricants étrangers. Afin d’assurer la production nécessaire à ses activités, la société avait inauguré en novembre dernier son nouveau site de production à Château-Gontier, berceau historique français de la fabrication de centrifugeuses de laboratoire. Ce site travaille avec des fournisseurs français et européens et réalise l’assemblage de toutes les centrifugeuses Awel.Un autre développement de la société, sur le versant de la distribution cette fois, fait suite à un partenariat signé avec la société Biolog Inc. en avril. L’entreprise américaine qui a récemment annoncé de nouveaux partenariats en Europe a sélectionné la société Awel pour la distribution exclusive en France à partir du 1er avril 2012 de sa gamme d’automates d’identification et de phénotypage. Biolog Inc., société innovante dans le secteur de l’identification et du phénotypage cellulaires, propose des solutions automatisées pour l’étude de la réponse cellulaire à son environnement physico-chimique et nutritif : bactéries, champignons mais également cellules eucaryotes.
Le GENIII Microplate est un panel de tests permettant l’identification de plus de 2500 espèces de bactéries, levures et moisissures, dont les micro-organismes pathogènes et environnementaux principaux. Ce système d’identification sur plaques donne des résultats rapides, en 4 à 24 heures, pour les micro-organismes et en moins de 48 heures pour les cellules de mammifères. Le Phénotypage Microarrays couvre les applications de recherche en biologie cellulaire et génétique : cancérologie, cellules souches, toxicologie et optimisation de bio-process. L’Omnilog et la MicroStation sont des automates assurant l’incubation, la lecture des plaques et l’interprétation et la comparaison des phénotypes cellulaires. Awel International étend ainsi son portefeuille de distribution et mettra à disposition des cliniciens, chercheurs et industriels, utilisateurs Biolog, son expertise technique et le support applicatif nécessaire à la qualité des résultats.
Moins connu du marché français, le groupe italien NoemaLife vient pourtant d’y entrer par la grande porte en s’associant avec Medasys, un des principaux éditeurs français de logiciels médicaux. Déjà leader en Italie des solutions informatiques pour le secteur de la santé, il vient d’acquérir la position d’actionnaire majoritaire (à 45 %) du francilien, suite à l’agrément par le comité d’entreprise de Medasys en novembre 2011 de sa proposition d’augmentation de capital réservée à hauteur de 7,3 millions d’euros. Le groupe issu de ce rapprochement industriel, qui va assurer des synergies substantielles contribuant à stabiliser la situation financière de Medasys, devrait donc bientôt s’imposer comme un acteur incontournable en Europe pour les solutions de gestion de laboratoires. NoemaLife vient d’ailleurs d’obtenir un contrat conséquent (30 millions d’euros sur 10 ans) pour implémenter le système DxCare au CHRU de Montpellier. Cette première commande, liée à la complémentarité de l’implantation géographique et de l’offre des deux sociétés, va probablement être suivie d’autres ventes croisées.
Depuis le 1erjanvier 2012, InGen a repris la distribution exclusive de la gamme de tests de diagnostic rapide QuickVue®, fabriqués par la société Quidel (USA) et précédemment distribuée par Biomérieux. Ces tests disponibles en France depuis plusieurs années, sont également commercialisés avec succès dans le monde entier pour permettre un diagnostic fiable et rapide des infections respiratoires (Influenza A et B, VRS, Streptocoque A). De plus, la gamme QuickVue® offre des tests pour la recherche de la hCG, des antigènes de Chlamydia trachomatis mais aussi des outils pour la sérologie de H. pylori et de la mononucléose avec son MNI test+.
Les tests QuickVue® sont présentés dans des trousses complètes, disponibles sous plusieurs formats (bandelettes ou cassette) pour s’adapter à l’activité et au confort de chaque utilisateur. La gamme QuickVue® vient rejoindre le test Tétanos Quick Stick® (TQS) qui fait référence pour la détermination du statut vaccinal anti-tétanique et la prise en charge des patients en cas de plaies.
Sous l’égide du Réseau d’alerte, d’investigation et de surveillance des infections nosocomiales (Raisin) et en partenariat étroit avec les CClin, l’InVS propose en 2012 à tous les établissements de santé (ES) français une nouvelle enquête nationale de prévalence (ENP) des infections nosocomiales et des traitements anti-infectieux.De 1996 à 2006, trois enquêtes de ce type ont produit des estimations régulières de la fréquence des IN ou de l’usage des anti-infectieux dans les ES français. La dernière avait mobilisé très largement la communauté hospitalière : plus de 2 300 ES pour plus de 358 000 patients. En 2006, 1 patient sur 20 (4,97 %) avait au moins une IN le jour de l’enquête et plus d’un patient sur 6 (15,52 %) recevait un traitement antibiotique. La baisse régulière de la fréquence des IN observée par ces enquêtes (-11 % de 2001 à 2006 par exemple) suggère un impact positif des programmes de prévention, qu’il est important d’évaluer à nouveau en 2012.
Cette nouvelle enquête s’inscrit dans le cadre de deux programmes nationaux et son protocole est également compatible avec celui défini par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Le recueil des données de l’ENP 2012 se déroulera jusqu’au vendredi 29 juin 2012 et les premiers résultats nationaux seront disponibles à la fin de l’année. Un état des lieux européen devrait aussi être élaboré à cette date.
Le dosage du facteur de Willebrand a longtemps consisté en des méthodes non automatisables, et non applicables à l’urgence du type immuno-enzymatique (Elisa). Une lacune importante puisque cet élément indispensable à l’hémostase est responsable, si sa synthèse est anormale, de la pathologie hémorragique héréditaire la plus répandue, la maladie de Willebrand. La dernière décennie a vu émerger de nouvelles techniques qui tentent de répondre au mieux aux difficultés de ce dosage. Une nouvelle approche prometteuse vient récemment d’être testée : la spectroscopie de corrélation de fluorescence (FCS). Selon les auteurs d’une étude américaine, cette analyse biophysique basée sur l’analyse des variations de l’intensité de la fluorescence permet de mesurer la distribution du facteur de Willebrand directement dans le plasma et représenterait ainsi une méthode plus simple et plus rapide. Analysant le plasma de 26 patients atteints de la maladie de Willebrand de type 1 ou de type 2, la FCS a permis l’identification et la classification des patients selon les types 1 ou 2 de la maladie et la production de résultats quantitatifs corroborant les résultats qualitatifs par électrophorèse sur gel. Requérant un minimum de matériel, les analyses ont été réalisées en 5 minutes. Ces avantages justifient l’intérêt d’études complémentaires visant à la conception d’une méthode adaptée à la routine des laboratoires d’examen médicaux.
La cécité nocturne congénitale stationnaire est une maladie génétique rare se déclarant dès la naissance. Il s’agit d’une transmission défectueuse du signal lumineux dans la rétine, particulièrement handicapante dans des conditions de faible luminosité, pour laquelle aucun traitement n’est disponible.Pour comprendre l’origine génétique de la maladie, une étude menée à l’Institut de la Vision (UPMC/CNRS/Inserm) a été centrée sur des familles atteintes de la forme « complète » de la maladie, qui entraîne la forme la plus sévère. Mettant à profit une technique de séquençage de nouvelle génération, ils ont dans un premier temps effectué le séquençage exomique complet d’un petit nombre de patients. Cette analyse a révélé la présence de mutations du gène GPR179, encore jamais observées. Dans un deuxième temps, la présence de cette mutation a été confirmée chez trois familles supplémentaires parmi une plus large cohorte de malades. Ces mutations, très spécifiques de cette pathologie, pourraient constituer un marqueur de diagnostic performant, particulièrement en excluant d’autres pathologies comme la rétinopathie pigmentaire, plus fréquente et plus sévère. De même, cette découverte pourrait conduire à une meilleure compréhension des mécanismes de traitement de l’information visuelle et à des pistes thérapeutiques.
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