– Dans le numéro 202 de Spec­tra Biolo­gie –  jib2013

puce Inno­va­tions
ANALYSEURS
Analy­seur d’hé­ma­to­lo­gie exigeant

UniCel DxH 600 de Beckman Coulter

L’UniCel®  DxH 600 est un nouvel analy­seur d’hé­ma­to­lo­gie qui répond à un cahier des charges exigeant : un taux de revues mini­mum, grâce à de nouvelles capa­ci­tés analy­tiques ; des inter­ven­tions manuelles consi­dé­ra­ble­ment réduites ; des formules déli­vrées même en situa­tions inter­fé­ren­tielles ou leuco­pé­niques ; de nouveaux para­mètres GR, GB, RET et Formule et des analyses de fluides biolo­giques autres que le sang.

Le DxH 600 est un système cohé­rent qui garan­tit le niveau de qualité et de sécu­rité attendu par tous les labo­ra­toires grâce, notam­ment, à un échan­tillon­nage tota­le­ment sécu­risé ; une diffé­ren­tielle leuco­cy­taire haute réso­lu­tion ; la quan­ti­fi­ca­tion des érythro­blastes en ligne grâce à un tout nouveau circuit, le canal EPICs ; et des numé­ra­tions exactes dès le premier comp­tage.

Afin de rendre son utili­sa­tion plus facile pour le respon­sable du poste d’ana­lyse cellu­laire, qui doit pouvoir se consa­crer essen­tiel­le­ment à la vali­da­tion et à l’in­ter­pré­ta­tion des bilans anor­maux, l’ap­pa­reil a été conçu pour réduire et simpli­fier au maxi­mum les inter­ven­tions au niveau de l’ana­ly­seur : trois réac­tifs seule­ment pour un hémo­gramme avec gestion ergo­no­mique des condi­tion­ne­ments embarqués ; l’échan­tillon­nage  » tout routine  » ; des repas­sages auto­ma­ti­sés ; et un CQI unique pour les deux modes de travail  » routine  » et  » urgence « .

Les labo­ra­toires font face à des contraintes qui les obligent à raccour­cir les délais analy­tiques, tout en rédui­sant les coûts d’in­ves­tis­se­ment et de fonc­tion­ne­ment. L’Uni-Cel®DxH 600 a été spécia­le­ment prévu pour rele­ver ces défis, avec ses réponses inno­vantes tant au niveau analy­tique que post analy­tique, et en parti­cu­lier, grâce au proces­sus d’aide à la déci­sion qu’il propose.

ANALYSEURS
Auto­mate de biochi­mie haute cadence

BS-2000M de Mindray x4.jpg

La gamme d’ana­ly­seurs multi­pa­ra­mé­triques de biochi­mie éten­due de Mindray est complé­tée par un nouveau système de cadence élevée et modu­laire de 2 000 tests colo­ri­mé­triques par heure, le BS-2000M. Chaque unité analy­tique peut rece­voir un module dédié aux mesures des ions sodium, potas­sium et chlore dont la cadence est de 600 tests par heure. La confi­gu­ra­tion maxi­male de quatre modules assure une cadence conti­nue de plus de 10 000 tests par heure.

Les ingé­nieurs des unités de Recherche & Déve­lop­pe­ment de Mindray ont asso­cié à cette cadence d’autres perfor­mances tech­niques telles qu’un volume réac­tion­nel de 80 µl dans des cuvettes unitaires en quartz, de un à quatre réac­tifs par méthode de dosage, plus de 70 para­mètres en ligne par unité analy­tique, des détec­teurs de bulles et de bouchage pour les prélè­ve­ments, ainsi que des détec­teurs de chocs verti­caux et hori­zon­taux. Le char­ge­ment en continu des échan­tillons et des réac­tifs main­tient la cadence opti­male. Un compar­ti­ment réfri­géré accueille les cali­bra­teurs et les contrôles pour trai­ter les cali­bra­tions et les contrôles auto­ma­tiques lors de chan­ge­ment de flacons ou de lot de réac­tif, au choix de l’uti­li­sa­teur. Le logi­ciel intui­tif de pilo­tage intègre toutes les fonc­tions atten­dues par les biolo­gistes telles que la totale traça­bi­lité, la complète gestion du contrôle de qualité, un comp­teur d’ac­ti­vité, la visua­li­sa­tion de toutes les courbes réac­tion­nelles, des entre­tiens auto­ma­tiques. La gamme de réac­tifs marqués CE, approu­vés par la FDA et stan­dar­di­sés, propose tous les para­mètres mesu­rés en Europe. Doré­na­vant, Mindray propose la gamme d’ana­ly­seurs de biochi­mie la plus impor­tante du marché de cadence de 100 à plus de 10 000 tests par heure.

BIOLOGIE MOLECULAIRE
Lecteur de micro­plaque pour scree­ning haut débit

NEPHELOstar Plus de BMG Labtech

Lancé en avant-première à Forum Labo, le Nephe­loS­tar Plus de BMG Labtech détecte les parti­cules sur micro­plaque par la lumière diffu­sée et offre aux labo­ra­toires effec­tuant du scree­ning haut débit une faci­lité d’uti­li­sa­tion, un faible coût et une méthode rapide pour véri­fier la solu­bi­lité des compo­sés. D’autres appli­ca­tions comme le contrôle qualité, la crois­sance bacté­rienne et fongique ainsi que la quan­ti­fi­ca­tion de macro­mo­lé­cules sont réali­sables par cette nouvelle tech­no­lo­gie.

Le Nephe­loS­tar Plus est équipé d’un laser autoa­li­menté à 635 nm, qui procure une source lumi­neuse stable et puis­sante. L’in­ten­sité et le diamètre du fais­ceau laser s’ajuste faci­le­ment par le logi­ciel, permet­tant des mesures de lumière diffrac­tée en turbi­di­mé­trie ou en solu­tions colo­rées.

La flexi­bi­lité du diamètre du fais­ceau auto­rise des mesures en micro­plaque de format 24, 48, 96 et 384 puits. La lecture d’une plaque 96 puits ne prend qu’une minute. Ces spéci­fi­ci­tés tech­niques, liées à une détec­tion par diode laser sur un angle de détec­tion de 80°, rend cet appa­reil 30 fois plus sensible qu’un lecteur en trans­mis­sion tradi­tion­nel pour ce type de test.

Il est muni d’un système d’agi­ta­tion orbi­tale variable en ampli­tude et vitesse et une ther­mo­sta­ti­sa­tion (jusqu’à 45°C) est égale­ment four­nie en stan­dard. Une régu­la­tion en atmo­sphère contrô­lée de CO2 et O2 est dispo­nible en option. La nouvelle version du logi­ciel de trai­te­ment Mars garan­tit une grande souplesse de trai­te­ment des données. Tous les lecteurs de cette société présentent une compa­ti­bi­lité robo­tique, et ont été inté­grés dans les prin­ci­paux systèmes robo­tiques de scree­ning.

BIOLOGIE MOLECULAIRE
Nouveau lecteur multi­mode

Synergy NEO de Biotek Instruments.jpg

Lancé par la société BioTek, le SynergyTM NEO a été spécia­le­ment conçu pour les appli­ca­tions simpli­fiées de criblage et les labo­ra­toires géné­ra­listes d’aujourd’­hui. Il se base sur l’Hy­brid Tech­no­logyTM breve­tée, qui implique à la fois des concep­tions optiques basées sur filtre et sur mono­chro­ma­teur dans le Synergy NEO compact, pour une flexi­bi­lité, une vitesse et des perfor­mances accrues.

Une lecture complète en mode fluo­res­cent comme en mode d’ab­sor­bance, ainsi que des détec­teurs paral­lèles multiples, contri­buent à réduire le temps de mesure, et la concep­tion optique basée sur filtre est parfai­te­ment adap­tée aux dosages de cellules vivantes.

Par ailleurs, un dispo­si­tif option­nel d’em­pi­le­ment de plaques permet­tant un temps de trans­fert de plaques de 6 secondes contri­bue à amélio­rer l’ef­fi­ca­cité et le fonc­tion­ne­ment auto­ma­tique. Puis­sant et convi­vial, le logi­ciel d’ana­lyse de données Gen5TM permet la créa­tion de proto­coles person­na­li­sés, le trai­te­ment des données et la flexi­bi­lité de l’ex­por­ta­tion. Parmi les autres adap­ta­tions aux divers besoins d’aujourd’­hui en matière de dosages, on compte la source d’ex­ci­ta­tion de 100 mW par laser pour les dosages Alpha®, le contrôle de la tempé­ra­ture à 65 °C et l’agi­ta­tion orbi­tale et linéaire. Les cubes de filtres uniques sont pour­vus de codes-barres pour une iden­ti­fi­ca­tion posi­tive des filtres. Un lecteur équipé d’une caméra lit les plaques étique­tées de codes-barres 1D et 2D, limi­tant ainsi les erreurs poten­tielles et augmen­tant l’ef­fi­ca­cité du flux de travail.

BIOLOGIE MOLECULAIRE
Laveur de micro­plaques

405 Touch de Biotek Instruments

Avec le nouveau laveur de micro­plaques 405 Touch, la société améri­caine BioTek Instru­ments (Winooski, VT) étoffe sa gamme de laveurs de micro­plaques auto­ma­tiques et fixe des normes de lavage des plaques à 96 et à 384 puits. Équipé d’une nouvelle inter­face moderne et d’un logi­ciel convi­vial, le nouveau système de BioTek simpli­fie les tâches quoti­diennes de routine des labo­ra­toires d’aujourd’­hui. Deux commandes suffisent à lancer un dosage.

La nouvelle tech­no­lo­gie breve­tée  » Verify « , dispo­nible en option, offre une véri­fi­ca­tion supplé­men­taire des aiguilles d’as­pi­ra­tion et de distri­bu­tion sur les dépôts. Grâce à la fonc­tion  » Ultra­so­nic Advan­tage « , le 405 Touch effec­tue une véri­fi­ca­tion auto­ma­tique des aiguilles.

BIOLOGIE MOLECULAIRE
Contrôles pour PCR

AmpliRun d'Orgentec

La société Orgen­tec lance une gamme de contrôles PCR qui comprend désor­mais plus de 90 agents infec­tieux à partir d’un génome complet puri­fié d’ADN ou ARN, sous le nom Ampli­run® (fabri­cant Vircell). Ces contrôles visent les infec­tions péri­na­tales ou respi­ra­toires, les mala­dies vecto­rielles ou infan­tiles, les infec­tions sexuel­le­ment trans­mis­sibles, les infec­tions du système nerveux central, les désordres gastro-intes­ti­naux et d’autres infec­tions. Ils permettent de contrô­ler le proces­sus dès l’ex­trac­tion ou l’am­pli­fi­ca­tion dans les tech­niques de PCR en temps réel ou conven­tion­nelles. Chaque coffret est quan­ti­fié (nombre de copies/µl) de sorte que ces contrôles assurent une stan­dar­di­sa­tion des résul­tats et peuvent être utili­sés en tant que contrôle interne. Pour des faci­li­tés de stockage, ils sont présen­tés sous forme lyophi­li­sée et doivent être recons­ti­tués à l’uti­li­sa­tion. Utili­sables sur toutes les plate­formes de biolo­gie molé­cu­laire, ces contrôles sont marqués CE et repré­sentent un bon outil d’aide à l’ac­cré­di­ta­tion.

ANALYSES
Pister les nouvelles drogues de synthèse

Randox Toxi­co­logy vient de mettre au point un test ELISA ciblant UR-144, XLR-11 et d’autres compo­sants synthé­tiques fréquem­ment retrou­vés dans les nouveaux mélanges de canna­bi­noïdes de synthèse :  » Spice  » et  » K2 « . Ces nouveaux compo­sés ont rapi­de­ment envahi leur marché en réponse à la légis­la­tion inter­di­sant les précé­dents compo­sants des canna­bis de synthèse. Utilisé en complé­ment du test ELISA JWH/AM2201 de Randox, le test UR-144/XLR-11 offre une solu­tion globale pour la détec­tion rapide de plus de 55 canna­bi­noïdes synthé­tiques actuels à partir d’urine, de sang ou de salive. UR-144 et XLR-11 présentent des struc­tures chimiques diffé­rentes des géné­ra­tions précé­dentes de ce type de compo­sés, et ne sont donc pas pour l’ins­tant détec­tés par n’im­porte quel autre produit d’im­mu­noa­na­lyse.

Randox toxi­co­lo­gie, qui se veut à l’avant-garde du déve­lop­pe­ment de solu­tions de dosage immu­no­lo­gique en réponse au mouve­ment des drogues de synthèse, propose une vaste gamme de solu­tions, des tests ELISA ciblant les  » sels de bain  » (méphé­drone, Méth­ca­thi­none, MDPV) à une biopuce (11-plex) capable de détec­ter jusqu’à 110 compo­sants de ces nouvelles substances de synthèse.

ANALYSES
Séro­lo­gie de l’EBV auto­ma­ti­sée

La société Abbott Diagnos­tics vient d’ajou­ter de nouveaux para­mètres à sa gamme en mala­dies infec­tieuses avec les réac­tifs Archi­tect EBV. Un panel de 3 dosages est désor­mais dispo­nible sur leur auto­mate Archi­tect : l’EBV VCA IgG, l’EBV VCA IgM et l’EBV EBNA-1 IgG.

L’op­ti­mi­sa­tion du temps pour les biolo­gistes et la réduc­tion des coûts sont rendus possibles avec les perfor­mances de ce panel de réac­tifs EBV entiè­re­ment auto­ma­ti­sés. Ce panel permet l’em­ploi d’un algo­rithme opti­misé ainsi que la réduc­tion du nombre de tests requis pour obte­nir un résul­tat patient concluant.

Ces réac­tifs condi­tion­nés en coffret de 100 tests sont utili­sables sur tous les modules d’im­mu­no­lo­gie de la famille Archi­tect.

EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Colo­ra­teur revu pour la traça­bi­lité

Aerospray Gram. series 2 d'Elitech

Elitech France, qui propose une large gamme d’au­to­mates 2-en-1 colo­ra­teur/cyto­cen­tri­fu­geuse pour les labo­ra­toires de micro­bio­lo­gie et d’hé­ma­to­lo­gie, va mettre à jour ses colo­ra­teurs durant l’an­née 2013 pour répondre aux nouvelles exigences des labo­ra­toires. Le premier dispo­nible est l’Ae­ros­pray® Gram series 2 dont la nouvelle géné­ra­tion propose amélio­ra­tions et nouvelles fonc­tion­na­li­tés : une inter­face utili­sa­teur intui­tive et convi­viale avec écran tactile pour faci­li­ter son utili­sa­tion ; de nombreux niveaux de program­ma­tion, pour un système person­na­li­sable et entiè­re­ment sous contrôle. La traça­bi­lité est égale­ment amélio­rée ; le colo­ra­teur enre­gistre de nombreuses infor­ma­tions : données sur les réac­tifs, iden­ti­fi­ca­tion de l’échan­tillon, iden­ti­fi­ca­tion de l’uti­li­sa­teur, histo­rique des opéra­tions, le tout expor­table in via le port USB (lecteur code-barres pour la traça­bi­lité des lames et des réac­tifs). Sans aucun risque de conta­mi­na­tion croi­sée, ce colo­ra­teur se veut un outil pratique et écono­mique pour opti­mi­ser les colo­ra­tions de Gram de par la rapi­dité de ses cycles de colo­ra­tion et sa grande capa­cité de char­ge­ment.

puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES Parte­na­riats d’en­ver­gure pour InGen

Issu du rachat fin 2012 de la société Ingen Bios­ciences par Exon­hit, le nouveau groupe français Diaxon­hit, qui promet­tait d’étendre ses offres rapi­de­ment, par le déve­lop­pe­ment de la distri­bu­tion et de nouveaux produits et par de nouvelles acqui­si­tions ciblées, a conclu cette année deux nouveaux parte­na­riats d’en­ver­gure, avec l’amé­ri­cain XDx et le japo­nais Tosoh.

Le premier de ces parte­na­riats a été réalisé avec le groupe japo­nais Tosoh Europe NV, pour la commer­cia­li­sa­tion des solu­tions auto­ma­ti­sées en immu­noa­na­lyse AIA360 et AIA900 en France métro­po­li­taine et Dom-Tom. La capa­cité d’in­no­va­tion du groupe japo­nais a été démon­trée ces derniers mois avec la sortie de 6 nouveaux para­mètres sur ces auto­mates. C’est pourquoi, en colla­bo­ra­tion avec les équipes de Tosoh Bios­cience France, qui souhaite augmen­ter sa présence commer­ciale sur le terri­toire, InGen, filiale de commer­cia­li­sa­tion de Diaxon­hit, apporte à ce parte­na­riat son savoir faire en immu­noa­na­lyse auprès des biolo­gistes hospi­ta­liers y compris l’As­sis­tance Publique Hôpi­taux de Paris et de Marseille et dans le secteur privé.

Les auto­mates propo­sés, de cadence diffé­rente (36 et 90 tests/h), permettent de répondre aux urgences immu­no­lo­giques avec des para­mètres tels que le BNP, la Tropo­nine, les D-Dimères et la bêta-hCG. L’AIA900 repré­sente égale­ment une asso­cia­tion perti­nente aux appa­reils de routine pour des para­mètres tels que la Vita­mine D, la Vita­mine B12 et les folates qui néces­sitent un prétrai­te­ment, en permet­tant ainsi d’op­ti­mi­ser les cadences de routine. La fiabi­lité, le panel de 44 para­mètres et l’aide à l’ac­cré­di­ta­tion complète devraient permettent aux deux socié­tés d’ap­por­ter des solu­tions person­na­li­sées aux diffé­rents biolo­gistes.

En juin, Diaxon­hit signait aussi avec XDx Inc, société spécia­li­sée dans les diagnos­tics molé­cu­laires non inva­sifs pour la trans­plan­ta­tion et les mala­dies auto-immunes, un accord exclu­sif de licence et de commer­cia­li­sa­tion pour la vente et la réali­sa­tion en Europe du test d’ex­pres­sion molé­cu­laire AlloMap®. Cette commer­cia­li­sa­tion sera dévo­lue à InGen, un des leaders en France pour la commer­cia­li­sa­tion de tests liés à la trans­plan­ta­tion et à l’his­to­com­pa­ti­bi­lité.

Après une greffe cardiaque, ce nouveau test sanguin d’ex­pres­sion géno­mique permet la surveillance régu­lière et non-inva­sive du rejet cellu­laire aigu. Il délivre des données spéci­fiques rela­tives à la réponse immu­ni­taire des patients, sous forme d’un score objec­tif. Quatre études menées aux Etats-Unis et en Europe (plus de 2 000 patients, 40 centres cliniques) ont démon­tré que la surveillance des gref­fés cardiaques avec ce test est aussi effi­cace que celle par biop­sie en matière d’évo­lu­tion clinique des patients. Validé par la FDA en 2008, il a obtenu le marquage CE en 2011.

En Europe, tous les prélè­ve­ments sanguins effec­tués sur les gref­fés cardiaques euro­péens seront centra­li­sés, pour la réali­sa­tion du test, au labo­ra­toire  » Jean Daus­set  » (initia­le­ment  » Labo­ra­toire Régio­nal d’His­to­com­pa­ti­bi­lité « , hôpi­tal Saint-Louis, AP-HP), labo­ra­toire de réfé­rence dirigé par le Profes­seur D.  Char­ron. Les résul­tats seront déli­vrés direc­te­ment aux méde­cins pres­crip­teurs. AlloMap devrait être dispo­nible en Europe à partir de début 2014 dans certains pays.

DiaxonHit possé­dait déjà un porte­feuille élargi et diver­si­fié de kits de diagnos­tic in vitro et d’au­to­mates de pointe (essen­tiel­le­ment pour la trans­plan­ta­tion, les mala­dies infec­tieuses et l’auto-immu­nité), de produits de contrôle de qualité et de tests rapides, parmi lesquels Téta­nos Quick Stick®, son produit proprié­taire. Elle détient égale­ment des produits de diagnos­tics en déve­lop­pe­ment, molé­cu­laires et non-molé­cu­laires, concen­trés sur l’im­muno-infec­tieux, la mala­die d’Alz­hei­mer et le cancer.

VIE DES SOCIETES Thermo Fisher réci­dive avec Life Tech­no­lo­gies

La société Thermo Fisher vient d’ef­fec­tuer une opéra­tion majeure pour sa stra­té­gie de déve­lop­pe­ment, à savoir l’ac­qui­si­tion de l’amé­ri­cain Life Tech­no­lo­gies au prix d’une OPA lancée et accep­tée ce prin­temps par le groupe cali­for­nien.

Life Tech­no­lo­gies, fabri­cant de maté­riel pour les tests géné­tiques, était en effet deve­nue une cible attrayante. Réunis­sant des marques d’im­por­tance du diagnos­tic et du séquençage – Invi­tro­gen, Applied Biosys­tems, Gibco, Mole­cu­lar Probes, Novex, Ambion et Ion Torrent -, son porte­feuille-produit, ses savoir-faire et ses équi­pe­ments divers sans cesse gran­dis­sant lui ont permis de dépas­ser les 11 milliards de dollars de capi­ta­li­sa­tion. Thermo Fisher Scien­ti­fic connaît déjà les bien­faits de ces acqui­si­tions d’en­ver­gure, puisque ce géant est lui-même issu de la fusion, en 2006, de Thermo Elec­tron et de Fisher Scien­ti­fic Inter­na­tio­nal pour 12,6 milliards de dollars. Cette nouvelle étape, réali­sée pour 13,6 milliards de dollars en numé­raire, n’était pour­tant pas assu­rée : dans le même temps, des firmes de capi­tal-inves­tis­se­ment souhai­taient consti­tuer un consor­tium pour rache­ter et reti­rer de la Bourse le groupe Life Tech­no­lo­gies qui avait déjà gagné 33 % depuis le début de l’an­née, le marché ayant anti­cipé une tran­sac­tion. N’ayant pas eu le temps de réunir les fonds, ces socié­tés d’in­ves­tis­se­ment se sont incli­nées devant Thermo Fisher Scien­ti­fic, qui comp­ta­bi­lise doré­na­vant un total de 50 000 personnes pour plus de 16 milliards de dollars de chiffre d’af­faires et renforce son statut d’ac­teur incon­tour­nable du maté­riel et des instru­ments de labo­ra­toire.

VIE DES SOCIETES Syner­gie pour un multi­plexe multi-omique

Le coréen Seegene et l’amé­ri­cain Selventa ont annoncé leur colla­bo­ra­tion stra­té­gique desti­née au déve­lop­pe­ment de nouveaux tests de diagnos­tics molé­cu­laires dédiés aux mala­dies auto-immunes et infec­tieuses et au cancer. Elles espèrent que la combi­nai­son syner­gique entre la plate­forme multi-omiques SysDxTM de Selventa et les tech­no­lo­gies de PCR multi­plexes TOCETM et DPDTM de Seegene permet­tra de conce­voir un nouveau et puis­sant système de diagnos­tic molé­cu­laire. Objec­tif : adap­ter et faire adop­ter la méde­cine person­na­li­sée dans toutes les grandes classes de mala­dies.

Le système SysDx est capable d’ef­fec­tuer une analyse globale de l’in­for­ma­tion molé­cu­laire d’un patient (géno­mique, épigé­no­miques, trans­crip­to­mique, protéo­mique, méta­bo­lo­mique et les infor­ma­tions du dossier médi­cal élec­tro­nique) pour iden­ti­fier tout un panel de biomarqueurs multi-omiques. La concep­tion du système a néces­sité l’étude de très grandes quan­ti­tés d’in­for­ma­tions molé­cu­laires de milliers de patients afin d’iden­ti­fier des biomarqueurs liés aux divers méca­nismes patho­lo­giques, sans se foca­li­ser sur une seule classe d’omique ; à l’in­verse de nombreux autres concepts ciblant exclu­si­ve­ment la géno­mique par exemple. Ainsi, SysDx délivre une image globale de la mala­die d’un patient et le profil de réponse aux médi­ca­ments corres­pon­dant. Cette tech­no­lo­gie doit appor­ter une valeur prédic­tive et pronos­tique supé­rieure, comme le requiert le diagnos­tic de mala­dies multi­fac­to­rielles complexes (mala­dies auto-immunes, cancer).

Il ne restait qu’à combi­ner cette capa­cité avec une tech­no­lo­gie de multi­plexage puis­sant, telle que la tech­no­lo­gie qTOCE de Seegene qui permet la détec­tion simul­ta­née en temps réel et la quan­ti­fi­ca­tion de multiples cibles dans un seul canal, en une seule réac­tion.

VIE DES SOCIETES Geno­mic Vision : vers une auto­ma­ti­sa­tion du Code Morse

La société française Geno­mic Vision, biotech spécia­li­sée dans le déve­lop­pe­ment de tests de diagnos­tic géné­tiques fondés sur la tech­no­lo­gie du peignage molé­cu­laire de l’ADN, inté­resse toujours autant l’amé­ri­cain Quest Diagnos­tics, pres­ta­taire de services d’in­for­ma­tion et de tests diagnos­tiques, avec lequel il vient d’étendre leur alliance stra­té­gique pour deux nouveaux programmes de déve­lop­pe­ment. Quest inves­tira un montant non commu­niqué pour déve­lop­per un test de diagnos­tic conçu en labo­ra­toire pour une mala­die géné­tique héré­di­taire. Il colla­bo­rera égale­ment avec Geno­mic Vision pour auto­ma­ti­ser cette tech­no­lo­gie promet­teuse afin d’en amélio­rer la rapi­dité, une inno­va­tion qui devrait être dispo­nible d’ici à la fin 2013.

 » Ces déve­lop­pe­ments s’ap­puient sur la complé­men­ta­rité de nos exper­tises. Le nouveau proces­sus auto­ma­tisé va permettre d’uti­li­ser à plein le poten­tiel du peignage de l’ADN pour tester un grand nombre de popu­la­tions, ce qui amélio­rera la détec­tion de mala­dies, telles que certains cancers ou des syndromes neuro­lo­giques « , déclare le Docteur A. Bensi­mon, PDG de Geno­mic Vision.

En 2011, Quest avait déjà négo­cié les droits exclu­sifs pour déve­lop­per et commer­cia­li­ser des tests pour la clinique et la recherche fondés sur cette tech­nique, aux USA et dans d’autres pays. Pesant déjà 7,4 milliards de dollars de chiffre d’af­faires, elle avait égale­ment investi en capi­taux propres dans la biotech française.

Depuis, Quest Diagnos­tics a adapté le peignage molé­cu­laire en auto­ma­ti­sant et en ratio­na­li­sant le proces­sus. L’amé­ri­cain a validé avec succès une version amélio­rée d’un test géné­tique détec­tant la dystro­phie facio-scapulo-humé­rale (FSHD), la 2e myopa­thie la plus fréquente, qu’il devrait lancer dès l’été 2013. Quest explore égale­ment une appli­ca­tion pour la détec­tion du syndrome de Lynch.

En 2012, Geno­mic Vision a lancé la commer­cia­li­sa­tion de son premier test en Europe pour le diagnos­tic de la FSHD, qui affecte une sur 10 000 à 20 000 personnes.

Le peignage molé­cu­laire

Mise au point par Geno­mic Vision, cette tech­no­lo­gie améliore signi­fi­ca­ti­ve­ment l’ana­lyse struc­tu­relle et fonc­tion­nelle de l’ADN. Des fibres d’ADN sont étirées sur des lamelles de verre, comme  » peignées « , et alignées unifor­mé­ment. Il devient ensuite possible d’iden­ti­fier des anoma­lies géné­tiques en loca­li­sant des gènes ou séquences spéci­fiques dans le génome du patient par un marquage avec des balises géné­tiques, une approche déve­lop­pée par Geno­mic Vision sous le nom de Code Morse géno­mique. Cette explo­ra­tion du génome entier à haute réso­lu­tion en une simple analyse permet une visua­li­sa­tion claire et directe des anoma­lies géné­tiques poten­tiel­le­ment non détec­tables par les tech­no­lo­gies actuelles. Geno­mic Vision détient une licence exclu­sive de l’Ins­ti­tut Pasteur pour cette tech­no­lo­gie. D’un chiffre d’af­faires de 3,8 millions d’eu­ros en 2011, elle a levé, depuis sa créa­tion, dix millions d’eu­ros.

VIE DES SOCIETES Le sPLA2 d’Ate­ro­vax distri­bué par Randox

La société de diagnos­tic privée Randox Labo­ra­to­ries Ltd, qui détient déjà une vaste gamme de marqueurs diagnos­tiques pour les mala­dies cardio­vas­cu­laires (MCV) et Atero­vax SA, société de diagnos­tic française privée spécia­li­sée dans le déve­lop­pe­ment et la commer­cia­li­sa­tion de nouveaux diagnos­tics cardio­vas­cu­laires, ont annoncé un parte­na­riat de commer­cia­li­sa­tion pour le biomarqueur de la phos­pho­li­pase A2 sécré­tée (sPLA2) breveté par Atero­vax, dédié à l’éva­lua­tion du risque cardio­vas­cu­laire. Ce nouveau biomarqueur vise à prédire, indé­pen­dam­ment et au-delà des facteurs de risque tradi­tion­nels, les évolu­tions défa­vo­rables chez les patients ayant une mala­die coro­na­rienne stable. Il est ainsi utili­sable pour la stra­ti­fi­ca­tion du risque des patients atteints de syndrome coro­na­rien aigu.

Selon Randox, il a été montré que ce test ajoute une valeur clinique signi­fi­ca­tive lorsqu’il est combiné aux autres marqueurs de sa gamme, offrant à la société un panel de tests effi­cace pour l’éva­lua­tion du risque de MCV. Randox détient doré­na­vant les droits exclu­sifs pour déve­lop­per, fabriquer et commer­cia­li­ser ce nouveau test pour une utili­sa­tion sur des analy­seurs auto­ma­ti­sés de dosage immu­no­lo­gique et pour l’adap­ter à sa propre gamme d’ana­ly­seurs et à d’autres analy­seurs de diagnos­tic. Il sera dispo­nible pour les labo­ra­toires hospi­ta­liers dans 145 pays.

PROFESSION Résul­tats RAISIN 2012

Les résul­tats de l’enquête natio­nale de préva­lence 2012 du réseau RAISIN menée dans 1938 établis­se­ments de santé (ES) (90,6 % des lits d’hos­pi­ta­li­sa­tion en France) ont été diffu­sés par l’InVS. En quelques points : plus de 50 % des patients avaient plus de 65 ans et présen­taient un risque accru de compli­ca­tions infec­tieuses. Un sur 20 (15 180) présen­tait au moins une IN active. Les 3 orga­nismes les plus souvent respon­sables étaient E. coli (17,6 % des souches résis­tantes aux cépha­lo­spo­rines de 3e géné­ra­tion), S. aureus (38,1 % des souches résis­tantes à la méti­cil­line) et P. aeru­gi­nosa.

Le jour de l’enquête, envi­ron 50 000 patients (16,6 %) étaient sous anti­bio­tiques.

Plus révé­la­teurs encore, les chiffres compa­rés des 1718 ES ayant parti­cipé aux deux enquêtes de 2006 et de 2012 montrent une forte dimi­nu­tion (21 %) dans les services de type soins de suite et de réadap­ta­tion (SSR), les unités de soins de longue durée (USLD) ou la psychia­trie. L’évo­lu­tion est plus contras­tée selon le type de séjour, notam­ment en court séjour. La préva­lence des anti­bio­thé­ra­pies est restée stable mais a forte­ment augmenté pour certaines molé­cules, en parti­cu­lier la ceftriaxone ou l’imi­pé­nème qui sont parti­cu­liè­re­ment géné­ra­trices de résis­tances bacté­riennes. La consom­ma­tion des fluo­roqui­no­lones a en revanche dimi­nué.

Cette enquête servira de première étape pour l’éva­lua­tion du programme natio­nal de préven­tion des infec­tions noso­co­miales 2009–2013 qui permet­tra de déga­ger de nouvelles orien­ta­tions stra­té­giques.

PROFESSION La FNSIP a son nouveau bureau

Lors du congrès de juin qui s’est tenu à Amiens, le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion de la FNSIP a élu un nouveau bureau à sa tête. Le système de co-prési­dence est toujours d’ac­tua­lité. Ce sont donc Clément Massé, interne en phar­ma­cie et Clémen­tine Nesme, interne en biolo­gie médi­cale qui reprennent le flam­beau, épau­lés par 10 autres internes. Le bilan du bureau sortant a été ample­ment salué et c’est dans la conti­nuité de leurs actions que souhaite s’ins­crire la nouvelle équipe. La propo­si­tion de loi portant réforme de la biolo­gie médi­cale ayant été votée, la FNSIP restera très vigi­lante quant aux décrets à paraître. Ce bureau s’at­tè­lera égale­ment à mener à son terme la quali­fi­ca­tion du D.E.S. de phar­ma­cie et à la défense des condi­tions de travail des internes.

La compo­si­tion du bureau : T. Riquier, Secré­taire Géné­ral ; B. Simo­net, Tréso­rier ; AS Alary & JB Campergue, Vice-Prési­dents Biolo­gie Médi­cale ; L. Lege­leux, V. Menet & F. Nardella, Vice-Prési­dents Sciences Phar­ma­ceu­tiques ; E. Pape, Vice-Prési­dente Rela­tions Univer­si­taires ; X. Deviot, Vice-Président en charge des parte­na­riats ; A. Andreo, Vice-Prési­dente Commu­ni­ca­tion.

SCIENCES La boîte de Pandore des virus géants

Les Pando­ra­vi­rus décou­verts par une équipe inter­na­tio­nale menée par Chan­tal Aber­gel et Jean-Michel Clave­rie sont des objets complè­te­ment inédits dans les clas­si­fi­ca­tions actuelles. Tout d’abord par leur taille qui atteint et dépasse le micro­mètre, battant tous les records. Mais égale­ment par leur équi­pe­ment géné­tique, géant lui aussi avec plus de 2 millions de paires de bases, qui partage moins de 10 % de leurs gènes avec les génomes connus.

Cette décou­verte a fait l’objet d’un article publié dans le maga­zine Science daté du 19 juillet 2013. L’his­toire débute il y a dix ans, avec celle des Mimi­vi­rus, eux aussi extrê­me­ment gros physique­ment et géné­tique­ment. Ces virus qui infectent les amibes des sédi­ments, telle Acan­tha­moeb, avaient poussé la commu­nauté scien­ti­fique à recon­si­dé­rer les limites supé­rieures pour les para­sites cellu­laires. Nadège Philippe, alors en stage de post-docto­rat dans l’équipe de C. Aber­gel, s’était lancée sur les traces des Mimi­vi­rus, autres virus géants, dans l’es­poir de mettre à jour leur filia­tion. Soute­nues par l’Uni­ver­sité suédoise d’Upp­sala, ces recherches ont porté leurs fruits puisque son équipe a décou­vert coup sur coup le Pando­ra­vi­rus sali­nus, à l’em­bou­chure de la rivière Tunquen au Chili et le Pando­ra­vi­rus dulcis, au fond d’un étang d’eau douce près de Melbourne en Austra­lie. Visibles en micro­sco­pie optique tradi­tion­nelle, ces deux géants sont à la fois plus grands et équi­pés d’un génome plus complexe que les Mimi­vi­rus sans en avoir la morpho­lo­gie icosa­édrique typique. Ils dépassent même les micro­spo­ri­dies, protistes para­sites des cellules euca­ryotes. Avec respec­ti­ve­ment 1,9 et 2,5 méga paires de bases, ces deux Pando­ra­vi­rus défient la compa­rai­son avec toute autre famille virale et leur origine ne peut être ratta­chée à aucune lignée connue. À tel point qu’ils ont un temps été rangés sous le sigle NLF ( New Life Forms).  » Si dans l’évo­lu­tion vers les cellules euca­ryotes, les génomes se sont complexi­fiés en conser­vant des parties anciennes, celle des para­sites montre plutôt une tendance à l’al­lè­ge­ment « , rappelle C. Aber­gel.

Les Pando­ra­vi­rus seraient donc des formes virales primi­tives, capables de fabriquer des enzymes qui, certes pour­raient produire des fonc­tions biolo­giques connues, mais par des chemins qui pour­raient être très diffé­rents. Prenant le contrôle de la machi­ne­rie cellu­laire de leur hôte, ils seraient ainsi déten­teurs de  » solu­tions inédites  » que les cher­cheurs se proposent désor­mais d’étu­dier en vue de décou­vrir, par exemple, de nouvelles molé­cules phar­ma­co­lo­giques ou d’autres appli­ca­tions pour la biolo­gie.  » Ces nouveaux objets laissent suppo­ser un gise­ment de décou­vertes poten­tielles, notam­ment grâce au génome et à l’équi­pe­ment enzy­ma­tique très origi­nal de ces virus géants « , laisse entendre C. Aber­gel.

SCIENCES Les lectines retournent leur veste

La leish­ma­niose compte parmi les plus graves infec­tions para­si­taires mortelles au monde : 1,5 à 2 millions de personnes sont recen­sées chaque année, soit un vrai problème de santé publique en Amérique latine, en Asie, en Afrique et plus récem­ment dans le sud de l’Eu­rope.

Une équipe mêlant le CNRS, l’Uni­ver­sité Toulouse III et l’IRD vient d’élu­ci­der de nouveaux méca­nismes molé­cu­laires impliqués dans la résis­tance à la leish­ma­niose viscé­rale : Ils ont montré que les récep­teurs Dectine-1 et Mannose parti­cipent à la protec­tion contre le para­site, en déclen­chant une réponse inflam­ma­toire, tandis que le récep­teur DC-SIGN favo­rise la péné­tra­tion du patho­gène et sa proli­fé­ra­tion dans les macro­phages.

Dectine-1, Mannose et DC-SIGN sont trois récep­teurs de la même famille : les lectines de type-C, présents à la surface des macro­phages. Selon leur état de diffé­ren­cia­tion, ces macro­phages peuvent contri­buer à élimi­ner le para­site, ou au contraire favo­ri­ser sa proli­fé­ra­tion, le para­site détour­nant les méca­nismes de défense du macro­phage et provoquant l’in­fec­tion.

Ces travaux, réali­sés chez la souris puis sur des cellules humaines, montrent que les récep­teurs Dectine-1 et Mannose ont un effet inhi­bi­teur sur le para­site en déclen­chant la produc­tion de radi­caux libres oxygé­nés et de média­teurs inflam­ma­toires. A l’in­verse, le récep­teur DC-SIGN parti­cipe à la phago­cy­tose de Leish­ma­nia et favo­rise sa proli­fé­ra­tion en inhi­bant l’ac­ti­vité micro­bi­cide des macro­phages.

Ces résul­tats montrent égale­ment pour la première fois que les lectines de type-C contrôlent la balance entre les média­teurs lipi­diques pro-inflam­ma­toires et anti-inflam­ma­toires, contri­buant à l’orien­ta­tion de la défense anti-para­si­taire.

SCIENCES Alzhei­mer : enfin un marqueur précoce ?

Si la perti­nence diagnos­tique de l’éva­lua­tion des modi­fi­ca­tions de concen­tra­tions en sAPPa et sAPPß (Amyloid Protein Precur­sor) dans le liquide céphalo-rachi­dien des malades d’Alz­hei­mer est recon­nue, qu’en est-il des concen­tra­tions sanguines ? Une équipe euro­péenne s’est atta­chée à explo­rer cette voie dans l’es­poir d’iden­ti­fier un marqueur non inva­sif d’iden­ti­fi­ca­tion de la mala­die à un stade très précoce.

L’étude a comparé, par une méthode ELISA, les taux de ce précur­seur chez 80 malades (MA), 14 patients atteints de la variante compor­te­men­tale de la démence fronto-tempo­rale (bvFTD) et 37 sujets contrôles sains. Une dimi­nu­tion signi­fi­ca­tive des taux plas­ma­tiques de sAPPß est obser­vée dans le groupe MA par rapport au groupe bvFTD et aux contrôles (respec­ti­ve­ment 3,9 ng/ml ; 8,01 ng/ml et 5,73 ; P=0,03) alors que l’étude des taux de sAPPa n’a rien montré de signi­fi­ca­tif. Ces taux n’ont montré aucun lien avec l’âge, le genre ou les concen­tra­tions en biomarqueurs, ni même avec les taux du LCR.

Pour ces auteurs, le frag­ment sAPPß plas­ma­tique consti­tue­rait un nouveau marqueur diagnos­tique promet­teur de la MA, peu inva­sif. Résul­tat impor­tant de par le manque de biomarqueurs repro­duc­tibles faci­le­ment utili­sables à des fins de dépis­tage à grande échelle, mais restant à confir­mer.

puce Égale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 202
  • UN POINT SUR
    La conver­gence multi­dis­ci­pli­naire, un facteur de lutte contre la panne d’in­no­va­tion de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique
    Nacer-Eddine SADI, Rémi TOISER, Benja­min MOREL, Maria THEODOSIOU, Arsia AMIR-ASLANI
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  • UN POINT SUR
    Réseau ANDRAL : Télé-exper­tise en cyto­lo­gie héma­to­lo­gique ; des résul­tats très promet­teurs après 8 mois de fonc­tion­ne­ment
    Vincent LEYMARIE, Sylvie DALIPHARD, Georges FLANDRIN, Jean-François LESESVE, Daniel LUSINA, Jean-Michel MARTELLI, Franck TRIMOREAU, Xavier TROUSSARD – Groupe de coor­di­na­tion pour le GFHC (Groupe Fran­co­phone d’Hé­ma­to­lo­gie Cellu­laire).
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  • QUALITE
    Contraintes et oppor­tu­ni­tés pour l’ac­cré­di­ta­tion de la Formule Sanguine au micro­scope
    Caro­line MARTIN, Sylvie THOINET, Elise FREBET, Magali DONNARD, Natha­lie GACHARD, Franck TRIMOREAU
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  • TECHNOLOGIE APPLIQUEE
    La formule sanguine par Hema­toF­low® : un nouveau système d’alarmes pour la vali­da­tion auto­ma­tique
    Kaou­tar ALLOU, Jean-Philippe VIAL, Fran­cis LACOMBE
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  • CAS BIOCLINIQUE
    Lympho­cy­tose poly­clo­nale à lympho­cytes binu­cléés : 3 cas cliniques
    Chiara BERNARDI, Hind BENNANI, Anne VINCENOT, Laure MARCHAL, Jean-François LESESVE, Hossein MOSSAFA, Xavier TROUSSARD
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>> CORATA Belgique : 1e Congrès de Biolo­gie Clinique
NANCY – 25–26 Septembre
>> 42e Colloque du Syndi­cat des Biolo­gistes des Hôpi­taux
STRASBOURG – 30 Septembre-4 Octobre
>>18es Jour­nées de l’In­gé­nie­rie Biomé­di­cale
DEAUVILLE – 09–11 octobre
>>58esJour­nées Inter­na­tio­nales de Biolo­gie 2013
PARIS, La Défense – 13–15 novembre

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