– Dans le numéro 212 de Spec­tra Biolo­gie –

puce Inno­va­tions
IMMUNOANALYSES
Nouvel auto­mate d’im­mu­noa­na­lyse

ADVIA Centaur XPT de Siemens

Dernier-né de sa gamme d’au­to­mates d’im­mu­noa­na­lyse, le système ADVIA Centaur® XPT a été conçu pour four­nir des résul­tats de qualité, en continu et pour répondre aux besoins de produc­ti­vité des labo­ra­toires.
Ce nouveau système d’im­mu­noa­na­lyse contri­bue à l’ef­fi­ca­cité et à la fiabi­lité des tests et des résul­tats rendus, afin d’ai­der la commu­nauté médi­cale au dépis­tage, au diagnos­tic et au suivi des patho­lo­gies les plus complexes. Son inter­face utili­sa­teur est asso­ciée à un logi­ciel puis­sant et intui­tif dispo­sant de capa­ci­tés de gestion des données éten­dues. Des algo­rithmes logi­ciels intel­li­gents faci­litent par ailleurs la gestion des résul­tats en propo­sant auto­ma­tique­ment des stra­té­gies de tests diagnos­tiques effi­caces. Le char­ge­ment et le déchar­ge­ment des échan­tillons, réac­tifs et consom­mables ne néces­sitent en outre aucune inter­rup­tion du système, même lorsque des échan­tillons sont déjà en cours d’ana­lyse. Le système utilise égale­ment un lecteur de codes à barres 2D pour saisir des infor­ma­tions dont les labo­ra­toires ont besoin pour mettre à jour un test ou en ajou­ter un nouveau et accé­lé­rer ainsi le rendu des résul­tats dans ce genre de situa­tion.
Par ailleurs, ce nouveau système est connec­table à la solu­tion AptioTM Auto­ma­tion, la toute dernière solu­tion d’au­to­ma­tion de Siemens. Il utilise la tech­no­lo­gie  » point-in-space  » qui auto­rise le prélè­ve­ment direct des échan­tillons sur la piste de convoyage et ne requiert ainsi aucun appa­reillage supplé­men­taire pour y être connecté. Le système ADVIA Centaur XPT peut égale­ment être connecté à son système de gestion des données proprié­taire CentraLink, qui ratio­na­lise le flux de travail dans son inté­gra­lité – auto­ma­ti­sa­tion, infor­ma­tique et instru­ments – et au Siemens Remote Service (SRS).

IMMUNOANALYSES
Gamme de mesure éten­due pour le dosage des IgG4 sériques

SPAPlus de The Binding de Site

Désor­mais, 100 % des défi­cits en IgG4 et des syndromes d’hy­per-IgG4 peuvent être iden­ti­fiés avec un même coffret.
En réponse aux besoins de ses clients, la société Binding Site, leader dans le dosage des protéines spéci­fiques, a déve­loppé un nouveau dosage des IgG4 sériques avec une gamme de mesure éten­due sur le turbi­di­mètre SPAPLUS®.
Ce coffret a l’avan­tage d’of­frir une excel­lente sensi­bi­lité pour l’iden­ti­fi­ca­tion d’un défi­cit en IgG4, tout en permet­tant de doser des concen­tra­tions très élevées telles que rencon­trées dans les syndromes à hyper-IgG4. Avec une gamme de mesure de 3 à 52000 mg/L, une concen­tra­tion est obte­nue dès la dilu­tion initiale pour plus de 80 % des patients.
Ce dosage béné­fi­cie d’une détec­tion des excès d’an­ti­gène poten­tiels par une véri­fi­ca­tion ciné­tique de la réac­tion et procède dans ces cas-là, à une redi­lu­tion auto­ma­tique.
Ce nouveau coffret, au même titre que l’en­semble des dosages d’im­mu­no­glo­bu­lines (G, A, M, D et E) et de sous-classes d’im­mu­no­glo­bu­lines (G1, G2, G3, G4, A1 et A2) de la gamme Statut Immu­ni­taire SPAPLUS®, est cali­bré selon le dernier stan­dard inter­na­tio­nal pour le dosage des protéines spéci­fiques, le DA470k.
Le turbi­di­mètre SPAPLUS® de la société Binding Site compte désor­mais 50 para­mètres à son menu, ce qui en fait un auto­mate tout à fait adapté aux besoins des labo­ra­toires spécia­li­sés réali­sant le dosage des protéines spéci­fiques.

ANALYSES
Conso­li­da­tion & auto­ma­ti­sa­tion de la recherche dans les selles

Kits Liaison Rotavirus et Adénovirus de Diasorin

DiaSo­rin lance 2 nouveaux kits et étoffe sa gamme Mala­dies Gastro-intes­ti­nales sur les auto­mates LIAISON® et LIAISON® XL : LIAISON® Rota­vi­rus et LIAISON® Adeno­vi­rus. Les rota­vi­rus et certains séro­types d’adé­no­vi­rus sont les prin­ci­paux agents respon­sables de diar­rhées sévères chez les nour­ris­sons et les enfants.
Ces deux tests complè­te­ment auto­ma­ti­sés, par chimi­lu­mi­nes­cence, vise la recherche directe de rota­vi­rus et d’adé­no­vi­rus dans les selles. Tout comme pour les autres tests de cette gamme LIAISON® Mala­dies Gastro-Intes­ti­nales (C.  diffi­cile (GDH & Toxines A&B), H. pylori et E. coli entéro-hémor­ra­ghique (EHEC)), un système de prélè­ve­ment ingé­nieux permet le recueil et le trai­te­ment des selles selon une procé­dure rapide, propre, effi­cace et complè­te­ment scel­lée. Il ne reste plus qu’à char­ger le tube conique direc­te­ment sur l’au­to­mate. Les résul­tats sont dispo­nibles en 35 minutes et envoyés à l’in­for­ma­tique centrale du labo­ra­toire pour une traça­bi­lité opti­mum.

POINT-OF-CARE
Dosage de marqueurs cardiaques et de sepsis en 15 minutes

PathFast de Fumouze

Fumouze Diagnos­tics distri­bue en France le Path­fast®, analy­seur compact fabriqué par Mitsu­bi­shi et conçu prin­ci­pa­le­ment pour le dosage des marqueurs cardiaques et de la présep­sine sur sang total, plasma ou sérum en seule­ment 15 minutes. Cet analy­seur a été classé au plus haut niveau de qualité par l’IFCC pour le dosage de la tropo­nine I ultra­sen­sible grâce à ses perfor­mances (99e percen­tile à 20 ng/L avec un CV de 5 %) (1).
Ce système compact, simple et flexible est adapté aux labo­ra­toires d’ur­gence, aux unités de soins ou en complé­ment des auto­mates de routine des labo­ra­toires centraux. Sans flui­dique, il garan­tit une main­te­nance mini­mum et une dispo­ni­bi­lité 24h/24.
L’ap­pa­reil utilise des barrettes unitaires conte­nant chacune tous les réac­tifs néces­saires au dosage d’un para­mètre (Tropo­nine I ultra­sen­sible cTnI, NT proBNP, D-Dimères, Myoglo­bine, CK-MB, HCG, Presep­sine). Il permet l’ana­lyse simul­ta­née et indé­pen­dante de 6 échan­tillons.
Le Path­fast® est doté d’une impri­mante inté­grée et est connec­table à votre infor­ma­tique centrale. Il dispose en outre de toutes les fonc­tion­na­li­tés requises pour son accré­di­ta­tion.

MATERIEL DE LABORATOIRE
Véhi­cule utili­taire équipé pour la chaîne du froid

Véhicules de Coldway

Inven­teur d’une tech­no­lo­gie ther­mo­chi­mique qui permet la produc­tion auto­nome de froid mais aussi de chaleur, Cold­way lance son premier véhi­cule utili­taire équipé de cette tech­no­lo­gie. Adap­table au cahier des charges de ses clients, notam­ment le secteur médi­cal, cette tech­no­lo­gie mobile fonc­tionne de manière parfai­te­ment auto­nome et indé­pen­dam­ment du véhi­cule rédui­sant ainsi toute surcon­som­ma­tion de carbu­rant et autres nuisances sonores.
Ce lance­ment d’un véhi­cule équipé à la demande, marque une nouvelle étape dans les solu­tions offertes pour le trans­port de produits ther­mo­sen­sibles. Répon­dant à la fois aux exigences règle­men­taires (NF EN ISO 15189, ADR) et aux enjeux de la maîtrise des tempé­ra­tures des produits trans­por­tés, ces véhi­cules apportent désor­mais une réponse supplé­men­taire aux attentes des LBM.
Béné­fi­ciant d’un système de surveillance en temps réel de la tempé­ra­ture choi­sie, d’un système de géolo­ca­li­sa­tion, de connec­tions élec­triques sécu­ri­sées, ainsi que d’un équi­pe­ment inté­gré (Kit ADR, prise maré­chal 220V exté­rieure, signa­lé­tique…), la tech­no­lo­gie Cold­way embarquée s’adapte bien évidem­ment aux véhi­cules tout élec­trique.
Enfin, les conte­neurs à tempé­ra­ture diri­gée – jusqu’à 410 L – instal­lés à l’ar­rière du véhi­cule sont quali­fiables Cofrac et permettent un main­tien en tempé­ra­ture homo­gène.
puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES
bioMé­rieux et Illu­mina parte­naires pour le suivi épidé­mio­lo­gique des infec­tions bacté­riennes
bioMé­rieux, acteur mondial du diagnos­tic in vitro, et Illu­mina, acteur mondial en géno­mique, s’as­so­cient via un parte­na­riat exclu­sif pour commer­cia­li­ser une solu­tion de Séquençage Nouvelle Géné­ra­tion (NGS) dédiée au suivi épidé­mio­lo­gique par les labo­ra­toires de services. Pendant une période renou­ve­lable de 4 ans, les deux socié­tés déve­lop­pe­ront conjoin­te­ment des appli­ca­tions pour des tech­no­lo­gies de séquençage en micro­bio­lo­gie. La haute réso­lu­tion du NGS asso­ciée à l’ex­per­tise micro­bio­lo­gique de bioMé­rieux permet­tra aux profes­sion­nels de santé et aux hôpi­taux de suivre, préve­nir, endi­guer et stop­per la trans­mis­sion des agents patho­gènes.
Le système de séquençage MiSeq® d’Il­lu­mina sera combiné à une base de données de génomes d’agents patho­gènes conjoin­te­ment déve­lop­pée grâce à la soucho­thèque de bioMé­rieux, l’une des plus complètes au monde avec plus de 80 000 réfé­rences. Cette base de données sans précé­dent infor­mera sur les carac­té­ris­tiques de viru­lence et de résis­tance des bacté­ries. L’offre four­nira un rapport stan­dar­disé présen­tant le profil géno­mique des agents infec­tieux, avec le haut degré de préci­sion et de détail que permet le séquençage.
L’objec­tif de cette solu­tion combi­née épidé­mio­lo­gique sera de permettre aux labo­ra­toires hospi­ta­liers de micro­bio­lo­gie de maîtri­ser une épidé­mie, d’évi­ter la trans­mis­sion des agents infec­tieux et d’amé­lio­rer les pratiques à l’hô­pi­tal le cas échéant. En cas de suspi­cion d’épi­dé­mie ou de crise sani­taire, ils pour­ront envoyer les isolats appro­priés à un labo­ra­toire réfé­rencé et équipé d’un système de séquençage Illu­mina. Les séquences géné­tiques seront trans­mises dans un  » cloud  » sécu­risé pour y être analy­sées à partir de la base de données et du logi­ciel déve­loppé par bioMé­rieux qui four­nira au client final un rapport sur mesure. L’iden­ti­fi­ca­tion de l’agent infec­tieux et de ses varia­tions géné­tiques aidera à comprendre comment il se trans­met.
Dans une période mêlant suspi­cions de crises sani­taires et lutte contre les méca­nismes de résis­tance aux anti­bio­tiques des bacté­ries, Les deux socié­tés souhaitent propo­ser les outils néces­saires au déve­lop­pe­ment d’une surveillance épidé­mio­lo­gique adap­tée à la gestion raison­née du risque infec­tieux.
Appliqué au domaine de l’épi­dé­mio­lo­gie, le séquençage permet­tra aux labo­ra­toires d’ob­te­nir des infor­ma­tions extrê­me­ment précises sur les agents patho­gènes à l’ori­gine suppo­sée de la trans­mis­sion d’une mala­die ou d’une infec­tion ponc­tuelle ou épidé­mique. Il rendra possible d’éta­blir une corré­la­tion entre les diffé­rentes carac­té­ris­tiques d’un agent infec­tieux pour établir la chro­no­lo­gie de sa trans­mis­sion et contrô­ler sa diffu­sion. Au service de la santé publique, la richesse de ces infor­ma­tions faci­li­tera et accé­lè­rera la prise de déci­sion des méde­cins hygié­nistes et des infir­miers spécia­li­sés dans le contrôle des infec­tions ; ils pour­ront ainsi déployer des moyens effi­caces pour endi­guer et arrê­ter la propa­ga­tion de ces agents.

VIE DES SOCIETES
IOA et trans­plan­ta­tion : Diaxon­hit occupe le terrain
Diaxon­hit, spécia­liste sur le marché du diagnos­tic in vitro de spécia­li­tés dans les domaines de la trans­plan­ta­tion, des mala­dies infec­tieuses et de l’on­co­lo­gie, a annoncé les bonnes perfor­mances de BJI InoP­lex®, le premier test sanguin d’aide au diagnos­tic des infec­tions ostéo-arti­cu­laires (IOA) sur prothèses. Ces perfor­mances sont issues de l’étude clinique de vali­da­tion de BJI InoP­lex® conduite dans deux centres français de réfé­rence des IOA sur 455 patients.
10 à 20 % des patients ayant reçu une prothèse présentent des douleurs ou une impo­tence fonc­tion­nelle, même long­temps après la pose, dont il est impor­tant d’iden­ti­fier l’ori­gine. Or, le diagnos­tic des infec­tions sur prothèses, assez aisé au début, devient plus diffi­cile avec le temps, augmen­tant le risque de compli­ca­tions graves.
Le test BJI InoP­lex® est le premier test capable de détec­ter direc­te­ment dans le sang du patient des anti­corps diri­gés contre les types de bacté­ries fréquem­ment respon­sables d’IOA sur prothèses, et notam­ment les staphy­lo­coques, les plus fréquem­ment obser­vées lors de ces infec­tions (plus de la moitié des cas). Les infec­tions à staphy­lo­coque peuvent s’avé­rer parti­cu­liè­re­ment graves, notam­ment lorsqu’il s’agit du staphy­lo­coque doré, et diffi­ciles à diagnos­tiquer lorsqu’il s’agit des staphy­lo­coques de la peau. Le prati­cien reçoit en quelques heures une infor­ma­tion quali­ta­tive, par espèce de bacté­ries ciblée, ce qui lui permet, en asso­cia­tion aux évalua­tions usuelles, d’ac­cé­lé­rer la prise en charge théra­peu­tique adéquate des patients, notam­ment en termes d’an­ti­bio­thé­ra­pie.
A partir d’une quan­tité très faible de sérum (10 µl), le test est réalisé au labo­ra­toire hospi­ta­lier avec un appa­reil stan­dard fabriqué par la société Lumi­nex et peut être faci­le­ment répété. BJI InoP­lex® fait l’objet de plusieurs brevets couvrant les anti­gènes sélec­tion­nés ainsi que l’al­go­rithme d’in­ter­pré­ta­tion des résul­tats.
Selon le Dr Thomas Bauer, Chirur­gien Ortho­pé­diste à l’Hô­pi­tal Ambroise Paré et inves­ti­ga­teur de l’étude :  » Aujourd’­hui, le diagnos­tic d’in­fec­tion sur prothèse est diffi­cile car il repose sur la combi­nai­son de résul­tats cliniques, radio­lo­giques et biolo­giques. Malgré les progrès réali­sés ces dernières années, les meilleurs tests conven­tion­nels pris isolé­ment ont une perfor­mance limi­tée. La clinique peut rester peu évoca­trice, les examens biolo­giques, notam­ment VS et CRP, manquent de spéci­fi­cité, et souvent les signes radio­lo­giques se révèlent trop tardifs. « 
Ces résul­tats consti­tuent une nouvelle avan­cée impor­tante en vue de la commer­cia­li­sa­tion de BJI InoP­lex®, dont le marquage CE est attendu pour la fin de l’an­née 2014.
Cette bonne nouvelle fait suite à une autre : la recon­duc­tion du parte­na­riat exclu­sif de sa filiale InGen avec la société améri­caine One Lambda Inc., pour la commer­cia­li­sa­tion en France des tests HLA de diagnos­tic dans le domaine de la trans­plan­ta­tion. Avec une posi­tion forte sur ce secteur, InGen a fait progres­ser de 11 % son chiffre d’af­faires global dans le domaine de la trans­plan­ta­tion en 2013.

VIE DES SOCIETES
Holo­gic entre sur le marché des tests de charge virale
Holo­gic, Inc. l’at­ten­dait pour étendre ses domaines d’ap­pli­ca­tion : elle vient d’ob­te­nir le marquage CE pour son test Aptima HIV-1 Quant Dx, à utili­ser sur son système Panther. Ce test a recours à la tech­no­lo­gie d’am­pli­fi­ca­tion médiée par la trans­crip­tion en temps réel (TMA en temps réel) exclu­sive de Holo­gic. C’est le premier test de charge virale du VIH béné­fi­ciant de la double certi­fi­ca­tion, pour le diagnos­tic et la surveillance du trai­te­ment.
 » Le test Aptima HIV-1 Quant Dx asso­cie des perfor­mances excep­tion­nelles à l’au­to­ma­ti­sa­tion complète du système Panther « , explique Tom West, Président de la divi­sion, Solu­tions de diagnos­tic.  » La possi­bi­lité d’uti­li­ser ce nouveau test sur le système Panther simpli­fie la fasti­dieuse prépa­ra­tion manuelle des échan­tillons, libère les labo­ra­toires des restric­tions liées appli­cables aux mises en série des échan­tillons impo­sées par les anciens systèmes et leur permet à tous, quel que soit le volume traité, de ratio­na­li­ser leur flux de travail. Le test Aptima HIV-1 Quant Dx défi­nit une nouvelle norme pour les fabri­cants de tests de charge virale ; c’est le premier de toute une gamme de produits desti­nés aux charges virales que la société envi­sage de lancer, y compris des tests pour l’hé­pa­tite C et l’hé­pa­tite B. « 
Répon­dant à la demande actuelle en diagnos­tic et surveillance du trai­te­ment du VIH, ce nouveau test exploite une approche de double cible contre les zones très bien conser­vées du génome du VIH, une concep­tion d’amorce sophis­tiquée et la redon­dance des oligo­nu­cléo­tides comme protec­tion contre les muta­tions et pour garan­tir une détec­tion et une quan­ti­fi­ca­tion précises du VIH-1. Le test est conçu pour offrir sensi­bi­lité et préci­sion sur un large éven­tail de groupes et sous-types du VIH-1 ; les labo­ra­toires béné­fi­cient ainsi d’un test perfor­mant, malgré les pres­sions de sélec­tion dues aux médi­ca­ments et à la diver­sité géné­tique crois­sante.

SCIENCES
Dépis­ter la mala­die d’Alz­hei­mer avant l’ap­pa­ri­tion des symp­tômes
Une équipe de cher­cheurs du Natio­nal Center for Geria­trics and Geron­to­logy (NCGG), diri­gée par le docteur Koichi Tanaka (prix Nobel de chimie en 2002), a iden­ti­fié un marqueur permet­tant de dépis­ter la mala­die d’Alz­hei­mer par test sanguin.
La protéine bêta-amyloïde s’ac­cu­mule dans le cerveau lors de la phase de déve­lop­pe­ment de la mala­die, pendant 15 à 20 ans avant l’ap­pa­ri­tion des symp­tômes. Un laps de temps que les cher­cheurs souhaitent mettre à profit pour diagnos­tiquer la mala­die avant qu’elle n’ap­pa­raisse. Jusqu’à présent, les deux seules manières de mesu­rer le taux de bêta-amyloïde étaient la tomo­gra­phie par émis­sion de posi­tions (PET), dont le coût est élevé, et le prélè­ve­ment de liquide céré­bro-spinal (en géné­ral par ponc­tion lombaire), souvent doulou­reux. Ces deux méthodes sont rela­ti­ve­ment lourdes et ne sont pas réali­sables en contrôle de routine, en l’ab­sence de symp­tômes.
Pour contour­ner ces limites, l’équipe du docteur Tanaka a mis en évidence deux protéines direc­te­ment liées à la bêta-amyloïde, dont les taux permettent de déter­mi­ner s’il y a ou non accu­mu­la­tion de cette protéine dans le cerveau. Ces deux protéines sont présentes dans le sang en très faible quan­tité, aussi les cher­cheurs ont-ils déve­loppé un appa­reil de mesure de haute préci­sion permet­tant de mesu­rer leurs taux, couplant immu­no­pré­ci­pi­ta­tion et spec­tro­mé­trie de masse.
Cette méthode permet­trait de dépis­ter la mala­die d’Alz­hei­mer avec une préci­sion de plus de 90 %, simple­ment en analy­sant un petit échan­tillon sanguin de 0,5 mL. En l’in­cluant dans les analyses de sang qu’il est recom­mandé de réali­ser régu­liè­re­ment, il serait possible de déce­ler la mala­die d’Alz­hei­mer avant l’ap­pa­ri­tion des premiers symp­tômes, et donc de mieux prendre en charge les patients. L’équipe travaille égale­ment sur de futurs trai­te­ments basés sur la dimi­nu­tion du taux de bêta-amyloïde.

SCIENCES
Un test diagnos­tic d’en­do­mé­triose par voie vagi­nale
La bio-infor­ma­tique pour­rait bien­tôt dispen­ser les patientes du prélè­ve­ment histo­lo­gique effec­tué sous cœlio­sco­pie et anes­thé­sie géné­rale. Des cher­cheurs améri­cains sont parve­nus à faire apprendre à un programme d’ana­lyse la distinc­tion entre un prélè­ve­ment de tissu utérin prove­nant d’une patiente ayant d’autres patho­lo­gies, de celui d’une patiente souf­frant d’en­do­mé­triose.
Dans la plupart des cas, cette affec­tion résulte de flux rétro­grades, c’est-à-dire d’une mauvaise évacua­tion des mens­trua­tions qui remon­te­raient par les trompes de Fallope vers la cavité pelvienne au lieu d’être expul­sées par le col de l’uté­rus. Ces cellules endo­mé­triales s’ac­cu­mu­lant cause­raient des douleurs et des lésions, mais seraient repé­rables via leurs gènes. C’est le pari qu’ont fait John Tama­re­sis et ses collègues de l’uni­ver­sité de San Fran­cisco en menant le travail qu’ils ont publié dans Endo­cri­no­logy.
Pour mettre au point leur test, les cher­cheurs se sont basés sur la méthode du  » machine lear­ning  » qui dans cet exemple, a consisté à faire analy­ser l’ex­pres­sion des gènes dans les tissus préle­vés sur l’en­do­mètre par un programme capable de resser­rer progres­si­ve­ment son analyse sur les familles dont l’ex­pres­sion était affec­tée par l’en­do­mé­triose. Le programme a ainsi établi un profi­lage suffi­sam­ment solide pour distin­guer les femmes souf­frant d’en­do­mé­triose. Le proto­type ainsi mis au point a été éprouvé sur les prélè­ve­ments issus de 148 femmes, dont 77 souf­fraient d’en­do­mé­triose et 37 souf­fraient d’autres patho­lo­gies utérines. Il s’est montré capable d’éta­blir un diagnos­tic à partir des données de séquençage et d’éva­luer l’état d’avan­ce­ment de la mala­die et ce, quel que soit le moment du cycle. Les cher­cheurs vont main­te­nant évaluer la faisa­bi­lité en cabi­net du prélè­ve­ment via un cathé­ter et de son analyse. L’ins­ti­tut natio­nal améri­cain de la santé infan­tile et de méde­cine du déve­lop­pe­ment (NIH NICHD) a annoncé qu’un essai clinique multi­cen­trique vient d’être lancé.

SCIENCES
Le cancer du poumon : un diagnos­tic par le sang des années avant l’ima­ge­rie
Une équipe de cher­cheurs diri­gée par Paul Hofman (Unité Inserm 1081/Nice) vient d’ef­fec­tuer une avan­cée signi­fi­ca­tive dans le domaine du diagnos­tic précoce des cancers inva­sifs. Leurs travaux récem­ment publiés montrent qu’il est possible de détec­ter, chez des patients à risque de déve­lop­per un cancer du poumon, des signes précoces, sous forme de cellules cancé­reuses circu­lantes plusieurs mois voire plusieurs années avant que le cancer ne soit détec­table par scan­ner. Cette alerte pour­rait jouer un rôle clé dans la préco­cité de l’in­ter­ven­tion chirur­gi­cale, permet­tant ainsi de viser l’éra­di­ca­tion précoce de la loca­li­sa­tion primi­tive du cancer.
Des études menées chez l’ani­mal ont clai­re­ment montré que les tumeurs inva­sives diffusent dans le sang des cellules cancé­reuses depuis les toutes premières étapes de leur forma­tion, avant même que les tumeurs ne soient visibles par image­rie. La possi­bi­lité d’iden­ti­fier ces cellules  » senti­nelles  » est consi­dé­rée comme un atout majeur dans la course contre la montre du trai­te­ment contre le cancer. Les cellules cancé­reuses circu­lantes sont extrê­me­ment rares dans le sang, très hété­ro­gènes et fragiles, et diffi­ciles à extraire sans biais ni perte.
Ces cher­cheurs ont utilisé un test sanguin issu de la recherche française, qui isole du sang tous les types de cellules tumo­rales, sans perte et en les lais­sant intactes. Le panel des 245 personnes sans cancer testées compre­nait 168 patients à risque de déve­lop­per ulté­rieu­re­ment un cancer du poumon car atteints de Bron­cho­pa­thie Chro­nique Obstruc­tive (BPCO). Les parti­ci­pants ont systé­ma­tique­ment subi le test sanguin et les examens clas­siques d’ima­ge­rie. Via le test sanguin, des cellules cancé­reuses circu­lantes ont été iden­ti­fiées chez 5 patients (3 %), alors que l’ima­ge­rie ne révé­lait aucun nodule pulmo­naire.
Chez ces 5 patients, un nodule est ensuite devenu détec­table, de 1 à 4 ans après la détec­tion des cellules cancé­reuses circu­lantes. Ils ont été immé­dia­te­ment opérés et l’ana­lyse des nodules a confirmé le diagnos­tic de cancer du poumon. Le suivi d’un an mini­mum après chirur­gie n’a montré aucun signe de réci­dive chez les 5 patients, lais­sant espé­rer que le cancer avait été éradiqué. En paral­lèle, aucun nodule n’a été détecté dans le suivi des sujets sans cellules cancé­reuses circu­lantes et aucune cellule cancé­reuse n’a été détec­tée dans le sang des sujets  » contrôle  » sans BPCO.
La détec­tion de ces cellules circu­lantes via ce test sanguin pour­rait jouer un rôle clé dans la préco­cité de l’in­ter­ven­tion chirur­gi­cale, permet­tant ainsi de viser l’éra­di­ca­tion précoce de la loca­li­sa­tion primi­tive du cancer. Cela pour­rait à la fois amélio­rer la survie des patients et permettre des écono­mies de santé. La BPCO est la 3e cause de décès aux USA et sa cause prin­ci­pale est le taba­gisme.

SCIENCES
Suscep­ti­bi­lité géné­tique à l’AVC du jeune adulte
Les cher­cheurs d’une unité mixte (Inserm/ Insti­tut Pasteur de Lille/Univer­sité Lille 2) en colla­bo­ra­tion avec le CHRU de Lille, ont décou­vert un gène de suscep­ti­bi­lité impliqué dans la surve­nue de cette cause majeure d’ac­ci­dent céré­bral du sujet jeune. Ce gène, PHACTR1, est connu pour être égale­ment asso­cié à la surve­nue de migraines et d’in­far­c­tus du myocarde. Cette étude inter­na­tio­nale révèle qu’une forme du gène est asso­ciée à la dimi­nu­tion du risque de déve­lop­per une dissec­tion des artères cervi­cales à l’ori­gine des saigne­ments entraî­nant l’ac­ci­dent. Ce travail ouvre de nouvelles pers­pec­tives pour iden­ti­fier les personnes à risque et tenter de préve­nir la surve­nue des attaques céré­brales chez le jeune adulte.
La dissec­tion des artères cervi­cales est une cause majeure d’at­taque céré­brale du sujet jeune. Elle consiste en un saigne­ment qui survient dans l’épais­seur même de la paroi des artères caro­tides ou verté­brales et qui va  » déchi­rer  » l’ar­tère (d’où le terme de dissec­tion) longi­tu­di­na­le­ment sans rompre le vais­seau. Ce saigne­ment va être à l’ori­gine d’un héma­tome qui va dimi­nuer le diamètre de l’ar­tère et poten­tiel­le­ment entraî­ner son obtu­ra­tion. Souvent, la forma­tion d’un caillot à l’in­té­rieur de l’ar­tère stoppe ainsi tota­le­ment le passage du sang vers le cerveau, entraî­nant un acci­dent vascu­laire céré­bral.
Les causes de ces dissec­tions sont encore incon­nues. L’hy­po­thèse qui prévaut aujourd’­hui est celle d’une mala­die multi­fac­to­rielle, possi­ble­ment liée à une anoma­lie préexis­tante de l’élas­ti­cité de la paroi des vais­seaux. Des facteurs asso­ciés sont obser­vés : migraines, hyper­ten­sion, infec­tions ou trau­ma­tismes récents parfois mineurs. Dans l’im­mense majo­rité des cas, les dissec­tions des artères cervi­cales surviennent sans contexte fami­lial et sans mala­die héré­di­taire sous-jacente. Toute­fois, plusieurs hypo­thèses sont en faveur d’une suscep­ti­bi­lité indi­vi­duelle, portée par le génome. C’est dans ce contexte que le consor­tium CADISP a été lancé afin de consti­tuer la plus vaste étude jamais réali­sée dans le domaine pour pouvoir cribler systé­ma­tique­ment notre génome et décou­vrir les bases de cette suscep­ti­bi­lité géné­tique indi­vi­duelle.
Douze pays au total (dix euro­péens, Etats-Unis et Russie) ont réuni 2052 malades atteints de dissec­tion et comparé leurs génomes à ceux de 17 064  personnes non atteintes. Ils ont obser­vés qu’une forme parti­cu­lière du gène PHACTR1 était asso­ciée à une dimi­nu­tion du risque de déve­lop­per une dissec­tion des artères cervi­cales. Cette même forme du gène PHACTR1 a été asso­ciée dans d’autres études à un risque dimi­nué de migraines et à un risque augmenté d’in­far­c­tus du myocarde. Les cher­cheurs ont égale­ment iden­ti­fié deux autres gènes poten­tiel­le­ment asso­ciés au risque de dissec­tion : le gène LRP1 déjà asso­cié à la migraine et à l’ané­vrysme de l’aorte abdo­mi­nale et le gène LNX1, tous deux néces­si­tant d’autres confir­ma­tions.

SCIENCES
Vers une détec­tion précoce du cancer des ovaires
Le cancer des ovaires est compliqué à diagnos­tiquer à cause du manque de symp­tômes spéci­fiques à cette mala­die. De ce fait, il est souvent détecté à des stades avan­cés condui­sant à de fort taux de morta­lité.
Des cher­cheurs de l’Ins­ti­tute of Medi­cal Biology (IMB (1)) ont récem­ment iden­ti­fié un biomarqueur des cellules souches ovariennes qui permet­trait une détec­tion précoce du cancer. L’équipe a isolé une molé­cule nommée Lgr5 et présente chez un sous-groupe de cellules à la surface de l’épi­thé­lium. Cette molé­cule a déjà été utili­sée pour iden­ti­fier des cellules souches d’autres tissus (intes­ti­naux ou de l’es­to­mac), mais c’est la première fois qu’un biomarqueur ovarien est déter­miné. Les scien­ti­fiques ont isolé une nouvelle popu­la­tion de cellules souches épithé­liales produi­sant la Lgr5 et contrô­lant le déve­lop­pe­ment des ovaires (Nature Cell Biology, juin 2014).
Parmi tous les types de cancers des ovaires détec­tés, le carci­nome séreux de haut grade (HG-SOC) est le plus fréquent et l’un des plus meur­triers (30 % de survie à cinq ans). HG-SOC reste encore rela­ti­ve­ment incom­pris, avec un manque de biomarqueurs iden­ti­fiés pour les besoins cliniques, du diagnos­tic au pronos­tic du taux de survie.
En appliquant une approche d’ana­lyse bioin­for­ma­tique, les scien­ti­fiques du Bioin­for­ma­tics Insti­tute (BII (2)) ont pu iden­ti­fier des gènes dont les muta­tions pour­raient être utili­sées pour le pronos­tic et le déve­lop­pe­ment de trai­te­ment person­na­lisé pour HG-SOC. Le gène, Check­point Kinase 2 (CHEK2), a été iden­ti­fié comme un marqueur effec­tif pour le pronos­tic de survie des patients. Les patients atteints de HG-SOC présen­tant la muta­tion de ce gène, succombent à la mala­die dans les cinq années suivant le diagnos­tic, proba­ble­ment à cause des muta­tions de CHEK2, asso­ciées à de faibles réponses aux théra­pies exis­tantes (Cell Cycle, juillet 2014).
Le taux de morta­lité après diagnos­tic reste pour l’ins­tant élevé, puisque les patients reçoivent encore tous les mêmes trai­te­ments en dépit de la diver­sité des cellules tumo­rales. Cepen­dant, à la lumière de ces nouvelles décou­vertes, des trai­te­ments person­na­li­sés pour­raient être déve­lop­pés, opti­mi­sés en fonc­tion des sous-groupes de patients.
puce Egale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 212
  • POINT SUR
    Conso­li­da­tion secto­rielle : comment trans­for­mer une néces­sité en oppor­tu­nité pour les labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale ?
    Tanguy MANTELIN, Shamir RAZAVHOUSSEN
  • LABORATOIRE PRATIQUE
    Anémie chez les donneurs de sang au centre régio­nal de trans­fu­sion sanguine de Casa­blanca
    Fatima Zohra EL ALLOUSSI, Omar EL GRAOUI, Marielle IGALA, Sadia FAEZ, Hassan MOUNTADAR, Nadia NOURICHAFI, Hassan MIFDAL, Fatima Zahra WIDAD, Samira HASSOUNE, Samira NANI, Abder­rah­mane MAAROUFI, Bouchra OUKKACHE
  • TECHNOLOGIE APPLIQUEE
    Tableau synop­tique : Les logi­ciels de gestion de labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale en 2014
    Alain CŒUR
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20 mars 2015 – PARIS, Médi­tel
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19–21 mai 2015 – VITTEL
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18–19 juin 2015 – VERSAILLES
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19 juin 2015 – PARIS, Insti­tut Mutua­liste Mont­sou­ris
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21–25 juin 2015 – PARIS, Palais des Congrès
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26 juin 2015 – PARIS
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