– Dans le numéro 235 de Spec­tra Biolo­gie –

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Inter­views vidéos

Témoi­gnages-client (spon­so­ri­sés)

puce Inno­va­tions
BIOLOGIE DELOCALISÉE

L’HbA1c en 6 minutes sur une goutte de sang total

L’hé­mo­glo­bine glyquée (ou HbA1c) est le reflet de la glycé­mie. L’HbA1c permet, par un dosage sanguin, d’éva­luer l’équi­libre glycé­mique sur une plus longue période (envi­ron deux à trois mois).
Nova Biome­di­cal, leader mondial dans le déve­lop­pe­ment et la fabri­ca­tion d’ana­ly­seurs sur sang total, a annoncé le lance­ment de son nouvel analy­seur sur sang capil­laire, rapide et simple d’uti­li­sa­tion : l’Al­le­gro.
L’Al­le­gro permet de faire le suivi du contrôle glycé­mique, mais aussi d’éva­luer la fonc­tion rénale et les risques cardiaques. Ce nouvel analy­seur propose un panel clinique complet de huit tests, ainsi que six tests calcu­lés dont l’ana­lyse de l’HbA1c, l’al­bu­mine/créa­ti­nine urinaire et un bilan lipi­dique complet. Toutes les analyses sanguines utilisent des échan­tillons capil­laires et tous les tests sont effec­tués sur des cartouches à usage unique, prêtes à l’em­ploi et faciles à utili­ser.
L’Al­le­gro rend des résul­tats rapides, en 6 à 9 minutes, et offre la possi­bi­lité d’uti­li­ser deux cartouches simul­ta­né­ment. Son menu d’ana­lyses complet est destiné à surveiller l’ef­fi­ca­cité du contrôle glycé­mique, à évaluer le risque ou la progres­sion des compli­ca­tions du diabète et à permettre des ajus­te­ments théra­peu­tiques pour les patients.

BIOLOGIE MOLÉCULAIRE

Nouvelle gamme de kits de dérec­tion par PCR en temps réel

Orgen­tec renforce sa posi­tion sur le marché de la biolo­gie molé­cu­laire spécia­li­sée en offrant à ses clients une nouvelle gamme de kits de détec­tion par PCR en temps réel, la gamme Viasure (Certest, Espagne).
Ces kits sont conçus pour le diagnos­tic de mala­dies infec­tieuses causées par diffé­rents patho­gènes dans des échan­tillons humains : Borde­tella pertus­sis/para­per­tus­sis/holme­sii, H. pylori et résis­tance asso­ciée, Zika/Dengue/Chikun­gu­nya, Cryp­to­spo­ri­dium, IST…
Les coffrets sont complets, marqués CE IVD, compo­sés de barrettes sécables prêtes à l’em­ploi conte­nant dans chaque puits un master­mix lyophi­lisé, et de tous les contrôles néces­saires à la vali­da­tion d’une analyse de biolo­gie molé­cu­laire. Plusieurs formats sont propo­sés, tous vali­dés sur la majo­rité des ther­mo­cy­cleurs du marché, permet­tant le travail en série ou au coup par coup.
Tous les coffrets Viasure possèdent le même proto­cole ther­mique, permet­tant d’uti­li­ser plusieurs tests simul­ta­né­ment pour le même échan­tillon : du multi­plex à l’ap­proche syndro­mique, ces tests permettent des analyses de biolo­gie molé­cu­laire flexibles et adap­tées à tout type d’ac­ti­vité.

BIOLOGIE MOLÉCULAIRE
Kits ARN et ADN tout-en-un, de déve­lop­pe­ment durable

Dernier né de la gamme NEB de puri­fi­ca­tion d’acides nucléiques, le Monarch total RNA mini­prep kit est dédié à la puri­fi­ca­tion d’ARN de toute taille, y compris les miRNA et small RNA à partir de 20 nucléo­tides. L’ADN est éliminé effi­ca­ce­ment grâce aux colonnes d’ex­clu­sion de l’ADNg, aux DNAse I et aux protéi­nases K. Incluant égale­ment un agent de protec­tion de l’ARN, ce kit « tout-en-un » s’adapte à tout type d’échan­tillons (sang, cellules, tissus) même ceux diffi­ciles à lyser (bacté­rie, levure, plante).
Pour leur part, les Monarch DNA puri­fi­ca­tion kits permettent :
– d’avoir un petit volume d’élu­tion pour de l’ADN haute­ment concen­tré (ex. : 6 μL pour le PCR & DNA Clea­nup kit)
– la puri­fi­ca­tion d’ADNss, oligo­nu­cléo­tides & autres petits frag­ments d’ADN en modi­fiant le proto­cole du PCR & DNA Clea­nup Kit
– une puri­fi­ca­tion d’ADN facile et de haute qualité avec d’ex­cel­lents rende­ments à partir de bacté­ries, gels d’aga­rose ou réac­tions enzy­ma­tiques.
Pour les kits Monarch ADN et ARN, tampons et colonnes sont dispo­nibles à la vente sépa­ré­ment.
Tous ces kits sont conçus dans une optique de déve­lop­pe­ment durable. Kits et compo­sants contiennent jusqu’à 44 % de plas­tique en moins, leurs embal­lages sont recy­clables, de sources respon­sables et impri­més avec des encres à base d’eau et de soja.

IMMUNO-HÉMATOLOGIE
Analyse auto­ma­ti­sée de titrage des anti­corps

Grifols a pour objec­tif d’of­frir des solu­tions adap­tées aux labo­ra­toires d’im­mu­no­hé­ma­to­lo­gie.
Ainsi, en complé­ment de sa gamme de tests, Grifols propose sur ses auto­mates de haute et moyenne cadences Erytra® et Erytra Eflexis® une analyse de titrage des anti­corps marquée CE-DIV. Le titrage des anti­corps est la déter­mi­na­tion de la concen­tra­tion d’an­ti­corps spéci­fiques dans le sérum du patient selon le niveau d’ex­pres­sion anti­gé­nique de diffé­rentes héma­ties-test. Cet examen est utilisé dans le cadre du suivi des gros­sesses pour la surveillance de l’évo­lu­tion d’an­ti­corps clinique­ment signi­fi­ca­tifs, suscep­tibles de provoquer la mala­die hémo­ly­tique du nouveau-né. Il est égale­ment utile dans les suivis post-trans­plan­ta­tion (prin­ci­pa­le­ment rein et foie) en prédic­tion du rejet. Les anti­corps les plus fréquem­ment titrés sont Anti-D, A¹, B¹, c, E, e, C, K, k et Fya.

¹ : dispo­ni­bi­lité fin 2018

ÉQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Tube de coagu­la­tion avec citrate de sodium

Le tube de coagu­la­tion Vacu­test® 2 mL, avec solu­tion de citrate de sodium, béné­fi­cie d’une paroi épaisse recou­verte d’un film en poly­éthy­lène. Cette solu­tion permet de limi­ter la migra­tion des ions au travers des parois du tube (de l’in­té­rieur vers l’ex­té­rieur). Cela permet de garan­tir la concen­tra­tion en citrate, ce qui assure une durée de vie du lot prolon­gée : 12 mois.
Il permet par ailleurs une épargne sanguine. En effet, le volume de 2 mL de sang prélevé répond aux exigences de la version 2012 de la norme EN ISO NF 15189, tout en étant suffi­sant pour les auto­mates d’ana­lyses ainsi que pour la réali­sa­tion des analyses de routine ou cofac­teurs. Cette solu­tion « volume réduit » dimi­nue par consé­quent le volume de déchets d’ac­ti­vi­tés de soins à risque infec­tieux et permet une stan­dar­di­sa­tion des réfé­rences et péremp­tions.

ÉQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Centrale de surveillance multi­pa­ra­mé­triques nouvelle géné­ra­tion

Océa­soft a déve­loppé Cobalt X2, une centrale de surveillance de para­mètres physiques qui répond aux enjeux des profes­sion­nels des sciences de la vie (labo­ra­toires, centres hospi­ta­liers, indus­trie phar­ma­ceu­tique…) en surveillant de nombreux para­mètres : tempé­ra­ture, humi­dité rela­tive, % CO2, 4–20 mA, 0–5 V, 0–10 V, contact sec…
Cette nouvelle solu­tion faci­lite le travail en labo­ra­toire avec des modules équi­pés d’un écran tactile couleur, pour une visua­li­sa­tion aisée et une prise en compte rapide des anoma­lies. Les alertes sonores ainsi que les alertes 24/7 par email, SMS et appel télé­pho­nique, réduisent les risques de dété­rio­ra­tion. L’ap­pli­ca­tion web, OCEAView, permet un accès, en temps réel, aux mesures enre­gis­trées.
La tech­no­lo­gie sans-fil à longue portée de commu­ni­ca­tion, LoRa™, permet de couvrir des sites éten­dus, et offre un déploie­ment tota­le­ment auto­ma­tisé ; cela réduit au mini­mum les besoins en infra­struc­ture et l’ins­tal­la­tion et la main­te­nance sont ainsi simpli­fiées. La surveillance simul­ta­née jusqu’à 4 équi­pe­ments est rendue possible, grâce aux 4 entrées des modules, limi­tant les besoins en inves­tis­se­ment. Les modules détectent les coupures élec­triques et en informent les utili­sa­teurs, pour une protec­tion globale. Cette solu­tion utilise des tech­no­lo­gies ultra basse consom­ma­tion offrant un fonc­tion­ne­ment sur pile pendant un an (ou sur secteur).
Conformes aux exigences de la NF EN 15189, les sondes du Cobalt X2 embarquent la tech­no­lo­gie numé­rique et intègrent dans leur mémoire interne, leurs para­mètres de correc­tion, pour un rééta­lon­nage rapide par échange stan­dard. Les sondes étalon­nées dans le labo­ra­toire Océa­soft, accré­dité Cofrac ISO/CEI 17025, répondent aux exigences de système qualité.
L’ap­pli­ca­tion web, génère auto­ma­tique­ment des rapports et les envoie pério­dique­ment vers des adresses email ou impri­mantes.

 

puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES
SATT Sud-Est et HORIBA France vers une véri­table avan­cée en Raman stimulé en micro­sco­pie

La SATT Sud-Est a concédé à Horiba France – leader mondial de la spec­tro­sco­pie Raman – une licence d’ex­ploi­ta­tion exclu­sive portant sur le marché du Raman stimulé en micro­sco­pie et endo­sco­pie (SRS). La tech­no­lo­gie permet d’ob­te­nir des infor­ma­tions sur les liai­sons chimiques dans des échan­tillons biolo­giques (tissus, cellules, fluides biolo­giques…), afin de diagnos­tiquer des patho­lo­gies, sans avoir recours à un marquage phos­pho­res­cent et sans arte­fact optique inhé­rent à la micro­sco­pie Raman.

Le groupe de recherche Mosaic de l’Ins­ti­tut Fres­nel (UMR 7249 Aix-Marseille Univer­sité, Ecole Centrale Marseille, CNRS), dirigé par le Dr Hervé Rigneault, direc­teur de Recherche CNRS, a mis au point l’in­ven­tion « SRGOLD » pour Stimu­la­ted Raman Gain Oppo­site Loss Detec­tion. Objec­tif : gagner au moins un ordre de gran­deur sur la sensi­bi­lité molé­cu­laire mini­male détec­table en image­rie SRS. Grâce à la tech­no­lo­gie SRGOLD, il devient possible de réali­ser l’ima­ge­rie molé­cu­laire d’échan­tillons biolo­giques. Cette analyse permet de loca­li­ser spatia­le­ment des espèces chimiques d’in­té­rêt comme les liai­sons CH2 (lipides) et CH3 (protéines) pour distin­guer des tissus où la divi­sion cellu­laire est accrue, carac­té­ris­tique des tissus cancé­reux. Parti­cu­liè­re­ment perfor­mante pour l’ima­ge­rie des tissus et du cerveau, SRGOLD doit permettre de mieux loca­li­ser et carac­té­ri­ser le déve­lop­pe­ment de tumeurs cancé­reuses. Le projet est soutenu par la filière indus­trielle Fast_Spor’In, portée par l’Ins­ti­tut Carnot STAR.

L’in­ven­tion a été proté­gée par un dépôt de brevet (copro­priété du CNRS et d’Aix-Marseille Univer­sité), opéré par la SATT Sud-Est. Un projet de matu­ra­tion vise à déve­lop­per la micro­sco­pie SRGOLD et d’en démon­trer son inté­rêt appli­ca­tif dans le domaine des sciences de la vie et des sciences des maté­riaux en micro­sco­pie et endo­sco­pie, ainsi que sa supé­rio­rité par rapport à la micro­sco­pie SRS stan­dard, en parti­cu­lier sur l’ima­ge­rie de tablettes phar­ma­ceu­tiques ; de substances actives phar­ma­ceu­tiques dans la peau, ou cosmé­tiques dans la peau et les cheveux ; de pièces de chirur­gies cancé­reuses prove­nant des organes gastriques (colon, esto­mac) ou de pièces de chirur­gies cancé­reuses prove­nant du cerveau (glio­blas­tome).

« L’Ins­ti­tut Fres­nel déve­loppe l’ima­ge­rie Raman cohé­rente depuis dix ans. La tech­no­lo­gie SRGOLD nous permet d’ima­ger des tissus cancé­reux en quelques minutes alors que l’his­to­lo­gie stan­dard requiert 24 heures. Nous pensons que cette approche va appor­ter un réel apport à l’hô­pi­tal dans un contexte opéra­toire » a déclaré le Dr Hervé Rigneault, CNRS.

Sébas­tien Vergnole, Raman Product Mana­ger chez Horiba Scien­ti­fic, a ajouté « offrir une nouvelle moda­lité aussi inno­vante que la tech­no­lo­gie Raman stimulé à nos micros­pec­tro­mètres Raman permet à nos utili­sa­teurs d’avoir non seule­ment l’em­preinte molé­cu­laire de leurs échan­tillons mais égale­ment donne accès à des vitesses d’ima­ge­rie molé­cu­laire ultra-rapides. »

« La SATT Sud-Est a co-construit et partage une belle histoire d’in­no­va­tion entre cher­cheurs et entre­pre­neurs qui s’em­ploient à inven­ter ensemble la techno-santé qui va permettre de chan­ger d’ère diagnos­tique. Aux côtés de l’Ins­ti­tut Fres­nel et de HORIBA FRANCE, nous sommes heureux et fiers de contri­buer à cette dyna­mique » conclut Laurent Baly, Président de la SATT Sud-Est.

 

VIE DES SOCIETES
Le SinnoTest® de Sinno­vial, une méde­cine person­na­li­sée en rhuma­to­lo­gie
AG2R la mondiale, 1er groupe pari­taire de protec­tion sociale en France et la start-up Sinno­vial ont décidé d’unir leurs compé­tences dans le cadre d’un parte­na­riat visant à déve­lop­per, dans la pratique clinique, une approche médi­cale person­na­li­sée en rhuma­to­lo­gie : le SinnoTest®. Cette méde­cine dite « person­na­li­sée », déjà une réalité pour le trai­te­ment de certains cancers, ferait donc son entrée dans le domaine de la rhuma­to­lo­gie. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux patients sont diagnos­tiqués posi­tifs à un rhuma­tisme inflam­ma­toire chro­nique, dont 26 000 en France. Afin de trai­ter les poly­ar­thrites rhuma­toïdes et spon­dy­lar­thrites anky­lo­santes (les prin­ci­pales mala­dies rhuma­to­lo­giques inflam­ma­toires chro­niques), les rhuma­to­logues ont à leur dispo­si­tion plusieurs trai­te­ments inno­vants (les biothé­ra­pies) qui ont consi­dé­ra­ble­ment amélioré la prise en charge des malades ces dernières années. Toute­fois, la pratique clinique démontre qu’un tiers des patients s’avèrent non-répon­deurs aux biothé­ra­pies pres­crites, ce qui se traduit par une progres­sion de la patho­lo­gie, une souf­france pour le patient et des dépenses de santé impor­tantes.
La tech­no­lo­gie déve­lop­pée par la société Sinno­vial se fonde sur l’ana­lyse des biomarqueurs des patients atteints de rhuma­tismes inflam­ma­toires chro­niques. À partir d’une simple prise de sang, le dispo­si­tif médi­cal SinnoTest® (plate­forme logi­ciel à usage des méde­cins-rhuma­to­logues) permet de déter­mi­ner « avant la pres­crip­tion » la proba­bi­lité de réponse de chaque patient aux diffé­rents trai­te­ments dispo­nibles grâce à une analyse algo­rith­mique de ses biomarqueurs spéci­fiques. Cette infor­ma­tion perti­nente permet alors au rhuma­to­logue d’amé­lio­rer la prise en charge médi­cale de son patient et d’op­ti­mi­ser les chances de succès du trai­te­ment pres­crit.
Les impacts atten­dus de ce test sont les suivants :
– amélio­rer l’ef­fi­ca­cité des solu­tions théra­peu­tiques exis­tantes et futures,
– réduire l’ac­ti­vité de la mala­die grâce à une meilleure orien­ta­tion théra­peu­tique,
– propo­ser au rhuma­to­logue un outil d’édu­ca­tion théra­peu­tique vis-à-vis du patient,
– dimi­nuer consi­dé­ra­ble­ment les coûts de prise en charge en ralen­tis­sant la progres­sion de la mala­die.

 

PROFESSION
Le test Nephro­check TIMP-2 et IGFBP7 recom­mandé après une chirur­gie cardiaque

Les biomarqueurs consti­tu­tifs du test Nephro­check – approuvé par la FDA et marqué CE, qui indique un stress rénal avant une insuf­fi­sance rénale aiguë (IRA) à partir d’un échan­tillon d’urine -, ont été inclus dans les recom­man­da­tions d’ERAS® Cardiac Surgery. ERAS est une société médi­cale profes­sion­nelle et multi­dis­ci­pli­naire à but non lucra­tif dont la mission est d’op­ti­mi­ser les soins péri-opéra­toires des patients après une chirur­gie cardiaque par une approche colla­bo­ra­tive de la recherche et de l’ana­lyse, un consen­sus d’ex­perts et une diffu­sion des meilleures pratiques qui amélio­re­ront les résul­tats à court et long terme et dimi­nue­ront les compli­ca­tions et le nombre de réhos­pi­ta­li­sa­tions.
Cette recom­man­da­tion fait suite à la publi­ca­tion récente de deux essais rando­mi­sés contrô­lés qui ont démon­tré une amélio­ra­tion signi­fi­ca­tive de l’état de santé des patients, une dimi­nu­tion de leur durée de séjour à l’hô­pi­tal et la réduc­tion des coûts liés à l’IRA après une chirur­gie cardiaque et non cardiaque, grâce à l’uti­li­sa­tion de Nephro­check pour initier des inter­ven­tions visant à proté­ger les reins.

Les recom­man­da­tions ont été présen­tées dans le cadre des décla­ra­tions de consen­sus fondées sur des données probantes lors de la réunion de l’As­so­cia­tion Améri­caine de Chirur­gie Thora­cique (AATS) le 28 avril 2018. Ces recom­man­da­tions ont été élabo­rées dans le cadre d’un proces­sus formel d’une durée de 15 mois et visent à guider la mise en place de bonnes pratiques de chirur­gie cardiaque pour amélio­rer le réta­blis­se­ment du patient après la chirur­gie. Les résul­tats seront soumis pour revue par des pairs en vue d’une publi­ca­tion, faci­li­tant ainsi leur diffu­sion auprès des chirur­giens et des programmes cardiaques à travers le monde.

« Nous espé­rons que ces recom­man­da­tions encou­ra­ge­ront les programmes de chirur­gie cardiaque dans le monde à se joindre à nous pour unifor­mi­ser les meilleures pratiques », a déclaré le Docteur Daniel T. Engel­man, Président de ERAS® chirur­gie cardiaque. « Depuis notre réunion inau­gu­rale, il y a un an, nous avons solli­cité des contri­bu­tions, examiné des proto­coles et évalué les données cliniques pouvant contri­buer à amélio­rer le réta­blis­se­ment des patients après une chirur­gie cardiaque. C’est la première fois qu’une telle approche, globale et fondée sur des données factuelles, a été présen­tée lors d’une impor­tante réunion de chirur­gie cardio­vas­cu­laire. »

Le test Nephro­check détecte deux biomarqueurs, un inhi­bi­teur tissu­laire des métal­lo­pro­téases-2 (TIMP-2) et une protéine liant le facteur de crois­sance analogue à l’in­su­line (IGFBP7), qui augmentent dans l’urine du patient en réponse au stress des cellules rénales. Ces biomarqueurs agissent ainsi comme une alarme précoce du stress rénal avant de progres­ser en IRA, de sorte que des proto­coles médi­caux pour proté­ger les reins peuvent être mis en place.

Déve­loppé par Astute Medi­cal Inc., le test Nephro­check est destiné à une utili­sa­tion en asso­cia­tion avec l’éva­lua­tion clinique des patients qui présentent actuel­le­ment ou ont présenté dans les dernières 24 heures une atteinte cardio­vas­cu­laire et/ou respi­ra­toire aiguë et sont en service de soins inten­sifs, pour servir d’aide à l’éva­lua­tion du risque d’IRA modé­rée ou sévère dans les 12 heures suivant l’éva­lua­tion des patients. Ce test est prévu pour une utili­sa­tion chez les patients âgés de 21 ans et plus.

 

 

PROFESSION
Nouveau bureau pour la FNSIP-BM

A l’oc­ca­sion du congrès de la FNSIP-BM qui s’est tenu à Mont­pel­lier le 9 juin dernier, le nouveau bureau natio­nal a été élu à la majo­rité par le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion. Les nouveaux co-prési­dents Romain de Jorna, interne en Phar­ma­cie à Mont­pel­lier, et Moïse Michel, interne en Biolo­gie Médi­cale à Paris, ainsi que leur bureau composé de 11 internes issus de diffé­rentes villes et hôpi­taux de France, succèdent à Geof­froy Maquin, Morgane Moulis et leur équipe, qui ont été unani­me­ment remer­ciés et féli­ci­tés pour leur bilan annuel, au cours de l’as­sem­blée géné­rale.

Dans la conti­nuité des actions menées par le précé­dent bureau, ces nouveaux élus pour­sui­vront le déploie­ment de la réforme du troi­sième cycle des études de méde­cine, qui encadre le Diplôme d’Etudes Spécia­li­sées de Biolo­gie Médi­cale. Ils auront aussi à promou­voir les attentes des internes dans la réforme du troi­sième cycle des études de phar­ma­cie qui engage une modi­fi­ca­tion profonde des Diplômes d’Etudes Spécia­li­sées de Phar­ma­cie et d’In­no­va­tion Phar­ma­ceu­tique et Recherche.

Cette actua­lité légis­la­tive permet­tra au bureau natio­nal de péren­ni­ser les rela­tions que la fédé­ra­tion a déve­lop­pées et entre­te­nues ces dernières années avec de nombreuses autres orga­ni­sa­tions étudiantes, des parte­naires spéci­fiques à chaque filière repré­sen­tée par la fédé­ra­tion et les orga­nismes minis­té­riels.

 

SCIENCES
Hépa­tite C : un nouveau test de diagnos­tic au chevet du patient

Pour l’éra­di­ca­tion du virus de l’hé­pa­tite C (HCV), un des enjeux émis par l’OMS est le diagnos­tic des cas chro­niques qui sont la plupart du temps asymp­to­ma­tiques. Les progrès doivent donc porter sur le diagnos­tic précoce et « décen­tra­lisé », c’est-à-dire acces­sible aux popu­la­tions des pays aux ressources limi­tées. Des cher­cheurs de l’Ins­ti­tut Pasteur et de l’In­serm, en colla­bo­ra­tion avec la société Gene­drive, ont déve­loppé un test de dépis­tage HCV, trans­por­table au chevet du patient, rapide et fiable. Ce nouveau test de détec­tion permet donc une prise en charge immé­diate du patient suite au diagnos­tic, et une mise en place sans tarder d’un trai­te­ment contre la mala­die.

Actuel­le­ment, les récents anti­vi­raux d’ac­tion directe permettent de trai­ter les hépa­tites C chro­niques à 95 % s’ils sont pris à temps. Par consé­quent, l’OMS a publié en 2016 un plan pour élimi­ner cette menace pour la santé publique d’ici 2030. Le défi majeur pour répondre à cet ambi­tieux objec­tif, reste cepen­dant le dépis­tage des patients asymp­to­ma­tiques, notam­ment dans les pays à reve­nus faibles ou inter­mé­diaires, où l’ac­cès aux tests clas­siques reste limité.
Le diagnos­tic actuel se fait, dans un premier temps, par la mesure des anti­corps spéci­fiques au VHC. Mais ce test ne permet pas d’in­diquer si le patient a été infecté par le passé ou s’il l’est encore de façon chro­nique. Dans un deuxième temps, une recherche d’ARN du virus dans le sang doit être réali­sée par PCR pour confir­mer ou non l’in­fec­tion chro­nique.
Il existe des tests séro­lo­giques des anti­corps au HCV rapides mais les tests par PCR demandent des infra­struc­tures dédiées et du person­nel quali­fié. Dans les pays à ressources limi­tées, ce type de test n’est dispo­nible que dans des labo­ra­toires centra­li­sés. Par voie de consé­quence, moins de 1 % des personnes infec­tées dans ces régions savent qu’ils le sont. Il était urgent de dispo­ser d’un test de détec­tion de l’ARN du virus, qui puisse être décen­tra­lisé.
L’équipe de cher­cheurs menée par Darragh Duffy (unité d’Im­mu­no­bio­lo­gie des cellules dendri­tiques, Insti­tut Pasteur / Inserm) a déve­loppé un test, en colla­bo­ra­tion avec la société Gene­drive, capable de détec­ter l’ARN du virus HCV, tout en étant aussi fiable que les tests exis­tants, plus rapide et trans­por­table auprès du patient. Les opéra­tions de PCR peuvent se faire dans le kit minia­tu­risé grâce à un venti­la­teur qui permet la succes­sion des 40 cycles néces­saires. L’ana­lyse peut être réali­sée en une heure envi­ron. Au final, ce type d’ap­pa­reil est moins cher que les tests actuels qui demandent des infra­struc­tures consé­quentes.
Son étude a démon­tré que le test a une spéci­fi­cité de 100 %, et a une sensi­bi­lité de 98,6 %, ce qui répond aux exigences de l’OMS pour ce type de test. Marqué CE, il sera dispo­nible à la vente au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie du Sud-Est, et en Inde une fois que l’au­to­ri­sa­tion régle­men­taire locale aura été obte­nue.

 

SCIENCES
Un nouveau méca­nisme contrô­lant la progres­sion du cancer ovarien

Le cancer de l’ovaire a la plus grande préva­lence parmi les cancers gyné­co­lo­giques dans le monde avec 200 000 nouveaux cas et 150 000 décès par an. Le prin­ci­pal problème de cette patho­lo­gie est la détec­tion tardive menant à la forma­tion de méta­stases et à une chimio­ré­sis­tance. Dans une étude publiée le 21 mars 2018 dans le jour­nal Cell Research, les cher­cheurs de l’Ins­ti­tut de géné­tique humaine ont décou­vert un nouveau méca­nisme de régu­la­tion de l’ex­pres­sion de la protéine Dicer, méca­nisme impliqué dans la progres­sion du cancer ovarien. Cette décou­verte pour­rait permettre la mise en place d’une nouvelle piste théra­peu­tique ainsi que celle d’un marqueur pronos­tique.
Les micro-ARN (miARN) sont de petits ARN non-codants d’une longueur de 18 à 22 nucléo­tides permet­tant de régu­ler fine­ment le niveau des ARN messa­gers (ARNm). La protéine Dicer est une enzyme-clé dans la bioge­nèse de ces miARN. Une dimi­nu­tion de son expres­sion est souvent asso­ciée à un cancer agres­sif et inva­sif ainsi qu’à un faible taux de survie, notam­ment dans le cancer de l’ovaire. Cepen­dant, la régu­la­tion de l’ex­pres­sion de Dicer est mal comprise.
Les cher­cheurs ont montré que la protéine NF90, qui est capable de lier l’ARN double brin, faci­lite l’ex­pres­sion de Dicer en bloquant la matu­ra­tion d’un miARN, miR-3173, situé dans le premier intron de l’ARN pré-messa­ger de Dicer. Ils ont égale­ment déter­miné que, de façon surpre­nante, le miR-3173 ciblait l’ARN messa­ger de NF90 établis­sant ainsi une boucle ampli­fi­ca­trice de rétro­ac­tion qui contrôle l’ex­pres­sion de Dicer.
Les résul­tats indiquent dans plusieurs lignées cellu­laires de cancer ovarien que la surex­pres­sion de NF90 dimi­nue la proli­fé­ra­tion et l’in­va­sion tumo­rale. De plus, les cher­cheurs ont observé, in vivo, que cette surex­pres­sion dimi­nue gran­de­ment la taille de la tumeur ovarienne ainsi que le nombre de méta­stases. A l’op­posé, la surex­pres­sion du miR-3173 augmente la proli­fé­ra­tion des cellules cancé­reuses et le nombre de méta­stases dépen­dam­ment du niveau de NF90 et de Dicer.

Enfin, l’ana­lyse des échan­tillons de tumeur ovarienne a démon­tré qu’une faible expres­sion de NF90 ainsi qu’un haut niveau du miR-3173 étaient asso­ciés à une plus grande agres­si­vité tumo­rale (grade tumo­ral plus impor­tant) et à un faible taux de survie dans une cohorte de femmes atteintes d’un cancer ovarien.

Ces décou­vertes suggèrent qu’en faci­li­tant l’ex­pres­sion de Dicer, NF90 pour­rait agir comme un suppres­seur de carci­nome ovarien et permettent la créa­tion d’une nouvelle piste théra­peu­tique mimant l’ef­fet de NF90.

 

 

puce Egale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 235

 

 

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