– Dans le numéro 229 de Spec­tra Biolo­gie –

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Inter­views vidéos

Témoi­gnages-client (spon­so­ri­sés)

puce Inno­va­tions
Forum Labo – MICROBIOLOGIE
MilliD­rop Analy­zer, de la recherche à la phase indus­trielle

Au Forum LABO 2017, Milli­drop a remporté le Trophée de l’in­no­va­tion dans la caté­go­rie Minia­tu­ri­sa­tion et le Trophée de l’in­no­va­tion française, valo­ri­sant la meilleure inno­va­tion d’une société à capi­taux majo­ri­tai­re­ment français, pour le Milli­drop Analy­zer Azur.

Après dix ans de recherche, la start-up MilliD­rop lance une première géné­ra­tion d’ana­ly­seurs de micro­bio­lo­gie haut débit, où le milieu de culture passe à l’échelle de la goutte.

« Avant, il fallait un opéra­teur mani­pu­lant une seringue, main­te­nant une plaque suffit », déclare Laurent Boitard, de la 121e promo­tion de l’École supé­rieure de chimie et de physique indus­trielles de la ville de Paris (ESPCI), président co-fonda­teur de MilliD­rop et l’un des dix jeunes inno­va­teurs récom­pen­sés en mai 2016 parmi les meilleurs talents français selon le MIT Tech­no­logy Review.

MilliD­rop, société spin-off du labo­ra­toire de colloïdes et maté­riaux divi­sés (LCMD) de l’ESPCI, dirigé par Jérôme Bibette, a été créée en 2015. Aujourd’­hui, elle est inté­grée à l’in­cu­ba­teur de l’ESPCI au sein de l’Ins­ti­tut Pierre-Gilles de Gennes.

Sa qualité de lauréate du concours natio­nal d’aide à la créa­tion d’en­tre­prise lui vaut le soutien de la SATT IdF Innov pour déve­lop­per un proto­type issu d’un projet alors bien ficelé à l’in­té­rieur du labo­ra­toire. « Nous avons accom­pa­gné un projet de preuve de concept au sein du labo­ra­toire pour soute­nir la créa­tion de MilliD­rop Instru­ment », explique Béatrice Llir­bat, prési­dente de la SATT IDF Innov. « Nous avons permis le passage d’un instru­ment de labo­ra­toire à un proto­type pré-indus­triel, essen­tiel pour convaincre la commu­nauté scien­ti­fique d’adop­ter cette nouvelle tech­no­lo­gie, préa­lable indis­pen­sable au démar­rage de l’ac­ti­vité de la start-up. »
Depuis 2014, la SATT IDF Innov a octroyé plus de 300 k€ dans le projet du labo­ra­toire LCMD.

L’idée d’ap­pliquer la tech­no­lo­gie milli­flui­dique à la micro­bio­lo­gie est née en 2007 dans l’es­prit de Jérôme Bibette, tandis que Laurent Boitard décou­vrant la possible appli­ca­tion des tech­no­lo­gies micro­flui­diques à la micro­bio­lo­gie déve­lop­pait un modèle pour auto­ma­ti­ser culture et analyse de microor­ga­nismes. Deux thèses ont tourné sur une boîte en carton avant qu’en 2012, une première itéra­tion de machine avec modules et une première publi­ca­tion scien­ti­fique (1) voient le jour. Quelques post-docto­rants et docto­rants y travaille­ront, jusqu’à ce qu’en 2015 la société Valo­tec (émana­tion de l’École Normale Supé­rieure de Cachan) spécia­li­sée dans le proto­ty­page leur apporte son soutien.

Forum Labo – MICROBIOLOGIE
Détec­tion et comp­tage de colo­nies en temps réel

Au Forum LABO 2017, Inters­cience a remporté le Trophée de l’in­no­va­tion dans la caté­go­rie Produc­ti­vité/Renta­bi­lité et le Trophée « Coup de Cœur des visi­teurs », qui distingue l’in­no­va­tion ayant reçu le plus de votes des visi­teurs, pour le ScanS­ta­tion.

Lors de Forum Labo 2017, Inters­cience a présenté en avant-
première mondiale son nouveau système, le ScanS­ta­tion. Breve­tée, cette station de détec­tion et de comp­tage auto­ma­tique de colo­nies bacté­riennes en temps réel, réalise l’in­cu­ba­tion, la détec­tion et l’énu­mé­ra­tion sur 100 boîtes de Petri.
« Avec cette nouvelle tech­no­lo­gie nous permet­tons aux micro­bio­lo­gistes de consta­ter en vidéo la crois­sance bacté­rienne sur leurs boîtes de Petri. C’est le mélange d’une tech­no­lo­gie clas­sique, la boite de Petri, avec les dernières inno­va­tions de la robo­tique et de l’in­for­ma­tique. Cela permet de connaître les résul­tats d’ana­lyse beau­coup plus tôt et avec préci­sion », déclare Emma­nuel Jalenques, co-direc­teur et direc­teur de la R&D.
Dès le début de l’in­cu­ba­tion, chaque boîte de Petri est prise en photo toutes les 30 minutes : les colo­nies sont détec­tées et comp­tées dès leur appa­ri­tion. La détec­tion des colo­nies est ainsi faite à un stade précoce de leur déve­lop­pe­ment et le résul­tat est connu 3 fois plus rapi­de­ment qu’a­vec une analyse clas­sique (par exemple 8h au lieu de 24h). Le comp­tage auto­ma­tique des colo­nies des 100 boîtes de Petri améliore effi­ca­ce­ment la produc­ti­vité. Le résul­tat du comp­tage des colo­nies est plus précis car la détec­tion est réali­sée avant confluence et recou­vre­ment tout en disso­ciant les arte­facts. Le contrôle s’ef­fec­tue en temps réel : l’uti­li­sa­teur peut décou­vrir en direct la crois­sance bacté­rienne des colo­nies et vision­ner la vidéo pendant/après l’in­cu­ba­tion, avec les fonc­tions de zoom, de pause, de replay… Le zoom permet notam­ment de véri­fier l’état des colo­nies et d’exa­mi­ner de près leur déve­lop­pe­ment.
Enfin, la traça­bi­lité des analyses est assu­rée par l’ar­chi­vage de toutes les données depuis le début de l’in­cu­ba­tion jusqu’à la vali­da­tion des résul­tats.
Entre autres fonc­tion­na­li­tés inno­vantes, le ScanS­ta­tion propose :
– une archi­tec­ture robo­tique : l’in­cu­ba­teur intègre un carrou­sel de 100 boîtes de Petri, un bras robo­tisé ultra-rigide pour plus de préci­sion et de dura­bi­lité ainsi qu’un comp­teur auto­ma­tique de colo­nies ultra-HD (brevet déposé) ;
– une pince à capteur de force : cette pince haute préci­sion s’adapte aux boîtes de Petri, à l’en­droit ou à l’en­vers, les saisit du carrou­sel et les dépose sur la zone de capture d’images du comp­teur auto­ma­tique toutes les 30 minutes (brevet déposé) ;
– un incu­ba­teur à effet Peltier : les modules Peltier permettent une régu­la­tion à ± 1 °C de la tempé­ra­ture, une basse consom­ma­tion d’éner­gie, sans fluide ni compres­seur ;
– l’éclai­rage par les LED blanches et la caméra ultra-HD : 5 millions de pixels permettent une détec­tion des colo­nies dès leur forma­tion et un comp­tage ultra-précis ;
– une inter­face tactile permet de navi­guer plus faci­le­ment dans le logi­ciel et d’ac­cé­der au contrôle des boîtes de Petri ;
– Multi­batch : le char­ge­ment des boîtes peut se faire au début ou de manière frac­tion­née pendant l’in­cu­ba­tion. Des boîtes de Petri peuvent donc conti­nuel­le­ment être ajou­tées quel que soit l’état du proces­sus.

Forum Labo – MATERIEL DE LABORATOIRE
SOLIS+, un poste de sécu­rité micro­bio­lo­gique de type II avec vitre à bascule

Noroit a remporté le Trophée de l’in­no­va­tion de Forum LABO dans la caté­go­rie Ergo­no­mie / Design / Confort pour le PSM Solis+.

Dernier-né de la gamme d’ap­pa­reils de protec­tion contre les risques de conta­mi­na­tion biolo­gique du fabri­cant Noroit, le poste de sécu­rité micro­bio­lo­gique (PSM) de type II Solis+ assure la protec­tion tant de la mani­pu­la­tion que du mani­pu­la­teur, mais aussi de l’en­vi­ron­ne­ment lorsqu’il s’agit de mani­pu­ler des agents patho­gènes de classes 1 et 2. Respec­tant la norme en vigueur EN 12 469, ce PSM (Filtre absolu HEPA H14 au souf­flage et à l’ex­trac­tion, 99,999 %, pour toute parti­cule > 0,3 µm ; vitesse du flux lami­naire : 0,40 m/s, taux d’ex­trac­tion > 35 % ; veine de garde stable et puis­sante : 0,53 m/sec) a été déve­loppé avec une atten­tion parti­cu­lière en matière d’er­go­no­mie et de nettoya­bi­lité. Avec ce PSM, fini le diffi­cile nettoyage de la face interne de la vitre de façade. Grâce au dispo­si­tif breveté de bascu­le­ment de la vitre « Twist and Clean® », le mani­pu­la­teur peut décon­ta­mi­ner tout l’in­té­rieur du PSM. La commande élec­trique par pédales de la vitre de façade permet au mani­pu­la­teur d’en­trer faci­le­ment son maté­riel à l’in­té­rieur. Enfin, les bords laté­raux du PSM égale­ment en vitre trans­pa­rente et les bandeaux d’éclai­rage posi­tion­nés sur les côtés (dispo­si­tif « Solis Light Wing® »), contri­buent à la convi­via­lité du poste de travail. Conçu en interne par la société française Noroit, créée il y a 10 ans par deux spécia­listes de la protec­tion par flux lami­naire et de l’iso­tech­nie, Gilles Mahé et Pascal Sida­ner, ce PSM présente un carac­tère inno­vant tel qu’il a remporté le Trophée de l’in­no­va­tion de Forum LABO dans la caté­go­rie Ergo­no­mie / Design / Confort.

Forum Labo – MATERIEL DE LABORATOIRE
Une armoire de sécu­rité vitrée anti-feu 30 minutes en bois compressé

Trio­nyx a remporté le Trophée de l’in­no­va­tion de Forum LABO dans la caté­go­rie Sécu­rité au Labo­ra­toire / Éco concep­tion pour l’ar­moire de sécu­rité anti-feu.

Depuis la fin des années 90, la fabri­ca­tion d’ar­moires de sécu­rité est deve­nue la prin­ci­pale acti­vité de la société française Trio­nyx, créée en 1971 dans le secteur de l’ou­tillage et de la four­ni­ture indus­trielle.
Une toute nouvelle vient de sortir des 4 000 m2 de l’ate­lier de confec­tion situé à Dreux : une armoire pour produits inflam­mables 30 minutes, à portes vitrées avec char­nières et arma­tures métal­liques mais struc­ture en bois compressé. Ce qui signi­fie qu’elle résiste 30 minutes à un feu exté­rieur de 1 000 °C, avec une tempé­ra­ture inté­rieure infé­rieure à 160 °C. Les portes vitrées équi­pées d’un verre anti-feu consti­tuent un véri­table défi tech­nique de résis­tance au feu. Leur ferme­ture trois points est ther­mo­ré­gu­lée grâce à un fusible posi­tionné au niveau d’un vérin de la porte, et s’opère auto­ma­tique­ment à 65°C. Cette armoire fabriquée en France et déve­lop­pée par des capi­taux 100 % français est conforme non seule­ment à la norme euro­péenne EN 14470–1 mais aussi à la norme améri­caine FM 6050, égale­ment pour le stockage des produits inflam­mables en version portes pleines. En cours de certi­fi­ca­tion pour cette nouvelle version portes vitrées, elle a remporté les Trophées de l’in­no­va­tion Forum LABO 2017 dans la caté­go­rie Sécu­rité au Labo­ra­toire / Éco concep­tion.

AUTO-IMMUNITE
MICI : un nouveau test en chimi­lu­mi­nes­cence

Werfen Inova Diagnos­tics (San Diego, CA, US), leader mondial dans les réac­tifs et instru­ments de diagnos­tic des mala­dies auto-immunes, vient de lancer son nouveau test : le Quanta Flash® Calpro­tec­tin.
Les troubles gastro-intes­ti­naux sont une cause de consul­ta­tion médi­cale impor­tante dans le monde entier. La conjonc­tion de la détec­tion de la calpro­tec­tine fécale et des signes cliniques est une aide au diagnos­tic des Mala­dies Inflam­ma­toires Chro­niques de l’In­tes­tin (MICI : recto­co­lite hémor­ra­gique ou mala­die de Crohn). Elle permet aussi de les diffé­ren­cier du syndrome du côlon irri­table. La détec­tion précise du taux de calpro­tec­tine dans les selles contri­bue à une meilleure maîtrise des coûts de santé, et apporte au clini­cien une infor­ma­tion précise afin de choi­sir le trai­te­ment le plus appro­prié.
Ce nouveau test de chimi­lu­mi­nes­cence permet la déter­mi­na­tion quan­ti­ta­tive de la calpro­tec­tine fécale en 30 minutes. Il est d’ores et déjà dispo­nible dans tous les pays soumis aux normes CE. Quanta Flash® Calpro­tec­tine est l’un des 32 tests d’auto-immu­nité  réali­sable en simul­tané sur Bio-Flash® (Instru­ment de chimi­lu­mi­nes­cence en accès continu).

IMMUNO-ANALYSE
Evaluer le risque de lésions rénales aiguës

Ortho Clini­cal Diagnos­tics (Ortho) a fait connaître la dispo­ni­bi­lité de son nouveau test, Vitros® Nephro­check® , le premier test entiè­re­ment auto­ma­tisé pour évaluer le risque de lésions rénales aiguës, un problème grave et poten­tiel­le­ment mortel affec­tant les patients hospi­ta­li­sés dans le monde entier.
L’in­suf­fi­sance rénale aiguë (IRA), la perte soudaine de la fonc­tion rénale, peut se déve­lop­per brusque­ment. Elle est asso­ciée à des problèmes d’in­suf­fi­sance rénale et à une forte morta­lité. Connu comme un tueur silen­cieux, l’AKI (Acute Kidney Injury) est aussi fréquente et deux fois plus mortelle qu’une crise cardiaque, ce qui entraîne jusqu’à deux millions de décès par an dans le monde. L’IRA est causée par un stress rénal consé­cu­tif à une chirur­gie majeure, des drogues, des toxines, une infec­tion grave ou une mala­die chro­nique et un trau­ma­tisme. Jusqu’à 50 pour cent des patients en soins inten­sifs déve­loppent un certain stade de l’IRA.
Le test Nephro­check® peut être réalisé sur le système Vitros 3600 entiè­re­ment auto­ma­tisé d’Or­tho et le système inté­gré Vitros 5600. Il s’agit d’un test simple sur urine qui four­nit des résul­tats au labo­ra­toire en 16 minutes, permet­tant aux clini­ciens d’éva­luer le risque d’IRA et de trai­ter de façon proac­tive les patients à risque. Les perfor­mances de ce test sont amélio­rées grâce aux tech­no­lo­gies et aux avan­tages exclu­sifs dispo­nibles unique­ment sur les systèmes Vitros® d’Or­tho.
La tech­no­lo­gie MicroWell Vitros augmente les capa­ci­tés de liai­son avec un procédé de revê­te­ment unique. La tech­no­lo­gie de détec­tion de la chimi­lu­mi­nes­cence ampli­fiée assure des gammes de linéa­rité éten­dues, une préci­sion et une haute exac­ti­tude des immu­no­do­sages pour de nombreux états patho­lo­giques. Cette tech­no­lo­gie offre de grandes sensi­bi­li­tés et préci­sions et permet la prise en charge de petits volumes tout en mini­mi­sant les déchets (faible taille des micro­puits).
Le nouveau test d’Or­tho a été déve­loppé sous une licence d’As­tute Medi­cal. Il a été iden­ti­fié et validé comme un outil d’éva­lua­tion des risques modé­rés à graves d’IRA, dans le cadre de deux études cliniques inter­na­tio­nales incluant 1 200 patients au total. Il est capable de doser de façon précise deux biomarqueurs, TIMP-2 et IGFB-7, pour détec­ter l’in­suf­fi­sance rénale. Lorsque ces protéines sont retrou­vées à un taux élevé, ce qui peut surve­nir sans aucun signe clinique ni symp­tôme clair, cela indique un stress rénal qui précède la surve­nue de lésions. Ce test permet donc de détec­ter les patients les plus suscep­tibles de déve­lop­per une IRA et de préve­nir l’évo­lu­tion de la mala­die grâce à une prise en charge médi­cale rapide.

MICROBIOLOGIE
Détec­ter les EPC via la tech­no­lo­gie MALDI

Bruker a lancé lors du dernier congrès de l’ECCMID 2017 à VIENNE (Autriche), le premier kit diagnos­tic marqué CE-IVD pour la détec­tion des résis­tances aux carba­pé­nèmes par spec­tro­mé­trie de masse permet­tant à la plate­forme MALDI Bioty­per™ d’être plus versa­tile et poly­va­lente. Le test MBT IVD STAR-Carba™ permet une détec­tion rapide (30 à 60 minutes à partir de la culture) des méca­nismes de résis­tances enzy­ma­tiques des prin­ci­pales classes de carba­pé­nè­mases A, B ou D pour les enté­ro­bac­té­ries à Gram Néga­tif, les espèces Pseu­do­mo­nas et les espèces Acine­to­bac­ter.
Ce nouveau test apporte une stan­dar­di­sa­tion et une analyse non subjec­tive concer­nant la détec­tion des EPC sur la base d’une approche molé­cu­laire non phéno­ty­pique.
Ce work­flow MBT STAR-BL™ a fait l’objet depuis 2011 de nombreuses publi­ca­tions prou­vant ses perfor­mances. D’autres kits marqués CE-IVD de détec­tion des résis­tances sont en cours de déve­lop­pe­ment.

MICROBIOLOGIE
C. Diffi­cile et GBS en Point of Care

La société québé­coise GenePOC Inc. a débuté la commer­cia­li­sa­tion de ses deux premiers tests marqués CE-IVD, GenePOC™ CDiff (Clos­tri­dium diffi­cile) et GenePOC ™ GBS (Group B strep­to­coc­cus) sur la plate­forme revo­ge­ne™ qui a récem­ment obtenu le marquage CE-IVD. «  Le test GenePOC CDiff répon­dra à la demande crois­sante du marché pour des tests abor­dables, entiè­re­ment auto­ma­ti­sés et faciles à utili­ser en Point of Care, car la détec­tion précoce de C. diffi­cile peut conduire à un meilleur contrôle et à une meilleure gestion de l’in­fec­tion, ce qui peut amélio­rer la santé des patients et réduire le risque de trans­mis­sion, de morta­lité et de morbi­dité », a commenté Patrice Alli­bert, PDG de GenePOC. Ce lance­ment consti­tuant une étape clé dans l’évo­lu­tion des opéra­tions commer­ciales de GenePOC, la société a mis en place de nombreux parte­na­riats de distri­bu­tion pour couvrir l’Eu­rope et le Moyen-Orient grâce à des acteurs locaux. BioSy­nex Group en France, Medi­phos Group BV aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxem­bourg ou encore les Labo­ra­toires Bühl­mann en Suisse font partie de la liste de ces parte­naires ; liste qui devrait s’al­lon­ger progres­si­ve­ment pour couvrir tout le globe. Au-delà du test, GenePOC espère que ce lance­ment favo­ri­sera l’ins­tal­la­tion de la plate­forme revo­ge­ne™ dans les labo­ra­toires.
GenePOC™ est une société spécia­li­sée dans le déve­lop­pe­ment de dispo­si­tifs de diagnos­tic rapide visant la préven­tion et la détec­tion des mala­dies infec­tieuses. Elle a conçu le système de diagnos­tic GenePOC, qui permet des tests micro­biens rapides au point de soins (POC) : l’ins­tru­ment revo­ge­ne™ peut analy­ser tout type d’in­fec­tion en une heure au plus, est facile à utili­ser et traite d’une large gamme d’échan­tillons biolo­giques, ce qui en fait un outil convi­vial et effi­cace.
Cette société québé­coise est membre du groupe Debio­pharm, un groupe mondial biophar­ma­ceu­tique, basé en Suisse, de cinq entre­prises actives dans le monde entier dans le domaine du déve­lop­pe­ment et de la fabri­ca­tion de médi­ca­ments et d’ou­tils de diagnos­tic. Le groupe se concentre sur les besoins médi­caux non satis­faits.

 

puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES
Diagast se donne les moyens de sa crois­sance

Fin mai, l’ac­teur majeur du marché de l’Im­muno-Héma­to­lo­gie Diagast a annoncé le succès de son augmen­ta­tion de capi­tal en numé­raire avec main­tien de l’Eta­blis­se­ment Français du sang (EFS) comme action­naire majo­ri­taire.
Cette société privée qui déve­loppe, produit et commer­cia­lise des réac­tifs et des systèmes auto­ma­ti­sés permet­tant notam­ment la déter­mi­na­tion des grou­pages sanguins a vu les groupes GEI et IRD entrer dans le capi­tal et deve­nir deux nouveaux action­naires mino­ri­taires.
Cette augmen­ta­tion de capi­tal s’est réali­sée dans le but de répondre à de nombreux projets d’in­ves­tis­se­ments néces­saires à sa crois­sance, en parti­cu­lier des projets en R&D et indus­triels pour ses nouvelles gammes de produits ainsi que des inves­tis­se­ments pour le double­ment du site de produc­tion.
Bruno Morino, PDG de la société depuis 2011, a souhaité dès son arri­vée mettre en œuvre un nouveau plan de crois­sance pour assu­rer un déve­lop­pe­ment signi­fi­ca­tif de l’en­tre­prise. Le Groupe a réalisé une crois­sance de son chiffre d’af­faire de 25,5 % ces cinq dernières années avec un fort déve­lop­pe­ment à l’in­ter­na­tio­nal. Il a égale­ment investi signi­fi­ca­ti­ve­ment dans l’in­no­va­tion avec l’ac­qui­si­tion de la biotech ABO Diag en 2014. Il signe, avec cette augmen­ta­tion de capi­tal, un nouveau virage stra­té­gique pour Diagast.
Doté de plus de 150 M€, GEI est un fonds d’in­ves­tis­se­ment indé­pen­dant, prin­ci­pa­le­ment sous­crit par des entre­pre­neurs, qui apportent leur exper­tise secto­rielle ou métier aux diri­geants des parti­ci­pa­tions. Sans approche secto­rielle exclu­sive ni dogme en matière d’em­ploi des fonds appor­tés, leur stra­té­gie consiste à accom­pa­gner des PME rentables et en crois­sance, dans des contextes de déve­lop­pe­ment ou de trans­mis­sion.

Filiale du Groupe IRD, Nord Crois­sance se posi­tionne sur le finan­ce­ment en fonds propres de projets de déve­lop­pe­ment, de trans­mis­sion et de reclas­se­ment de mino­ri­tés et est un parte­naire actif des entre­prises situées en Hauts-de-France.

 

VIE DES SOCIETES
Illu­mina inves­tit le DPNI en Europe

Illu­mina, Inc. a lancé ce prin­temps sa solu­tion DANNI VeriSeq™, une approche basée sur un séquençage de nouvelle géné­ra­tion (NGS) marquée CE-IVD pour le dépis­tage préna­tal non inva­sif (DPNI) incluant un logi­ciel de prépa­ra­tion de biblio­thèque et d’ana­lyse marqué CE-IVD, qui permet aux labo­ra­toires euro­péens d’ef­fec­tuer un DPNI effi­cace et extrê­me­ment précis en interne.
Cette solu­tion four­nit des infor­ma­tions précises sur le statut chro­mo­so­mique fœtal dès la 10e semaine de gesta­tion à l’aide d’un simple prélè­ve­ment de sang de la mère. Ce dépis­tage vise la triso­mie 21, la triso­mie 18, la triso­mie 13, ainsi que certains troubles liés au chro­mo­some sexuel. En raison de sa haute sensi­bi­lité et de sa haute spéci­fi­cité, ce DPNI mini­mise la néces­sité de recou­rir à des procé­dures de test inva­sives, telle que les amnio­cen­tèses.
La solu­tion auto­ma­ti­sée four­nit des réac­tifs, des instru­ments, l’ins­tal­la­tion et la forma­tion et permet des délais d’exé­cu­tion inédits ; les labo­ra­toires peuvent trai­ter jusqu’à 96 échan­tillons en un jour envi­ron. Illu­mina a mené une étude clinique rigou­reuse, sur plus de 3100 échan­tillons mater­nels, qui a déter­miné que la solu­tion DANNI VeriSeq™ non seule­ment four­nis­sait des résul­tats extrê­me­ment sensibles et spéci­fiques pour les triso­mies 21, 13 et 18, mais démon­trait aussi un niveau élevé de concor­dance pour les aneu­ploï­dies chro­mo­so­miques sexuelles signa­lées.

 

VIE DES SOCIETES
Dispo­si­tifs médi­caux : nouvelles régle­men­ta­tions

Un accord a enfin été conclu sur les nouvelles régle­men­ta­tions rela­tives aux dispo­si­tifs médi­caux, qui sont offi­ciel­le­ment entrées en vigueur en mai 2017. Les régle­men­ta­tions rempla­ce­ront la Direc­tive actuelle sur les dispo­si­tifs médi­caux (93/42/EEC), ainsi que la Direc­tive rela­tive aux dispo­si­tifs médi­caux implan­tables actifs (90/385/EEC) et la Direc­tive rela­tive aux dispo­si­tifs médi­caux de diagnos­tic in vitro (98/79/CE).
Les règle­ments repré­sentent une révi­sion fonda­men­tale des direc­tives précé­dentes desti­née à établir un cadre régle­men­taire trans­pa­rent, prévi­sible, et durable pour les dispo­si­tifs médi­caux, ce qui assu­rera un niveau élevé de sécu­rité sani­taire tout en soute­nant l’in­no­va­tion. La régle­men­ta­tion concer­nant les dispo­si­tifs médi­caux permet une période de tran­si­tion de trois ans suite à la publi­ca­tion ; la mise en appli­ca­tion complète est prévue pour 2020. En ce qui concerne les dispo­si­tifs médi­caux de diagnos­tic in vitro (DMDIV), la régle­men­ta­tion entrera en appli­ca­tion en 2022.
Pour les fabri­cants, les régle­men­ta­tions concer­ne­ront de nombreux proces­sus critiques. Il ne faut donc pas sous-esti­mer les ressources qui seront néces­saires pour la tran­si­tion ; il est fonda­men­tal que les fabri­cants des dispo­si­tifs médi­caux élaborent une feuille de route robuste pour la mise en place, et dési­gnent des gestion­naires de projet fiables et effi­caces pour conduire les chan­ge­ments.

 

 

VIE DES SOCIETES
Synlab-Labco : un pas de plus vers l’en­trée en bourse

Novo, holding du Novo Group (filiale de la Fonda­tion Novo Nordisk), a investi dans Synlab Limi­ted – la plus grande société euro­péenne de labo­ra­toires cliniques, issue de la fusion de Synlab et de Labco -, par l’ac­qui­si­tion de nouvelles actions pour un montant de 250 millions d’eu­ros, repré­sen­tant 10 % des capi­taux propres du groupe Synlab. Novo, qui passe donc à 20 % du total des capi­taux, souhaite en effet déve­lop­per son vaste porte­feuille de place­ments et entrer dans « l’in­dus­trie euro­péenne des services de labo­ra­toire ».
« Si la société est cotée en Bourse, nous serons en bonne posi­tion pour main­te­nir notre niveau de parti­ci­pa­tion », a confié à Reuters Michael Shalmi, direc­teur géné­ral des grands inves­tis­se­ments chez Novo.
Grâce à cet inves­tis­se­ment, Synlab est main­te­nant valo­risé à envi­ron 4,5 milliards d’eu­ros, tandis que sa dette nette s’éta­blit à 2,125 milliards d’eu­ros en décembre 2016.
Depuis sa créa­tion en 1998 et avant sa combi­nai­son avec Labco, Synlab a pour­suivi une stra­té­gie de conso­li­da­tion et de mise en place de labo­ra­toires cliniques, envi­ron­ne­men­taux et vété­ri­naires indi­vi­duels tout en élar­gis­sant ses acti­vi­tés à l’échelle inter­na­tio­nale. Plus récem­ment, elle s’est asso­ciée à Labco SA, basée en France, lorsque l’en­tre­prise euro­péenne de private equity Cinven a acquis Synlab. Le groupe combiné aura son siège social à Munich.
Opérant dans 35 pays au total avec des reve­nus combi­nés d’en­vi­ron 1,5 milliard d’eu­ros, Synlab entre­prend chaque année plus de 400 millions de tests diagnos­tiques pour près de 50 millions de patients.
Cinven demeure l’ac­tion­naire majo­ri­taire du Groupe et le Fonds de retraite des ensei­gnants de l’On­ta­rio conserve sa parti­ci­pa­tion mino­ri­taire. En tant qu’in­ves­tis­seurs à long terme, Novo, Cinven et Onta­rio Teachers, doivent four­nir un soutien finan­cier impor­tant pour le Groupe dans l’ex­pan­sion conti­nue de ses opéra­tions et le lance­ment de nouveaux tests de diagnos­tic.

 

PROFESSION
Des sanc­tions admi­nis­tra­tives pour les LBM

Le décret préci­sant les moda­li­tés d’ap­pli­ca­tion des sanc­tions admi­nis­tra­tives que peuvent pronon­cer les direc­teurs géné­raux d’agence régio­nale de santé (ARS) à l’en­contre des labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale (LBM) est paru dans le JO du 29 mars 2017 (1). Appli­cables depuis le 30 mars 2017, ces sanc­tions peuvent inter­ve­nir dès que le labo­ra­toire commet une ou plusieurs des infrac­tions énumé­rées à l’ar­ticle L.6241–1 du code de la santé publique.
Ces infrac­tions portent sur le respect des moda­li­tés de réali­sa­tion des diffé­rents examens de biolo­gie médi­cale mais égale­ment sur des problé­ma­tiques d’ac­cré­di­ta­tion, de quali­fi­ca­tion dans certains domaines comme la procréa­tion médi­ca­le­ment assis­tée, de contrôle qualité, de contrôle du capi­tal des LBM, d’im­plan­ta­tion de sites, d’in­for­ma­tion ou de décla­ra­tion à l’ARS.
En réac­tion à une suspi­cion d’in­frac­tion, le direc­teur géné­ral de l’ARS compé­tent dispose d’une procé­dure en plusieurs étapes :
1/ la noti­fi­ca­tion au labo­ra­toire des faits qui lui sont repro­chés et des sanc­tions encou­rues ; le labo­ra­toire doit commu­niquer dans le délai d’un mois, ses obser­va­tions écrites et les mesures correc­trices adop­tées ou envi­sa­gées.
2/ Passé ce délai, soit l’ARS statue sur l’ab­sence d’in­frac­tion, soit l’ARS approuve, le cas échéant, les mesures correc­trices envi­sa­gées par le labo­ra­toire et s’as­sure du respect de ses enga­ge­ments. Si l’in­frac­tion reste établie au terme de la procé­dure contra­dic­toire, l’ARS peut, dans un délai de deux mois, infli­ger une amende admi­nis­tra­tive au LBM. Celle-ci peut s’éle­ver à 500 000 euros pour manque­ment aux règles de bonne pratique du LBM, d’im­plan­ta­tion terri­to­riale, de factu­ra­tion des examens, d’in­for­ma­tion du public, etc. Elle peut atteindre 2 millions d’eu­ros s’il y a fonc­tion­ne­ment sans accré­di­ta­tion.
L’ARS peut égale­ment mettre en demeure l’au­teur de l’in­frac­tion de prendre toutes les dispo­si­tions néces­saires et de faire cesser défi­ni­ti­ve­ment les infrac­tions dans un délai maxi­mal de 15 jours, sous peine d’une astreinte jour­na­lière (dans la limite de 5000 euros par jour) jusqu’à régu­la­ri­sa­tion de la situa­tion.
En cas d’in­frac­tions graves et répé­tées, la ferme­ture tempo­raire, partielle ou totale du LBM peut être pronon­cée. La déci­sion est noti­fiée au labo­ra­toire, accom­pa­gnée des consta­ta­tions faites et assor­tie, le cas échéant, d’une injonc­tion de remé­dier aux manque­ments dans un délai maxi­mal de 15 jours. S’il est remé­dié à ces manque­ments, l’ARS prend acte de la régu­la­ri­sa­tion de la situa­tion. Sinon, une ferme­ture défi­ni­tive est possible.
Enfin, pour les infrac­tions rela­tives aux examens d’ana­to­mie et de cyto­lo­gie patho­lo­giques, l’ARS peut pronon­cer la suspen­sion immé­diate du droit d’exer­cer du biolo­giste médi­cal, respon­sable ou co-respon­sable ou du méde­cin spécia­liste quali­fié en anato­mie et cyto­lo­gie patho­lo­giques cores­pon­sable du LBM.

PROFESSION
Élec­tion du nouveau bureau de la FNSIP-BM

A l’oc­ca­sion du congrès de la Fédé­ra­tion Natio­nale des Syndi­cats d’In­ternes en Phar­ma­cie et Biolo­gie Médi­cale (FNSIP-BM) qui s’est tenu à Toulouse le 20 mai dernier, le nouveau bureau natio­nal a été élu à l’una­ni­mité par le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion. Les nouveaux co-prési­dents Geof­froy Maquin, interne en Phar­ma­cie Hospi­ta­lière à Marseille, et Morgane Moulis, interne en Biolo­gie Médi­cale à Amiens, ainsi que leur bureau pari­taire composé de 12 internes issus de diffé­rentes villes et hôpi­taux de France, succèdent à Clément Delage, Jean-Victor Reynaud et leur équipe, unani­me­ment remer­ciés et féli­ci­tés pour leur bilan annuel.
Ces nouveaux élus pour­sui­vront la mise en œuvre de la réforme du 3e cycle des études de méde­cine, qui encadre le DES de Biolo­gie Médi­cale. Ils auront aussi à promou­voir les attentes des internes dans la réforme du 3e cycle des études de phar­ma­cie qui engage une modi­fi­ca­tion profonde des DES de Phar­ma­cie et d’In­no­va­tion Phar­ma­ceu­tique et Recherche. Ces actions seront menées en paral­lèle des discus­sions sur la réforme des cycles courts de phar­ma­cie que sont les filières offi­cine et indus­trie.
Cette actua­lité légis­la­tive permet­tra au bureau natio­nal de péren­ni­ser les rela­tions que la fédé­ra­tion a déve­lop­pées et entre­te­nues ces dernières années avec de nombreuses autres orga­ni­sa­tions étudiantes et des parte­naires spéci­fiques à chaque filière repré­sen­tée par la fédé­ra­tion. De plus, le nouveau bureau élu se féli­cite de la nomi­na­tion respec­tive de Mme Buzyn et Mme Vidal à la tête du minis­tère des soli­da­ri­tés et de la santé et du minis­tère de l’en­sei­gne­ment supé­rieur, de la recherche et de l’in­no­va­tion, et il aura à cœur d’as­su­rer la conti­nuité des échanges avec leurs équipes.

La compo­si­tion du bureau de la FNSIP-BM est la suivante :
– Co-prési­dents : Geof­froy Maquin (Phar­ma­cie Hospi­ta­lière (PH-PR), Marseille) et Morgane Moulis (Biolo­gie Médi­cale, Amiens)
– Secré­taire géné­ral : Hugo Campa­rio (Inno­va­tion Phar­ma­ceu­tique et Recherche, Dijon)
– Tréso­rier : Romain de Jorna (Phar­ma­cie Hospi­ta­lière (PH-PR), Mont­pel­lier)
– Vice-prési­dents Biolo­gie Médi­cale : Olivier Grune­wald (Biolo­gie Médi­cale, Lille) et Justine Demor­tier (Biolo­gie Médi­cale, Bordeaux)
– Vice-président Phar­ma­cie option PHPR : Nico­las Allaire (Phar­ma­cie Hospi­ta­lière (PH-PR), Nantes)

Vice-prési­dente Phar­ma­cie option PIBM : Justine Nasone (Phar­ma­cie Hospi­ta­lière (PIBM), Mont­pel­lier)
– Vice-prési­dente Inno­va­tion, Phar­ma­ceu­tique et Recherche : Camille Mori­val (Inno­va­tion Phar­ma­ceu­tique et Recherche, Rennes)
– Vice-président Rela­tions Univer­si­taires : Rémi Piera­gos­tini (Phar­ma­cie Hospi­ta­lière (PH-PR), Paris)
– Vice-prési­dents Rela­tions Inter­na­tio­nales : Lise Durand (Phar­ma­cie Hospi­ta­lière (PH-PR), Paris) et Moïse Michel (Biolo­gie Médi­cale, Paris)
– Vice-prési­dente Parte­na­riats : Auré­lie Chai­gneau (Phar­ma­cie Hospi­ta­lière (PIBM), Paris)
– Vice-prési­dente Commu­ni­ca­tion : Corné­lie Fanton d’An­don (Biolo­gie Médi­cale, Cler­mont-Ferrand)

SCIENCES
Un test de détec­tion rapide de la tuber­cu­lose

Des cher­cheurs améri­cains ont mis au point un test sanguin qui devrait nette­ment accé­lé­rer le diagnos­tic et le trai­te­ment de la tuber­cu­lose, respon­sable de deux millions de morts par an dans le monde.
Ce test « surpasse tous ceux qui sont actuel­le­ment sur le marché et ne prend que quelques heures pour produire des résul­tats  », selon ses inven­teurs.
Ce test est le premier à mesu­rer la gravité de cette infec­tion pulmo­naire en détec­tant deux protéines dans le sang (CFP-10 et ESAT-6) que la bacté­rie respon­sable de la tuber­cu­lose libère seule­ment dans la phase active de la mala­die. « Notre tech­no­lo­gie peut être utili­sée avec des instru­ments cliniques habi­tuels que l’on trouve dans tous les hôpi­taux », précise Tony Hu, un des cher­cheurs à l’Uni­ver­sité d’Ari­zona.
Il peut détec­ter la tuber­cu­lose dans envi­ron 92 % des cas chez des patients qui sont ou non co-infec­tés par le virus du VIH. Dans ce dernier cas, les tech­niques de dépis­tage actuel­le­ment utili­sées peuvent être plus complexes.
« Les tests aujourd’­hui sur le marché (cultures de sang, analyses des expec­to­ra­tions, biop­sie des poumons, ponc­tions lombaires) sont les seules manières de diagnos­tiquer la tuber­cu­lose. […] Ils peuvent produire des faux néga­tifs et prennent plusieurs jours voire des semaines pour obte­nir les résul­tats  » souligne Tony Hu.
L’in­fec­tion reste une épidé­mie mondiale sans vaccin effi­cace, et les souches de la bacté­rie résis­tantes aux trai­te­ments augmentent.

 

SCIENCES
Marqueur du réser­voir du VIH : une nouvelle piste pour élimi­ner le virus

Des cher­cheurs français ont iden­ti­fié un marqueur qui permet de diffé­ren­cier les cellules « dormantes » infec­tées par le VIH des cellules saines. Cette décou­verte permet­tra d’iso­ler et d’ana­ly­ser ces cellules réser­voirs qui, en héber­geant silen­cieu­se­ment le virus, sont respon­sables de la persis­tance du virus même chez les patients sous trai­te­ments anti­ré­tro­vi­raux, dont la charge virale est indé­tec­table. Elle ouvre la voie à de nouvelles stra­té­gies théra­peu­tiques par le ciblage des cellules infec­tées. Ces travaux s’ins­crivent dans le cadre du programme stra­té­gique de l’ANRS « Réser­voirs du VIH ». Un brevet, en propriété CNRS, a été déposé sur l’uti­li­sa­tion diagnos­tique et théra­peu­tique du marqueur iden­ti­fié.
Depuis 1996, la commu­nauté scien­ti­fique s’ac­corde à penser que la guéri­son du VIH passera par le ciblage de ces « cellules réser­voirs ». Le VIH, en latence, peut se cacher dans ces réser­voirs pendant plusieurs dizaines d’an­nées, échap­pant à la réponse immu­ni­taire et aux trai­te­ments anti­ré­tro­vi­raux, sans qu’au­cune protéine virale ne soit expri­mée. Mais en cas d’ar­rêt du trai­te­ment, le virus se multi­plie massi­ve­ment et la mala­die progresse de nouveau. Les patients sont ainsi contraints à un trai­te­ment à vie. Pour envi­sa­ger d’éli­mi­ner ce virus dormant, la première étape consis­tait à pouvoir distin­guer les cellules réser­voirs infec­tées par le VIH de leurs cellules homo­logues saines, très ressem­blantes.
Partant de l’hy­po­thèse que le VIH pour­rait lais­ser une empreinte à la surface de sa cellule hôte, les cher­cheurs ont tout d’abord travaillé in vitro. Une compa­rai­son entre cellules infec­tées et cellules saines les a conduits à remarquer une protéine parti­cu­lière, codée par un gène parmi la centaine expri­més de manière spéci­fique par les cellules infec­tées. Présente unique­ment à la surface des cellules infec­tées, la protéine CD32a remplis­sait dès lors in vitro les critères d’un marqueur de cellules réser­voirs.
Les expé­ri­men­ta­tions sur échan­tillons cliniques l’ont ensuite confirmé. Dans les prélè­ve­ments de sang de 12 patients vivant avec le VIH et sous trai­te­ment, les cher­cheurs ont isolé les cellules expri­mant le marqueur et ont constaté qu’elles étaient quasi­ment toutes porteuses du VIH. In vitro, l’ac­ti­va­tion de ces cellules a induit une produc­tion de virus capables de réin­fec­ter des cellules saines tandis que leur élimi­na­tion a provoqué un retard impor­tant de la produc­tion virale.
Dans la lutte contre le VIH, cette décou­verte ouvre la voie à une meilleure connais­sance fonda­men­tale des réser­voirs viraux, qui pour­ront désor­mais être isolés faci­le­ment et analy­sés direc­te­ment. A plus long terme, elle devrait débou­cher sur des stra­té­gies théra­peu­tiques visant à élimi­ner de l’or­ga­nisme le virus latent.

SCIENCES
Un micro­fi­let pour attra­per des cellules tumo­rales circu­lantes

Issue d’une syner­gie entre le LAAS-CNRS, l’Ins­ti­tut univer­si­taire du cancer de Toulouse et le CHU de Rangueil, la start-up SmartCatch a mis au point un dispo­si­tif de capture in vivo des cellules tumo­rales circu­lantes (CTC). Ce dispo­si­tif promet d’amé­lio­rer le suivi et la carac­té­ri­sa­tion du cancer.
Dès son appa­ri­tion, une tumeur solide diffuse dans le sang des cellules tumo­rales. La quan­ti­fi­ca­tion et l’ana­lyse de ces CTC permet de pronos­tiquer et de diagnos­tiquer le cancer, encore faut-il isoler ces cellules. La majo­rité des outils actuels repose sur le filtrage in vitro de cellules tumo­rales à partir d’un prélè­ve­ment sanguin, un travail encore peu sensible et peu spéci­fique.
Le Labo­ra­toire d’ana­lyse et d’ar­chi­tec­ture des systèmes (LAAS) du CNRS en asso­cia­tion avec deux onco­logues de l’Ins­ti­tut univer­si­taire du cancer de Toulouse et du CHU de Rangueil, a su combler ce gap tech­no­lo­gique en insé­rant un micro­fi­let direc­te­ment dans la circu­la­tion sanguine. De cette idée initiale est né le dépôt d’un brevet en 2015 puis la créa­tion de la start-up SmartCatch en septembre 2016. Actuel­le­ment, ses quatre fonda­teurs préparent la phase de certi­fi­ca­tion du produit, et s’ap­prêtent à débu­ter les tests chez les patients.
En pratique, il s’agit d’in­sé­rer pendant quelques minutes dans la veine du patient un cathé­ter, à l’ex­tré­mité duquel se greffe un filet de 200 microns de diamètre très effi­cace, conçu par simu­la­tion et qui ne retient que les CTC, cellules plus grosses et plus rigides. L’uti­li­sa­tion d’un dispo­si­tif in vivo permet de sonder un volume sanguin plus repré­sen­ta­tif qu’un échan­tillon de sang. Le suivi et la carac­té­ri­sa­tion de la mala­die seront donc plus précis.
« Il s’agira de réali­ser des biop­sies liquides de la tumeur à haute valeur ajou­tée, avec une qualité de maté­riel recueilli accrue, pour une utili­sa­tion clinique répé­tée tout au long du parcours de soin du patient », précise Aline Cerf, l’une des quatre fonda­teurs de Smart­catch. Ainsi, en surveillant la varia­tion du nombre de cellules tumo­rales circu­lantes, il sera possible d’en déduire l’ef­fi­ca­cité d’un nouveau trai­te­ment admi­nis­tré au patient et de l’adap­ter. Mais les appli­ca­tions possibles ne s’ar­rêtent pas là. Les cellules récu­pé­rées avec cette méthode étant encore vivantes, elles pour­ront être mises en culture pour étudier leurs muta­tions géné­tiques et tester les trai­te­ments avant leur admi­nis­tra­tion au patient. Enfin, comme les minus­cules tumeurs, indé­tec­tables par les examens clas­siques, essaiment égale­ment des cellules tumo­rales circu­lantes dans le sang, il parait envi­sa­geable d’uti­li­ser ce dispo­si­tif comme outil de dépis­tage pour déce­ler très préco­ce­ment ces tumeurs en deve­nir.

 

puce Egale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 229
  • MANIFESTATION

    SFIL : Partie 2
    Biolo­gie et terri­toires de santé

  • MANIFESTATION

    25e Congrès de la Socié­té Française de Toxi­co­lo­gie Analy­tique (SFTA)
    et 54e Congrès de la Socié­té de Toxi­co­lo­gie Clinique (STC)

  • MISE À JOUR DES CONNAISSANCES

    La cryp­to­coc­cose
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    L’His­to­plas­mose : une mycose tropi­cale aux multiples aspects
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