– Dans le numéro 227 de Spec­tra Biolo­gie –

NOUVEAU : INTERVIEWS VIDEOS, TEMOIGNAGES-CLIENT SPONSORISES
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Inter­views vidéos

Témoi­gnages-client (spon­so­ri­sés)

puce Inno­va­tions
ANALYSES
Détec­tion de l’ADN foetal libre et circu­lant

AdGe­niX, société impliquée dans le diagnos­tic géné­tique, propose le IONA test, premier examen de dépis­tage préna­tal non inva­sif (DPNI), marqué CE-IVD pour la détec­tion de la triso­mie 21, 13 et 18. Au cours d’une gros­sesse, une petite quan­tité d’ADN libre circu­lant passe du placenta dans la circu­la­tion sanguine de la mère. Ainsi, l’échan­tillon de sang mater­nel contient un mélange d’ADN libre circu­lant d’ori­gine foetal et mater­nel. Le test IONA mesure direc­te­ment le nombre de frag­ments d’ADN présents et détecte les varia­tions sur les chro­mo­somes 21, 18 ou 13 afin de déter­mi­ner si le foetus risque d’être atteint de triso­mie. Le proces­sus d’ana­lyse est dispo­nible en modes auto­ma­tique ou semi-manuel stan­dar­di­sés. Un logi­ciel d’ac­com­pa­gne­ment à l’ana­lyse du risque, déve­loppé par Premai­tha est fourni avec le test.

ANALYSES
Iden­ti­fi­ca­tion de l’ARN du virus Zika

La société Holo­gic a annoncé le marquage CE de son test de diagnos­tic du virus Zika Apti­ma® en Europe. Ce test permet d’iden­ti­fier l’ARN chez des patients présen­tant un risque d’ex­po­si­tion au Zika et/ou les symp­tômes de cette infec­tion virale à partir d’un échan­tillon de sérum, de plasma ou d’urine prélevé dans les 14 jours suivants l’ap­pa­ri­tion des signes. Le virus Zika se trans­met prin­ci­pa­le­ment à l’homme par la piqûre d’un mous­tique infecté de type Aedes, prin­ci­pa­le­ment l’Aedes aegypti que l’on trouve dans les régions tropi­cales. L’OMS a déclaré qu’il existe un consen­sus scien­ti­fique selon lequel le virus Zika peut être à l’ori­gine de cas de micro­cé­pha­lie et de mala­die de Guillain-Barré, un syndrome grave et parfois mortel d’atro­phie muscu­laire. Il s’agit du dernier test d’Ho­lo­gic conçu pour être exécuté sur le système Panther®, une plate­forme inté­grée qui auto­ma­tise entiè­re­ment les diffé­rentes étapes d’un test d’am­pli­fi­ca­tion des acides nucléiques.
« Le déve­lop­pe­ment du test Apti­ma® Zika et son lance­ment en Europe reflètent l’im­por­tance que nous accor­dons à cet enga­ge­ment. Même si le nombre de cas d’in­fec­tion par le virus Zika en Europe est encore faible, notre nouveau test ultra-sensible permet­tra de garan­tir l’exé­cu­tion de diagnos­tics précis et de réduire les risques d’in­fec­tion ulté­rieurs » a déclaré João Mala­gueira, Vice-Président.

MATERIEL DE LABORATOIRE
Les modes de stockage et de  conser­va­tion des Produits Sanguins Labiles (PSL) sont amélio­rés

La société Sorema-Facis présente une nouvelle banque de sang régu­lée en tempé­ra­ture homo­gène (xPro) à +/- 2°C. Celle-ci est suivi en temps réel via l’af­fi­chage graphique des courbes de tempé­ra­ture (stockage des 52 dernières heures). L’ac­cès à l’en­ceinte béné­fi­cie d’une double sécu­rité : ferme­ture à clef et mot de passe indi­vi­duel et person­na­li­sable pour la mise en marche et l’ac­cès au menu de la console. La gestion de la surveillance de la tempé­ra­ture s’ap­puie sur l’his­to­rique des 30 dernières condi­tions d’alarmes avec indi­ca­tions claires du type d’alarme, de sa durée, des tempé­ra­tures maxi­males et mini­males atteintes.
Les huit condi­tions d’alarme concernent l’état de fonc­tion­ne­ment géné­ral de l’ap­pa­reil de même que celui  de certains compo­sants de l’ap­pa­reil. Un contact sec permet de relier la banque de sang à un éven­tuel système de surveillance centra­lisé.

ANALYSEURS
Bio-Rad présente un cyto­mètre de flux en format compact

L’ana­ly­seur cellu­laire ZE5™ est un cyto­mètre en flux haut débit le plus compact du marché. Les cara­té­ris­tiques de l’ins­tru­ment sont les suivantes : trois à cinq lasers pour la détec­tion de 17 à 28 couleurs, char­geur d’échan­tillon inté­gré pouvant rece­voir des plaques 96, 384 puits ou des tubes, plaque 96 puits analy­sée en 8 minutes, possi­bi­lité d’ajou­ter en temps réel des réac­tifs pour des mesures de ciné­tique, véri­fi­ca­tion de la confi­gu­ra­tion des filtres pour éviter toute erreur (Tech­no­lo­gie ZE5 EYE).

MATERIEL DE LABORATOIRE
La nouvelle pipette élec­tro­nique est dispo­nible en 5 modes

Gilson présente PIPETMAN M, la pipette élec­tro­nique aux perfor­mances garan­ties (norme NF EN ISO 8655–2) en pipe­tages mono et multi­dis­tri­bu­tion, décli­née en 20 modèles huit en mono­ca­nal (de 0,5 µL à 10 mL) et 12 en multi­ca­naux (de 0,5 µL à 10 mL).
Les tâches répé­ti­tives de pipe­tage sont repro­duc­ti­biles d’une aliquote à l’autre et d’un utili­sa­teur à l’autre, pour toutes les appli­ca­tions NGS, qPCR, ELISA, cultures cellu­laires, etc.
Légère et équi­li­brée la pipette offre une mani­pu­la­tion aisée. Deux boutons suffisent à son utili­sa­tion. Cinq modes de pipe­tage sont dispo­nibles : stan­dard, multi­dis­tri­bu­tion, inverse, mélange et person­na­lisé.
Le logi­ciel inté­gré accepte les trans­ferts des proto­coles person­nels.

MATERIEL DE LABORATOIRE
Le nouveau mani­pu­la­teur de micro­plaques est ultra compact

Pour les labo­ra­toires dont les locaux tech­niques sont limi­tés le bras mani­pu­la­teur CyBio® Carry existe en cinq longueurs de 340 à 1840 mm. Conçu pour fonc­tion­ner avec de multiples instru­ments, le chariot carté­sien à trois axes peut être confi­guré avec diffé­rentes longueurs de rail pour une grande variété de péri­phé­riques. L’uti­li­sa­tion de kits d’ali­gne­ment stan­dard garan­tit des inté­gra­tions confi­gu­rables par l’uti­li­sa­teur. Le fonc­tion­ne­ment silen­cieux est complété par une fiabi­lité et une sécu­rité assu­rées. La puis­sance du moteur se désac­tive auto­ma­tique­ment lorsque le moindre obstacle est détecté.

puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES
Abbott présente sa nouvelle famille de systèmes Alinity

Les auto­mates Abbott de la série « Alinity ci » sont désor­mais certi­fiés CE. A cette occa­sion, le président Laurent Amiel a orga­nisé le 22 février dernier, une confé­rence de presse dont Spec­tra Biolo­gie se fait l’écho. Inspi­rée par un large dialogue mondial avec les clients dans la phase de concep­tion (« voice of the custo­mer »), la série « Alinity ci » réunit quatre concepts : unifor­mité, flexi­bi­lité, produc­ti­vité opéra­tion­nelle et confiance. « Le labo­ra­toire trans­fert ainsi son image de centre de coût vers celle d’une contri­bu­tion au système de santé » déclare Laurent Amiel. La France, l’Al­le­magne et l’Ita­lie sont les premiers pays au monde à béné­fi­cier de cette oppor­tu­nité.
Cette géné­ra­tion de systèmes Abbott qui s’adresse aux prin­ci­pales disci­plines de la biolo­gie médi­cale est conçue pour aider le labo­ra­toire à gagner en produc­ti­vité et en séré­nité et ratio­na­lise les inter­ac­tions essen­tielles entre les acteurs du labo­ra­toire, les systèmes et les infor­ma­tions. Les modules de la famille Alinity vont couvrir l’im­muno-analyse, la biochi­mie, la biolo­gie molé­cu­lai­re*, l’hé­ma­to­lo­gie*, la quali­fi­ca­tion des dons de sang (dépis­tage viro­lo­gique) et la biolo­gie délo­ca­li­sée.

En quelques phrases, Laurent Amiel résume les quatre concepts :
•  L’uni­for­mité des systèmes
elle se carac­té­rise par des inter­faces utili­sa­teurs, un char­ge­ment des échan­tillons,
une gestion des réac­tifs semblables sur tous les modules ;
• La flexi­bi­lité
l’or­ga­ni­sa­tion du labo­ra­toire s’adapte au rythme et à l’évo­lu­tion de la charge de travail :
jusqu’à quatre modules d’im­mu­noa­na­lyse et/ou de chimie et jusqu’à six modules d’hé­ma­to­lo­gie* pour­ront être asso­ciés ;
• La produc­ti­vité opéra­tion­nelle
les cadences maxi­mi­sées sur des encom­bre­ments réduits, les capa­ci­tés impor­tantes de char­ge­ment en réac­tifs et échan­tillons
et la connec­ti­vité sur des chaînes robo­ti­sées produisent des gains appré­ciables ;
• La confiance
tous ces modules permettent aux opéra­teurs tech­niques d’oeu­vrer en confiance, grâce à l’uti­li­sa­tion de tech­no­lo­gies éprou­vées,
à la program­ma­tion du passage des spéci­mens de contrôle interne de qualité et à la multi­pli­ca­tion des systèmes de sécu­rité (détrom­peurs, alertes, etc.).

Madame Julie Jonte, PDG de Biopath IDF, a présenté le plateau tech­nique de Bry sur Marne. Cette créa­tion (2010) desti­née à répondre aux exigences de la réforme de la biolo­gie médi­cale est une véri­table unité de produc­tion, fermée au public que le labo­ra­toire Abbott a accom­pa­gnée pour la partie immu­no­chi­mie.
Ce plateau tech­nique permet aujourd’­hui le trai­te­ment des examens de biolo­gie médi­cale de 5000 patients par jour, répar­tis en deux types de patien­tèle :
• une patien­tèle de proxi­mité repré­sen­tant 90 % du rendu des résul­tats à J0,
• une patien­tèle hospi­ta­li­sée dans diffé­rents établis­se­ments de soins (urgences dont des services de réani­ma­tion, mater­nité, néona­to­lo­gie et SAU, chirur­gie, méde­cine, centres de dialyse et SSR) pour lesquels notre plateau tech­nique de Bry sur Marne fonc­tionne 24 h/24 et 7 jours /7.
Cette unité de produc­tion est équi­pée de deux chaines INPECO en miroir avec chacune deux auto­mates de chimie et trois auto­mates d’im­muno-analyse. Un ci 8200 en « stand alone » complète l’équi­pe­ment.
Cette orga­ni­sa­tion nous permet de propo­ser en ligne 64 tests de chimie et 46 tests d’im­muno-analyse. Les proto­coles de véri­fi­ca­tion des méthodes ont été réali­sés pour 89 % des analyses. Nous réali­sons aujourd’­hui en moyenne 25000 tests d’im­mu­no­chi­mie par jour, dont 2100 contrôles et 340 points de cali­bra­tion.
Le labo­ra­toire Biopath sera bien­tôt équipé d’un auto­mate d’im­muno-chimie de la gamme Alinity. En effet, cette solu­tion déve­lop­pée par le labo­ra­toire Abbott, en colla­bo­ra­tion avec de nombreux biolo­gistes, semble répondre aux nombreuses exigences des équipes Biopath pour la prise en charge de la phase analy­tique des examens de biolo­gie médi­cale.

* en déve­lop­pe­ment

 

VIE DES SOCIETES
Vidas accède aux biomarqueurs des lésions céré­brales trau­ma­tiques (LCT)
bioMé­rieux et Banyan Biomar­kers concluent un parte­na­riat pour déve­lop­per, vali­der et commer­cia­li­ser des biomarqueurs sanguins des LCT. Selon les termes du contrat, bioMé­rieux prend une parti­ci­pa­tion de près de 7 millions de dollars au capi­tal de Banyan Biomar­kers et obtient les droits de commer­cia­li­ser mondia­le­ment les tests dont Banyan est proprié­taire, pour une utili­sa­tion dans le domaine du diagnos­tic in vitro, notam­ment via la gamme d’im­mu­noes­sais VIDAS®. Selon l’Or­ga­ni­sa­tion Mondiale de la Santé, chaque année, près de 10 millions de personnes sont victimes de lésions céré­brales trau­ma­tiques. La morbi­dité et la morta­lité asso­ciées à ces lésions en font un enjeu de santé publique mondial qui pèse lour­de­ment sur les dépenses de santé. Les biomarqueurs de Banyan ont le poten­tiel d’ap­por­ter des éléments objec­tifs de diagnos­tic de ces LCT à partir d’un simple échan­tillon de sang, évitant ainsi d’ex­po­ser le patient à des radia­tions ioni­santes dange­reuses, notam­ment en pédia­trie.
Les deux socié­tés ont pour objec­tif de mettre à la dispo­si­tion des clini­ciens le premier test sanguin auto­ma­tisé approuvé par la FDA pour le diagnos­tic de lésions céré­brales trau­ma­tiques. « Nous avons été parti­cu­liè­re­ment impres­sion­nés par la qualité des équipes de Banyan Biomar­kers, par la rigueur de leur travail et par leurs données cliniques promet­teuses » déclare François Lacoste, Direc­teur de l’Unité Clinique de bioMé­rieux.

 

PROFESSION
L’in­te­ro­pé­ra­bi­lité au coeur des systèmes d’in­for­ma­tion

L’as­so­cia­tion Inte­rop’­santé propose à ses adhé­rents une plate­forme de tests au service de l’in­te­ro­pé­ra­bi­lité. Ce service doit permettre aux four­nis­seurs de systèmes et à leurs clients de résoudre les conflits d’in­ter­faces qui péna­lisent la mise en produc­tion et la gestion de leurs appli­ca­tions. « tout est parti de la charte BP6 » indique son président Jean-Chris­tophe Cauvin.
Le service proposé par l’as­so­cia­tion s’ar­ti­cule autour d’une plate­forme, qui permet d’or­ga­ni­ser et de réali­ser des tests selon les moda­li­tés choi­sies par l’uti­li­sa­teur : les tests unitaires (vali­da­tion des messages), les tests d’in­té­gra­tion (via un simu­la­teur ou une autre appli­ca­tion), et la gestion complète de campagnes de test. Déve­lop­pée en France par les équipes de l’INRIA puis de Kere­val pilo­tées par Eric Poiseau, cette plate­forme offre un péri­mètre fonc­tion­nel très large et une grande souplesse de para­mé­trage.
« Aujourd’­hui, nous allons privi­lé­gier la vali­da­tion de messages en confor­mité avec l’ex­ten­sion française du profil PAM, mais nous réflé­chis­sons d’ores et déjà aux prochains services à implé­men­ter sur la plate­forme » indique Isabelle Gibaud, en charge de la direc­tion tech­nique du projet. La conver­gence des systèmes d’in­for­ma­tion dans le cadre de la mise en place des GHT ne peut se faire sans inter­opé­ra­bi­lité. Compte tenu du patri­moine exis­tant des systèmes d’in­for­ma­tion des établis­se­ments, la cible GHT du SI unique ne pourra se faire sans la défi­ni­tion d’une trajec­toire dans laquelle l’in­te­ro­pé­ra­bi­lité trou­vera sa place. « Le Système d’In­for­ma­tion Unique des GHT inté­grera forcé­ment un envi­ron­ne­ment de pré-produc­tion pour vali­der les mises à jour des briques logi­cielles qui seront utili­sées dans l’en­vi­ron­ne­ment de produc­tion », précise Jean-Chris­tophe Cauvin, « la plate­forme de test Gazelle a tout son sens dans une telle confi­gu­ra­tion où elle pourra aussi grâce aux outils de vali­da­tion temps réel de vali­der les messages à la volée ». Il est impor­tant de démys­ti­fier la problé­ma­tique de l’in­te­ro­pé­ra­bi­lité des SI de santé et ce nouveau service doit permettre d’y arri­ver.

 

PROFESSION
Exten­sion de la procé­dure de label­li­sa­tion des centres de réfé­rence

Mme la ministre des Affaires sociales et de la Santé et Mr Thierry Mandon secré­taire d’Etat chargé de l’En­sei­gne­ment supé­rieur et de la Recherche, lancent la première mesure du 3e Plan natio­nal mala­dies rares : la procé­dure de label­li­sa­tion des centres de réfé­rence. Les critères rete­nus dans le cahier des charges de l’ap­pel à projets sont présen­tés dans une circu­laire.
Aujourd’­hui, 131 centres de réfé­rence (CRMR), label­li­sés pour une ou un groupe de mala­dies rares, accom­pagnent et orientent les profes­sion­nels de santé, ainsi que les personnes malades et leur entou­rage. Cette nouvelle label­li­sa­tion CRMR permet­tra d’ac­tua­li­ser la liste des centres de réfé­rence, à la fois leurs sites coor­don­na­teurs et leurs sites consti­tu­tifs, finan­cés à hauteur de 100 millions d’eu­ros.
Pour la première fois, cette procé­dure de label­li­sa­tion est éten­due aux plus de 500 centres de compé­tences, struc­tures de recours qui suivent les patients au plus proche de leur
domi­cile, en lien  avec les établis­se­ments hospi­ta­liers et médico-sociaux de proxi­mité.

 

SCIENCES
Syner­gie: le micro­biote intes­ti­nal renforce l’ef­fi­ca­cité des anti­can­cé­reux

Le cyclo­phos­pha­mide est un trai­te­ment utilisé contre de nombreux cancers. Il avait été déjà montré que certaines bacté­ries intes­ti­nales concou­raient à une meilleure effi­ca­cité de cette chimio­thé­ra­pie. Dans une nouvelle étude, deux bacté­ries intes­ti­nales, Ente­ro­coc­cus hirae et Barne­siella intes­ti­ni­ho­mi­nis, poten­tia­lisent ensemble les effets théra­peu­tiques anti­can­cé­reux du cyclo­phos­pha­mide.
Sous l’ef­fet de la chimio­thé­ra­pie, la poro­sité de la barrière intes­ti­nale augmen­tant, les bacté­ries de l’es­pèce Ente­ro­coc­cus hirae passent dans la circu­la­tion sanguine et atteignent les ganglions lympha­tiques sièges de la mise en oeuvre des réac­tions immu­ni­taires et induisent une modi­fi­ca­tion de l’équi­libre immu­ni­taire en favo­ri­sant les lympho­cytes capables de s’at­taquer aux tumeurs. De leur côté, les bacté­ries de l’es­pèce Barne­siella intes­ti­ni­ho­mi­nis tendraient à s’ac­cu­mu­ler dans le colon et favo­ri­se­raient, elles aussi, l’in­fil­tra­tion des cellules immu­ni­taires diri­gées contre les tumeurs.
« L’ef­fi­ca­cité d’un médi­ca­ment anti­can­cé­reux repose sur une inter­ac­tion complexe entre le micro­biome du patient et sa capa­cité à élabo­rer une mémoire immu­ni­taire effi­cace contre certaines bacté­ries du micro­biote intes­ti­nal », explique Mathias Chamaillard, direc­teur de recherche Inserm. « Ces résul­tats nous permettent d’en­vi­sa­ger une meilleure effi­ca­cité de ces trai­te­ments en opti­mi­sant l’uti­li­sa­tion des anti­bio­tiques, mais égale­ment par la mise en place d’une supplé­men­ta­tion de certaines bacté­ries quali­fiées d’onco-micro­bio­tiques (ou de leurs prin­cipes actifs) capables de renfor­cer l’ef­fi­ca­cité des anti­can­cé­reux ».

 

SCIENCES
Un nouvel espoir théra­peu­tique ?

Les lympho­cytes T régu­la­teurs (Tregs) sont des lympho­cytes CD4+, répon­dant à la stimu­la­tion par l’in­ter­leu­kine-2 et essen­tiels à la tolé­rance des anti­gènes du soi par leur action immu­no­sup­pres­sive sur les lympho­cytes effec­teurs. De nombreuses inter­ac­tions existent entre le système nerveux central et le système immu­ni­taire. La neuro-dégé­né­res­cence entraîne une neuro-inflam­ma­tion qui contri­bue à ampli­fier celle-ci, géné­rant ainsi un cercle vicieux aggra­vant. Dans la mala­die d’Alz­hei­mer, le peptide amyloïde β (Aß) s’agrège dans les plaques séniles extracel­lu­laires autour desquelles s’ac­cu­mulent des astro­cytes réac­tifs et des cellules micro­gliales acti­vées. Ces cellules contri­buent à dissoudre ces plaques et secrètent des cyto­kines qui régulent l’in­ten­sité de la réponse immu­ni­taire du cerveau. Des travaux récents ont montré que les souris défi­cientes en IL-2 ont des facul­tés d’ap­pren­tis­sage et de mémoire affai­blies évoquant la mala­die d’Alz­hei­mer. Deux équipes de recherche INSERM ont évalué le poten­tiel théra­peu­tique de l’IL-2 dans un modèle de mala­die d’Alz­hei­mer chez la souris après avoir constaté une dimi­nu­tion impor­tante des concen­tra­tions d’IL-2 dans des biop­sies céré­brales de patients décé­dés de la mala­die d’Alz­hei­mer. Les souris ont été trai­tées à un stade où elles avaient déjà des atteintes céré­brales. Ce trai­te­ment chro­nique a induit une expan­sion et une acti­va­tion des lympho­cytes T régu­la­teurs dans le cerveau et entraîné une réduc­tion des plaques amyloïdes. Ces effets béné­fiques sur les plaques amyloïdes et la plas­ti­cité synap­tique s’ac­com­pagnent, autour des plaques, de l’ac­ti­va­tion des astro­cytes dont le rôle protec­teur a été iden­ti­fié dans la mala­die d’Alz­hei­mer. Reste à évaluer le poten­tiel théra­peu­tique de l’IL-2 chez l’homme.

puce Egale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 227
  • MISE À JOUR DES CONNAISSANCES

    Diagnos­tic de la pneu­mo­cys­tose humaine
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  • CAS BIOCLINIQUE

    Un dos moucheté : le Pity­ria­sis versi­co­lor
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