iiiiiiiii | Novembre 2017 | |
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– Dans le numéro 231 de Spectra Biologie –
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Innovations |
Panel de biologie d’urgence étendu à la créatinine et à l’urée
Radiometer a annoncé le lancement commercial de ses nouveaux paramètres : la créatinine et l’urée, récemment ajoutés au panel de tests de l’analyseur de gaz du sang compact ABL90 Flex Plus. L’ABL90 Flex Plus est le seul analyseur de gaz du sang compact sur le marché à proposer une gamme aussi étendue de paramètres de soins critiques : gaz du sang, électrolytes, métabolites et co-oxymétrie. Il fournit une analyse rapide de 19 paramètres à partir de seulement 65 μL de sang, avec des résultats disponibles en seulement 35 secondes. Véritable avancée dans le domaine de la biologie d’urgence, le nouveau panel de paramètres étendu est initialement disponible sur certains marchés, notamment en France, au Japon, en Pologne, en Espagne et au Royaume-Uni.
Avec la créatinine et l’urée, cet analyseur est idéal pour la biologie délocalisée, fournissant des résultats rapides qui permettent aux soignants de prendre des décisions cliniques plus rapidement et plus précisément. Cela permet une approche plus proactive du traitement, en aidant à améliorer le flux des patients et à réduire les temps d’attente dans les situations d’urgence et de soins critiques, ce qui profite autant aux cliniciens qu’aux patients.
Ce lancement confirme les efforts continus de Radiometer pour apporter des produits innovants et nouveaux en biologie d’urgence. Radiometer développe, fabrique et commercialise également des solutions de prélèvement d’échantillons sanguins, de monitorage transcutané, d’immunodosage d’urgence et des solutions informatiques connexes. Les produits et solutions Radiometer simplifient et automatisent toutes les phases des analyses critiques, afin que les hôpitaux puissent obtenir rapidement des résultats, optimiser leur charge de travail, réduire le risque d’erreur et améliorer la gestion de leur flux patients.
Résistance : système de lecture et de gestion des antibiogrammes
Dans le monde, environ 700 000 personnes décéderaient chaque année suite à des résistances aux antimicrobiens. À ce rythme, cela pourrait atteindre 10 millions de décès en 2050, dus à des infections bactériennes. Face à l’émergence de la résistance aux antibiotiques, enjeu majeur de santé publique, Bio-Rad Laboratories, Inc. propose le système Adagio. Ce système permet la gestion et l’interprétation des antibiogrammes en diffusion et réalise le suivi de l’évolution des résistances bactériennes dans le temps. Avec une lecture et une interprétation automatiques des tests de sensibilité antimicrobienne sur disque, ce système est conçu autour d’un logiciel de gestion des données et d’un dispositif d’imagerie qui mesure la taille de la zone d’inhibition autour d’un disque antibiotique. Il bénéficie d’une technique intégrée permettant la détection des mécanismes de résistance antibiotique les plus fréquents, mais aussi les incohérences des erreurs techniques. Parfaitement conçu pour s’intégrer dans l’organisation des laboratoires de microbiologie, la lecture, l’interprétation et la validation des résultats se font en moins d’une minute avec une précision fiable à 100 %. Adagio peut par ailleurs réaliser des études épidémiologiques personnalisables selon les besoins. Il pourra être relié à n’importe quel réseau de laboratoire via un accès Intranet. Toutes les données pourront être collectées sur le SIL (Système d’Information du Laboratoire) depuis n’importe quel ordinateur du réseau. Les résultats sont ensuite stockés en toute sécurité dans le logiciel afin d’effectuer une analyse statistique personnalisée et de construire des études épidémiologiques précises. Son interface est unique, intuitive et toutes les informations collectées sont réunies sur un seul écran. Fiable et sécurisé, ce nouvel outil proposé par Bio-Rad offre une ergonomie poussée au maximum afin d’améliorer la prise en charge des patients dans le cadre d’une antibiothérapie raisonnée.
Système rapide de test de sensibilité phénotypique
Accelerate Diagnostics a lancé en routine l’Accelerate Pheno™ System et le kit d’hémoculture Accelerate PhenoTest™, solution de diagnostic in vitro rapide et entièrement automatisée permettant l’identification des germes et la réalisation d’un antibiogramme avec CMI directement à partir d’une hémoculture positive des patients. L’identification de la souche associée à sa sensibilité aux antibiotiques nécessite des procédures manuelles en laboratoires qui souvent excèdent 48 heures. Ce nouveau système réduit le temps de rendu des résultats en testant directement les échantillons d’hémoculture et permet l’obtention d’un résultat jusqu’à 40 heures plus rapidement que les méthodes conventionnelles : l’identification quantitative rapide (1h20 en moyenne) est couplée à une détection rapide de la sensibilité aux antibiotiques (environ 5h20 de plus). Cette technologie utilise l’hybridation in situ en fluorescence (FISH) et pour l’antibiogramme l’observation microscopique de cellules bactériennes individuelles vivantes en cours de croissance en temps réel (environ toutes les 10 minutes) en présence d’agents antibiotiques. Le kit d’hémoculture est capable de détecter et d’identifier simultanément de multiples cibles microbiennes. Il comprend 140 dosages pour l’identification et l’antibiogramme ainsi qu’une confirmation « définitive » d’un échantillon monomicrobien indiquant quand un échantillon de sang positif ne contient qu’un seul pathogène ciblé. Lors des essais cliniques, le résultat de confirmation monomicrobienne avait une valeur prédictive positive (PPV) de 99,6 % lors de l’évaluation en combinaison avec la coloration de Gram. Incluant plus de 39 000 tests effectués sur 1 850 échantillons à travers 13 sites aux USA, l’étude a montré une sensibilité globale de 97,4 % et une spécificité de 99,3 % pour l’identification. Pour l’antibiogramme, les études ont démontré une performance par rapport à la technique de référence (microdilution Standard Broth Microdilution) de 96,3 % concernant la comparaison des CMI et de 96,4 % concernant la comparaison de la sensibilité aux antibiotiques selon l’expertise SIR (Sensibilité, Intermédiaire ou Résistant). Disposant du marquage CE-IVD et de l’autorisation FDA, la société est référencée par l’Union des Groupements d’achats Publics (UGAP).
Analyseurs de biochimie et d’immunoanalyse innovants
Siemens Healthineers a annoncé le marquage CE et la mise sur le marché à l’échelle internationale d’Atellica™ Solution : analyseurs de biochimie et d’immunoanalyse flexibles, évolutifs et connectables aux chaînes d’automation Siemens Healthineers. Elle intègre la gestion d’échantillons ainsi que les analyseurs d’immunoanalyse et de biochimie, et s’adapte parfaitement aux laboratoires à moyen et haut volume d’activité. Elle apporte une grande flexibilité pour s’adapter aux besoins en matière d’activité et de contraintes spatiales. La solution peut combiner jusqu’à 10 éléments selon plus de 300 configurations personnalisables, y compris les formes linéaires, en L et en U. Elle peut fonctionner en tant que système indépendant ou connecté à la chaîne Aptio Automation, pour fournir une solution de tests pluridisciplinaire exhaustive pouvant inclure des analyseurs de biochimie, d’immunoanalyse, d’hémostase, d’hématologie et de protéines plasmatiques. En outre, avec un analyseur d’immunoanalyse pouvant effectuer jusqu’à 440 tests par heure, elle offre une productivité élevée au mètre carré. L’une des fonctionnalités essentielle est le convoyeur Atellica Magline™, une technologie de transport brevetée bidirectionnelle et magnétique 10 fois plus rapide que les convoyeurs conventionnels, et qui offre des capacités de gestion d’échantillon innovantes et uniques. Associée à un système de vision à plusieurs caméras, à une orientation intelligente des échantillons et à un contrôle qualité (CQ) et des calibrations automatiques, cette technologie de transport permet aux laboratoires la maîtrise de chaque échantillon, de la routine aux échantillons urgents, pour fournir des résultats rapides et de grande qualité. Atellica™ Solution simplifie également les opérations du laboratoire grâce à une gestion d’échantillons intelligente. Elle peut traiter plus de 30 types de tubes d’échantillons différents, y compris des tubes pédiatriques et des godets qui peuvent être aspirés depuis le tube principal. De plus, en utilisant les mêmes réactifs et consommables à travers les différentes configurations des analyseurs, les laboratoires peuvent rationaliser leur inventaire et produire des résultats corrélés pour les patients, quel que soit l’endroit où les patients sont testés. Cette solution fonctionne à l’aide d’un menu complet, comprenant des temps d’analyse de 10 minutes pour des tests urgents de la fonction cardiaque, de la reproduction et de la thyroïde, avec encore 50 paramètres en développement. L’analyseur d’immunoanalyse présente une conception à double incubation, des contrôles de la température et de l’humidité de l’environnement de la réaction, des aimants puissants pour la séparation optimisée des particules et des protocoles de nettoyage solides ; tout cela permet d’obtenir des résultats rapides et extrêmement précis. Cette solution est conçue pour être fiable, en permettant la surveillance à distance et l’auto-récupération, ainsi qu’en offrant de nombreux services innovants conçus pour optimiser la disponibilité.
Gestion complète du processus analytique avec système expert de microbiologie
A l’occasion de la RICAI 2017, partner4lab, la nouvelle identité d’Info Partner, lancera son nouveau module ExAct Manager qui vient compléter l’offre PILOT.4lab, middleware de microbiologie. Le module ExAct Manager pour le middleware PILOT.4lab, est une solution unique sur le marché de gestion complète des processus d’analyses de microbiologie couplée à un système expert. Grâce au middleware, les plateaux techniques de microbiologie « pilotent » leurs processus au cœur des automates et de leurs protocoles. Construit pour une saisie simplifiée et sécurisée pour tous les opérateurs, le système paperless du module ExAct Manager permet au biologiste de se concentrer sur les seuls cas qui interpellent son expertise dans une volumétrie quotidienne importante.
ExAct Manager gère entièrement le workflow personnalisé pour chaque opérateur, offrant :
– un gain de temps, en optimisant le workflow des biologistes et techniciens,
– une fiabilité augmentée, en affinant analyses et résultats selon des besoins précis,
– une haute traçabilité, en croisant et centralisant l’ensemble des données du processus analytique.
De plus, il convient à tous types d’organisations et d’équipements utilisés (Bruker, BioMérieux, Becton Dickinson, Beckman, etc.) et jusqu’aux chaînes automatisées.
Une gamme de solutions pour l’organisation des laboratoires
Abbott propose une nouvelle offre informatique à destination des laboratoires de biologie médicale. L’objectif de cette offre est d’aider les laboratoires à mettre en place des organisations permettant de faire face aux contraintes d’optimisation des ressources matérielles et humaines tout en garantissant la qualité des résultats et la maîtrise des coûts.
Ces outils et ces services sont regroupés sous la marque
AlinIQ, elle-même déclinée en 4 modules :
• AlinIQ AMS (Analyzers Management System), un Middleware d’optimisation des processus analytiques avec un suivi en temps réel des contrôles de qualité, des délais de rendu et des moyennes mobiles des patients.
• AlinIQ BIS (Business Intelligence Services), une offre de conseil en organisation basée sur l’exploitation statistique des données du laboratoire.
• AlinIQ IMS (Inventory Management System), une gestion de stock automatisée grâce à la technologie RFID permettant la réduction des manipulations et un meilleur suivi des
produits.
• AlinIQ CDS (Clinical Decision Support), un système d’aide à la décision médicale. Mise à disposition des biologistes d’un système ouvert et intuitif de définition de règles d’interprétation et de conseils médicaux.
Grace à cette gamme de solutions et de services complémentaires à son offre analytique et d’automation, Abbott complète sa démarche d’organisation globale des laboratoires.
Actualités |
Horiba Medical et Siemens Healthineers associent leurs offres
Horiba et Horiba ABX S.A.S. (HORIBA Medical) se sont liés avec la société Siemens Healthineers pour un contrat de longue durée visant à réunir les offres technologiques, innovantes et complémentaires de chaque société pour répondre aux exigences multidisciplinaires des laboratoires de diagnostic in vitro.
« Notre vision à long terme et nos investissements permanents, associés à des employés impliqués et passionnés, ont abouti à des solutions technologiques innovantes en hématologie. Je suis extrêmement heureux que cette vision à long terme ait donné lieu à une alliance avec Siemens », a déclaré Atsushi Horiba, Président et CEO d’Horiba Ltd.
« Cette alliance permettra à Horiba Medical de répondre aux exigences multidisciplinaires, en associant la technologie innovante de Siemens Healthineers. Horiba Medical continuera d’offrir des solutions technologiques innovantes, grâce à sa marque Yumizen et à ses canaux de distribution actuels », a commenté le Dr. Jai Hakhu, Horiba Corporate Executive Officer, Président – Horiba Medical.
La société japonaise propose une gamme complète et variée d’automates d’hématologie et de chimie clinique (incluant les réactifs) destinés au diagnostic in vitro. Aujourd’hui, plus de 30 000 laboratoires à travers le monde utilisent ses solutions.
Orgentec SASU va distribuer les gammes de Streck
Suite à la signature d’un accord de distribution exclusif, Orgentec SASU distribuera dorénavant les gammes de produits dédiés à la stabilisation cellulaire et à la biologie moléculaire de la société Streck.
Concernant les produits de stabilisation cellulaire, l’offre de Streck comprend :
– la gamme Cell-Free DNA BCT®, un tube de collecte de sang qui stabilise les cellules sanguines nucléées et empêche la libération d’ADN génomique, permettant l’isolement d’ADN circulant (cfDNA) de haute qualité pour une large gamme d’applications couramment utilisées dans le diagnostic, la recherche clinique ou le développement de médicaments ;
– la gamme Cell-Free RNA BCT®, un tube de collecte de sang avec un conservateur breveté qui stabilise l’ARN circulant dans le plasma et empêche la libération d’ARN non cible à partir de cellules sanguines lors du traitement et du stockage de l’échantillon ;
– la gamme Cell-Free DNA Urine Preserve, un réactif liquide qui stabilise l’ADN circulant dans les urines.
Les réactifs de biologie moléculaire Streck sont axés sur la génération d’outils de diagnostic rapide qui influent sur les décisions en matière de santé. En matière de biologie moléculaire, Streck propose :
– les kits ARM-D® pour la détection de gènes de résistance aux antibiotiques β-lactamase et AmpC par PCR multiplex en temps réel. D’une part, le kit ARM-D, β-Lactamase cible 9 familles de gènes de β-lactamase les plus répandues dans le monde : CMY-2, CTX-M-14, CTX-M-15, OXA-48, IMP, VIM, DHA, KPC, et NDM. D’autre part, le kit Streck ARM-D AmpC identifie 6 familles de gènes associées à des mécanismes de résistance plasmidique aux antibiotiques dont MOX, ACC, FOX, DHA, EBC et CMY-2.
– prochainement, l’instrument de PCR rapide en temps réel, le Zulu RT™, capable d’analyser jusqu’à 40 échantillons en
20 minutes.
Coordination européenne pour améliorer l’usage des antibiotiques
La résistance aux antibiotiques est un problème de santé publique majeur qui sera responsable de 10 millions de décès dans le monde d’ici 2050 si aucune mesure n’est prise. C’est pourquoi la Commission européenne, les responsables politiques et organisations de 28 pays ont lancé l’action commune sur la résistance aux antimicrobiens et les infections associées aux soins de santé (EU-JAMRAI) qui sera coordonnée par l’Inserm. Cette action s’appuiera sur les initiatives déjà existantes et proposera des étapes concrètes afin d’améliorer la santé humaine tout en réduisant les coûts de ces résistances dans chaque pays.
Financé par l’UE, EU-JAMRAI est né d’un constat : le manque de coordination entre les multiples initiatives européennes et internationales dans le domaine des résistances aux antibiotiques réduit leurs impacts et crée des doublons. On estime déjà que ce problème est responsable de 25 000 décès par an dans l’UE.
Cette collaboration s’efforce d’encourager un changement d’attitude des individus et des communautés en adoptant la stratégie « Une seule santé » (One Health), principe prenant en compte la prévention et le contrôle des résistances aux antibiotiques à la fois chez l’homme, chez les animaux et dans l’environnement.
Pas moins de 44 partenaires et 38 acteurs provenant de toute l’Europe participent à cette action commune. Des organisations internationales majeures telles que l’OMS Europe, l’OCDE, l’OIE et la FAO participeront à ce projet afin d’enrichir le débat de leur expertise et de garantir la cohérence avec les initiatives existantes. Des représentants des professionnels de santé, des patients et des industriels participeront également.
EU-JAMRAI est financée par les partenaires impliqués et le programme de santé de l’UE avec un budget total de 7 millions d’euros dont 4 millions de la Commission Européenne.
Pour Yves Levy, Président directeur général de l’Inserm, « la France a souhaité prendre la coordination de EU-JAMRAI afin d’encourager les synergies entre ces initiatives autour d’objectifs mesurables, spécifiques, ciblés et atteignables. Parce que la résistance aux antibiotiques dépasse le seul cadre national, l’action de la France doit nécessairement se prolonger au niveau de l’Union Européenne. Il s’agit donc pour la France de proposer des actions impliquant tous les acteurs clés européens et internationaux et de créer le momentum qui contribuera à réduire le fardeau de ce problème de santé publique majeur. »
Vytenis Andiukaitis, commissaire européen à la santé et à la sécurité alimentaire, a déclaré « L’action commune EU-JAMRAI est une partie vitale du plan d’action “Une seule santé” de l’union européenne qui a été lancée en juin dernier. Ce projet ambitieux paneuropéen, pluripartite est vital pour faire de l’UE une région de bonne pratique en s’assurant que les politiques de contrôle sont adoptées et appliquées de façon coordonnée dans tous les pays de l’UE. »
Le projet est organisé en 9 groupes de travail, dont 3 dirigés par la France : Coordination du projet (Inserm) ; Intégration aux politiques nationales et durabilité (Ministère des Solidarités et de la Santé) ; Priorisation et application de la recherche et de l’innovation pour les besoins de santé publique (Co-direction : Institut norvégien de Santé Publique (FHI) et Inserm).
Pour un dépistage du cancer du col de l’utérus basé sur le test HPV
L’Association « 1000femmes1000vies » a interpellé les Pouvoirs Publics le 25 septembre sur l’intérêt de positionner le test viral HPV (papillomavirus humain) au cœur de la campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus annoncé pour 2018.
Face aux 1100 décès chaque année du cancer du col de l’utérus et aux 300 décès par an qui pourraient être évités en adoptant l’utilisation du test viral HPV associé au test cytologique par frottis, l’Association des Entreprises de Biologie Médicale (AEBM) est tout à fait en accord avec les positions affichées de l’Association « 1000femmes1000vies ».
Toutes les données scientifiques et médicales sont aujourd’hui disponibles et confirment l’intérêt d’un dépistage basé sur le test viral. « Cette restriction d’utilisation du test HPV entraîne une perte de chance pour les femmes françaises au regard des nouvelles données scientifiques publiées. La disponibilité d’un test HPV remboursable, utilisable dans des laboratoires d’analyses médicales accrédités comme chez les anatomopathologistes, est nécessaire d’un point de vue médical, mais aussi pour l’efficacité du futur dépistage organisé du cancer de l’utérus », rappelle le Dr Richard Fabre, biologiste médical, Président de l’Association des Entreprises de Biologie Médicale. En France, le test de détection moléculaire de l’HPV, réalisé par les anatomopathologistes ou les biologistes médicaux, n’est remboursé actuellement que chez les patientes dont l’examen par frottis a révélé des anomalies. Or, tout démontre que c’est le contraire qu’il faut faire, utiliser le test le plus sensible (HPV) en dépistage primaire et le plus spécifique en triage, chacun s’accordant à considérer que les deux sont nécessaires.
Automatisé, robotisé, le test HPV est mis en place dans des laboratoires accrédités présentant tous les critères de qualité requis. Plusieurs dizaines de milliers de tests sont déjà réalisés par les biologistes dans plus d’une trentaine de plateformes en France. L’AEBM est convaincue que ce changement de protocole peut se mettre en place rapidement, et replacer ainsi la France dans les pays intégrant un dépistage efficace du cancer du col de l’utérus.
L’Association des entreprises de biologie médicale (AEBM)
L’AEBM est un groupe de réflexion et d’action organisé sous la forme d’une association loi 1901. Elle réunit des Laboratoires de Biologie Médicale dont le capital est détenu en majorité sinon exclusivement par des Biologistes Médicaux, dans le strict respect de leur indépendance professionnelle au service de leurs patients. Ils réfléchissent et agissent et veillent aux conditions économiques, techniques et règlementaires du maintien de la biologie dans les professions médicales, hors de tout service marchand ou financier.
Diabète : les cellules MAIT comme biomarqueur et nouvelle cible thérapeutique
Des chercheurs de l’Institut Cochin associés à des collègues de l’hôpital universitaire Necker Enfants Malades, AP-HP, ont découvert que l’apparition du diabète de type 1 (DT1) est précédée d’altérations de cellules associées aux muqueuses et reconnaissant le microbiote, les lymphocytes MAIT (Mucosal-Associated Invariant T cells). Cela suggère que ces cellules pourraient constituer un nouveau biomarqueur pour détecter précocement et prévenir la maladie. Les lymphocytes T auto-réactifs sont très souvent déclarés coupables du processus de destruction induisant le DT1. Pourtant le système immunitaire inné joue également un rôle important dans cette pathologie. Les cellules T invariantes associées aux muqueuses (MAIT) font partie de cette première ligne de défense. Elles sont activées par des bactéries, principalement celles de la flore intestinale. Etant donné les altérations de la flore et de l’équilibre de la muqueuse intestinale dans le contexte du DT1, les chercheurs se sont intéressés au rôle potentiel des cellules MAIT dans ces anomalies. Cette étude a été réalisée à l’aide de modèles animaux du DT1 développés par l’Institut Cochin, ainsi que sur des échantillons de sang humain provenant de patients suivis à l’hôpital universitaire Necker Enfants Malades. Les résultats sont concordants : dans les deux cas, les cellules MAIT sont altérées avant même l’apparition du diabète. Ainsi, lors du diagnostic du DT1 chez des enfants, ces cellules sont moins fréquentes dans le sang en comparaison avec des enfants non diabétiques. Cela pourrait s’expliquer par une migration accrue dans des tissus inflammés du pancréas. Une hypothèse plus que plausible, puisque, chez les souris NOD (un modèle animal qui développe un diabète très proche de celui de l’humain), une augmentation du nombre de cellules MAIT est observée dans le pancréas. Les cellules MAIT semblent d’ailleurs être impliquées directement dans la destruction des cellules béta du pancréas, comme l’ont démontré les chercheurs par des expériences chez la souris NOD mais également des expériences in vitro sur des cellules humaines.
Au-delà de leur fréquence et de leur localisation, un défaut fonctionnel des cellules MAIT entrerait en jeu dans les altérations de la muqueuse intestinale observées lors du DT1. En effet, les cellules MAIT sont normalement chargées de maintenir l’équilibre de la muqueuse intestinale. Mais elles perdent en partie cette capacité dans le contexte du DT1, menant à une perméabilité de la muqueuse aux bactéries, ce qui favorise les réactions auto-immunes. Les recherches continuent pour mieux comprendre les liens entre cellules MAIT et flore intestinale. Cette découverte pourrait ouvrir sur de nouvelles stratégies thérapeutiques pour le DT1. Surtout, les cellules MAIT se révèlent un biomarqueur précoce du diabète, puisque leur altération se manifeste en amont de la maladie. Cet aspect devrait permettre une meilleure prévention de la maladie. Une demande de brevet a d’ailleurs été déposée par Inserm Transfert au nom de l’Inserm, du CNRS et de l’Université Paris Descartes. Ces travaux ont été soutenus notamment par le programme transversal microbiote de l’Inserm.
L’Apeline, future molécule anti-diabétique ?
Chez l’Homme, l’apeline est efficace pour réguler le taux de sucre dans le sang et augmente la sensibilité des cellules à l’insuline. Ces deux observations résultent d’un essai clinique mené par des chercheurs de l’Inserm à Toulouse (Unité 1048 « Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires » Inserm/Université Toulouse III – Paul Sabatier) et représentent une avancée prometteuse dans la mise au point d’un traitement contre le diabète, notamment celui de type 2. C’est une histoire qui dure depuis plus de 10 ans. Une histoire de recherche classique qui illustre le long parcours entre la découverte d’une molécule thérapeutique et sa possible utilisation chez l’homme. L’intérêt de l’apeline a été démontré en 2008 par Philippe Valet, Professeur des Universités et son équipe Inserm. Cette molécule ubiquitaire peut, si cela s’avère nécessaire, réguler le taux de sucre dans l’organisme en lieu et place de l’insuline. Néanmoins cette voie de secours n’est activée que si la voie principale ne fonctionne pas correctement. En découvrant cette voie alternative permettant d’assimiler le sucre d’une autre façon, grâce à l’apeline, les chercheurs ont eu rapidement l’idée de stimuler cette voie naturelle et de produire de l’apeline de synthèse. Aujourd’hui les chercheurs rapportent les résultats positifs d’un essai clinique mené chez 16 patients au sein du service de Diabétologie du Professeur Pierre Gourdy du CHU de Toulouse. Des hommes en bonne santé mais en surpoids ont été recrutés pour participer à une étude visant à établir l’efficacité et la tolérance de deux doses différentes d’apeline administrées par voie intraveineuse. Tandis qu’un premier groupe recevait une dose équivalente à 9nmol/kg, le second groupe recevait 30 nmol/kg. La glycémie des patients était mesurée avant et après la perfusion. Les résultats montrent que l’injection de la plus faible dose entraîne une meilleure assimilation du glucose circulant dans le sang, tandis que l’administration de la dose la plus élevée provoque en plus une augmentation avérée de la sensibilité des cellules à l’insuline. Aucun effet secondaire n’a été observé. « C’est ce que l’on appelle “une preuve de concept” » explique Philippe Valet. « Même si l’échantillon est petit, les résultats que nous venons d’obtenir nous encouragent à passer à des effectifs plus conséquents afin de les confirmer à plus large échelle et envisager une véritable autorisation de mise sur le marché ».
Ces travaux pourraient notamment trouver un intérêt dans le traitement du diabète qui touche plus de 400 millions de personnes dans le monde.
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