– Dans le numéro 205 de Spec­tra Biolo­gie –

puce Inno­va­tions
BIOCHIMIE
Programme complet d’au­to­ma­ti­sa­tion des élec­tro­pho­rèses

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SEBIA lance Capilla­rys 3, un programme unique et exclu­sif de solu­tions d’au­to­ma­ti­sa­tion des élec­tro­pho­rèses, conçu pour répondre aux besoins des profes­sion­nels de santé en termes de flexi­bi­lité, de produc­ti­vité, de sécu­rité, de robus­tesse et de qualité de sépa­ra­tion.

Ce programme béné­fi­cie des dernières avan­cées tech­no­lo­giques, offrant une cadence élevée en fonc­tion des confi­gu­ra­tions (de 150 à 450 tests/heure pour les protéines, de 70 à 210 tests/heure pour les HbA1c) et une grande auto­no­mie de travail (3 heures pour les protéines, 6 heures pour les HbA1c. Ces avan­cées permettent aussi une capa­cité impor­tante en échan­tillons et en réac­tifs et une traça­bi­lité de nouvelle géné­ra­tion (système RFID). La tech­no­lo­gie cap-pier­cing permet de travailler direc­te­ment sur tubes primaires bouchés, d’où une grande flexi­bi­lité pour orga­ni­ser effi­ca­ce­ment les flux de travail. Il est égale­ment possible d’ana­ly­ser une grande variété de types d’échan­tillons : sérum, urine, sang total, sang capil­laire et pastilles de Guthrie.

Les instru­ments de ce programme offrent un menu de tests exclu­sifs : protéines sériques, immu­no­ty­page sérique, hémo­glo­bine sur sang total (adulte, néona­tal), HbA1c, CDT (marqueur de l’abus chro­nique d’al­cool), protéines urinaires, immu­no­ty­page urinaire. Ces instru­ments poly­va­lents peuvent être utili­sés soit en mode dédié pour trai­ter des volumes impor­tants d’une même tech­nique, soit en mode multi­pa­ra­mé­trique.

Plusieurs confi­gu­ra­tions sont propo­sées afin que chaque labo­ra­toire trouve la solu­tion la plus adap­tée à ses besoins : Capilla­rys 3 OCTA, Capilla­rys 3 TERA, Capilla­rys 3 TERA avec char­geur de tubes, Capilla­rys 3 TERA MC (îlot analy­tique jusqu’à trois instru­ments inter­con­nec­tés) et Capilla­rys 3 TERA P.O.S, connec­table à une chaîne analy­tique. Basé sur une tech­no­lo­gie capil­laire déjà éprou­vée, Capilla­rys 3 offre des résul­tats corré­lés à ceux obte­nus sur Capilla­rys/Mini­cap, pour une tran­si­tion simpli­fiée et la garan­tie d’une conti­nuité dans le suivi du patient de labo­ra­toire à labo­ra­toire. Les instru­ments de ce programme utilisent le logi­ciel Phore­sis Core, avec deux fonc­tion­na­li­tés majeures : le stockage illi­mité de données avec rappel de l’his­to­rique des résul­tats du patient et la connexion en réseau avec d’autres systèmes Sebia, pilo­tés à distance par des plate­formes de vali­da­tion.

BIOCHIMIE
Menu étendu pour les protéines spéci­fiques

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Le menu du SPAplus®, auto­mate de la société Binding Site dédié aux dosages des protéines spéci­fiques, comporte désor­mais 47 para­mètres.

Parmi les sept nouveaux tests sériques, trois sont impliqués dans l’es­ti­ma­tion du risque cardio­vas­cu­laire : la Lipo­pro­téine a (Lp(a)) ainsi que le couple Apoli­po­pro­téine A1 / Apoli­po­pro­téine B. Le dosage des IgE totales, premier test de dépis­tage d’une aller­gie ou d’une para­si­tose, complète la gamme de dosages des immu­no­glo­bu­lines (G, A, M et D) et des sous-classes d’IgG et d’IgA sur SPAplus®.

Le dosage de la protéine C-réac­tive (CRP), protéine à part entière du profil inflam­ma­toire, ainsi que le dosage de la ferri­tine sérique, reflet des réserves en fer de l’or­ga­nisme, viennent égale­ment étof­fer le menu. Enfin, le dosage des facteurs rhuma­toïdes (FR), critère de diagnos­tic et de pronos­tic de la poly­ar­thrite rhuma­toïde, très attendu sur cet auto­mate par les labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale, est désor­mais dispo­nible. L’au­to­mate de la société Binding Site est en totale adéqua­tion avec les besoins des labo­ra­toires réali­sant le dosage de protéines spéci­fiques.

BIOLOGIE MOLECULAIRE
Test molé­cu­laire plus spéci­fique des SARM

BD Diagnos­tics a annoncé le marquage CE et le lance­ment en Europe du test BD MAXTM MRSA XT utilisé sur le système BD MAXTM. Le test utilise la tech­no­lo­gie de détec­tion eXTen­ded pour iden­ti­fier préci­sé­ment un large éven­tail de souches de Staphy­lo­coc­cus aureus résis­tant à la méthi­cil­line (SARM) dans les prélè­ve­ments nasaux de patients. Il s’agit du seul test molé­cu­laire entiè­re­ment auto­ma­tisé destiné à la surveillance active du SARM qui détecte deux cibles : une cible spéci­fique des SARM (MREJ), et les gènes de résis­tance mecA et mecC récem­ment décou­verts.

La société veut ainsi remé­dier aux faux posi­tifs et faux néga­tifs engen­drés par d’autres tests. En effet, les souches de S. aureus dans lesquelles le gène mecA est absent (aussi appe­lées  » mutants dropout « ) sont incor­rec­te­ment détec­tées en tant que SARM. Ces faux résul­tats posi­tifs entraînent un isole­ment coûteux et inutile et des trai­te­ments exces­sifs pour le patient. De même, les souches de SARM porteuses du gène mecC récem­ment décou­vert repré­sentent près de trois pour cent des cas de SARM mais leur détec­tion est impos­sible par les tests ne détec­tant pas ce gène. Ce nouveau test repré­sente l’en­ga­ge­ment de BD contre les infec­tions asso­ciées aux soins (IAS).

BIOLOGIE MOLECULAIRE
Test sensible pour le parvo­vi­rus B19

BioMé­rieux a lancé la trousse de diagnos­tic molé­cu­laire Parvo­vi­rus B19 R-gene®, un nouveau test Arge­ne® de PCR en temps réel marqué CE, permet­tant la détec­tion et la quan­ti­fi­ca­tion des 3 géno­types de Parvo­vi­rus B19 avec une grande sensi­bi­lité, sur sang total, plasma et sérum. Elle permet aussi une détec­tion quali­ta­tive dans la moelle osseuse et le plasma médul­laire.

La primo-infec­tion liée au virus Parvo­vi­rus B19 survient géné­ra­le­ment au moment de l’en­fance, sous la forme d’une érup­tion cuta­née bénigne connue sous le nom de  » cinquième mala­die  » ou méga­lé­ry­thème épidé­mique. Ce virus est égale­ment respon­sable d’in­fec­tions sévères chez les patients immu­no­dé­pri­més, les patients fragi­li­sés, notam­ment ceux atteints d’une anémie congé­ni­tale, ou encore les femmes enceintes.

La trousse peut être utili­sée sur la plupart des plate­formes d’ex­trac­tion d’acides nucléiques présentes sur le marché, telles que le système NucliSENS® easyMAG® de bioMé­rieux. La phase d’am­pli­fi­ca­tion/détec­tion de ce test peut être réali­sée sur les prin­ci­pales plate­formes de PCR en temps réel dispo­nibles dans les labo­ra­toires. La gamme Arge­ne® compte aujourd’­hui un menu d’une dizaine de para­mètres pour le suivi des patients immu­no­dé­pri­més.

BIOLOGIE MOLECULAIRE
Préa­na­ly­tique auto­ma­tisé pour les grands volumes

Le nouvel instru­ment préana­ly­tique cobas p 480 de Roche pour le débou­chage et le rebou­chage auto­ma­tisé des flacons d’échan­tillons primaires est utilisé pour la cyto­lo­gie en phase liquide (CPL) et les analyses molé­cu­laires au sein du système cobas® 4800. Dans le cadre des analyses telles que les tests cobas® HPV et cobas® CT/NG 4800, cet instru­ment offre un flux de travail signi­fi­ca­tif et présente des avan­tages pour l’in­té­grité des échan­tillons.

Les conclu­sions d’un cabi­net de conseil indé­pen­dant ont démon­tré que l’in­té­gra­tion de cet élément au proces­sus de travail rédui­sait jusqu’à 50 % le temps de mani­pu­la­tion d’en­semble néces­saire à la déli­vrance des résul­tats d’ana­lyse issus de plus de 700 échan­tillons par jour. L’au­to­ma­ti­sa­tion des étapes de prétrai­te­ment – débou­chage, agita­tion et contrôle des codes-barres – réduit les risques d’er­reurs et de conta­mi­na­tion croi­sée. Les échan­tillons primaires sont ensuite dispo­sés direc­te­ment au sein du système cobas® 4800 sans besoin d’aliquote dans un échan­tillon secon­daire. Les nouveaux bouchons peuvent être auto­ma­tique­ment redis­po­sés sur l’échan­tillon primaire en vue d’un stockage et d’un post-trai­te­ment.

MICROBIOLOGIE
Spec­tro­mètre de masse de paillasse

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L’au­to­mate LT2-Andro­mas est un spec­tro­mètre de masse MALDI-TOF pour l’iden­ti­fi­ca­tion des microor­ga­nismes. Grâce à son ordi­na­teur incor­poré et à ses dimen­sions (630 × 580 × 1300 mm), l’ap­pa­reil s’in­tègre faci­le­ment sur la paillasse d’un labo­ra­toire. Robuste et simple d’uti­li­sa­tion, il est adapté à un usage quoti­dien en routine.

Les hautes sensi­bi­li­tés et réso­lu­tions de l’ap­pa­reil ainsi que son laser 60 Hz assurent la fiabi­lité des résul­tats et la rapi­dité durant l’ac­qui­si­tion. Ces plaques permettent le dépôt de 96 échan­tillons. Chaque puits est déli­mité par un sillon incrusté dans la plaque pour faci­li­ter le dépôt et éviter le risque de conta­mi­na­tion. Ces plaques sont réuti­li­sables grâce à un proto­cole simple de nettoyage ayant fait l’objet de nombreux tests afin d’être validé pour la certi­fi­ca­tion CE-IVD.

Conjoin­te­ment, Andro­mas propose une base de données très complète et des proto­coles d’uti­li­sa­tion pour la pratique quoti­dienne, pour les hémo­cul­tures, les myco­bac­té­ries, les levures ou encore les cham­pi­gnons fila­men­teux. Sa concep­tion ne requiert qu’un mini­mum d’en­tre­tien par l’uti­li­sa­teur et les main­te­nances préven­tives effec­tuées par le service tech­nique sont propo­sées pour garan­tir son fonc­tion­ne­ment sur le long terme.

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Gestion de la bacté­rio­lo­gie sur tablette

Le groupe H.D.A.C (Histone infor­ma­tique – Le cabi­net Richard – Sotraig – TGS) a déve­loppé pour chacun de ses logi­ciels métiers LAM 400, AD-LAB et PASSION le module Scan’­touch. Véri­table outil de gestion de la paillasse de bacté­rio­lo­gie utili­sable sur tablette, il permet de suivre l’évo­lu­tion des dossiers. Grâce à ce tableau de bord de suivi tech­nique, les tech­ni­ciens :- traitent sur leur tablette l’ar­ri­vée des échan­tillons asso­ciés aux dossiers ;

– récu­pèrent les dossiers en cours trai­tés précé­dem­ment par eux ou leurs collègues ;

– notent les évolu­tions de leur travail sur le dossier ;

– déclenchent la trans­mis­sion des résul­tats vers le SIL à la fin de l’exa­men sans aucune trans­crip­tion papier.

Toutes les actions sont mémo­ri­sées pour la traça­bi­lité indis­pen­sable à l’ac­cré­di­ta­tion du service. Toute modi­fi­ca­tion de para­mètre sur une analyse est aussi­tôt reprise auto­ma­tique­ment au niveau de la maquette. Le module est utili­sable en version tablette ou écran tactile.

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
SGL inté­grant un midd­le­ware

Déve­loppé par Clari­sys, Clari­lab2® est un logi­ciel de gestion de labo­ra­toires multi-sites (SGL) de dernière géné­ra­tion sous Linux. Résul­tat d’un travail de recherche et déve­lop­pe­ment réalisé en étroite colla­bo­ra­tion avec des biolo­gistes, il est le premier du marché à inté­grer un midd­le­ware complet. Le biolo­giste béné­fi­cie ainsi à la fois de MCA4, le midd­le­ware pluri­dis­ci­pli­naire déve­loppé par Clari­sys, et d’un accès inté­gré et centra­lisé via Clari­lab2 à l’en­semble des données. Il a donc direc­te­ment accès aux phases préana­ly­tiques (coli­sage), analy­tiques (QC, lots de réac­tifs) et post-analy­tiques (signa­ture à l’écran, traça­bi­lité), sans oublier l’in­ter­façage aux logi­ciels de qualité.

Clari­lab2 est un SGL nati­ve­ment multi­pla­te­forme (Windows, Mac, Linux) d’une grande richesse fonc­tion­nelle. Il est conçu pour équi­per des LBM trai­tant de très gros volumes d’ac­ti­vité et soucieux de pour­suivre leur crois­sance en s’ap­puyant sur une infor­ma­tique perfor­mante, évolu­tive et inter­opé­rable.

puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES
bioMé­rieux rebat les cartes de sa biolo­gie molé­cu­laire

D’un commun accord, bioMé­rieux et Biocar­tis ont décidé de mettre fin à leur colla­bo­ra­tion pour le déve­lop­pe­ment et la commer­cia­li­sa­tion d’un système inté­gré de biolo­gie molé­cu­laire. Renonçant à ses droits rela­tifs à la tech­no­lo­gie de Biocar­tis notam­ment dans le domaine de la micro­bio­lo­gie molé­cu­laire, bioMé­rieux en dépré­ciera la valeur nette comp­table. Une charge de 6 millions d’eu­ros sera comp­ta­bi­li­sée en éléments non courants en 2013, sans impact sur la géné­ra­tion de tréso­re­rie de la Société. En outre, bioMé­rieux restera action­naire de Biocar­tis.

Les deux socié­tés seront libres de pour­suivre leur déve­lop­pe­ment en biolo­gie molé­cu­laire de façon indé­pen­dante. En parti­cu­lier, cette déci­sion permet­tra à bioMé­rieux de foca­li­ser ses ressources et ses inves­tis­se­ments de R&D et de ventes & marke­ting sur d’autres projets dans ce secteur.

bioMé­rieux ciblera prin­ci­pa­le­ment l’ex­trac­tion des acides nucléiques, où son système easyMAG® occupe une posi­tion solide, et le diagnos­tic des mala­dies infec­tieuses, son axe stra­té­gique majeur. Dans ce domaine parti­cu­lier, l’en­tre­prise basera son déve­lop­pe­ment sur la gamme Arge­ne® dédiée aux patients immu­no­dé­pri­més, la commer­cia­li­sa­tion des tests RAS tout d’abord en Inde, puis à moyen terme dans les pays émer­gents, et la fina­li­sa­tion de l’ac­qui­si­tion de la société améri­caine BioFire, spécia­li­sée en biolo­gie molé­cu­laire. Cette dernière société a inventé, produit et commer­cia­lise le système FilmAr­ray®, un système inté­gré de biolo­gie molé­cu­laire PCR multi­plexe, dédié au diagnos­tic des mala­dies infec­tieuses dans les labo­ra­toires hospi­ta­liers spécia­li­sés ou décen­tra­li­sés. Simple et rapide, cette tech­no­lo­gie, grâce à son approche diagnos­tique basée sur des panels syndro­miques, rend possible la détec­tion simul­ta­née et précise de patho­gènes viraux et bacté­riens dans un seul test et en une heure. Elle permet ainsi de réduire le temps de rendu des résul­tats et d’amé­lio­rer la prise de déci­sion médi­cale. Les deux panels  » infec­tions respi­ra­toires  » et  » hémo­cul­ture  » sont marqués CE et approu­vés par la FDA (Food and Drug admi­nis­tra­tion) améri­caine.

M. Jean-Luc Belin­gard, Président Direc­teur Géné­ral, a déclaré :  » bioMé­rieux pour­suit acti­ve­ment sa stra­té­gie d’ac­teur spécia­lisé du diagnos­tic in vitro, prin­ci­pa­le­ment au service des mala­dies infec­tieuses. Grâce à nos tech­no­lo­gies proprié­taires et à notre porte­feuille complet de solu­tions à valeur ajou­tée et déjà commer­cia­le­ment dispo­nibles, notre ambi­tion est d’ap­por­ter aux labo­ra­toires les systèmes de biolo­gie molé­cu­laire dont ils ont besoin, en complé­ment des tech­niques tradi­tion­nelles, contri­buant ainsi à amélio­rer le diagnos­tic des mala­dies infec­tieuses.  »

VIE DES SOCIETES
Une exclu­si­vité pour Inte­gra­gen en méde­cine person­na­li­sée

Inte­graGen, société de biotech­no­lo­gie spécia­li­sée dans le déve­lop­pe­ment et la commer­cia­li­sa­tion de tests de diagnos­tic molé­cu­laire pour l’on­co­lo­gie et l’au­tisme, a fina­lisé un accord lui octroyant les droits d’une licence exclu­sive sur le biomarqueur en onco­lo­gie hsa-miR-31–3p, un microARN dont l’ex­pres­sion s’est avérée asso­ciée à la survie sans progres­sion des patients atteints d’un cancer colo­rec­tal méta­sta­tique et béné­fi­ciant d’un trai­te­ment anti-EGFR. Cette licence porte sur les travaux de recherche origi­naux menés conjoin­te­ment par Pierre Laurent-Puig, profes­seur au Dépar­te­ment de Géné­tique et direc­teur de l’Unité d’On­co­gé­né­tique Clinique de l’Hô­pi­tal Euro­péen Georges Pompi­dou, Univer­sité Paris Descartes. Inte­graGen acquiert une licence exclu­sive mondiale sur ce biomarqueur issu de la recherche réali­sée à l’Uni­ver­sité Paris Descartes, l’INSERM, le CNRS et l’As­sis­tance Publique-Hôpi­taux de Paris, des insti­tu­tions univer­si­taires françaises répu­tées qui sont, avec Inte­graGen, co-déten­teurs du brevet.

 » Cet accord vient renfor­cer le porte­feuille de biomarqueurs proprié­taires d’In­te­graGen dans le domaine de l’on­co­lo­gie et déve­lop­per notre capa­cité à propo­ser aux méde­cins de nouveaux tests de diagnos­tic molé­cu­laire qui permettent d’orien­ter la prise en charge clinique des patients atteints de cancer « , déclare le Dr Bernard Cour­tieu, PDG d’In­te­graGen.  » L’ac­cord est le résul­tat direct de la recherche colla­bo­ra­tive d’In­te­graGen avec le profes­seur Laurent-Puig et son équipe et il permet­tra à Inte­graGen d’abor­der un marché repré­sen­tant 50 à 100 millions de dollars dès 2014 « . Le profes­seur Laurent-Puig est aussi le premier cher­cheur qui a montré que les patients atteints d’un cancer colo­rec­tal méta­sta­tique porteurs de muta­tions sur le gène KRAS sont résis­tants aux trai­te­ments par anti-EGFR.

L’iden­ti­fi­ca­tion des patients atteints d’un cancer colo­rec­tal méta­sta­tique qui auront des taux de réponses diffé­rents aux trai­te­ments permet­tra une approche person­na­li­sée du trai­te­ment de ce cancer. Pour le profes­seur Laurent-Puig :  » Nos études ont démon­tré que le biomarqueur hsa-miR-31–3p permet de prédire la proba­bi­lité de survie chez les patients atteints d’un cancer colo­rec­tal méta­sta­tique trai­tés par agents anti-EGFR s’ils sont porteurs du gène KRAS non-muté (wild-type). Comme envi­ron deux tiers des patients atteints d’un cancer colo­rec­tal méta­sta­tique ont le gène KRAS non muté, l’uti­li­sa­tion de ce marqueur dans la pratique clinique aidera à mieux cibler le trai­te­ment par anti-EGFR pour de nombreux patients ; cela évitera aux patients pour lesquels ce trai­te­ment n’ap­por­te­rait proba­ble­ment aucun béné­fice clinique de subir les effets toxiques asso­ciés aux anti-EGFR et cela empê­chera égale­ment de perdre du temps en ayant la possi­bi­lité d’ad­mi­nis­trer d’autres trai­te­ments mieux adap­tés.  »

VIE DES SOCIETES
Atero­vax sort le grand jeu

Atero­vax, jeune entre­prise inno­vante qui veut confir­mer son rôle majeur dans le diagnos­tic du risque cardio­vas­cu­laire, a levé 1,5 million d’eu­ros pour accom­pa­gner notam­ment le déve­lop­pe­ment de son nouveau test de diagnos­tic sanguin, AteroDx®, issu de six ans de R&D. Ses derniers déve­lop­pe­ments ont convaincu ses inves­tis­seurs finan­ciers, Turenne Capi­tal Parte­naires et FA Dièse ainsi que le Fonds Régio­nal de Co-inves­tis­se­ment de la Région Ile-de-France (FRCI) d’ai­der l’en­tre­prise à accé­lé­rer sa phase de mise sur le marché et à renfor­cer les actions de soutien à son réseau de distri­bu­tion.

Avec ce nouveau test, la société entend chan­ger le para­digme des tests diagnos­tiques cardio­vas­cu­laires dispo­nibles, qui sont prin­ci­pa­le­ment basés sur la mesure de facteurs de risques clas­siques (tabac, hyper­ten­sion, diabète, choles­té­rol, trigly­cé­rides) et qui expliquent moins d’un cas sur deux des acci­dents cardio­vas­cu­laires surve­nus. Ce test sanguin mesure la concen­tra­tion de protéines phos­pho­li­pases A2 secré­tées (sPLA2). Ces enzymes jouent un rôle crucial dans la forma­tion et la rupture de la plaque d’athé­ro­sclé­rose, à l’ori­gine des acci­dents cardio­vas­cu­laires. En Europe, l’athé­ro­sclé­rose est au premier rang des causes de morta­lité, respon­sable de plus d’un tiers des décès. Le test de diagnos­tic déve­loppé par Atero­vax allie faci­lité d’uti­li­sa­tion, auto­ma­ti­sa­tion, rapi­dité d’ob­ten­tion de résul­tats fiables et de haute qualité, et répond ainsi aux attentes et besoins du marché. Des études cliniques complé­men­taires vont être réali­sées auprès de sous popu­la­tions ciblées afin d’af­fi­ner encore plus les résul­tats du test et d’en accroître la noto­riété auprès des leaders d’opi­nion et des pres­crip­teurs, venant ainsi complé­ter les études inter­na­tio­nales déjà publiées et réali­sées sur plus de 20 000 patients.

Le test AteroDx® est commer­cia­lisé en direct auprès des labo­ra­toires d’ana­lyses médi­cales en France, et au travers d’ac­cords de parte­na­riat via deux grands réseaux : Zeus Scien­ti­fic depuis 2012 pour un groupe ciblé de pays euro­péens, et bien­tôt en Amérique du Nord, au Mexique et au Brésil après l’en­re­gis­tre­ment du produit, ainsi que par Randox Medi­cal grâce à un nouvel accord de parte­na­riat conclu depuis début 2013, pour une diffu­sion globale du test, sous un format destiné aux auto­mates d’im­mu­noa­na­lyse des labo­ra­toires centraux.

La levée de fonds va égale­ment permettre de fina­li­ser le déve­lop­pe­ment d’un nouveau test de proxi­mité destiné aux prati­ciens, cardio­logues, géné­ra­listes. Ce test déli­vrera un résul­tat dans les vingt minutes à partir de deux gouttes de sang. Le marché du Point-of-Care Testing (POCT) affiche une forte crois­sance, de plus de 15 % par an.

VIE DES SOCIETES
Vers un anti-throm­bo­tique sans saigne­ment ?

Bioxodes SA, société spécia­li­sée dans le déve­lop­pe­ment de produits d’ori­gine natu­relle, annonce aujourd’­hui avoir fina­lisé une première levée de fonds de 2,6 millions d’eu­ros, auprès d’un consor­tium de busi­ness angels et de fonds d’in­ves­tis­se­ment belges. Ce montant inclut une subven­tion de 1,6 million d’eu­ros octroyé par le Fonds euro­péen de déve­lop­pe­ment (FEDER) et par la région wallonne (Belgique) dans le cadre du programme RETECH. Les fonds seront utili­sés pour déve­lop­per Ir-CPI, le produit phare de la société, et l’ame­ner au stade précli­nique dans les prochains 18 mois.

Diri­gée par son fonda­teur et direc­teur scien­ti­fique, le Profes­seur Edmond Godfroid, la société belge exploite les résul­tats des travaux menés par son ancienne équipe de l’Unité de Biolo­gie Molé­cu­laire des Ecto­pa­ra­sites à l’Uni­ver­sité Libre de Bruxelles (ULB). Ces recherches portaient sur la carac­té­ri­sa­tion molé­cu­laire des rela­tions hôte-para­site. Précé­dem­ment à ce tour de table, Bioxodes a conclu avec l’Uni­ver­sité Libre de Bruxelles (ULB) un accord portant sur la cession de la propriété des brevets rela­tifs à Ir-CPI.

Ir-CPI est un anti-throm­bo­tique d’une nouvelle classe théra­peu­tique qui a la capa­cité inédite d’in­hi­ber la coagu­la­tion à des doses qui ne provoquent pas de saigne­ment. Ce produit, dérivé de la salive de la tique, peut deve­nir le premier anti-throm­bo­tique injec­table utili­sable chez tous les patients sans causer d’im­por­tants saigne­ments. Il pour­rait égale­ment éviter l’uti­li­sa­tion d’an­ti­dotes à la fin de procé­dures critiques. Le marché sous une forme injec­table d’une telle molé­cule, utili­sée prin­ci­pa­le­ment en milieu hospi­ta­lier, est estimé à plus d’un milliard de dollars par an. Selon VisionGain, le marché mondial des médi­ca­ments anti-throm­bo­tiques attein­dra 24,3 milliards de dollars d’ici 2015.

Après les mous­tiques, les tiques se classent, au niveau mondial, au deuxième rang des vecteurs de mala­dies. Suite à une morsure, la tique se nour­rit du sang de son hôte pendant une longue durée, jusqu’à deux semaines. Il ne provoque pour­tant ni douleur, ni coagu­la­tion du sang, ni inflam­ma­tion chez l’hôte. Les cher­cheurs ont pensé que ces effets résul­taient de la présence de prin­cipes actifs dans la salive de la tique.

 » Nous avons annoncé il y a un an le lance­ment d’une campagne de finan­ce­ment, et je suis ravi que nous l’ayons fina­li­sée. Ce tour de table va nous permettre de mener à bien notre programme d’études précli­niques pour cette molé­cule promet­teuse « , déclare le Pr. Godfroid.  » Nous sommes égale­ment très heureux d’avoir obtenu l’en­tière propriété du porte­feuille de brevets rela­tifs à Ir–CPI, qui est le fruit des recherches menées dans mon labo­ra­toire.  »

VIE DES SOCIETES
Biocar­tis et VIB misent sur les micro­sa­tel­lites

Biocar­tis et VIB, un insti­tut de recherche de répu­ta­tion mondiale, ont annoncé un accord de licence exclu­sif concer­nant un panel de biomarqueurs de l’ins­ta­bi­lité micro­sa­tel­li­taire (IMS) pour plusieurs cancers et en parti­cu­lier pour le cancer colo­rec­tal (CCR). Cet accord permet­tra à Biocar­tis de déve­lop­per un test unique et simple d’uti­li­sa­tion qui détec­tera rapi­de­ment et simple­ment les biomarqueurs IMS grâce à IdyllaTM, la plate­forme de diagnos­tic déve­lop­pée par Biocar­tis pour l’ana­lyse molé­cu­laire des échan­tillons cliniques.

L’ins­ta­bi­lité micro­sa­tel­li­taire consti­tue l’un des prin­ci­paux marqueurs molé­cu­laires du cancer colo­rec­tal, mais elle se révèle égale­ment impor­tante pour les cancers de l’ovaire, de l’en­do­mètre et de l’es­to­mac. L’IMS évolue en cas d’inac­ti­va­tion du système de répa­ra­tion des mésap­pa­rie­ments (  » mismatch repair  » ou MMR) de l’ADN et peut être détec­tée dans 15 % des CCR envi­ron.

Un ensemble tota­le­ment inno­vant de marqueurs IMS a été présenté par le profes­seur Diether Lambrechts (Vesa­lius Research Center, VIB, KU Leuven) au moyen d’un séquençage géno­mique complet d’échan­tillons de cancers colo­rec­taux et de l’en­do­mètre présen­tant un défaut de répa­ra­tion de l’ADN. Le profes­seur Lambrechts a commenté :  » Nous avons réussi à prou­ver que notre ensemble de marqueurs a une spéci­fi­cité et une sensi­bi­lité plus élevées que les réfé­rences actuelles pour l’IMS. Cette colla­bo­ra­tion avec Biocar­tis me réjouit, car l’ap­pli­ca­tion clinique de ces marqueurs faci­li­tera le dépis­tage amélioré des tumeurs présen­tant une IMS.  »

Grâce à cet accord de licence conclu avec VIB, Biocar­tis conce­vra un nouveau test CCR de détec­tion des biomarqueurs IMS. Aujourd’­hui, la détec­tion de l’IMS est large­ment sous-exploi­tée en raison de la complexité tech­nique des tests actuels déve­lop­pés en labo­ra­toire. La mise à dispo­si­tion d’un test simple et facile d’uti­li­sa­tion sur la plate­forme IdyllaTM de Biocar­tis pour­rait repré­sen­ter un débou­ché consi­dé­rable pour cette entre­prise qui conçoit égale­ment un large éven­tail de tests cliniques perti­nents pour diffé­rents types de diagnos­tic, prin­ci­pa­le­ment dans le domaine de l’on­co­lo­gie. La plate­forme et les tests sont pour l’ins­tant encore en cours de déve­lop­pe­ment et servent, par consé­quent, unique­ment à des fins de recherche, dans l’at­tente de passer au versant diagnos­tic.

VIE DES SOCIETES
Vela Diagnos­tics, nouvel acteur en biolo­gie molé­cu­laire

La société Vela Diagnos­tics, spécia­li­sée dans le déve­lop­pe­ment de solu­tions inno­vantes en biolo­gie molé­cu­laire, s’im­plante sur le marché français. Fondée en 2011 par des diri­geants expé­ri­men­tés du diagnos­tic in vitro et déjà forte de 180 colla­bo­ra­teurs sur 3 conti­nents, Vela Diagnos­tics s’ins­talle en France et accen­tue ainsi sa crois­sance en Europe après l’Al­le­magne, l’Ita­lie, l’An­gle­terre, le Bene­lux et les pays scan­di­naves. La société possède une vision globale et inter­na­tio­nale, déjà présente à Singa­pour et aux Etats-Unis. Sa voca­tion est de propo­ser aux labo­ra­toires une offre globale en biolo­gie molé­cu­laire, permet­tant d’au­to­ma­ti­ser et de conso­li­der un large panel de tests en PCR temps réel, couvrant à ce jour plus de 20 para­mètres diffé­rents. La solu­tion inté­grée auto­mates + réac­tifs + logi­ciels, marqués CE-IVD, ouvre la possi­bi­lité à chaque labo­ra­toire d’au­to­ma­ti­ser l’ex­trac­tion, la prépa­ra­tion des mix, l’am­pli­fi­ca­tion et la détec­tion d’un large panel de tests, tout en traçant chaque étape pour faci­li­ter leur accré­di­ta­tion. Des appli­ca­tions sont dispo­nibles en bacté­rio­lo­gie, viro­lo­gie et onco­lo­gie. Grâce à l’in­té­gra­tion de la recherche et du déve­lop­pe­ment de ses produits, plus de 10 nouveaux tests seront bien­tôt lancés. 2014 s’an­nonce égale­ment comme une année riche en promesse, puisque Vela Diagnos­tics lancera une plate­forme de séquençage nouvelle géné­ra­tion, en parte­na­riat avec Life Tech­no­lo­gies. Les appli­ca­tions prévues concernent l’on­co­lo­gie et les mala­dies infec­tieuses et ouvri­ront de nouvelles pers­pec­tives dans le diagnos­tic et le suivi de ces patho­lo­gies.

Des solu­tions inno­vantes et des nouveau­tés à venir qui permettent à Vela Diagnos­tics de viser une place de parte­naire privi­lé­gié pour les labo­ra­toires français.

PROFESSION
Cerba lance le test T21 fœtale non inva­sif

Le labo­ra­toire Cerba a annoncé avoir mis au point un test géné­tique non-inva­sif (TGNI) de la triso­mie 21 du fœtus. Une simple prise de sang de la mère permet d’ana­ly­ser les frag­ments d’ADN fœtal circu­lant dans son sang dès les premières semaines de gros­sesse. Issu d’une tech­no­lo­gie inno­vante de séquençage à haut débit et d’ana­lyse bio-infor­ma­tique, ce test vient d’être validé en clinique dans le cadre du proto­cole de recherche SEHDA (SEquençage à Haut Débit et Aneu­ploï­dies) mené par le labo­ra­toire de biolo­gie médi­cale spécia­li­sée sur plus de 900 patientes à risque de triso­mie 21 fœtale. Cerba est le premier à déployer ce test en pratique clinique, du prélè­ve­ment au rendu du résul­tat.

Si le dépis­tage combiné (marqueurs sériques et écho­gra­phie) a permis de réduire pratique­ment de moitié le nombre de gestes inva­sifs, ce geste reste globa­le­ment respon­sable de 100 à 200 fausses couches par an, de fœtus souvent indemnes d’ano­ma­lie chro­mo­so­mique. D’une sensi­bi­lité et d’une spéci­fi­cité supé­rieures à 99 %, le TGNI permet­trait d’évi­ter envi­ron 95 % des examens inva­sifs. Un test néga­tif permet d’ex­clure une triso­mie 21 avec un très haut degré de fiabi­lité.

Le TGNI s’adresse aux femmes présen­tant un risque supé­rieur à 1/250 de triso­mie 21 fœtale. Il a reçu un avis favo­rable du Comité Consul­ta­tif Natio­nal d’Ethique (CCNE) en avril 2013 et du Collège Natio­nal des Gyné­co­logues et Obsté­tri­ciens Français (CNOGF) en janvier 2013.

PROFESSION
Tests de séquençage en cabi­net médi­cal

La société belge OncoDNA, qui four­nit des tests de séquençage ADN de dernière géné­ra­tion pour l’uti­li­sa­tion clinique dans le cancer, a conclu un accord avec l’IBBL (Inte­gra­ted Biobank of Luxem­bourg). Ce dernier a choisi OncoDNA comme four­nis­seur privi­lé­gié de diagnos­tic molé­cu­laire de qualité clinique pour le cancer du poumon, au moyen du produit OncoDEEP DX. Cet accord permet­tra aux méde­cins luxem­bour­geois d’ac­cé­der à cette inno­va­tion médi­cale basée sur le séquençage ADN dernière géné­ra­tion pour leur four­nir des inter­pré­ta­tions clinique­ment perti­nentes des tumeurs des patients.

L’objec­tif d’On­coDNA est de four­nir des inno­va­tions médi­cales basées sur le séquençage ciblé ou complet du génome des tumeurs, afin d’ai­der les méde­cins dans leurs choix théra­peu­tiques ou d’as­su­rer un meilleur suivi de l’évo­lu­tion des patients. OncoDNA est une filiale de Bio.Be, une société affi­liée à l’IPG (Insti­tut de Patho­lo­gie et de Géné­tique), le plus grand centre d’ana­lyse en cance­ro­lo­gie en Belgique.

IBBL est une biobanque indé­pen­dante à but non-lucra­tif visant à faci­li­ter la recherche médi­cale au Luxem­bourg et à contri­buer à l’in­tro­duc­tion de la prochaine géné­ra­tion de soins de santé à ses citoyens. IBBL collecte, stocke et analyse des échan­tillons biolo­giques et leurs données asso­ciées, qui sont ensuite mises à la dispo­si­tion des orga­nismes de recherche.

SCIENCES
Les bacté­ries se commu­niquent leurs résis­tances

De récentes recherches effec­tuées à l’Uni­ver­sité de Western Onta­rio ont démon­tré que des bacté­ries telles que la Burkhol­de­ria cepa­cia résis­taient aux trai­te­ments anti­bio­tiques grâce à un système leur permet­tant de commu­niquer. Cette bacté­rie envi­ron­ne­men­tale est respon­sable de graves infec­tions chez les patients atteints de fibrose kystique ou dont le système immu­ni­taire est fragi­lisé.

Le Docteur M. Valvano et le docto­rant O. El-Halfawy ont constaté qu’au sein d’une popu­la­tion bacté­rienne, les cellules les plus résis­tantes aux anti­bio­tiques produi­saient et trans­met­taient des molé­cules aux cellules plus faibles afin de les forti­fier. Ces molé­cules, déri­vées d’acides aminés modi­fiés, protègent les cellules les plus fragiles chez la B. cepa­cia, mais aussi chez d’autres bacté­ries parmi lesquelles Pseu­do­mo­nas aeru­gi­nosa, égale­ment très répandu chez les personnes atteintes de fibrose kystique, ou encore E. coli.

Ces résul­tats témoignent de l’exis­tence d’un nouveau méca­nisme de résis­tance aux anti­mi­cro­biens qui repose sur une commu­ni­ca­tion chimique entre les cellules bacté­riennes. Cela ouvre la voie à l’éla­bo­ra­tion de trai­te­ments inno­vants desti­nés à inhi­ber les effets de ces substances chimiques, ce qui permet­trait de lutter effi­ca­ce­ment contre le problème de la résis­tance aux anti­mi­cro­biens.

Ces molé­cules peuvent être produites et utili­sées par toutes les bacté­ries, à de rares excep­tions près, tel un  » langage univer­sel compris par la plupart des bacté­ries « , explique O. El-Halfawy.  » La Burkhol­de­ria a aussi un autre moyen de trans­mettre sa très forte résis­tance : elle diffuse des protéines qui se fixent aux anti­bio­tiques, rédui­sant ainsi leur effi­ca­cité « . La prochaine étape consiste donc à trou­ver comment empê­cher ce phéno­mène.

SCIENCES
Voie sanguine pour la mala­die de Creuzt­feldt-Jakob

Rare mais fatale chez l’homme, la mala­die de Creuzt­feldt-Jakob (MCJ) serait aussi trans­mis­sible par le sang, vient de montrer une équipe de cher­cheurs de l’INRA et de l’École natio­nale vété­ri­naire de Toulouse, en colla­bo­ra­tion avec des parte­naires français et euro­péens. Jusque-là, en dehors des formes spora­diques, d’ori­gine incon­nue, et fami­liale, d’ori­gine géné­tique, la variante MCJ semblait unique­ment résul­ter d’une expo­si­tion alimen­taire. En l’oc­cur­rence, il s’agit de l’agent respon­sable de l’en­cé­pha­lo­pa­thie spon­gi­forme bovine (ESB ou  » mala­die de la vache folle « ) appa­rue en 1996. Ces résul­tats récents établissent l’exis­tence d’un autre danger de trans­mis­sion, inter­hu­maine cette fois, de toutes les formes de MCJ par voie trans­fu­sion­nelle et/ou par les médi­ca­ments déri­vés du sang. De nature protéique, l’agent infec­tieux, ou prion, s’ac­cu­mule lente­ment dans le cerveau et dans certains tissus. La mala­die neuro­dé­gé­né­ra­tive évolue jusqu’à la destruc­tion du système nerveux central, le prion fautif pouvant passer d’un indi­vidu à l’autre par le biais de greffes de tissus le conte­nant. L’équipe de l’INRA et de l’ENV de Toulouse s’est inté­res­sée à la présence et à la distri­bu­tion poten­tielle des prions dans le sang. À l’aide de bioes­sais, les cher­cheurs ont déter­miné les niveaux d’in­fec­tio­sité asso­ciés à diffé­rentes frac­tions sanguines issues de patients atteints de MCJ. Pour cela, ils ont inoculé dans le cerveau de souris modèles les diffé­rentes frac­tions sanguines issues de patients porteurs de la mala­die.

Pour le variant de MCJ, les cellules sanguines et le plasma sont appa­rus porteurs d’in­fec­tio­sité alors que pour la MCJ spora­dique, le plasma ne s’est révélé infec­tieux que dans deux des quatre cas testés. Ces résul­tats qui confirment l’exis­tence d’un nouveau danger de trans­mis­sion par voie sanguine, indiquent égale­ment qu’entre l’homme et les modèles animaux de mala­dies à prions, les frac­tions infec­tieuses du sang et leur niveau d’in­fec­tio­sité sont de même nature. Ils confirment donc l’in­té­rêt de ces modèles pour la pour­suite de l’éva­lua­tion du risque asso­cié aux prions en matière de santé publique. Des études complé­men­taires incluant un plus grand nombre de cas sont en cours.

puce Égale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 205

 

  • UN POINT SUR
    La spécia­lité de Biolo­gie Médi­cale dévisse dans le cœur des jeunes méde­cins
    Thomas NENNINGER, Lionel BARRAND
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  • UN POINT SUR
    Le déve­lop­pe­ment des médi­ca­ments biosi­mi­laires théra­peu­tiques
    Fiona M. GREER
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  • CAS BIOCLINIQUE
    Une cystite à Lacto­ba­cil­lus
    François MARECHAL, Elodie DORANGEON, Marie-Pierre STEINEUR-DECITRE
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  • LABORATOIRE PRATIQUE
    Effets physi­co­chi­miques de l’ir­ra­dia­tion par Rayons X sur la conser­va­tion des concen­trés de globules rouges : expé­rience du centre régio­nal de trans­fu­sion sanguine de Casa­blanca
    Marielle IGALA, Nadia NOURICHAFI, Nour­re­dine HABTI, Hassan MIFDAL
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  • TECHNOLOGIE APPLIQUEE
    Synop­tique : Les logi­ciels de gestion de labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale en 2013
    Alain CŒUR
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puce Mani­fes­ta­tions
>> Jour­nées de Biolo­gie Clinique de Necker
PARIS, Insti­tut Pasteur – 20–22 janvier 2014
>> Jour­nées du Collège Natio­nal de Biochi­mie des Hôpi­taux
PARIS – 30–31 janvier 2014
>> Jour­née de Micro­bio­lo­gie (Collège BVH)
LYON, Hôpi­tal St Luc-St Joseph – 23 Janvier 2014
>>Jour­née du Collège d’Hé­ma­to­lo­gie
PARIS – 13 février 2014

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