– Dans le numéro 216 de Spec­tra Biolo­gie –

puce Inno­va­tions
ANALYSEURS
Auto­mate modu­laire pour l’élec­tro­pho­rèse capil­laire

Capillarys 3 tera de Sebia

Le Capilla­rys 3 Tera, du spécia­liste de l’élec­tro­pho­rèse capil­laire Sebia, a reçu récem­ment le marquage CE pour la réali­sa­tion des tests HbA1c, le dosage des protéines sériques et l’im­mu­no­ty­page. Ses prin­ci­pales carac­té­ris­tiques sont une cadence élevée en fonc­tion des confi­gu­ra­tions (de 130 à 390 tests par heure pour les protéines, de 70 à 210 tests par heure pour les HbA1c), une capa­cité impor­tante en échan­tillons et réac­tifs grâce à 12 capil­laires, une traça­bi­lité totale basée sur un système RFID, la tech­no­lo­gie  » cap-pier­cing  » qui permet de travailler direc­te­ment sur tubes primaires bouchés et une grande flexi­bi­lité pour orga­ni­ser effi­ca­ce­ment les flux de travail.
Trois confi­gu­ra­tions diffé­rentes sont offertes avec le Capilla­rys 3 Tera : pour une capa­cité opti­male, équipé d’un char­geur compre­nant jusqu’à 500 tubes ; en îlot avec jusqu’à trois instru­ments inter­con­nec­tés pour le trai­te­ment de volumes impor­tants ou multi­pa­ra­mé­trique (Capilla­rys 3 Tera MC) ; connecté à une chaîne analy­tique externe robo­ti­sée pour un fonc­tion­ne­ment entiè­re­ment auto­nome (Capilla­rys 3 TLA). Si l’au­to­mate ne prend en charge pour l’heure que les tests sur sang veineux, il est prévu de l’adap­ter prochai­ne­ment à tous types d’échan­tillons : sang capil­laire, total, urine, sérum et pastilles de Guthrie.

ANALYSEURS
Analy­seur d’im­muno-héma­to­lo­gie milieu de gamme

XN-l de Sysmex

Après la gamme XN dédiée aux labo­ra­toires à forte capa­cité, Sysmex a présenté au salon Euro­med­lab-JIB de juin 2015 sa nouvelle série XN-L, toujours consa­crée à l’im­muno-héma­to­lo­gie, mais cette fois adap­tée aux struc­tures de taille plus modeste. Les détec­teurs ont été minia­tu­ri­sés et la source d’éner­gie pneu­ma­tique inter­na­li­sée pour propo­ser égale­ment des auto­mates plus compacts.
La série XN-L se décline en trois appa­reils : le XN-L 550 (passeur à char­ge­ment continu), le XN-L 450 (mode ouvert ou fermé) et le XN-L 350 (mode ouvert unique­ment). Chacun reprend les mêmes fonc­tion­na­li­tés que la gamme XN : numé­ra­tion et formule (avec les granu­lo­cytes imma­tures) et le comp­tage 5 popu­la­tions des échan­tillons leuco­pé­niques. Via la cyto­mé­trie en flux, XN-L peut mener des analyses plus pous­sées, comme le comp­tage des réti­cu­lo­cytes (RET-He pour la gestion de l’ané­mie), des plaquettes (PLT-O), et l’ana­lyse auto­ma­ti­sée des liquides biolo­giques. Pour les labo­ra­toires confron­tés à des varia­tions du nombre d’échan­tillons à trai­ter, l’ap­pli­ca­tion option­nelle Speed-up offre des cadences jusqu’à 70 prélè­ve­ments par heure. Loin des 900 échan­tillons-heure de la gamme XN, donc, mais avec un coût plus acces­sible et une qualité analy­tique simi­laire.

ANALYSEURS
Panel de biochi­mie compact pour les urgences

Piccolo xpress de Sysmex

Le Piccolo Xpress, instru­ment compact de biochi­mie distri­bué par Sysmex France, faci­lite les analyses biochi­miques en urgence (labo­ra­toires de garde, sites péri­phé­riques…), avec une palette complète de 32 para­mètres (lipides, élec­tro­lytes, fonc­tion rénale, hépa­tique…) mesu­rés grâce à 17 disques de panels. L’uti­li­sa­teur n’a besoin que d’un échan­tillon de 100 µL de prélè­ve­ment (sang, plasma ou sérum) par disque, dont les résul­tats sont dispo­nibles en 12 minutes.
Le dernier panel en date, AmLyte 13, vient complé­ter la gamme du Piccolo Xpress en contrô­lant les para­mètres suivants : ABL, ALAT, T-AMY, ASAT, BUN, Ca, CK, CREA, CRP, GLU, K+, Na+, TBIL. Le système iQC de l’ap­pa­reil effec­tue un contrôle qualité lors de chaque analyse, tant sur l’éta­lon­nage de l’ins­tru­ment que sur les carac­té­ris­tiques du disque ou de l’échan­tillon. La traça­bi­lité des résul­tats et des contrôles est assuré par impres­sion, trans­fert sur PC via un port USB ou par l’in­ter­mé­diaire du Système infor­ma­tique de Gestion du Labo­ra­toire. La mémoire interne du Piccolo Xpress peut stocker les données pour un maxi­mum de 5000 patients.

EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Enre­gis­treur de tempé­ra­ture pour centri­fu­geuses
La start-up toulou­saine Nano­like a déve­loppé le premier capteur de tempé­ra­ture auto­nome pour centri­fu­geuses. Dévoilé à l’oc­ca­sion du salon Euro­med­lab-JIB en juin 2015, le Nano­track centri répond au besoin de simpli­fi­ca­tion pour le suivi de tempé­ra­tures des échan­tillons dans le domaine de la biolo­gie médi­cale. Aujourd’­hui, sur les trois para­mètres mesu­rables d’une centri­fu­geuse, temps, vitesse et tempé­ra­ture, seule la tempé­ra­ture est consi­dé­rée comme critique pour l’ana­lyse de prélè­ve­ments.
Disposé dans l’ap­pa­reil avec son lest (portoir pour tubes de 7 ml), fourni avec, le dispo­si­tif offre un suivi en continu de la tempé­ra­ture de –40 °C à +50 °C, avec une préci­sion de +/- 0,5 °C. Pour récu­pé­rer les données, y compris en temps réel, il suffit de connec­ter le module Blue­tooth du Nano­track à son appli­ca­tion dédiée, compa­tible avec les plate­formes Android. L’uti­li­sa­teur peut ainsi para­mé­trer le nombre de mesures souhai­tées jusqu’à un maxi­mum de 500 valeurs, ainsi que l’in­ter­valle de temps souhaité entre chaque point, entre 5 et 120 secondes. Selon le construc­teur, le tube commu­ni­cant est capable de résis­ter à une force de centri­fu­ga­tion de 3000 g.

EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Micro­scope confo­cal combiné à un scan­ner de lames

Scanner pannoramic confocal de 3DHistech

Le scan­ner Panno­ra­mic Confo­cal, de la société 3DHis­tech, offre un affi­chage haute réso­lu­tion des échan­tillons d’im­mu­no­fluo­res­cence. L’ap­pa­reil combine l’ima­ge­rie confo­cale à une tech­no­lo­gie de numé­ri­sa­tion des lames, pour des recons­truc­tions de tissus, d’or­ganes ou d’or­ga­nismes en 3D, grâce au logi­ciel 3DView.
Panno­ra­mic Confo­cal possède une tourelle de deux objec­tifs moto­ri­sés, dont un objec­tif à immer­sion pour la haute réso­lu­tion. Il comprend 7 canaux de fluo­res­cence, la lecture fond clair et fonc­tionne avec des plateaux de 12 lames. L’ins­tru­ment est vendu par le groupe Sysmex en France, qui met à la dispo­si­tion de nombreux logi­ciels supplé­men­taires pour la lecture et l’in­ter­pré­ta­tion des images acquises. A noter parmi eux le programme CaseCen­ter, destiné à l’or­ga­ni­sa­tion de séances de lecture de lames pour des groupes experts ou pour l’en­sei­gne­ment. Le scan­ner Panno­ra­mic Confo­cal inté­res­sera aussi bien le secteur de l’ana­to­mo­pa­tho­lo­gie que la recherche.

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Nouveau SH FORM pour la vali­da­tion des méthodes
L’in­ter­gi­ciel EVM dispose d’un outil complet et perfor­mant pour la vali­da­tion des méthodes qui répond aux recom­man­da­tions du SH GTA 04. Pour la consti­tu­tion des formu­laires desti­nés au Cofrac SH FORM, un nouveau format SH FORM (rév.01 du SH GTA 04) est proposé afin de mieux répondre aux besoins des labo­ra­toires.
Les autres amélio­ra­tions notables du programme sont la mise à dispo­si­tion des fiches tech­niques de four­nis­seurs d’ins­tru­ments, la dupli­ca­tion des données biblio­gra­phiques de dossiers exis­tants ainsi que la person­na­li­sa­tion du tableau de  » Maîtrise des risques « . Parmi les autres fonc­tion­na­li­tés dispo­nibles, on trouve l’in­té­gra­tion en connexion des données de répé­ta­bi­lité, repro­duc­ti­bi­lité, incer­ti­tude de mesure, compa­rai­son de méthodes et conta­mi­na­tion, ainsi que leurs trai­te­ments statis­tiques pour l’éta­blis­se­ment des critères de perfor­mances corres­pon­dants avec compa­rai­son aux tables des experts SFBC et RICOS. L’ex­ploi­ta­tion des données est égale­ment possible depuis des fichiers extraits d’ins­tru­ments non connec­tés. L’ou­til permet ensuite la rédac­tion des données biblio­gra­phiques des méthodes ainsi que la compi­la­tion des critères de perfor­mances établis pour l’édi­tion des dossiers SH FORM.
puce Actua­li­tés
VIE DES SOCIETES
BYG Infor­ma­tique pour­suit ses ambi­tions inter­na­tio­nales
Le spécia­liste français des solu­tions infor­ma­tiques midd­le­ware pour les labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale BYG Infor­ma­tique veut conso­li­der et étendre son marché. Déjà certi­fié EN ISO 9001 depuis 2012, l’en­tre­prise midi-pyré­néenne a fait le choix d’an­ti­ci­per sur les obli­ga­tions règle­men­taires appli­cables aux éditeurs de logi­ciels médi­caux. Sa certi­fi­ca­tion EN ISO 13485/ISO 9001, obte­nue du LNE-Gmed il y a quelques mois, s’ins­crit dans ce contexte.
Les déve­lop­pe­ments suivent aujourd’­hui la norme EN ISO 62304, appli­cable aux logi­ciels de dispo­si­tifs médi­caux. La mise en place de cette norme implique une maitrise du cycle de vie du logi­ciel répon­dant à des exigences de traça­bi­lité et de tests parti­cu­liè­re­ment précis qui vont de la prise en compte des exigences clients jusqu’à la livrai­son d’une version logi­cielle, en passant par les étapes de spéci­fi­ca­tion, concep­tion, déve­lop­pe­ment et les acti­vi­tés de véri­fi­ca­tion et vali­da­tion de la version.
 » C’est une étape supplé­men­taire dans la réas­su­rance de nos parte­naires, de nos clients biolo­gistes et dans la pers­pec­tive de four­nir des solu­tions toujours plus pérennes et sécu­ri­sées. C’est aussi un inves­tis­se­ment impor­tant qui nous ouvre les portes de nombreux pays euro­péens et nous permet déjà d’être conformes aux exigences du 21 CFR Part 820 de la FDA « , déclare Cyril Verhille, président de BYG Infor­ma­tique.
Parte­na­riat stra­té­gique sur l’aide déci­sion­nelle
Autre nouveauté impor­tante pour BYG en 2015, la signa­ture d’un accord de parte­na­riat stra­té­gique avec Deci­lo­gic, une firme toulou­saine de Busi­ness Intel­li­gence. Le but est de four­nir aux utili­sa­teurs des suites logi­cielles EVM et SIGA de BYG, un accès à une solu­tion déci­sion­nelle multi-sources, simple et inté­grée. Au travers d’ou­tils tels que BUILDER, VIEWER ou MESSENGER, un panel infini d’in­di­ca­teurs peuvent être construits, visua­li­sés et diffu­sés auto­ma­tique­ment par mail à des fréquences adéquates.
Cette solu­tion intègre en natif de nombreux indi­ca­teurs et tableaux de bord, elle permet aussi à un utili­sa­teur non infor­ma­ti­cien de construire ses propres outils de suivi et de pilo­tage de son acti­vité. Il s’agit d’une solu­tion maitri­sée, ouverte et basée sur des exper­tises complé­men­taires.
 » Nous avons déjà de nombreux parte­naires qui utilisent nos solu­tions déci­sion­nelles. Nous sommes très heureux de renfor­cer notre posi­tion dans la santé au travers de BYG infor­ma­tique, dont le marché de l’in­for­ma­ti­sa­tion des plateaux tech­niques de biolo­gie médi­cale se prête à l’ar­ri­vée de ces nouvelles solu­tions indus­trielles « , se féli­cite Éric Mauvais, direc­teur de Deci­lo­gic.  » Cet accord de parte­na­riat ne fait que renfor­cer les liens histo­riques entre nos deux struc­tures toulou­saines et nous permet ainsi, en plus des outils natifs sur nos solu­tions, d’of­frir à nos clients des outils de pilo­tage de plateaux de forte acti­vité « , conclut Cyril Verhille.

VIE DES SOCIETES
Thera­diag s’or­ga­nise pour amélio­rer le dépis­tage du cancer du rectum
La société de diagnos­tic molé­cu­laire Thera­diag a annoncé le 22 juillet 2015 la signa­ture de deux parte­na­riats d’im­por­tance, la fédé­ra­tion Unican­cer d’une part, et le Centre Hospi­ta­lier Univer­si­taire de Bordeaux d’autre part. Ces accords donnent accès, pour l’en­tre­prise, à de larges cohortes de patients enga­gés dans des essais cliniques multi­cen­triques, soit envi­ron 440 échan­tillons sanguins. Cette coopé­ra­tion est orga­ni­sée dans le cadre du projet miCRA (iden­ti­fi­ca­tion de marqueurs microARNs prédic­tifs de la réponse aux trai­te­ments et de la réci­dive méta­sta­tique dans le cancer du rectum) et concerne deux essais :
– l’es­sai clinique PRODIGE 23 de phase III dans le cancer du rectum, piloté par R&D Unican­cer et coor­donné par le Profes­seur Thierry Conroy (Insti­tut de Cancé­ro­lo­gie de Lorraine) ;
– l’es­sai clinique GRECCAR 12 de phase III dans le cancer du rectum, coor­donné par le Profes­seur Eric Rullier du CHU de Bordeaux.
 » Avec plus de 182 000 cas diagnos­tiqués chaque année, le cancer du rectum est le 5e cancer le plus fréquent dans le monde. Le nombre de nouveaux cas devrait augmen­ter signi­fi­ca­ti­ve­ment d’ici à 2020 ; plus préoc­cu­pant encore, le taux de rechute dans ce type de cancer atteint aujourd’­hui près de 35 %. Dans ce contexte, la mise au point de tests théra­nos­tics permet­tant une meilleure prise en charge des patients est essen­tielle afin de leur propo­ser les trai­te­ments les plus adap­tés, et d’an­ti­ci­per les risques de réci­dive. C’est l’objec­tif de notre projet miCRA, qui répon­dra à un besoin médi­cal insa­tis­fait impor­tant « , commente Michel Finance, direc­teur géné­ral de Thera­diag, dans un commu­niqué de l’en­tre­prise fran­ci­lienne. L’ap­proche inno­vante de la société consiste à iden­ti­fier une signa­ture microARN avant tout trai­te­ment théra­peu­tique et à partir d’une simple prise de sang.
Dans le cadre du projet miCRA, plusieurs microARNs candi­dats ont déjà été iden­ti­fiés. Thera­diag prévoit ainsi d’éva­luer deux tests théra­nos­tics, lors de la phase de vali­da­tion biolo­gique des essais multi­cen­triques. Ces échan­tillons vien­dront complé­ter les prélè­ve­ments effec­tués sur une cohorte rétros­pec­tive de 64 patients déjà four­nis par l’Ins­ti­tut du Cancer de Mont­pel­lier, et actuel­le­ment analy­sés dans la phase de vali­da­tion biolo­gique.
Enfin, les colla­bo­ra­tions entre Thera­diag, Unican­cer et le CHU de Bordeaux feront l’objet de publi­ca­tions scien­ti­fiques portant sur les microARNs comme biomarqueurs prédic­tifs de la réponse au trai­te­ment et pronos­tics de la rechute méta­sta­tique du cancer du rectum.

PROFESSION
Un étalon certi­fié pour les mesures biochi­miques
C’est la première fois en France qu’un étalon est certi­fié pour le dosage de biomarqueurs. Depuis juin 2015, le LNE CRM Bio 101a, du nom du Labo­ra­toire Natio­nal de métro­lo­gie et d’Es­sais (LNE) qui l’a déve­loppé, est en effet reconnu offi­ciel­le­ment comme maté­riau de réfé­rence certi­fié, ou MRC, par le Joint Commit­tee for Tracea­bi­lity in Labo­ra­tory Medi­cine (JCTLM). A noter qu’il s’agit du premier MRC listé dans la base de données du JCTLM pour le choles­té­rol-HDL et le choles­té­rol-LDL. L’avan­tage prin­ci­pal du LNE CRM Bio 101a est d’être certi­fié pour plusieurs para­mètres (glucose, créa­ti­nine, trigly­cé­rides et choles­té­rol total en plus du c-HDL et c-LDL) et d’avoir un haut niveau de commu­ta­bi­lité, c’est-à-dire une forte capa­cité à mimer des échan­tillons de patients sans engen­drer d’ef­fets de matrice suscep­tibles de faus­ser l’éva­lua­tion de la justesse.
Deux études préa­lables ont validé l’in­té­rêt du MRC avant cette recon­nais­sance offi­cielle : premiè­re­ment, en 2013, une coopé­ra­tion avec le Réseau des Labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale accré­di­tés, ayant impliqué 43 labo­ra­toires français, avait permis de contrô­ler la justesse des méthodes de dosage de biomarqueurs utili­sées en routine, confor­mé­ment aux exigences de l’ac­cré­di­ta­tion suivant la norme NF EN ISO 15189. Ensuite, dans le cadre d’une étude simi­laire orga­ni­sée par le Centre Suisse de Contrôle de la Qualité et ayant impliqué 300 labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale, le LNE CRM Bio 101a a servi avec succès de contrôle qualité pour évaluer les méthodes de routine en vigueur dans le pays helvète.
Le LNE à la conquête des analyses de biolo­gie médi­cale
De quoi renfor­cer la posi­tion du LNE auprès des auto­ri­tés de santé publique et des orga­ni­sa­teurs d’éva­lua­tions externes de la qualité, soucieux de dispo­ser des meilleurs outils pour évaluer les analyses de biolo­gie médi­cale. Les indus­triels du diagnos­tic in vitro ont égale­ment avec le LNE CRM Bio 101a de quoi satis­faire les exigences de la Direc­tive 98/79/CE rela­tives à la traça­bi­lité métro­lo­gique des résul­tats, afin d’amé­lio­rer la compa­ra­bi­lité des résul­tats d’ana­lyse de biolo­gie médi­cale d’un labo­ra­toire à l’autre, quel que soit les méthodes utili­sées.
En paral­lèle, le LNE pour­suit sa stra­té­gie de déve­lop­pe­ment de MRC pour d’autres para­mètres biochi­miques, comme par exemple l’HbA1c, le prin­ci­pal biomarqueur utilisé pour le suivi des patients diabé­tiques.

PROFESSION
Nouveaux président et bureau du SIDIV
Le Syndi­cat de l’In­dus­trie du Diagnos­tic In Vitro (SIDIV) renou­velle son bureau et change de prési­dence, suite au vote lors de sa dernière assem­blée géné­rale du 10 juin 2015. L’or­ga­ni­sa­tion était prési­dée depuis plusieurs mandats par Yves Quin­chard, direc­teur France du labo­ra­toire Bio-Rad. Il est remplacé par son succes­seur au sein de la même entre­prise, Patrick Bugeon. Lequel est secondé dans ses fonc­tions par Alain Bave­rel, ancien­ne­ment membre actif du bureau, qui devient vice-président du SIDIV. En dehors du syndi­cat, Alain Bave­rel est le PDG de Sysmex France. Chris­tian Parry, de Diagnos­tica Stago, passe du statut de vice-président à celui de secré­taire géné­ral. Marc Berendes, direc­teur géné­ral de la branche française d’Abott Diagnos­tics, conserve quant à lui le statut de tréso­rier.
Les autres membres actifs du bureau réélu sont les suivants :
• Patrice Ancil­lon (Werfen) ;
• Jean-Philippe Brunet (Siemens Heal­th­care Diagnos­tics) ;
• Anne-Sophie Degrysse (Diagast), membre recon­duite ;
• Frank Leen­hardt (Roche Diagnos­tics), membre recon­duit ;
• Fabrice Masson (Diaso­rin), membre recon­duit ;
• Olivier Reuilly (Ortho Clini­cal Diagnos­tics) ;
• Didier Valen­tin (BioMé­rieux), membre recon­duit.
Auxquels s’ajoutent les deux sala­riés perma­nents de la SIDIV :
• Elisa­beth Campagne, direc­trice géné­rale ;
• Jean-Noël Bouillon, adjoint du direc­teur géné­ral.
Le syndi­cat, qui existe depuis 1977, fédère aujourd’­hui 80 entre­prises du diagnos­tic in vitro, couvrant envi­ron 95 % du chiffre d’af­faires réalisé sur ce secteur en France. Le SIDIV est égale­ment membre de la Fédé­ra­tion Française des Indus­tries de Santé, qui regroupe 12 syndi­cats profes­sion­nels de la santé.

SCIENCES
Inté­rêt du double dépis­tage dans le cancer du col de l’uté­rus
Comment limi­ter le risque de résul­tats faus­se­ment néga­tifs dans le cas du cancer du col de l’uté­rus à papil­lo­ma­vi­rus (HPV) ? Une étude améri­caine suggère qu’un double dépis­tage, à défaut de le suppri­mer complè­te­ment, réduit dras­tique­ment le risque de passer à côté d’une patho­lo­gie poten­tiel­le­ment cancé­reuse.
Elle a pour cela passé en revue les résul­tats d’ana­lyses de plus de 250 000 femmes entre 30 et 65 ans, qui ont été concer­nées par un double dépis­tage. Les diagnos­tics en ques­tion font partie des deux caté­go­ries de tests approu­vées par la FDA aux Etats-Unis : l’un, dit test HPV, recher­chant spéci­fique­ment la présence du virus et l’autre, le frot­tis vagi­nal ou  » Pap test  » en anglais, permet­tant d’iden­ti­fier les anoma­lies cellu­laires. A en croire l’étude parue dans Cancer Cyto­pa­tho­logy, parmi un peu plus de 500 cas de cancer du col utérin confir­més par une biop­sie, on comp­tait  » seule­ment  » 5,5 % de femmes concer­nées par un diagnos­tic faus­se­ment néga­tif en consi­dé­rant le test combiné, contre 12,2 % pour le Pap test seul, et 18,6 % pour le test HPV seul. Soit un facteur de risque de faux néga­tifs divisé par deux, voire trois, si le diagnos­tic repo­sait unique­ment sur le test d’iden­ti­fi­ca­tion virale. Le double test réus­sis­sait égale­ment à iden­ti­fier, avec la sensi­bi­lité maxi­mum, un stade pré-cancé­reux de la mala­die nommé CIS 3 : 98,8 % de détec­tion dans le cas du test combiné, contre 94 % pour le test HPV et 91,3 % pour le Pap test.
Des résul­tats qui ont soulevé l’en­thou­siasme des indus­triels spécia­li­sés dans le dépis­tage du papil­lo­ma­vi­rus.  » Comme le démontre cette impor­tante étude, les profes­sion­nels de santé doivent conti­nuer à s’ap­puyer à la fois sur les tests Pap Test et HPV pour préser­ver la santé de leurs patientes, et admettre que le dépis­tage HPV seul ne permet pas de détec­ter tous les cancers, qui restent alors non trai­tés « , a ainsi relevé dans un commu­niqué le Dr Edward Evan­tash, Direc­teur médi­cal et Vice-président des affaires médi­cales d’Ho­lo­gic, qui commer­cia­lise à la fois les Pap test et les tests d’iden­ti­fi­ca­tion du virus HPV.
En France, étant donné le coût de ces derniers, la recom­man­da­tion est de ne procé­der au diagnos­tic viral qu’en cas d’ano­ma­lies cellu­laires révé­lées par un frot­tis vagi­nal.

SCIENCES
La forme fibril­laire à l’ori­gine de la mala­die de Parkin­son a été iden­ti­fiée
Une même protéine, l’al­pha-synu­cléine, serait respon­sable, en s’agré­geant, de plusieurs patho­lo­gies neuro­dé­gé­né­ra­tives, dont la mala­die de Parkin­son et l’atro­phie multi-systé­ma­ti­sée (AMS). C’est ce qu’a démon­tré une équipe franco-belge incluant des cher­cheurs de l’Ins­ti­tut des neuros­ciences Paris Saclay (unité mixte de recherche CNRS et Univer­sité Paris-Sud). En s’ai­dant notam­ment de la micro­sco­pie élec­tro­nique, les scien­ti­fiques ont iden­ti­fié deux confor­ma­tions spéci­fiques d’agré­gats des fibres de cette molé­cule liées à des neuro­pa­thies : une forme en  » linguines  » dans le cas de la mala­die de Parkin­son, et en  » spaghet­tis  » pour l’AMS.
Pour le prou­ver, ils ont injecté sépa­ré­ment à des rats (dans le sang et le cerveau) ces deux formes agré­gées notables de l’al­pha-synu­cléine. Leurs obser­va­tions montrent une toxi­cité des fibres pour les neurones des animaux, en même temps qu’un recru­te­ment de l’al­pha-synu­cléine endo­gène, natu­rel­le­ment abon­dante dans le cerveau, à l’ori­gine de la forma­tion de nouveaux agré­gats. Enfin, les cher­cheurs ont constaté le dépla­ce­ment des agré­gats le long des axones des neurones, ainsi que leur fran­chis­se­ment de la barrière héma­toen­cé­pha­lique, du sang vers le cerveau.
Les rongeurs ont fini par déve­lop­per les symp­tômes asso­ciés chez l’homme à la mala­die de Parkin­son et l’AMS, prou­vant un lien entre la forme de fibrille inocu­lée et le type de neuro­dé­gé­ne­res­cence.
Ces travaux apportent une meilleure compré­hen­sion de l’al­pha-synu­cléine, protéine au rôle encore mal compris dans le cerveau. Si sa forme libre semble jouer un rôle impor­tant dans le fonc­tion­ne­ment des synapses, l’agré­ga­tion serait quant à elle la signa­ture d’un proces­sus patho­lo­gique. De quoi, selon les cher­cheurs, mettre au point de nouveaux outils de diagnos­tic des mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives pour les humains du temps de leur vivant. A l’heure actuelle, en effet, la mala­die de Parkin­son n’est encore diagnos­tiquée avec certi­tude que post-mortem.
puce Egale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 216
  • QUALITE
    Vigi­lances pour la maîtrise du risque en Immuno-Héma­to­lo­gie Erythro­cy­taire
    Corinne CHABRIERES, Virgi­nie FERRERA-TOURENC
  • LABORATOIRE PRATIQUE
    Etude cyto­lo­gique compa­ra­tive du liquide céphalo-rachi­dien par méthodes auto­ma­tique et manuelle
    Jennie Doro­thée GUELONGO OKOUANGO OVA, Bouchra OUKKACHE
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puce Mani­fes­ta­tions
>>  27e Congrès de la SFTS (Société Française de Trans­fu­sion Sanguine)
15–17 septembre 2015 – MONTPELLIER
>>  3e Congrès CORATA Belgique
23–24 septembre 2015 – BEAUNE
>>  Colloque du Syndi­cat Natio­nal des Biolo­gistes des Hôpi­taux (SNBH)
23–25 septembre 2015 – NANTES
>>  20es Jour­nées d’études et de forma­tion de l’AFIB (Ingé­nie­rie Biomé­di­cale)
28–30 septembre 2015 – MONTPELLIER
>>  Euro­throm­bo­sis 2015
1–3 octobre 2015 – COME, Italie
>>  Biotech­nica 2015
6–8 octobre 2015 – HANOVRE, Alle­magne
>>  Congrès GEHT COMETH
7–9 octobre 2015 – GRENOBLE
>>  Cold Chain Forum
13–14 octobre 2015 – PARIS
>>  RARE 2015 : rencontres Euro­bio­med des mala­dies rares
26–27 novembre 2015 – MONTPELLIER
>>  ArabMedLab 2015 – 14th Arab Congress of Clini­cal Biology (AFCB)
3–6 décembre 2015 – KHARTOUM, Soudan
>>  49es Jour­nées de Biolo­gie Prati­cienne
4–5 décembre 2015 – PARIS, Maison de la Chimie
>>  35e RICAI
14–15 décembre 2015 – PARIS, Palais des Congrès

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