– Dans le numéro 220 de Spec­tra Biolo­gie –

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Inno­va­tions

ANALYSEURS
Nouvel auto­mate de coagu­la­tion

CP3000 d'Abbott

Abbott Diagnos­tics entre sur le marché de la coagu­la­tion en propo­sant aux labo­ra­toires de biolo­gie clinique l’ana­ly­seur de coagu­la­tion auto­ma­tisé CP3000. Ce parte­na­riat exclu­sif avec Seki­sui pour la distri­bu­tion du CP3000 et de ses réac­tifs permet à Abbott Diagnos­tics d’élar­gir son offre produit à desti­na­tion des plateaux tech­niques (Core Labs). Puis­sant et compact, le CP3000 est un auto­mate de forte cadence (jusqu’à 400 TP/heure) et d’un encom­bre­ment réduit. Il permet un char­ge­ment continu des échan­tillons et peut être connecté aux chaînes robo­ti­sées. Utili­sant des méthodes photo­mé­triques et optiques, le CP3000 permet de trai­ter des dosages de coagu­la­tion, chro­mo­gé­niques et immuno-turbi­di­mé­triques au latex. Il est conçu pour une effi­ca­cité opti­mi­sée et propose une gamme de réac­tifs majo­ri­tai­re­ment liquides prêts à l’em­ploi. Leur char­ge­ment est simpli­fié avec la lecture auto­ma­tique des codes-barres à bord de l’ins­tru­ment. Simple et intui­tif, le CP3000 est doté d’un logi­ciel piloté par écran tactile et est conçu pour mini­mi­ser l’uti­li­sa­tion de consom­mables et la main­te­nance utili­sa­teur.
En combi­nant une cadence élevée et un encom­bre­ment réduit, le CP3000 répond aux besoins des labo­ra­toires de toutes tailles, tout en four­nis­sant des résul­tats fiables et de haute qualité.

BIOLOGIE DELOCALISEE
Path­fast Presep­sin : un nouveau marqueur précoce du sepsis
Mesu­rée en seule­ment 15 minutes à partir de 100 µl de sang total, sérum ou plasma sur l’au­to­mate PATHFAST distri­bué par Fumouze Diagnos­tics, la présep­sine est un marqueur précoce de sévé­rité du sepsis aidant dès l’ad­mis­sion du patient :
• à diagnos­tiquer un sepsis ;
• à prédire effi­ca­ce­ment le risque de morta­lité avec une perfor­mance pronos­tique jugée supé­rieure à celle de la PCT par plusieurs études, et équi­va­lente aux scores cliniques APACHE II, MEDS et SOFA.
Ce biomarqueur repré­sente une aide précieuse dans les stra­té­gies de stra­ti­fi­ca­tion du risque chez le patient septique. La présep­sine permet en outre de mesu­rer signi­fi­ca­ti­ve­ment l’ef­fi­ca­cité d’un trai­te­ment, et de prédire préci­sé­ment de nouvelles défaillances d’or­ganes.
L’au­to­mate PATHFAST, sur lequel est réalisé le dosage de présep­sine, est un système compact, simple et flexible parfai­te­ment adapté aux labo­ra­toires d’ur­gence et aux unités de soins. Sa convi­via­lité permet son utili­sa­tion par du person­nel soignant formé.

HEMOSTASE
Hépa­rine : un réac­tif liquide prêt à l’em­ploi
Siemens Heal­th­care a lancé le nouveau réac­tif Inno­vance Hépa­rine pour les analy­seurs de labo­ra­toire BCS XP et Sysmex CS-2×00i et CS-5100. Cette solu­tion de dosage liquide ratio­na­lise le flux de travail par des réac­tifs simples d’uti­li­sa­tion et une courbe de cali­bra­tion hybride unique pour l’Hé­pa­rine Non Frac­tion­née (HNF) et l’Hé­pa­rine de Bas Poids Molé­cu­laire (HBPM).
Contrai­re­ment aux réac­tifs lyophi­li­sés impliquant des temps de mélange ou à d’autres réac­tifs liquides néces­si­tant une durée de stabi­li­sa­tion avant char­ge­ment, ce nouveau réac­tif est prêt à l’em­ploi. La courbe de cali­bra­tion hybride unique pour l’HNF et l’HBPM améliore la fiabi­lité des résul­tats en élimi­nant le risque de confu­sion entre les courbes. La société espère ainsi permettre que le dosage de l’hé­pa­rine soit plus couram­ment réalisé par les labo­ra­toires.
Ce nouveau réac­tif repose sur un cali­brant univer­sel étalonné sur les normes de l’OMS rela­tives à l’HNF et à l’HBPM. Les contrôles dédiés de l’HNF et l’HBPM sont dotés de deux niveaux chacun, tandis que la courbe de cali­bra­tion hybride inclut cinq niveaux pour une préci­sion accrue. Le réac­tif offre une excel­lente corré­la­tion des résul­tats entre les systèmes Siemens et Sysmex CS, ainsi qu’un nombre de tests par kit iden­tique pour tous les systèmes.

IMMUNO-ANALYSES
Biomarqueurs inno­vants

Lumipulse G600 II de Fujirebio

La société Fuji­re­bio France complète sa gamme avec de nouveaux biomarqueurs pour ses auto­mates de chimi­lu­mi­nes­cence Lumi­pulse G600 II (photo) et G1200.
L’adi­po­nec­tine HMW (haut poids molé­cu­laire), exclu­si­ve­ment expri­mée dans l’adi­po­cyte, joue un rôle modu­la­teur contre l’in­su­li­no­ré­sis­tance et son dosage est essen­tiel pour la compré­hen­sion et le trai­te­ment du syndrome méta­bo­lique. KL6 (Krebs von den Lungen), expri­mée par les cellules épithé­liales du poumon, repré­sente un marqueur complé­men­taire pour le diagnos­tic et le suivi des pneu­mo­pa­thies inter­sti­tielles diffuses. Il permet de détec­ter la présence de la mala­die, d’éva­luer la sévé­rité de la fibrose, et de suivre l’évo­lu­tion de la patho­lo­gie.
PIVKA II (Protein Indu­ced by Vita­min K Absence or Anta­go­nist) consti­tue un marqueur des cellules hépa­tiques pour le diagnos­tic précoce et le suivi des carci­nomes hépa­to­cel­lu­laires (CHC). Il permet de détec­ter une inva­sion micro­vas­cu­laire, une compli­ca­tion affec­tant la durée de la rémis­sion. Sa combi­nai­son avec l’AFP permet d’aug­men­ter la sensi­bi­lité sans perdre de spéci­fi­cité pour la détec­tion du CHC.
Le prin­cipe est le même, quel que soit le para­mètre : premier résul­tat en 26 minutes, 60 tests/heure pour le LP G600 II, 120 tests/heure pour le LP G1200. Cali­bra­tion stable 1 mois.

IMMUNO-ANALYSES
Le premier dosage de la TRAcP5b entiè­re­ment auto­ma­tisé
Immu­no­dia­gnos­tic Systems (IDS), l’un des leaders de l’im­mu­no­do­sage spécia­lisé, a annoncé la dispo­ni­bi­lité de son test IDS-iSYS TRAcP 5b (BoneTRAP) entiè­re­ment auto­ma­tisé par mesure spec­tro­pho­to­mé­trique sur l’au­to­mate IDS-iSYS.
Le dosage IDS-iSYS TRAcP 5b (BoneTRAP) est une méthode spéci­fique de détec­tion de l’ac­ti­vité de la TRAcP 5b tout juste libé­rée des ostéo­clastes ; ce dosage consti­tue ainsi un indi­ca­teur de la résorp­tion osseuse. Il permet la surveillance des chan­ge­ments inter­ve­nant dans la résorp­tion osseuse chez les femmes en post-méno­pause. De plus, il permet égale­ment, chez les patients auxquels on a diagnos­tiqué une ostéo­po­rose et qui suivent un trai­te­ment anti-résorp­tif, une surveillance accrue de l’ob­ser­vance. C’est le seul marqueur révé­la­teur de la dégra­da­tion osseuse utili­sable chez les patients souf­frant d’un trouble de la fonc­tion rénale.
Le prélè­ve­ment de l’échan­tillon peut être pratiqué à n’im­porte quelle heure de la jour­née, ce qui faci­lite gran­de­ment l’uti­li­sa­tion de ce marqueur de la résorp­tion osseuse. Ce test repré­sente actuel­le­ment l’unique solu­tion auto­ma­ti­sée dispo­nible sur le marché (dosage sérique).
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Actua­li­tés

VIE DES SOCIETES
Abbott s’offre Alere pour 5,3 milliards d’eu­ros
L’ac­cord défi­ni­tif a été signé : Abbott a acquis la société Alere pour 5,8 milliards de dollars.
 » La combi­nai­son d’Alere et de Abbott va créer la première société au rang mondial dans le secteur du diagnos­tic au point de soins et renfor­cer et déve­lop­per de manière signi­fi­ca­tive la présence d’Ab­bott dans le diagnos­tic  » décla­rait Miles White, président et CEO d’Ab­bott.
Lors d’une confé­rence télé­pho­nique orga­ni­sée afin de discu­ter de l’opé­ra­tion, il a aussi noté que les tendances actuelles dans le secteur des tests au point de soins, dont la société est bien consciente, fait de cette époque le bon moment pour opérer ce chan­ge­ment.
Selon les termes de l’ac­cord, les action­naires d’Alere rece­vront 56 dollars par action ordi­naire en cash à la fin de la tran­sac­tion, et Alere devien­dra une filiale d’Ab­bott. La dette nette d’Alere, qui s’élève au moment de l’opé­ra­tion à 2,6 milliards de dollars sera assu­mée ou refi­nan­cée par Abbott.
La tran­sac­tion a été approu­vée par les conseils d’ad­mi­nis­tra­tion des deux nouveaux parte­naires. Elle est soumise à l’ap­pro­ba­tion des action­naires Alere, et dépend du respect des condi­tions de clôture habi­tuelles et des appro­ba­tions régle­men­taires appli­cables.
Cette annonce  » marque une étape passion­nante et de trans­for­ma­tion pour Alere et four­nit un avan­tage immé­diat à nos action­naires « , commen­tait Namal Nawana, président et PDG d’Alere.  » Nos plates-formes à succès et notre présence mondiale dans le secteur du diagnos­tic au point de soins combi­nés à la large gamme d’Ab­bott de produits leaders sur ce marché permet­tront d’ac­cé­lé­rer notre objec­tif commun d’amé­lio­rer les soins aux patients. « 
Ce rachat ferait égale­ment partie d’une stra­té­gie plus large de fusion-acqui­si­tion, selon les décla­ra­tions de Miles White :  » cette acqui­si­tion est fonda­men­tale […] pour notre busi­ness de diagnos­tic, mais elle n’est pas la seule au centre de mon écran radar « .
Après avoir fait allu­sion à d’autres acti­vi­tés en cours, Miles White a ajouté penser que la société dispose de la capa­cité finan­cière suffi­sante pour pour­suivre la réali­sa­tion de tous les projets jusqu’ici envi­sa­gés en vue de renfor­cer stra­té­gique­ment ses opéra­tions.
L’ac­ti­vité combi­née des deux socié­tés éten­dra les appli­ca­tions des plates-formes d’Ab­bott pour y inclure tant des tests de paillasse que des tests rapides sur bande, et offrira un large menu de tests au point de soins pour les mala­dies infec­tieuses, et des tests molé­cu­laires, cardio­mé­ta­bo­liques et toxi­co­lo­giques. L’in­fra­struc­ture mondiale d’Ab­bott devrait égale­ment stimu­ler une crois­sance accé­lé­rée du porte­feuille d’Alere sur les prin­ci­paux marchés inter­na­tio­naux.
A l’an­nonce de ce rachat, sur le New York Stock Exchange, les actions d’Ab­bott ont légè­re­ment dimi­nué à 37,29 dollars, tandis que les actions d’Alere augmen­taient d’en­vi­ron 45 % pour atteindre 54,00 dollars.

VIE DES SOCIETES
Parte­na­riat exclu­sif entre DL Santé et For-Age
DL Santé, éditeur de logi­ciels dédiés aux labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale, et For-Age, SSII en trans­port & logis­tique et déve­lop­pe­ment infor­ma­tique, annoncent la signa­ture d’un parte­na­riat exclu­sif pour la commer­cia­li­sa­tion en France du logi­ciel Biosol­ver.
Logi­ciel d’op­ti­mi­sa­tion des tour­nées des préle­veurs du labo­ra­toire déve­loppé par For-Age, BioSol­ver prend en compte l’en­semble des contraintes d’in­ter­ven­tion de chaque struc­ture. Déve­loppé pour les labo­ra­toires de biolo­gie médi­cale en colla­bo­ra­tion avec 2 unités de recherche du CNRS, il est basé sur un algo­rithme perfor­mant déter­mi­nant la meilleure tour­née possible, c’est à dire celle qui dimi­nue temps et kilo­mètres tout en permet­tant de respec­ter les diffé­rentes contraintes d’in­ter­ven­tion.
 » L’op­ti­mi­sa­tion des tour­nées des préle­veurs est un enjeu pour les labo­ra­toires d’aujourd’­hui : parce que les labo­ra­toires deviennent des pôles régio­naux avec des zones d’in­ter­ven­tion de plus en plus grandes, parce que les aspects préana­ly­tiques sont essen­tiels dans la qualité de l’exa­men et parce qu’il est néces­saire de s’adap­ter à la pres­sion écono­mique du secteur  » souligne J. Matha, Direc­teur Géné­ral de DL Santé.
Le module BioSol­ver Cour­siers peut égale­ment être ajouté afin d’op­ti­mi­ser le ramas­sage des échan­tillons du labo­ra­toire dans diffé­rents points de collecte.
BioSol­ver c’est :
• 50 % de prélé­ve­ments à domi­cile en plus à effec­tif égal,
• 25 % de kilo­mètres en moins en moyenne (et donc de rejets de CO2),
• 75 % d’éco­no­mie sur le temps de prépa­ra­tion des tour­nées du lende­main.
For-Age, SSII créée par Gerard Vanca en 1990, a 2 pôles d’ac­ti­vité : le conseil en trans­port & logis­tique et le déve­lop­pe­ment infor­ma­tique. Cette société propose, depuis 2012, au monde de la biolo­gie médi­cale sa solu­tion BioT­rack permet­tant d’ob­te­nir à la fois la traça­bi­lité des échan­tillons collec­tés à l’ex­té­rieur des labo­ra­toires (phar­ma­cies, cabi­nets, domi­cile) et de propo­ser une gestion dyna­mique des tour­nées de collecte des échan­tillons.
En 2014, BioSol­ver voit le jour, déve­loppé en colla­bo­ra­tion avec deux labo­ra­toires de recherche du CNRS. Cette solu­tion a pour but d’op­ti­mi­ser les tour­nées, aussi bien les tour­nées des préle­veurs réali­sant les prélè­ve­ments à domi­cile des patients que le ramas­sage d’échan­tillons assuré par les cour­siers.

PROFESSION
ANOFEL : parte­na­riats indus­triels pour la péda­go­gie
Mis en place par l’As­so­cia­tion ANOFEL – l’As­so­cia­tion française des ensei­gnants et prati­ciens hospi­ta­liers titu­laires de para­si­to­lo­gie et myco­lo­gie médi­cale – le projet eANOFEL a pour but de déve­lop­per un site inter­net éduca­tif en Para­si­to­lo­gie et Myco­lo­gie en mettant à dispo­si­tion de la commu­nauté médi­cale une icono­gra­phie multi­lingue (Français/Anglais/Espa­gnol) de qualité, faisant aujourd’­hui défaut, à des fins péda­go­giques. Le site inter­net s’ac­com­pa­gnera d’un outil d’e-lear­ning pour la forma­tion conti­nue des prati­ciens aux infec­tions para­si­taires et fongiques.
La société Euro­bio, en tant qu’ac­teur indus­triel français spécia­lisé dans le diagnos­tic des mala­dies infec­tieuses et notam­ment para­si­taires, a saisi l’op­por­tu­nité d’être le parte­naire indus­triel prin­ci­pal de ce projet et ainsi, de faci­li­ter l’ac­cès à l’in­for­ma­tion aux prati­ciens hospi­ta­liers en Para­si­to­lo­gie et Myco­lo­gie. D’autres parte­naires secon­daires complètent l’équipe : LDBIO Diagnos­tics, r-biopharm, adem­tech, Bordier et SR2B.
Prési­dée par le Pr Sandrine Houzé (Hôpi­tal Bichat, AP-HP), l’as­so­cia­tion ANOFEL a pour mission de contri­buer au déve­lop­pe­ment de la recherche fonda­men­tale et appliquée dans les struc­tures hospi­ta­lières et univer­si­taires et de promou­voir l’en­sei­gne­ment et la pratique hospi­ta­lière quoti­dienne en para­si­to­lo­gie et myco­lo­gie médi­cales.

PROFESSION
Bien­tôt la seringue sans aiguille ?
Google, dont l’am­bi­tion pour le monde médi­cal semble ne pas s’ar­rê­ter, a obtenu en décembre la vali­da­tion, via sa divi­sion Life Sciences, d’un brevet déposé en 2014 pour un dispo­si­tif de prélè­ve­ment sanguin inno­vant : une seringue sans aiguille.
Le prin­cipe théo­rique est simple : utili­ser l’as­pi­ra­tion par capil­la­rité par un dispo­si­tif envoyant du gaz sous pres­sion dans un tube conte­nant des micro­par­ti­cules qui iront percer la peau. Le sang remonte ainsi sous la peau et sera aspiré par pres­sion néga­tive. Si les quan­ti­tés préle­vées sont donc faibles, le géant améri­cain, qui n’en est pas à la fabri­ca­tion d’un appa­reil encore théo­rique, s’en conten­te­rait puisqu’il semble viser le marché des tests de glycé­mie, s’il on en croit les exemples qu’il en donne. Un domaine qui inté­resse parti­cu­liè­re­ment Google puisque ce dernier a déjà mis au point un proto­type de lentilles mesu­rant le taux de glucose dans les larmes.
Cette nouvelle solu­tion, si elle se déve­lop­pait, pour­rait peut-être rendre le sourire à tous les patients pour qui la piqûre est une véri­table épreuve.

SCIENCES
Un gène de l’hy­per­ten­sion iden­ti­fié
Une équipe de cardio­logues en cardio­lo­gie molé­cu­laire de l’Uni­ver­sité d’Ot­tawa a fait le lien entre l’hy­per­ten­sion et un gène dont le rôle dans la régu­la­tion de la tension arté­rielle était insoupçonné jusqu’à présent. Publiée dans la pres­ti­gieuse revue scien­ti­fique Nature Commu­ni­ca­tions, cette décou­verte pour­rait mener à de nouvelles cibles pour amélio­rer les trai­te­ments offerts aux patients souf­frant d’hy­per­ten­sion.
L’une des prin­ci­pales carac­té­ris­tiques biolo­giques de l’hy­per­ten­sion arté­rielle est le rétré­cis­se­ment des petits vais­seaux sanguins. Le sang exerce alors une pres­sion accrue sur les parois des vais­seaux sanguins, ce qui contraint le cœur à travailler plus fort et augmente les risques d’in­suf­fi­sance cardiaque. Mais les déclen­cheurs sous-jacents de la cascade de réac­tions menant à l’hy­per­ten­sion demeurent mécon­nus.
Dans leur nouvelle étude, les cher­cheurs de l’équipe diri­gée par Mona Nemer, profes­seure de biochi­mie et vice-rectrice à la recherche de l’Uni­ver­sité d’Ot­tawa, exposent des pistes de recherche inédites, que l’équipe a obte­nues en analy­sant un nouveau modèle de souris hyper­ten­sive et en compa­rant ses résul­tats de recherche à deux études majeures en géné­tique humaine.
L’équipe a décou­vert que le facteur de trans­crip­tion GATA5, protéine régu­lant de nombreux gènes dans les cellules cardiaques, jouait un rôle stra­té­gique dans la régu­la­tion de la tension arté­rielle au même titre que bon nombre de gènes et autres convoyeurs des hormones et des nutri­ments dans le sang. Ils ont observé une rela­tion entre l’ab­sence de GATA5 dans le modèle en ques­tion et l’aug­men­ta­tion de la tension arté­rielle, l’al­té­ra­tion des parois arté­rielles et l’usure du cœur et des reins liée à l’âge, états symp­to­ma­tiques de l’hy­per­ten­sion arté­rielle chez les êtres humains.
 » Ce que nous avons constaté chez les souris sans GATA5 rappelle beau­coup les carac­té­ris­tiques de l’hy­per­ten­sion chez l’être humain. Nous avons donc examiné le statut de ce gène chez les personnes vivant avec l’hy­per­ten­sion arté­rielle. Dans deux grands groupes d’es­sais cliniques indé­pen­dants, des variantes du gène GATA5 ont été déce­lées chez les personnes souf­frant d’hy­per­ten­sion. Notre étude ouvre donc de nouvelles pistes de recherche sur la préven­tion de cette mala­die et ses compli­ca­tions « , explique la profes­seure Nemer.
 » Les chan­ge­ments appor­tés au mode de vie et la prise de médi­ca­ments peuvent aider à contrô­ler l’hy­per­ten­sion chez certaines personnes, mais nous avons un besoin urgent de nouveaux trai­te­ments pour réduire le taux alar­mant de décès et d’in­va­li­dité causé par cette mala­die « , affirme le Dr Duncan Stewart, cardio­logue, cher­cheur prin­ci­pal et vice-président de la recherche à l’Hô­pi­tal d’Ot­tawa et profes­seur à l’Uni­ver­sité d’Ot­tawa. Cette étude pour­rait conduire au déve­lop­pe­ment d’une nouvelle classe de médi­ca­ments contre l’hy­per­ten­sion aux effets consi­dé­ra­ble­ment béné­fiques sur la santé.

SCIENCES
Un diagnos­tic précoce du cancer du pancréas
Des cher­cheurs de la faculté de méde­cine de Greif­swald (Meck­lem­bourg-Pomé­ra­nie-Occi­den­tale) initient une étude multi­cen­trique afin de déve­lop­per un test pour le diagnos­tic précoce du cancer du pancréas. Le minis­tère fédé­ral alle­mand de l’En­sei­gne­ment et de la Recherche (BMBF) finance cette étude à hauteur de 3,6 millions d’eu­ros.
Actuel­le­ment, il n’exis­te­rait pas de méthode de préven­tion ou de diagnos­tic précoce du cancer du pancréas. Il n’est souvent détecté qu’à un stade avancé, et seuls 4 à 8 % des patients atteints de ce cancer seraient encore en vie, cinq après le diagnos­tic. D’autre part, le cancer du pancréas doit être distin­gué des infec­tions du pancréas, bénignes, à un stade précoce, ce qui avec l’ima­ge­rie n’est possible que dans deux tiers des cas.
Les cher­cheurs de cette faculté souhaitent donc déve­lop­per un test permet­tant de distin­guer les deux mala­dies, un test basé sur la méta­bo­lo­mique : l’ana­lyse de l’en­semble des méta­bo­lites par spec­tro­mé­trie de masse permet­trait de repé­rer parmi eux une signa­ture carac­té­ris­tique de la mala­die.
Une première étude sur 900 patients a montré qu’une signa­ture de neuf méta­bo­lites et d’un marqueur tumo­ral permet­tait d’ex­clure le cancer du pancréas avec une fiabi­lité de diagnos­tic de 99,98 %. La fiabi­lité du diagnos­tic a pu être amélio­rée grâce au profil méta­bo­lo­mique pour un tiers des patients, et ainsi une opéra­tion inutile évitée.
La nouvelle étude multi­cen­trique doit permettre de conti­nuer à déve­lop­per ce test pour la routine clinique. 1500 personnes devraient y parti­ci­per.
puce Egale­ment dans Spec­tra Biolo­gie n° 220
  • BOURSE & BIOTECH
    La dégrin­go­lade bour­sière pour les biotech­no­lo­gies
    Arsia AMIR-ASLANI
  • POINT SUR
    Décret du 26 janvier 2016 rela­tif à la biolo­gie médi­cale : Etude de texte et impli­ca­tions pratiques
    Alain CŒUR
  • POINT SUR
    Impact finan­cier des tests de toxi­cité précli­niques pour une entre­prise phar­ma­ceu­tique
    Arsia AMIR-ASLANI, Serena AOUN
  • LABORATOIRE PRATIQUE
    L’uti­li­sa­tion d’une valeur seuil adap­tée à l’âge améliore l’in­té­rêt du dosage des D-dimères pour l’ex­clu­sion du diagnos­tic de mala­die throm­boem­bo­lique veineuse (MTEV) chez les patients âgés
    Pierre TOULON
  • LABORATOIRE PRATIQUE
    Evalua­tion de la pres­crip­tion d’Or­ga­ran® dans le cadre de la prise en charge d’une Throm­bo­pé­nie Induite par l’Hé­pa­rine (TIH) et place du STic Expert® HIT (Diagnos­tica Stago) dans le diagnos­tic biolo­gique
    Khaled ZAHREDDINE, Anne-Char­lotte LOMBARDO, Estelle UGHETTO, Fabrice TIGER, Emma­nuelle DELETIE
  • CAS BIOCLINIQUE
    Throm­bo­pé­nie induite par l’hé­pa­rine (TIH) : à propos d’un cas
    Léna LE FLEM, Carole EMILE
  • CAS BIOCLINIQUE
    Anti­coa­gu­lant circu­lant (ACC) : à propos de deux cas
    Léna LE FLEM, Carole EMILE
  • BIODEBAT
    Les nouveaux défis du diagnos­tic des mala­dies infec­tieuses
    Jacques IZOPET, François SIMON, Vincent THIBAULT
  • INDEX
    Index 2015
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